MRC Aire Urbaine (BMH)

Entretien de Bastien Faudot pour le site "Le vent se lève", mardi 17 janvier 2017, propos recueillis par Lenny Benbara. A retrouver sur http://lvsl.fr/le-ps-est-atteint-de-maladie-senile-entretien-avec-bastien-faudot


Le projet de lvsl.fr
Le projet de lvsl.fr
Bastien Faudot est le candidat du MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) à l’élection présidentielle de 2017. Son parti n’a pas été accepté à la primaire de la « Belle Alliance Populaire » et fait donc campagne de façon autonome. Au programme de cet entretien : la primaire du PS, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon, l’école et les injustices sociales.
 
LVSL – Le 5 décembre, jour de notre lancement, nous révélions que vous alliez candidater à la primaire de la « Belle Alliance Populaire » (BAP). Depuis, et à l’instar d’autres responsables de gauche – Pierre Larrouturou, Fabien Verdier, Sebastien Nadot, ou encore Gérard Filoche – vous avez été recalé par les dirigeants de la BAP. Pouvez-vous revenir sur ce qui s’est passé ? Quel sens a pris la primaire à vos yeux ?
 
Bastien Faudot – C’est très simple. Nous avions dans un premier temps refusé de participer à une opération tactique qui avait été calibrée pour permettre au président de la République sortant de retrouver une légitimité très abîmée dans l’opinion publique. Empêché de se représenter, l’annonce de son renoncement le 1er décembre ouvrait la possibilité de changer le périmètre et la nature de cette primaire. C’était même, de mon point de vue, la condition de son succès.
 
Le PS est atteint de maladie sénile : il a choisi le repli sur lui-même et la division
 
Après la victoire et la dynamique dont bénéficiait Fillon au sortir de la primaire de la droite, avec un FN situé entre 25 et 30 % d’intentions de votes, personne à gauche ne peut se désintéresser du jour d’après le premier tour. La primaire était l’occasion d’un débat franc, sincère, loyal, condition préalable à tout rassemblement. Mais le PS est atteint de maladie sénile : il a choisi le repli sur lui-même et la division. Quelques hiérarques à Solférino ne veulent pas débattre de la seule question aujourd’hui décisive : celle de la souveraineté nationale et populaire. Ils feront donc un congrès à ciel ouvert. Je leur souhaite bien du plaisir.
 
LVSL – L’attention médiatique est actuellement portée sur les primaires. On y voit des candidats dont le programme semble très proche du vôtre, notamment Arnaud Montebourg. Il s’est d’ailleurs entouré d’anciens responsables du MRC telle que Marie-Françoise Bechtel, chargée des questions de laïcité. Vous revendiquez d’être « La gauche qui aime la France ». Pouvez-vous nous dire ce qui vous différencie d’Arnaud Montebourg et de ses accents patriotiques ?

Bastien Faudot – Je connais Arnaud et j’apprécie son panache et sa détermination. Sur le champ économique, il a le courage de remettre en cause la logique de Bruxelles et des eurocrates dans une famille politique qui pratique le déni sur cette question depuis 30 ans. Il a fait l’expérience, comme ministre, de cette technostructure qui entend faire le bonheur des peuples malgré eux. Il a tenté de peser, mais il était à peu près seul, même chez ceux qu’on appelle les frondeurs, à poser la question au bon niveau. Sur la reconquête de notre secteur industriel, sur le « produire en FRANCE », sur l’étranglement des politiques de déflation par l’offre, il a développé une vraie cohérence et une analyse sérieuse de ces sujets. Cependant, comme Tsipras, je pense qu’il s’arrête en chemin : il refuse l’austérité mais accepte la monnaie unique qui en est le moteur. Peut-être qu’il n’en pense pas moins mais qu’il sait qu’il ne peut rien en dire là où il est…
Par ailleurs, je regrette son silence sur les grandes questions régaliennes : laïcité face aux communautarismes, autorité de l’Etat et sécurité, indivisibilité de la Nation. Il est favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales, moi pas. Ces sujets ne sont pas accessoires, ils sont un point d’équilibre de la question sociale. D’une manière plus générale, la gauche ne peut pas se désintéresser de ces sujets là en se focalisant de façon exclusive sur les sujets économiques et sociaux. Ce qui fait société, ce ne sont pas seulement les conditions matérielles d’existence.
 

Tribune "Vivre le Territoire" n°168, magazine du département
Janvier-Février 2017


2017 : quel avenir pour le Département ?
La majorité départementale nous avait promis, en septembre 2016, une rentrée « plus musclée ». Mais il ne suffit pas de juger immorale la fraude au RSA et de décréter l’obligation de bénévolat pour les bénéficiaires, sans aucunes considérations juridiques ni pratiques, pour construire une politique d’insertion responsable. Bien sûr, les mêmes qui fustigent les quelques fraudeurs au RSA couvrent la très lourde négligence de Mme Lagarde (ancienne ministre de l’Économie et de l’Emploi de M. François Fillon) dans l’affaire Tapie. Laxisme, complicité avec les forts et sévérité implacable avec les plus faibles, selon que vous soyez puissant ou misérable… 
 
On ne peut pas non plus prétendre rétablir l’autorité de l’État et faire des agents publics des cibles permanentes. Depuis l‘élection de M. Florian Bouquet, les fonctionnaires territoriaux sont malmenés, en permanence sous le coup de la suspicion. Une méthode de « management » qui n’a pas d’autres objectifs que de réduire rapidement et fortement la masse salariale par de nombreux départs comme le prône le candidat des droites, M. François Fillon. Veut-on moins de pompiers ? Moins d’encadrement pour l’enfance en danger ? Moins de personnel d‘entretien dans les collèges ? Moins de salariés au service de nos aînés ? Moins d’agents pour assurer l’entretien et la sécurité des routes ? Les agents du service public se dévouent à leurs missions comme les salariés du secteur privé travaillent à la réussite de leur entreprise : il faut cesser d’opposer ces deux France ! 
 
Enfin, comment croire les plaintes des élus de droite contre l’austérité budgétaire, quand leur candidat annonce 20 milliards d’économies à réaliser à nouveau sur le dos des collectivités locales ! C’est le double de l’effort financier déjà demandé depuis 2014 ! Après avoir augmenté les impôts dès 2016 alors qu’il n’en avait pas besoin pour boucler son budget, M. Bouquet ne fait pas d’autre choix que celui de la casse des politiques publiques départementales.
 
2017 sera donc une année difficile pour les habitants du Territoire de Belfort : sans volonté de se battre pour un projet départemental solidaire et juste, sans capacité à rassembler pour affronter les écueils d’une politique libérale, le Département cessera d’être l’outil du développement et des solidarités territoriales.
 
Pour notre part, nous ne nous résignons pas à cette casse et veillerons à défendre les politiques innovantes mises en place depuis 30 ans. Nous saurons rappeler à M. Bouquet et à sa majorité cette exigence.
 
Nous souhaitons à chacune et à chacun d’entre vous une belle année 2017, faite de combats individuels et collectifs.
 
Sylvie Ringenbach, Isabelle Mougin et Guy Miclo (DVG), Samia Jaber (PS), Bastien Faudot et Christian Rayot (MRC)

La tribune que nous aurions voulu publier dans le Belfort-Mag.... n°270, janvier-février 2017.


Mes meilleurs vœux de réussite pour Belfort
Le premier numéro 2017 du Belfort Mag commence par une évidence : Damien Meslot veut limiter les droits d’expression de l’opposition. Car, en multipliant les tribunes, il réduit de facto l’espace consacré au débat. Pourtant, j'ai explicitement proposé de doubler les pages consacrées à l’expression des élus, permettant ainsi, de façon élégante, que les élus non affiliés obtiennent un espace suffisant pour exprimer leurs idées. Cette proposition allait dans le sens de la jurisprudence qui estime que l’espace d’expression doit être suffisamment long pour permettre l’exposé d’une pensée articulée, une longueur de 1 600 caractères ayant été considérée comme légale (TA Versailles, 27 mai 2004, Robert V., n° 0203872) et doit « être proportionné à la taille de la revue » (CAA Versailles, 8 mars 2007, Commune du Vésinet, n° 04VE03177). Le maire préfère réserver une page pour son trombinoscope municipal plutôt que d’offrir un espace d’expression et de débat supplémentaire.
 
Damien Meslot sera donc bien égal à lui-même en 2017 : il ne supporte pas le débat. C’est pourtant peine perdue tant son action à la tête de la Ville de Belfort est une source intarissable de critiques qu’il ne saurait durablement ignorer. 2015 aura été le démantèlement des Francas, 2016 celui des Centres socio-culturels difficilement remplacés par une association qui bénéficie de plus d’un million d’euros de subventions (Ville de Belfort et du Conseil départemental) mais qui est aujourd’hui incapable de prendre en charge la succession des différents Conseils d’administration. Un « collectif d’habitants » comme il l’écrit opportunément dans le magazine municipal pour occulter la forte présence de ses amis et collaborateurs au sein du Conseil d’administration d'Oikos.
 
Pour 2017, on entend déjà sonner le glas des politiques associatives et culturelles mises patiemment en place par les majorités précédentes. Dans ce domaine, M. Le Maire dit qu’il se contente de suivre les préconisations de la DRAC, je cite ses propos : « Je fais ce que l’on me demande » (ER du 5 janvier) ; avec une telle passivité, Belfort n’aurait jamais obtenu deux scènes nationales, ni aucun des festivals qui font aujourd’hui la renommée de notre ville ! Il est vrai qu’annoncer 290 000 spectateurs aux festivités de fin d’année contre toute vraisemblance fait du « Mois givré » le plus grand festival d’hiver de toute la France mais, dans le domaine de l'intox, M. Meslot n'est plus à une extravagance près. 
 
Il se désole enfin, dit-il, de la baisse des dotations de l’Etat et demande à tous les secteurs de faire des efforts ? Mais les choix politiques de M. Meslot sont pourtant limpides : il se prive chaque année de 300 000 € par an de recettes sur les enseignes des grands groupes et compense en baissant les subventions aux associations belfortaines de 216 000 euros. Il est enfin le premier à souscrire au grand plan d’austérité promis par la droite : aux 11 milliards d’euros d‘économies réalisés sur les collectivités territoriales, il veut encore en ajouter 20 milliards supplémentaires. Avec un telle approche politique, comment M. Vivot peut-il composer un réquisitoire contre les baisses de dotations pour expliquer la faiblesse du programme municipal ?
 
Devant les défis difficiles que doit surmonter Belfort, je présente mes meilleurs vœux à l’ensemble des habitants de notre ville, et, sans aucune ambiguïté, je souhaite à l’équipe municipale de mener une politique juste qui ne portera pas atteinte aux intérêts et à la qualité de vie des Belfortains, de tous les Belfortains !
 
Bastien FAUDOT,
Conseiller municipal de la Ville de Belfort

COMMUNIQUE DE PRESSE
- adressé le samedi 7 janvier -


Quand il s'agit de s'attribuer des mérites qui ne sont pas les siens, Damien Meslot n'hésite pas. Mais quand il s'agit de rendre compte de ses choix, ou de ses renoncements, il préfère reporter la responsabilité sur les autres. Il s’en prend donc à l’Etat et aux 10 millions de baisses de dotations qu’aurait perdue la ville depuis 2014. Le chiffrage est très exagéré. Pour le budget 2017, cette baisse de dotation s'élève par exemple à 243.000 euros. En 2016, elle était de 403.000 euros.

C’est ainsi qu’il pense pouvoir justifier la baisse de 216.000 euros de subventions aux associations belfortaines pour le budget 2017. Cette baisse résulte surtout des nouvelles priorités de la majorité : les 3/4 de la baisse pénalisent l’attractivité culturelle de Belfort. C’est ainsi que le Théâtre Granit, scène nationale, le Théâtre du Pilier et les Riffs du Lion sont ainsi mis en danger. C’est sans doute aussi la raison pour laquelle la Ville consacrera seulement 5% des investissements de 2017 pour les écoles, un chiffre historiquement au plus bas.

C'est pourtant ce même Damien Meslot  qui a supprimé une taxe sur les enseignes commerciales qui rapportaient 300.000 euros par an à la ville. Ce même Damien Meslot qui propose un projet 18 millions d’euros d'argent public pour un trottoir inondable le long de la Savoureuse, plus de 3 millions d’euros pour la rénovation de la salle des fêtes et qui a investi des études à prix d’or pour son parking souterrain aujourd’hui abandonné. Et c'est toujours lui qui soutient le candidat Fillon à la présidentielle avec un programme qui prévoit… 20 milliards de baisses de dotations de l’Etat, soit le double de ce qu’il reproche au gouvernement !

Damien Meslot ose tout. C’est une marque de fabrique.


Mouvement Républicain et Citoyen
Fédération Aire Urbaine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - adressé le mercredi 30 novembre


Depuis son élection à la tête du Département, Florian Bouquet éprouve les pires difficultés à gouverner une institution qui part à la dérive. Le dernier incident, l'exclusion des élus de l'opposition d'une réunion avec le Préfet et ses services, pourrait prêter à sourire s'il ne révélait pas à nouveau le peu de considération de la droite départementale pour les règles du débat démocratique et le respect des représentants de l'opposition et de leur rôle dans l'institution et auprès des habitants. 

Mais au-delà de cette erreur politique, c'est la gestion du Conseil départemental et l'isolement croissant du Président Bouquet qui sont pointés. Le Président ne fait plus l'unanimité autour de lui, à l'image de sa directrice de cabinet qui a démissionné cet été ou des membres de sa majorité qui ne votent plus tous les rapports. Les tensions sont vives au sein des services. Quant aux finances, elles sont gérées sans discernement. L'erreur d'appréciation des recettes et des dépenses en début d'année a conduit la droite à voter une augmentation des impôts locaux, la réduction voire la suppression de subventions aux associations, la diminution de services à la population et même la suppression de postes. Au final, bien loin de la catastrophe annoncée, c'est un excédent de 3 millions d'euros qui est constaté au terme de l'année budgétaire... tout cela sur le dos des habitants.

Son propre parti politique lui retire sa pleine confiance en désignant finalement, alors que son nom circulait avec insistance, Ian Boucard comme candidat à la députation. Pas sûr d'ailleurs que cet autre assistant parlementaire ne parvienne à faire oublier sa propre inexpérience politique et professionnelle.
Christian Proust avait su faire de notre département une référence dans de nombreux domaines. Bien que l'ayant toujours combattu, parfois jusqu'à la caricature, Damien Meslot a d'ailleurs récemment salué en Conseil municipal son travail pour l’invention et la mise en œuvre des outils économiques qui offrent aujourd'hui à Alstom et General Electric les moyens de se développer à Belfort. C'est à ce niveau que Florian Bouquet doit se hisser. Hélas pour le Territoire de Belfort, la marche semble décidément bien trop haute pour lui.

Le Secrétariat,
Mouvement Républicain et Citoyen
Fédération Aire Urbaine
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