MRC Aire Urbaine (BMH)

Intervention de Bastien Faudot au Conseil communautaire de la CAB - 1er décembre 2016 et amendement au rapport n°8


L’aide publique apportée au projet de clinique du groupe Darcy doit bénéficier autant que possible au tissu économique local
Monsieur le Président, chers collègues,

L’implantation de la clinique du groupe Darcy s’inscrit dans l’intérêt de Belfort, de son agglomération, mais bien au-delà, dans l’intérêt de l’Aire urbaine tout entière. Ce choix est d’ailleurs conforme au Schéma régional d’Organisation des soins qui prévoit la présence d’au moins un site privé sur l’Aire urbaine, au titre du choix des patients. Ce scénario avait été autrefois envisagé avec la réunion des trois cliniques en une seule entité avec l’appui du secteur mutualiste. Toutes tendances politiques confondues, nos voisins montbéliardais avaient empêché cette opération. Vous avez vous-même rencontré le même obstacle de leur part.

Monsieur le Président, vous avez soutenu l’implantation de la clinique sur le site médian. Parce que ce choix est le plus pertinent, l’opérateur privé a retenu cette solution. Une étude avait été réalisée quant à la meilleure localisation de cette clinique à partir d’un logiciel de calcul des temps d’accès : elle consistait à déterminer le secteur dans l’Aire urbaine qui donne le meilleur temps d’accès moyen pour l’ensemble de la population : le site de la Jonxion se trouve entièrement conforté.
Il convient de construire la complémentarité des offres publiques et privées en matière de santé et il est indéniable que la présence d’une offre de santé complète au cœur de l’Aire urbaine est un atout.

Aujourd’hui, vous nous proposez l’acquisition par la CAB d’un terrain au prix de 780 000 euros hors taxes, qu’elle cèdera pour l’euro symbolique à l’investisseur. Cela a donc un coût pour la puissance publique locale, mais c’est un investissement utile. Utile pour l’emploi. Utile pour la qualité de l’offre de soins. Utile pour le développement du site médian.

J’envisage de soutenir cette proposition dès lors que je suis convaincu qu’elle s’inscrit dans une perspective d’intérêt général pour les habitants  de notre agglomération. Il convient de construire la complémentarité des offres publiques et privées en matière de santé et il est indéniable que la présence d’une offre de santé complète au cœur de l’Aire urbaine est un atout. Votre rapport le souligne : le taux de fuite en matière de dépenses de santé dans l’Aire urbaine n’est pas négligeable. Mulhouse et Besançon bénéficient du manque d’attractivité de l’offre actuelle. Il faut donc y remédier.
 
Sur l’opération elle-même, j’aurais trois suggestions à formuler. Mon souci est de la sécuriser, car je ne méconnais pas les intentions de ceux qui voient dans l’implantation de cette clinique à la Jonxion une opération contraire à leurs intérêts… Je suis convaincu qu’ils n’hésiteront pas à utiliser toutes les voix de recours à leur disposition. Mieux vaut border l’affaire correctement.
 

Intervention de Bastien Faudot au Conseil municipal du 17 novembre 2016


M. le Maire, mes chers collègues,
 
Depuis bientôt 3 ans, à intervalle régulier, la lecture de votre politique budgétaire m’amène à déplorer l’absence de vision de la municipalité : pas de plan pluriannuel d’investissement, pas d’orientations explicites qui traduisent vos priorités en matière de politiques publiques, tant en investissement qu’en matière de services à la population. De ce point de vue, je ne suis pas déçu. En lisant attentivement vos orientations budgétaires pour 2017, j’observe que vous restez fidèle à vous-même : nous ne discuterons pas de vos orientations car il n’y en a pas. Ou, plus exactement, vous ne nous les livrez pas car vous essayez d’échapper au débat. Un débat d’orientation budgétaire sans orientations et sans véritable débat, c’est une prouesse qui mérite d’être relevée.

Votre absence de vision et de culture du projet est préoccupante pour notre ville qui, dans le contexte de crise, a besoin d’innover pour ne pas se recroqueviller au rang d’une petite ville dépourvue d’imagination. Je ne rappellerai pas ici ce qui a été engagé par vos prédécesseurs pendant les 37 années où la gauche républicaine a conduit le destin de Belfort.
 
" Je rappelle tout cela parce que vous n’échapperez pas à la comparaison. Et vos prédécesseurs ont pu faire tout cela parce qu’ils ont développé une vision de la ville et de son agglomération, pensé le budget d’investissement et les politiques publiques avec une ambition presque démesurée pour Belfort. C’est comme cela que Belfort est sorti du lot"

Beaucoup de maires aimeraient disposer d’un tel héritage que de façon inélégante et même injuste, vous qualifiez de « passif ». Ce n’est pas un passif, c’est un passé, une histoire grâce à laquelle Belfort résiste encore aujourd’hui : c’est Techn’hom, c’est la Jonxion et la gare TGV, c’est l’université, c’est les Eurockéennes, c’est le FIMU, c’est Entrevues, c’est l’implantation du Centre chorégraphique national, c’est la Scène nationale du Granit, c’est la politique de transports publics, c’est le renouvellement urbain, c’est une politique logement de mixité, c’est la requalification de nombreux quartiers, c’est la place d’Armes et la piétonisation du Faubourg de France ; c’est aussi un soutien indéfectible aux structures d’éducation populaire, aux centres culturels et sociaux et aux maisons de quartier parce qu’une ville, ce sont d’abord des citoyens impliqués… Je rappelle tout cela parce que vous n’échapperez pas à la comparaison. Et vos prédécesseurs ont pu faire tout cela parce qu’ils ont développé une vision de la ville et de son agglomération, pensé le budget d’investissement et les politiques publiques avec une ambition presque démesurée pour Belfort. C’est comme cela que Belfort est sorti du lot. C’est pour cela que Belfort était « envié, jamais égalée » comme me le confiait récemment l’un de vos amis politiques Franc-Comtois. La compétition des territoires existe, vous le savez. Elle risque de s’amplifier encore, et sans vision, Belfort risque la rétrogradation.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
- adressé le mercredi 16 novembre -


La situation des centres est aujourd'hui particulièrement préoccupante. Leur fusion, enclenchée depuis plusieurs mois par la municipalité de Damien Meslot, débouche au final sur une cacophonie rare et de vives tensions. Alors qu'un centre a déjà décidé de refuser la fusion, on apprend la démission à venir des membres du conseil d'administration d'un second. Ailleurs, c'est davantage la résignation que l'adhésion au projet qui l'emporte. En outre, Marie-Hélène Ivol, adjointe en charge du dossier, ancienne présidente de la Maison de quartier Jean Jaurès, n'est pas parvenue à convaincre les membres de la Maison de quartier du Centre-Ville. Désormais, cette maison bénéficie d'un statut particulier d'associée qui lui garantit son indépendance, alors que curieusement cela a été refusé aux autres structures… Pourquoi une telle différence de traitement ?


L'évolution du fonctionnement des centres peut être utile si elle permet d'améliorer le service aux familles et si elle assure l'indépendance des associations. Personne ne le conteste. Mais depuis des mois, les responsables associatifs comme les partenaires et les élus de l'opposition municipale attirent l'attention de la majorité sur les risques de blocage et les incertitudes tant juridiques qu'organisationnelles qui entourent le projet municipal. Bastien Faudot est intervenu à plusieurs reprises en ce sens, encore récemment au conseil d'administration des Barres et du Mont.

En privilégiant le passage en force plutôt que la concertation, la municipalité de Damien Meslot risque de mettre à bas trente années d'un partenariat basé sur le respect et la confiance réciproque, entre la Ville, les bénévoles et les professionnels des centres. Pire, aujourd'hui, les activités proposées aux familles ne sont pas toutes assurées d'être maintenues au 1er janvier prochain, Marie-Hélène Ivol admettant chercher encore des solutions. C'est, à bien des égards, un véritable gâchis.

Mouvement Républicain et Citoyen
Fédération Aire urbaine

Intervention de Bastien Faudot au Conseil municipal extraordinaire du 14 septembre 2016


ALSTOM, cause belfortaine, cause nationale

Nous vivons un traumatisme parce que Belfort c’était Alstom, et Alstom c’était Belfort.
 

Il faut dire cette phrase lentement et comprendre ce qu'elle implique. Ce n’est pas une dépendance d’un territoire vis à vis d’une entreprise. C’est une relation qui existe dans les deux sens.
 

Belfort c’était Alstom et Alstom c’était Belfort car comme de nombreuses villes en France, Belfort vit depuis près d'un siècle et demi au rythme d'une grande et belle aventure industrielle qui est devenue une parcelle de l'identité de notre ville et de notre département. Belfort a tout vécu avec Alstom et personne n'ose ici imaginer ce que pourrait être Belfort sans Alstom.
 

Belfort c’était Alstom et Alstom c’était Belfort, parce que l’entreprise a contracté une dette vis à vis d’une population qui a donné, qui donne, le meilleur d’elle-même pour la production qui sort des ateliers. La direction de l’entreprise n’a pas le droit de se défaire de ses obligations : elle doit être à la hauteur de ce que la ville lui a donné.
 

L'heure est grave pour Belfort.
 

 

Communiqué de presse


Face aux conséquences dramatiques des politiques libérales qui ont conduit à la désindustrialisation de notre pays, tous les efforts et toutes les volontés doivent aujourd’hui travailler à maintenir l’activité industrielle d’Alstom Transport à Belfort. Je m’associe à la pétition lancée par les élus locaux pour maintenir le site à Belfort et j’appelle tous les Belfortains à manifester leur soutien aux salariés d’Alstom Transport.

L’Etat actionnaire veut désormais contraindre la direction d’Alstom à revenir sur sa décision. Je m’en réjouis. Mais il est inquiétant de découvrir que l’Etat, qui contient 20% des droits de vote, subit les décisions du PDG d’Alstom. Sans autorité, l’action de l’Etat se résume à compenser les effets dévastateurs des erreurs de stratégie industrielle et de captation de la richesse par les actionnaires. Je défends depuis la vente d’Alstom Energie à GE, une forte implication de l’Etat dans le capital pour s’assurer un rôle primordial, un droit de décision indispensable pour anticiper et participer au développement de nos compétences industrielles dans la cohérence et la durée.

Le renforcement de nos intérêts nationaux et le principe d’un patriotisme économique sont aujourd’hui nécessaires pour arrêter des politiques favorables à la dérégulation libérale et à l’affaiblissement des Etats. Nombre d’élus qui en appellent par ailleurs l’Etat au secours dans le maintien des emplois Alstom à Belfort soutiennent une vision libérale qui empêche les Etats d’intervenir et réduit leur autorité. Ils devront répondre de leurs contradictions sans accuser les politiques dont ils sont les premiers responsables. 

Bastien FAUDOT,
Conseiller municipal de la ville de Belfort,
Conseiller départemental du Territoire de Belfort.
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