MRC Aire Urbaine (BMH)

Tribune "Vivre le Territoire" n°163, magazine du département
Mars-Avril 2016


Imagination ou amnésie ?

La droite a pris tous les pouvoirs dans le département. Aujourd’hui, ses responsables locaux font semblant de découvrir les difficultés financières auxquelles sont confrontées les collectivités locales alors que la droite a doublé la dette de la puissance publique entre 2002 et 2012. De plus, ils ne cessent de mettre en cause la situation héritée des anciennes majorités de gauche. Un héritage qui est un atout incontestable pour la promotion économique et l’attractivité du Territoire de Belfort : gare TGV, Techn’hom, Jonxion, pôle universitaire, hôpital médian, aménagement du Ballon d’Alsace et Eurockéennes. La carte de voeux du département rend d’ailleurs un hommage appuyé aux réalisations de la gauche départementale.

Depuis septembre, ils concentrent leur communication sur la baisse des dotations qui étrangle les collectivités locales. Mais l’asphyxie financière qu’ils dénoncent est le résultat de leur politique depuis quinze ans. En 2004, c’est le gouvernement Raffarin qui a transferé aux départements la charge des allocations de solidarité (RSA et APA), avec une promesse de compensation à 100 %. En 2014, l’UMP adopte un « Projet pour l’alternance » destiné à réaliser 130 milliards d’euros d’économie en 5 ans dont 10 milliards directement prélevés sur les collectivités locales et 65 milliards sur les prestations sociales. Et MM. Meslot, Perrin et Bouquet s’indignent aujourd’hui de la mise en oeuvre d’un plan d’austérité de 50 milliards d’euros !

Désormais à la tête des principaux exécutifs du département, ils conduisent sans discernement leur politique de restriction budgétaire : baisse de la dotation aux collèges, réduction des offres de services territoriaux avec l’abandon de la convention gardes-natures et la dégradation des offres de transport Optymo pour les communes rurales, baisse programmée des subventions aux associations culturelles du département, soupçon généralisé sur les bénéficiaires des prestations sociales.

« Imaginer, c’est hausser le réel d’un ton », cite la carte de voeux du Conseil départemental. Mais de quelle imagination fait preuve la droite pour le Territoire de Belfort ?

BASTIEN FAUDOT ET CHRISTIAN RAYOT (MRC), ISABELLE MOUGIN (DVG), SYLVIE RINGENBACH (DVG), GUY MICLO (DVG).

Tribune "Vivre le Territoire", magazine du département
Septembre-Octobre 2015


L’impasse des politiques d’austérité
La droite locale n’a pas d’autre ambition que de gérer les collectivités en « bon père de famille ». Au-delà de son apparent bon sens, cette logique comptable traduit une absence de vision et de projets pour le département. Pendant 40 ans, le Territoire de Belfort a été un exemple pour son dynamisme. Revitalisation industrielle de Techn’Hom, implantation de General Electric, Gare TGV, La Jonxion, création des Eurockéennes, l’université avec l’UTBM et l’IUT, développement frontalier dans le sud Territoire et rénovation du site des Forges à Grandvillars, développement touristique autour du ballon d’Alsace : tout cela est le résultat d’une culture du projet partagée par les élus et les agents des collectivités.

Le département et nos communes sont désormais pris en étau dans la logique d’austérité. Le plan d’économies du gouvernement de 50 milliards d’euros se traduira par un manque à gagner de 150 millions d’euros pour les collectivités du département d’ici 2020. Les effets sont déjà dévastateurs pour l’activité économique et l’emploi. Les services quotidiens à la population seront inévitablement touchés : écoles, collèges, crèches et services périscolaires, transports publics, entretien des routes, aides à l’enfance, aux personnes âgées ou en situation de handicap, service des gardes-natures, etc. De nombreux économistes disent l’absurdité et la dangerosité de ces politiques de restriction : comme en Grèce, elles produisent le contraire des effets recherchés.

Si le gouvernement commet une faute lourde en se soumettant aux injonctions de la finance, la critique de la droite locale est une posture opportuniste et cynique. Ses responsables font semblant de combattre les effets de l’austérité alors que leurs partis politiques, auxquels ils adhèrent et qui les font élire localement, proposent exactement la même politique et souvent pire. L’UDI et l’UMP n’avaient-ils pas surenchéri en proposant des plans d’austérité de 80 et 130 milliards en 2014 ?

Ce n’est pas avec des restrictions aveugles que nous changerons le destin de nos territoires. Les situations de crise obligent les élus à faire preuve de cohérence et de créativité. Sans vision stratégique et politique d’investissements, la cure d’austérité plongera le pays dans une récession sans fin dont les premières victimes sont les classes moyennes et populaires.

BASTIEN FAUDOT ET CHRISTIAN RAYOT (MRC), ISABELLE MOUGIN (DVG), SYLVIE RINGENBACH (DVG), GUY MICLO (DVG).

Extrait du dossier consacré par Le Monde diplomatique (mars 2016) sur la social-démocratie


Un sentiment d’exaspération traverse les sociétés occidentales. Le crédit des partis traditionnels est entamé ; les promesses d’un avenir meilleur après des années de rigueur sont démenties par la persistance du chômage et par l’approche d’une nouvelle bourrasque économique (lire « Le temps des colères  »). Une vague migratoire, des lois sécuritaires et la peur du terrorisme complètent le tableau. La réponse des partis de gouvernement classés à gauche hésite entre la réaffirmation des utopies technologiques de la Silicon Valley (lire « Les démocrates américains envoûtés par la Silicon Valley  ») et le recours à une « stratégie du choc » qui, au prétexte de libérer l’entreprise et l’individu, s’en prend frontalement au droit du travail. Mais sortir de la nasse imposerait peut-être au contraire de rehausser ses ambitions (lire « Pour la république sociale  »)…  

archives.mondediplo.com/article54925.html
 
 

 

Tribune "Vivre le Territoire", magazine du département
Janvier-Février 2016


L’effort républicain

Les élections régionales ont montré l’adhésion toujours plus grande d’une majorité d’électeurs à la démagogie du FN. Il ne sert à rien de déplorer le vote FN et de pousser des cris d’orfraie : seule l’action sera une réponse efficace.

Nous, élus du groupe Union Républicaine, avons choisi d’agir pour le Territoire de Belfort avec la ferme volonté de nous battre pour sortir de la crise économique et sociale que nous traversons. Cela demande un travail quotidien, sur le terrain, à l’écoute de la population, des salariés, des artisans et des chefs d’entreprise, des représentants et des bénévoles associatifs. Nous avons également la responsabilité de proposer à nos concitoyens un projet cohérent pour notre département et de mesurer les conséquences sociales et économiques des choix politiques de la majorité départementale actuelle. 

Au coeur du pacte social, il y a les services publics. Depuis l’élection de la nouvelle majorité au Conseil départemental en mars 2014, l’organisation des services du département a subi de fortes transformations. Les changements engagés au niveau des directions et le discours répété sur les « coûts de fonctionnement » du Conseil départemental du Territoire de Belfort traduisent une volonté de réduire les capacités d’action de notre collectivité. Dicté par l’acceptation des politiques d’austérité européennes, politiques auxquelles adhèrent tous les partis de droite, l’objectif de la nouvelle majorité est de réduire la puissance publique locale au moment même où les Français ont besoin de plus de cohésion et de solidarité nationale.

Respecter les fonctionnaires et défendre les capacités d’action des collectivités locales, c’est renforcer la République et la cohésion nationale. Dans le Territoire de Belfort, nous avons perdu en quelques mois de nombreuses personnes qualifiées qui oeuvraient au sein des services du Conseil départemental, et l’obsession comptable de la nouvelle majorité ne peut justifier pareille dégradation. Les méthodes brutales employées, le discours culpabilisateur délivré aux agents, font régner la peur. Cela s’avérera contre-productif.

Avec beaucoup de cynisme, la droite s’insurge aujourd’hui contre la baisse des dotations de l’État alors qu’ils ont programmé cette politique quand ils gouvernaient le pays. L’inconséquence de leur attitude affaiblit la puissance républicaine : il nous faut désormais redoubler d’effort pour que nos concitoyens croient toujours en l’idéal républicain. 

BASTIEN FAUDOT ET CHRISTIAN RAYOT (MRC), ISABELLE MOUGIN (DVG), SYLVIE RINGENBACH (DVG), GUY MICLO (DVG).

Tribune "Oser Belfort", Belfort Mag n°266, novembre-décembre 2015


Stationnement : comment gaspiller l'argent public

Il y a un an, j’étais intervenu au Conseil municipal contre le projet de privatisation du stationnement à Belfort et de réalisation d’un parking souterrain.

Un an plus tard, les premières indications confirment l’absurdité du projet : créer 100 places nouvelles sur un parking qui n’est jamais saturé pour un coût global d’au moins 12 millions d’euros n’a pas de sens ! La ville va-t-elle, à la fois, renoncer aux recettes de stationnement et subventionner une infrastructure pour qu’une multinationale génère des profits, au besoin en augmentant les tarifs ?

La crise des finances publiques que nous traversons nous oblige à gérer la dépense avec davantage de responsabilités.
 
Bastien FAUDOT (MRC)

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