MRC Aire Urbaine (BMH)

Actualités

par Mouvement Républicain et Citoyen le Mercredi 5 Avril 2017 à 10:35


Le premier numéro de Désintox a rencontré son public : vous avez été très nombreux à nous témoigner votre satisfaction et à nous encourager à poursuivre. Le journal est disponible en téléchargement ci-dessous.


L'histoire belge d'un Florian Bouquet surréaliste
L'histoire belge d'un Florian Bouquet surréaliste

C'est par le pastiche d'un des maîtres du surréalisme, Magritte, que nous réagissons à l'éditorial de Florian Bouquet, Président du Conseil départemental du Territoire de Belfort, paru dans le dernier numéro de Vivre le Territoire. Il reprend à son compte la défense construite par Damien Meslot et justifie les cumuls de rémunération entre ses mandats et son emploi d'assistant parlementaire en expliquant que Christian Proust a lui-même cumulé plusieurs fonctions lorsqu'il fut Président du Conseil général. 

En raison de cette présentation fausse des faits et devant l'énormité de la comparaison, Christian Proust a demandé de faire paraître un droit de réponse dans le prochain Vivre Le Territoire. Il en a informé le Directeur de la publication, c'est-à-dire M. Florian Bouquet.

Lors de leur entretien téléphonique, Florian Bouquet a commenté les propos qu'il a tenus dans son édito par ces mots : — "quand on m'attaque au cure-dents, je réponds à la batte de baseball !".

Une réponse surréaliste qui mérite bien un petit clin-d'oeil dans notre numéro de Désintox !

Télécharger le numéro 2 de DÉSINTOX :

Publiée en 2009, une réflexion historique et politique sur le projet utopique et son dynamisme démocratique en 8 articles - article n°6.


Les Cahiers du travail social n°59-60
Les Cahiers du travail social n°59-60
L’utopie, risque et rénovation démocratique.
Faut-il pour autant condamner sans appel les utopies et leurs théoriciens pour la simple raison qu’ils rendent possible le totalitarisme par la perversion du projet utopique original ? C’est également le cas de la démocratie et, pourtant, quel démocrate aurait l’idée de rejeter le projet démocratique en déplorant qu’il permet la mise en place de régimes autoritaires ? Sur ce point une réflexion éclairante de Bronislaw Baczko répond définitivement à cette objection :
« La mise en accusation de l’utopie, sinon sa mise à mort, se fait d’une manière aussi simple qu’expéditive. L’essentiel a été dit (Abesnour, 1978) sur les arguments, a peu près toujours les mêmes, qui se retrouvent au fil des articles, des émissions de radio ou de télévision, etc. À travers l’histoire, de Platon à nos jours, il ne circulerait en réalité qu’une seule et même utopie, bref, l’éternelle utopie. Au-delà de la multiplicité des utopies, il n’existerait qu’un seul et même projet utopique qui est, par son essence même, totalitaire. Géométrie de l’ordre social, l’éternelle utopie pourchasse la fantaisie, étrangle la liberté, combat la marginalité. L’utopie, système clos et autarcique, est une machine délirante qui sert à fabriquer de la symétrie, à produire et à reproduire du même. L’Etat utopique fonctionne comme une gigantesque caserne et il demande, en plus que ce mode de vie soit accepté avec enthousiasme comme le plus collectif. L’individu est subordonné sinon à l’Etat, du moins au collectif, l’égalité tue la liberté, le bonheur individuel est sacrifié au bonheur collectif planifié par des rationalistes aberrants et démoniaques, des fous de la perfection. Comment n’y pas reconnaître l’univers totalitaire ? On s’étonnerait, tout au plus, que le charme ait pu durer si longtemps, pendant des siècles. 
[...]. Amalgamer d’une manière simpliste l’utopie et le Goulag, c’est à la fois exorciser et banaliser le phénomène totalitaire. Banaliser, car si le phénomène totalitaire nous est amené, pour ainsi dire, du fond des temps, alors quoi d’étonnant si, préparé par le travail de sape de Platon et de More, il s’est finalement imposé ? Si le « Goulag » n’est qu’un avatar du phalanstère transporté en Kolyma, alors il est un phénomène « normal », un cauchemar parmi les autres produits par des rêves fous. Du coup, le phénomène totalitaire est exorcisé par ce pseudo-débat confus et anachronique. Confus, car il fait intervenir des définitions fort diverses sinon incompatibles du phénomène totalitaire. Anachronique, car il plaque des conflits sociaux et politiques, des structures de pouvoir, des moyens de communication et des idéologies propres à notre époque, sur des réalités historiques tout à fait différentes, que ce soient celles de la Renaissance ou celles du XVIIIe siècle. Ainsi, l’assimilation, confuse et anachronique, du totalitarisme à la tradition utopique séculaire ne fait que nous décharger de cette responsabilité qui est la nôtre, celle de notre siècle, d’avoir inventé et mis en place des systèmes totalitaires
 » [Baczko, 1984, pp.128-129].
 

Lu, vu, entendu : notes militantes

par Mouvement Républicain et Citoyen le Samedi 25 Mars 2017 à 09:00


Publiée en 2009, une réflexion historique et politique sur le projet utopique et son dynamisme démocratique en 8 articles - article n°5.


Les Cahiers du travail social n°59-60
Les Cahiers du travail social n°59-60
Un projet « républicain ».
Révolution également dans le rapport à Dieu et dans l’espoir du génie humain. Utopia prend en quelque sorte la suite de l’épisode biblique de la tour de Babel. Thomas More, fervent catholique, décapité le 6 juillet 1535 pour ne pas avoir prêté le serment anti-papiste imposé par Henri VIII, son ancien protecteur, canonisé en 1935 par l’Église catholique, élabore une société qui ne doit son salut qu’à elle-même : pas d’origine mythique, pas d’intervention divine. La société utopienne doit son succès à l’intelligence et au mérite d’un roi-philosophe, Utopus, et à la sagesse du peuple qui a suivi ses préceptes. Comme dans l’épisode de Babel, le roi Utopus engage des travaux gigantesques, considérés à juste titre inhumains et irréalisables ; après avoir conquis la presqu’île d’Abraxa, il décide d’en faire une île :
« Dès que la victoire l’eut rendu maître de ce pays, il fit couper un isthme de quinze mille pas, qui le joignait au continent ; et la terre d’Abraxa devint ainsi l’île d’Utopie. Utopus employa à l’achèvement de cette œuvre gigantesque les soldats de son armée aussi bien que les indigènes, afin que ceux-ci ne regardassent pas le travail imposé par le vainqueur comme une humiliation et un outrage. Des milliers de bras furent donc mis en mouvement, et le succès couronna bientôt l’entreprise. Les peuples voisins en furent frappés d’étonnement et de terreur, eux qui au commencement avaient traité cet ouvrage de vanité et de folie » [More (b), 1516, p. 35].
 

Déclaration de Bastien Faudot à l’issue du Conseil national MRC


Après un an de campagne, la situation politique gravissime que nous traversons et l'impossibilité de réunir les parrainages requis me conduisent à retirer ma candidature et à favoriser le seul impératif qui vaille aujourd'hui : empêcher la disparition de la gauche à l'issue du premier tour. Aussi, j'ai invité les maires qui se sont engagés à me parrainer à proposer leur signature à d'autres candidats. 
 
Élection inouïe, l'élection présidentielle de 2017 met notre pays en danger. Chaque responsable politique sera comptable de son propre résultat mais aussi de la situation globale que nous connaîtrons en juin prochain. 
 
Benoit Hamon, candidat issu de la primaire citoyenne, a pris l'initiative d'une discussion avec nous. Ces échanges n'étant pas aboutis aujourd'hui, le Conseil National du MRC a décidé à 69 % de reporter sa décision. Nous avons des divergences et je refuse de mettre en scène des convergences réelles pour dissimuler des désaccords de fond, en particulier sur la question européenne et sur certains combats républicains. 
 
Toutefois, nous partageons une même critique de la dérive sociale-libérale de François Hollande et des conséquences désastreuses d'un suivisme européen de la France qui s'est soumise à l'ordre européen de Bercy, Bruxelles et Berlin. Les échanges avec Benoit Hamon prolongent plusieurs années de travail commun, en particulier avec les parlementaires du MRC, lorsque nous nous sommes opposés en septembre 2012 à la ratification du traité budgétaire européen mais aussi à la loi Travail en 2016. 
 
Les mauvais choix initiaux, pris dès juin 2012 à l'Élysée, ont condamné la gauche à l'échec et sont naturellement repris par le candidat de la confusion des centres, Emmanuel Macron, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée. Pour l'heure, il dépasse les clivages en rassemblant pour l'essentiel les opportunistes de chaque camp. 
 
Nous avons par ailleurs quelques accords avec Jean-Luc Mélenchon qui pose les enjeux du rapport de force en Europe au bon niveau, mais son entreprise obstinée conduira à la liquidation de la gauche et à une marginalisation durable qui soumettra la France à l'aggravation des purges libérales. Cette stratégie de la terre brûlée est irresponsable.
 
Bastien FAUDOT,
Candidat pour le Mouvement Républicain et Citoyen
 

Publiée en 2009, une réflexion historique et politique sur le projet utopique et son dynamisme démocratique en 8 articles - article n°4.


Les Cahiers du travail social n°59-60
Les Cahiers du travail social n°59-60
2. L’utopie, perturbations et propositions démocratiques.

Le paradigme utopique.
Quand Thomas More invente l’utopie en publiant ce texte, il ne fait pas que créer un néologisme destiné à un long succès : U-topia, l’île de nulle-part (outopos), l’ailleurs imaginé et, selon une ambiguïté étymologique, lieu du bonheur (eutopos). Il construit un genre littéraire et élabore une nouvelle critique politique. Les éléments structurants du récit utopique seront repris par les romans et les projets utopiques des siècles suivants à quelques variantes près : Louis-Sébastien Mercier publiera le premier roman d’anticipation utopique L’An 2440 (1771), texte décevant d’un point de vue philosophique, mais qui doit beaucoup à son invention, l’U-chronie, et les auteurs du XXe siècle, Ievgueni Ivanovitch (Eugène) Ziamatine en tête, qui pousseront jusqu’au bout la logique de la dissolution de l’individu dans la société totalitaire, nouveau genre littéraire de « l’anti-utopie » ou de la « contre-utopie ». Mais, ce qui détermine le genre utopique, c’est selon Bronislaw Baczko l’invention d’un double paradigme : 
« Paradigme littéraire d’abord : récit de voyage imaginaire au bout duquel la narrateur découvre une cité jusqu’alors inconnue, qui se distingue par ses institutions et dont il fait une description détaillée. Paradigme spécifique de l’imaginaire social : représentation d’une société radicalement autre, située dans un ailleurs, défini par un espace-temps imaginaire ; représentation qui s’oppose à celle de la société réelle, existant hic et nunc à ses maux et à ses vices » [Baczko, 1984, pp. 77-78].
 
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