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par Gérard Pierre le Mardi 21 Janvier 2014 à 18:23


Faire une grande Région composée de la Bourgogne et de la Franche-Comté n’émeut guère le Franc-Comtois d’origine devenu Bourguignon d’adoption que je suis. Cela ne m’émeut pas plus comme ancien universitaire qui a souvent travaillé avec d’autres universitaires pour ses travaux de recherche, en France comme à l’étranger, comme il se doit pour chaque chercheur. Ceci bien avant le rapprochement entre l’Université de Bourgogne et celle de Franche Comté. Alors une grande région soit, mais pour quoi faire ? Les électeurs ne sont pas très intéressés par les régionales (46 % de votants en Bourgogne en 2010), il est peu probable qu’éloigner l’électeur du centre de décision régional soit en mesure de faire changer cette désaffection. Alors où se trouve l’intérêt ? En règle générale nous verrons les pouvoirs des barons locaux se renforcer et ceux-ci en demanderont encore plus, cherchant encore plus de pouvoir, mais pourquoi faire ? L’état verra son domaine de compétence diminuer, pris en tenaille entre le marteau européen et l’enclume régionale. Cette « landérisation » verra l’effilochage de l’État. La démocratie sera bafouée, nous élirons un Président de la République (80% de votants en 2012) avec de moins en moins de pouvoir car ceux-ci seront de plus en plus transférés à une Europe de plus en plus fédérale dont les députés furent élus avec seulement 40,6 % de votants en 2009. Avec moins de 50% d’électeurs, ce n’est ni l’Europe, ni les régions qui sont le lieu où s’exerce au mieux la démocratie. Ce lieu, c’est l’Etat-Nation.

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par le Mercredi 15 Janvier 2014 à 11:16


Les récentes et surprenantes évolutions de la bataille "Valls/ Dieudonné" révèlent certainement moins la victoire éclatante de la République que la fragilité inquiétante de la puissance de l'Etat et en cela, il est certainement difficile pour beaucoup d'entre nous de montrer autant d'enthousiasme que Manuel Valls. Certes le ministre de l'intérieur a une nouvelle fois dompté le Moloch médiatique et de coup de menton en coup d'éclat, s'est une nouvelle fois remarquablement posé en un nouveau "penseur et pas qu'en se rasant"de la chose ultime. Le rocardien qui s'inspire de Mitterand dans une guerre contre la bête, on peut de plus trouver le clin d'oeil cocasse et au train où elles vont, c'est d'ailleurs à se demander si les velléités de l'Intérieur ne s'extérioriseront pas dès 2017. Mais passons sur la maestria d'un homme que l'on aura le loisir de commenter pendant quelques décennies. Car l'essentiel ne se joue pas dans la question de savoir si Dieudonné est antisémite, la justice s'est déjà prononcée et l'on ne peut que s'offusquer qu'elle ne fasse pas appliquer ses propres sentences; non, la question est de savoir pourquoi tant d'hommes et de femmes en arrivent à adhérer au discours de ces nouveaux prédicateurs. On peut penser que vouloir tout régler par des lois, c'est irriter les vices plutôt que les corriger. On peut également penser que la liberté d'expression ne peut s'épanouir que dans la mesure où elle ne fragilise pas l'Etat en attisant la haine et en ravivant l'état de guerre de tous contre tous, mais on peut également penser que lorsque d'aussi nombreux êtres humains n'accordent plus suffisament de crédit à leurs dirigeants qu'ils estiment que l'Etat ne leur apporte plus la sécurité nécessaire tant sur le plan économique que sur le plan de la justice, qu'ils en sont réduits à se laisser à telle ou tel imprécateur "anti-système", le mal est essentiel, profond et inquiétant. Il est souvent de bon ton aujourd'hui de mettre au rebus toute notion de souveraineté. C'est oublier que l'essence même de l'état démocratique est d'être souverain et dans l'optique de protéger ses sujets, le chef de l'Etat doit être en mesure d'exercer l'étendue de sa puissance dans le cadre du droit qu'il a institué. On découvre dans les journaux du jour que le président n'est plus qu'un citoyen dont on bafoue la vie privée de manière ignoble; et l'on sait depuis longtemps que le souverain est désormais moins parisien que bruxellois et transatlantique si l'on en croit le déroulé des négociations du traité du même nom. Il y a quelques années, le général De Gaulle disait que la France, ce n'était pas la droite et ce n'était pas la gauche. Si l'on ne veut pas que la France, ce ne soit pas la France, il est grand temps de ne plus la laisser en proie aux extrémismes et autres ambitions communautaristes et économiques de tel ou tel et de réaffirmer haut et fort que la République est le dessein commun de tous et qu'elle doit être intransigeante avec tous, de l'extérieur comme de l'intérieur.

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par Claude Gnos (Chercheur associé, Université de Bourgogne le Mercredi 27 Novembre 2013 à 20:06


Les économistes sont de plus en plus nombreux à considérer qu’une cause principale des problèmes économiques que rencontrent de nombreux pays, dont le notre, est l’Euro monnaie unique. Certains proposent de revenir au Franc ce qui, dans le monde ouvert dans lequel nous vivons, ne manquerait pas de confronter notre pays à d’insupportables difficultés. Une autre solution, est le passage de l’Euro monnaie unique à l’Euro monnaie commune. Cette solution permettrait d’adapter la monnaie à l’économie réelle de chaque pays de la zone Euro. Elle apporterait une dynamique adaptée à chacun en permettant une dévaluation pour certains et une réévaluation pour d’autres. Alors que des économistes mettent en avant la difficulté de cette transformation et les risques pour l’Europe, Claude Gnos, chercheur associé à l’Université de Bourgogne et à l’International Economic Policy Institute (Canada), propose dans le texte ci-joint un scénario qui montre la possibilité et même la simplicité d’un tel passage.
Ainsi nous proposons à votre réflexion le texte suivant :



Les pays en manque de compétitivité sont contraints, pour tenter de contrer les effets d’un euro trop fort pour eux, d’adopter des politiques de déflation des salaires et des prestations sociales qui, outre les problèmes sociaux qu’elles impliquent, nuisent gravement à la croissance en réduisant la demande solvable intérieure. Faut-il pour autant appeler à la dissolution de la zone euro ? Il existe heureusement une solution moins dramatique. Le système monétaire de l’euro, tel qu’il existe, offre en effet l’opportunité de mettre en place des taux de change ajustables au sein de l’Union monétaire européenne qui soient compatibles avec le niveau de compétitivité des économies nationales.

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par le Jeudi 22 Août 2013 à 15:03


"La patrie d'un cochon [bio], se trouve partout où il y a du gland" disait Fénelon. Les verts, dont la muselière n'altère pas le flair, l'ont bien compris, quitte à ce que quelques couleuvres de l'espèce la plus imposante se trouvent à ingurgiter sur le chemin; mais que sont-elles devant autant de délicieux postes de députés, sénateurs ou ministres. Les verts ne sont d'accord avec rien qu'avec eux-mêmes, mais jouissent pleinement d'une République qu'ils méprisent, puisque ces démocrates veulent imposer la loi de 2,5% de l'électorat aux 97,5% d'autres citoyens.
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