Union Régionale Alsace

De gauche à droite : la responsable du magasin Chapitre et Paul Zurkinden, responsable départemental du MRC 68

La situation du magasin Chapitre de Saint-Louis est d’une préoccupation aussi grave que consternante. En effet, la disparition d’un atout tel que ce magasin, seule librairie/papeterie du Sundgau, serait non seulement une perte économique certaine pour le secteur frontalier, mais aussi une perte d’attractivité de services et biens culturels de la ville de Saint-Louis.
 

Il faut ajouter à cela la désolante indifférence des élus locaux quant à la fermeture annoncée, abandonnant les employés au marasme de l’incertitude quant à leur avenir professionnel. Sans compter que cette indifférence exprime aussi un désintérêt total envers la chose culturelle, Chapitre est apprécié des habitants des Trois Frontières en ce qu’il leur permet d’accéder rapidement aux biens culturels qu’ils recherchent. En situation de crise, les citoyens aiment à se rapprocher de la culture en ce qu’elle constitue un repère pour eux, au milieu de la morosité et des incertitudes actuelles. Sacrifier les circuits de distribution culturels français au profit de géants de la grande distribution est une fatalité que le MRC Haut-Rhin refuse. Notre fédération annonce qu’elle usera de tous les leviers qui lui sont disponibles pour faire bouger les lignes lors des prochaines élections.
 

C’est dans ce cadre que le 3 janvier 2014 nous avons pris contact avec M. Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement Productif ainsi qu’Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture, afin de trouver une solution de reprise pour un magasin rentable. Deux lettres ont été envoyées aux ministres suscités leur demandant de se saisir du dossier Chapitre de Saint-Louis afin d’y trouver un repreneur stable pour un site viable.
 

Il serait en effet particulièrement paradoxal de laisser se faire, dans la situation économique actuelle, la fermeture d’une librairie pourtant rentable, alors qu’une reprise est possible. Nous demandons aux deux ministres concernés de mettre en relation les différents acteurs économiques du secteur culturel afin de trouver un repreneur à la librairie de Saint-Louis, seule librairie/papeterie du Sundgau, particulièrement appréciée par les habitants des Trois Frontières.
 

Le MRC Haut-Rhin estime que c’est précisément par ce type d’actions concrètes que les partis politiques peuvent, au niveau local, contribuer à redresser la situation économique du pays. Ainsi, face à l’indifférence de l’ensemble des élus locaux, le MRC Haut-Rhin espère que ces lettres apporteront une réponse, et, peut-être, une solution de reprise pour des employés actuellement dans la plus grande incertitude face à leur avenir.
 

Vous pouvez lire les courriers ici :

Pour la lettre au Ministre du Redressement Productif : Lettre à M. Montebourg – Librairie Chapitre
Pour la lettre à la Ministre de la Culture et de la Communication : Lettre à Mme Filippetti – Librairie Chapitre



Paul Zurkinden, responsable départemental du MRC 68
 

 

En annonçant le 13 décembre à Rennes une révision de la Constitution pour permettre la ratification par notre pays de la Charte des langues régionales et minoritaires, le Premier ministre choisit le clientélisme régional.

L'invocation à la République n'est pas un antidote suffisant. En devançant des revendications hors sujet pour séduire une population qui, comme le reste des Français, veut avant tout un avenir économique, Jean-Marc Ayrault ouvre la boite de Pandore aux revendications identitaires de toute nature et de toute origine. Se rend-il compte qu'à l'heure de la mondialisation, le passéisme culturel, la fragmentation du peuple et par là l'ouverture au communautarisme ethnique sont les meilleurs alliés de la mondialisation financière portée par des élites qui ont oublié les peuples ?

Notre pays permet aujourd'hui largement la pratique des langues régionales à l'école, la toponymie locale et même la publication des décisions administratives en langue locale à côté du Français. Que veut-on de plus si ce n'est la reconnaissance de ces groupes "de souche" qui excluent au lieu d'intégrer : l'incitation au repliement, la méfiance envers le cadre national, seul à même aujourd'hui de faire vivre la démocratie ?

Oui, M. Ayrault, l'invention de l'unité de la République était une idée moderne. C'est elle qu'il faut faire vivre parce qu'elle n'est pas achevée. Cette tâche se nomme intégration, égalité des droits, que ces derniers soient ceux des individus ou des territoires, dépassement des différences. Saper l'édifice de la République n'est pas le moyen de porter sa voix dans le monde. Les valeurs de la République ne sont pas à solder. Ce n'est pas cela que les Français attendent de leur gouvernement.