Dimanche 5 Janvier 2014

Charte des langues régionales et minoritaires : la boîte de Pandore



Communiqué de Marie-Françoise Bechtel, Députée de l'Aisne et Vice-présidente du MRC, samedi 14 décembre 2013.


En annonçant le 13 décembre à Rennes une révision de la Constitution pour permettre la ratification par notre pays de la Charte des langues régionales et minoritaires, le Premier ministre choisit le clientélisme régional.

L'invocation à la République n'est pas un antidote suffisant. En devançant des revendications hors sujet pour séduire une population qui, comme le reste des Français, veut avant tout un avenir économique, Jean-Marc Ayrault ouvre la boite de Pandore aux revendications identitaires de toute nature et de toute origine. Se rend-il compte qu'à l'heure de la mondialisation, le passéisme culturel, la fragmentation du peuple et par là l'ouverture au communautarisme ethnique sont les meilleurs alliés de la mondialisation financière portée par des élites qui ont oublié les peuples ?

Notre pays permet aujourd'hui largement la pratique des langues régionales à l'école, la toponymie locale et même la publication des décisions administratives en langue locale à côté du Français. Que veut-on de plus si ce n'est la reconnaissance de ces groupes "de souche" qui excluent au lieu d'intégrer : l'incitation au repliement, la méfiance envers le cadre national, seul à même aujourd'hui de faire vivre la démocratie ?

Oui, M. Ayrault, l'invention de l'unité de la République était une idée moderne. C'est elle qu'il faut faire vivre parce qu'elle n'est pas achevée. Cette tâche se nomme intégration, égalité des droits, que ces derniers soient ceux des individus ou des territoires, dépassement des différences. Saper l'édifice de la République n'est pas le moyen de porter sa voix dans le monde. Les valeurs de la République ne sont pas à solder. Ce n'est pas cela que les Français attendent de leur gouvernement.


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