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Publié le Mardi 17 Septembre 2019 par Mouvement Républicain et Citoyen

Urgences en grève : il est urgent d'agir pour la qualité de la santé


Billet de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 17 septembre 2019


Les nouvelles annonces du gouvernement en réponse à la grève des urgences qui dure depuis six mois et concernent maintenant 250 services d'urgence à travers toute la France, ont été rejetées par les personnels soignants. C'est un flop.


La ministre a écarté la revalorisation des salaires et l'ouverture de nouveaux lits. Le collectif Inter-Urgences a voté la poursuite du mouvement car il considère que "le plan, c'est du flan". Le plan d'Agnès Buzyn reste dans la logique comptable que nous connaissons depuis des années et n'apporte pas de solutions immédiates aux difficultés des services des urgences. Il ne propose pas non plus une perspective d'avenir pour l'hôpital public et les services d'urgence.

Le plan du gouvernement qui est présenté comme un pacte de refondation, n'en n'est pas un. Il s'étale jusqu'à 2024 et comprend des mesures comme le nouveau service d'accès aux soins en unifiant les numéros d'appels. C'est intéressant mais déjà annoncé dans le passé et difficile à mettre en place. Au-delà, le financement avancé est surtout constitué de redéploiements budgétaires. 630 millions d'euros sur les 750 millions annoncés concernent "des renforts en ville, comme à l'hôpital, de médecins et de soignants" alors qu'il faut surtout des créations de postes et des ouvertures de lits pour accueillir les patients dans de bonnes conditions et en particulier les personnes âgées qui doivent trop souvent patienter aux urgences faute de lits en nombre suffisant.

Par ailleurs, les annonces sur les maisons médicales de garde, qui sont utiles pour réduire la charge qui pèse les urgences, ne sont que la reprise des annonces précédentes et sont à l'évidence insuffisantes.

Une autre politique est nécessaire. Il faut d'abord rompre avec la logique comptable et la baisse de la dépense publique qui ont abouti à une diminution importante de la protection sociale et des moyens pour le fonctionnement de l'hôpital public. On ne peut améliorer la situation des services d'urgence à moyens identiques et il est temps de revaloriser les métiers de la santé.

Au Kremlin-Bicêtre, l'hôpital manque de personnels et les postes vacants restent non pourvus en raison des niveaux de salaires proposés. Cette situation aboutit à fermer des lits d'hospitalisation et à réduire l'accueil de patients. C'est une aberration totale. Une manifestation avait lieu à Paris le 11 septembre 2019 pour protester contre les mesures annoncées par le gouvernement qui sont considérées comme totalement insuffisantes. Je m'y suis rendu pour apporter, à nouveau, mon soutien aux personnels médicaux et soignants.

Vous aussi, soutenez leur action pour une santé de qualité et signez la pétition du collectif Inter-Urgence en cliquant sur ce lien 

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