On ne peut pas indéfiniment « faire plus avec moins » : les enseignants ont raison de dénoncer la suppression de 16 000 postes au budget de l'éducation nationale pour 2012, alors que 52 000 postes ont déjà disparu ces 4 dernières années. Le Ministre Chatel a beau répéter que la réussite de chaque élève et la qualité de l'éducation sont au cœur de son action, la politique qu'il conduit ne semble répondre qu'à une logique purement comptable, celle de la « RGPP ».
Les suppressions de postes d'enseignants sont en effet loin d'être indolores et c'est le système éducatif tout entier que l'on fragilise à force de tirer sur la corde. Considérons l'école primaire, où l'on supprime le plus grand nombre de postes alors que le taux d'encadrement y est particulièrement bas, que 25% des élèves en sortent en grande difficulté en français et 35% en mathématiques. La réforme de la formation des maîtres, qui supprime la première année de formation en alternance rémunérée pour affecter les enseignants stagiaires directement à temps plein sans formation et réaliser des économies, alors qu'il eût fallu repenser et reconstruire le dispositif formation-recherche pour l'améliorer. L'accueil des enfants à 2 ans en maternelle, auquel on met progressivement fin alors que l'entrée précoce à l'école bénéficie notamment aux élèves de milieux défavorisés ou issus de l’immigration (7% des enfants ne parlent pas français chez eux). Elle leur donne accès aux livres, à l'écrit et au langage plus rapidement et corrige les inégalités sociales de départ. Considérons encore le baccalauréat professionnel, dont la préparation réduite à 3 ans au lieu de 4 conduit à affaiblir l'acquisition des compétences et à détériorer le taux de réussite des élèves.
Les suppressions de poste ont un impact concret sur la qualité de l'éducation et l'avenir de notre jeunesse, à l’heure où 140 000 élèves quittent le système éducatif sans qualifications. Aujourd’hui, nous chiffrons à 50 000 les emplois manquants. On ne saurait donc envisager la perte de davantage de postes dans les 2 ans à venir : il est temps de tout remettre à plat pour faire de l’éducation une véritable priorité pour la nation. On ne saurait pour autant réduire cette priorité à la question des moyens. Ceux-ci sont nécessaires mais ils n’ont de sens qu’au service d’une vraie politique de l’éducation renouant avec une école qui assure la transmission du savoir et des valeurs. C’est pour le MRC un chantier prioritaire.
Les suppressions de postes d'enseignants sont en effet loin d'être indolores et c'est le système éducatif tout entier que l'on fragilise à force de tirer sur la corde. Considérons l'école primaire, où l'on supprime le plus grand nombre de postes alors que le taux d'encadrement y est particulièrement bas, que 25% des élèves en sortent en grande difficulté en français et 35% en mathématiques. La réforme de la formation des maîtres, qui supprime la première année de formation en alternance rémunérée pour affecter les enseignants stagiaires directement à temps plein sans formation et réaliser des économies, alors qu'il eût fallu repenser et reconstruire le dispositif formation-recherche pour l'améliorer. L'accueil des enfants à 2 ans en maternelle, auquel on met progressivement fin alors que l'entrée précoce à l'école bénéficie notamment aux élèves de milieux défavorisés ou issus de l’immigration (7% des enfants ne parlent pas français chez eux). Elle leur donne accès aux livres, à l'écrit et au langage plus rapidement et corrige les inégalités sociales de départ. Considérons encore le baccalauréat professionnel, dont la préparation réduite à 3 ans au lieu de 4 conduit à affaiblir l'acquisition des compétences et à détériorer le taux de réussite des élèves.
Les suppressions de poste ont un impact concret sur la qualité de l'éducation et l'avenir de notre jeunesse, à l’heure où 140 000 élèves quittent le système éducatif sans qualifications. Aujourd’hui, nous chiffrons à 50 000 les emplois manquants. On ne saurait donc envisager la perte de davantage de postes dans les 2 ans à venir : il est temps de tout remettre à plat pour faire de l’éducation une véritable priorité pour la nation. On ne saurait pour autant réduire cette priorité à la question des moyens. Ceux-ci sont nécessaires mais ils n’ont de sens qu’au service d’une vraie politique de l’éducation renouant avec une école qui assure la transmission du savoir et des valeurs. C’est pour le MRC un chantier prioritaire.