Mme Vallaud-Belkacem a fait part de sa volonté d’allonger la scolarité obligatoire de trois à 18 ans, contre 6 à 16 ans actuellement. Elle l’a fait dans un tweet. La Ministre 2.0 a préféré 140 signes plutôt que d’en faire part lors de sa conférence de rentrée, au cours de laquelle elle a associé l’école de la IIIe République à la défaite de 1940, pour en montrer les insuffisances. Quel paradoxe que cette ellipse historique pour une Ministre qui refuse d’assumer l’héritage historique que l’on embrasse par les vertus d’une Nation politique et non ethnique. Cette école moquée par la Ministre, c’est celle de Ferry, c’est aussi celle du Front Populaire, c’est l’école laïque, obligatoire et gratuite. Il reste 8 mois de travail à la Ministre, qui préfère déjà se projeter dans la campagne, et surtout dans les promesses de campagne, de celles qui servent de marqueur de gauche à peu de frais, après avoir mené au Ministère de l’Education une politique de droite. La scolarité obligatoire de 3 à 18 ans ? Chiche ! La vraie avancée de gauche aurait été d’exiger que l’école soit obligatoire de 3 à 16 ans, limitant les scolarisations alternatives. La majorité des enfants de 3 ans est scolarisée, ne serait-ce que parce que leurs parents travaillent. Mais ils le sont dans des classes de 32 élèves en moyenne. La Ministre ne parle pas des effectifs par classe, facteur d’échec mais variable coûteuse.
Chiche donc. Mais dans une logique de réduction des coûts, de dépréciation des diplômes qui ne sont plus que des certificats de scolarité, comment concrétiser cette promesse ? La massification à coût constant ne peut permettre aux lycées et aux universités de dispenser une formation de qualité préparant à l’entrée dans le monde du travail. Les formations techniques et professionnelles de qualité sont saturées, on leur préfère les formations tertiaires qui absorbent plus d’élèves et coutent moins chères en équipements. Combien d’étudiants n’ont pu accéder à la filière de leurs choix faute de place ? Une université avait même fait le choix du tirage au sort ! Par le refus d’assumer la sélection par le mérite, qui se traduit par la sélection par le milieu familial qui apporte ce que l’école ne garantit plus, par le mensonge de la « même réussite » pour tous, les ambitions des lycéens, des étudiants et de leurs parents finissent par se fracasser sur la réalité, et les plus de 90 % de réussite au baccalauréat général se transforment vite en près de 50 % d’échec en année de licence. Mais la Ministre veut aussi se saisir de ce chantier pour poursuivre la démagogie de la poursuite d’études sans sélection, quitte à provoquer bien des frustrations quand la réalité rattrape les étudiants.
Cette promesse de promesse de campagne est encore un effet d’annonce d’une gauche qui n’est que dans l’apparence et la communication, les préférant au réel.
Chiche donc. Mais dans une logique de réduction des coûts, de dépréciation des diplômes qui ne sont plus que des certificats de scolarité, comment concrétiser cette promesse ? La massification à coût constant ne peut permettre aux lycées et aux universités de dispenser une formation de qualité préparant à l’entrée dans le monde du travail. Les formations techniques et professionnelles de qualité sont saturées, on leur préfère les formations tertiaires qui absorbent plus d’élèves et coutent moins chères en équipements. Combien d’étudiants n’ont pu accéder à la filière de leurs choix faute de place ? Une université avait même fait le choix du tirage au sort ! Par le refus d’assumer la sélection par le mérite, qui se traduit par la sélection par le milieu familial qui apporte ce que l’école ne garantit plus, par le mensonge de la « même réussite » pour tous, les ambitions des lycéens, des étudiants et de leurs parents finissent par se fracasser sur la réalité, et les plus de 90 % de réussite au baccalauréat général se transforment vite en près de 50 % d’échec en année de licence. Mais la Ministre veut aussi se saisir de ce chantier pour poursuivre la démagogie de la poursuite d’études sans sélection, quitte à provoquer bien des frustrations quand la réalité rattrape les étudiants.
Cette promesse de promesse de campagne est encore un effet d’annonce d’une gauche qui n’est que dans l’apparence et la communication, les préférant au réel.