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Publié le Dimanche 27 Novembre 2011 par MRC

Jean-Pierre Chevènement candidat: encore lui ?!



Tribune de Clément Lacaille, premier secrétaire de l’union régionale de Bourgogne du Mouvement républicain et citoyen, parue dans Le Bien Public le 27 novembre 2011.


Jean-Pierre Chevènement candidat: encore lui ?!
Trop âgé ? Diviseur de la gauche ? Un obstiné ? Lisez ceci avant de ricaner : « La France ne sait plus où elle va. Son destin lui échappe. Les marchés financiers mondiaux en disposent. Notre politique monétaire se décide à Francfort, notre politique économique à Wall Street… Que la conjoncture économique se retourne, comme aujourd’hui, et nous découvrons la dictature des marchés financiers, les plans sociaux, les dépôts de bilan, les délocalisations industrielles, le creusement des inégalités, bref, le retour à un archéocapitalisme du XIX e siècle… Ce destin n’est pas inexorable. Les marchés financiers ne sont pas l’horizon de l’Humanité. D’autres valeurs que l’argent meuvent le monde. Ce sont les Nations et les peuples qui sont la vraie permanence de l’Histoire… » « Il faut un Schengen de la finance, une taxation des mouvements de capitaux, une réglementation des paradis fiscaux, une réforme des institutions financières et commerciales… ». Ces citations de Jean-Pierre Chevènement datent de septembre 2001 (discours de Vincennes) et du printemps 2002. Au même moment, la « gauche de gouvernement » exalte le futur euro, la loi du marché, l’Europe sociale. En 2005, elle dit OUI au TCE, puis approuve majoritairement le Traité de Lisbonne. Tout rapprochement avec la situation présente ne doit rien au hasard, et prouve que certains hommes d’Etat sont lucides, ce qui leur attire des ennuis.

Aujourd’hui, de plans de sauvetage en plans de rigueur, l’Union européenne nous offre le spectacle de son inéluctable déconfiture. Qui se lève pour dénoncer le vice congénital de la monnaie unique surévaluée, l’absurdité du statut de la BCE et de sa politique monétaire ? Qui interpelle l’égoïsme de la politique allemande ? Qui démontre que seules la monétisation des dettes, la croissance concertée, la protection de nos marchés, peuvent nous sortir de l’impasse ? Qui exige de rendre aux peuples souverains le pouvoir dont la finance s’est emparée ?

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Source : Le Bien Public

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