Que pensez-vous de ce rapport, tant attendu ?
C’est un document utile, une analyse qui montre bien l’importance du phénomène dans les entreprises, et une forme de reconnaissance du burn-out.
La limite est que ces sages préconisations restent un peu platoniques : en matière de santé au travail, il faut donner des directives précises à l’inspection du travail et à la médecine du travail.
Comment mieux prévenir ?
Le ministère du Travail doit mettre cette question dans le dialogue social. Il faut compléter l’ANI, l’accord national interprofessionnel de janvier 2013, dont le volet sur la qualité au travail est insuffisant. C’est ainsi que l’on pourra préciser les engagements que les entreprises doivent prendre pour prévenir ce phénomène. C’est d’autant plus nécessaire que le rapport souligne la reprise des changements organisationnels dans les entreprises, après une période de relative stabilisation. La pression de la productivité, pour appeler les choses par leur nom, s’accroît sur les salariés. Les changements s’intensifient (je pense en particulier aux fusions), il devient donc urgent de prendre des mesures.
Vous avez lancé un appel d’une trentaine de députés pour le classement du burn-out en maladie professionnelle. Pourquoi ?
Parce que la prise en charge des personnes qui en sont atteintes sera assurée non plus par l’Assurance-maladie, donc l’ensemble de la collectivité, mais par les employeurs, à travers la branche des maladies professionnelles et accidents du travail. Et cela amènera les entreprises à faire davantage attention à la prévention du phénomène.
C’est un document utile, une analyse qui montre bien l’importance du phénomène dans les entreprises, et une forme de reconnaissance du burn-out.
La limite est que ces sages préconisations restent un peu platoniques : en matière de santé au travail, il faut donner des directives précises à l’inspection du travail et à la médecine du travail.
Comment mieux prévenir ?
Le ministère du Travail doit mettre cette question dans le dialogue social. Il faut compléter l’ANI, l’accord national interprofessionnel de janvier 2013, dont le volet sur la qualité au travail est insuffisant. C’est ainsi que l’on pourra préciser les engagements que les entreprises doivent prendre pour prévenir ce phénomène. C’est d’autant plus nécessaire que le rapport souligne la reprise des changements organisationnels dans les entreprises, après une période de relative stabilisation. La pression de la productivité, pour appeler les choses par leur nom, s’accroît sur les salariés. Les changements s’intensifient (je pense en particulier aux fusions), il devient donc urgent de prendre des mesures.
Vous avez lancé un appel d’une trentaine de députés pour le classement du burn-out en maladie professionnelle. Pourquoi ?
Parce que la prise en charge des personnes qui en sont atteintes sera assurée non plus par l’Assurance-maladie, donc l’ensemble de la collectivité, mais par les employeurs, à travers la branche des maladies professionnelles et accidents du travail. Et cela amènera les entreprises à faire davantage attention à la prévention du phénomène.