Communiqué de Christian Hutin, Vice-président du MRC, le 08 septembre 2017


Je ne peux accepter que l'on fasse porter la responsabilité du chômage, non seulement sur le code du travail mais en fait sur les salariés eux-mêmes.

Les annonces faites par le Premier ministre du contenu des ordonnances visant à réformer notre code du Travail vont profondément déstabiliser la nature des relations sociales dans notre pays. Je tiens tout d'abord à m'insurger contre le fait qu'elles furent en premier lieu, présentées au vice-chancelier et ministre des Affaire étrangères d'Allemagne, monsieur Sigmar Gabriel au conseil des Ministres, avant même que les organisations syndicales et donc l'ensemble des Français puissent en avoir connaissance. Nous savons également que dans ces ordonnances, de nombreuses recommandations de la commission européenne ont été reprises quasiment mot pour mot dans les textes présentés. Le Président de la République à beau jeu de dénoncer la trahison de "l'esprit européen" par les pays de l'Est au sujet du travail détaché ( à juste titre), quand "en même temps" il applique avec zèle les orientations bruxelloises qui organise le démentellement de notre contrat social. Il faudra sortir de ces contradictions qui ne peuvent qu'aboutir à de fortes déconvenues.

Je m'étais opposé à la loi El Khomri, je me suis opposé à la possibilité donnée au Gouvernement de réformer par ordonnances, je m'oppose aujourd'hui à cette atteinte grave et à ce recul de la situation des salariés de ce pays. Je suis très inquiet sur l'idée de fusion des instances représentatives, sur la mise en place de référendum dans les entreprises, les planchers et plafonds pour les indemnités devant les Prud'hommes ne seront pas compensées par les 25% d'augmentations des montants versés. Je suis scandalisé par l'exonération qui sera faite aux grands groupes de pouvoir licencier encore plus facilement même en cas de profits sur l'ensemble de leurs activités. Le rapport de force en faveur de l'entreprise est désormais une évidence et porte un coup à l'idée même de démocratie et de dialogue social. C'est une erreur politique, économique, sociale et stratégique évidente. C'est un recul sur 150 ans de conquêtes sociales.

Ce n'est pas le code du travail qui fait ou défait les emplois, c'est le carnet de commande et la bonne santé économique du pays. Je ne peux accepter que l'on fasse porter la responsabilité du chômage, non seulement sur le code du travail mais en fait sur les salariés eux-mêmes. Les causes du chômage de masse sont bien plus profondes. Il faut interroger l'euro et sont fonctionnement qui favorise la rente plutôt que l'investissement, qui contribue à creuser irrémédiablement notre déficit commercial. Il faut interroger l'organisation fiscale, budgétaire et fiancière de l'Union européenne qui favorise et met en place de profondes divergences au sein même de l'Europe et fait reposer sur le monde du travail et sur les salariés les efforts de compétitivité par le phénomène bien connu des économistes de déflation compétitive. Il faut interroger ce qui se passe au niveau international avec la poursuite de la guerre des monnaies et un dollar dont Donald Trump organise très discrètement la dévaluation (que nous ne pouvons plus effectuer monnaie unique oblige). C'est donc encore et toujours par la baisse sur les salaires qu'on cherche à faire baisser les coûts. Politique à courte vue.

Ce n'est pas en ce soumettant aux conditions de Bruxelles et de Berlin que la France retrouvera les moyens de sortir du piège dans lequel le chômage de masse l'a plongé depuis maintenant plus de trente ans.


Actualités

I Publié le Jeudi 7 Septembre 2017 par Hugo Prod'homme

Mots-clés : APL logement

Communiqué de Hugo Prod'homme, secrétaire national du MRC, le 07 septembre 2017


En juillet dernier, le gouvernement annonçait baisser, à compter du 1er octobre, les Aides Personnalisées au Logement (APL) de cinq euros par mois. La mesure, qui touchera exclusivement les classes populaires, a logiquement été critiquée.
Pour la justifier, le gouvernement s’appuie sur les études des économistes qui ont montré de manière convaincante que l’augmentation des aides individuelles au logement ont largement bénéficié aux bailleurs. Ce fut effectivement le cas lors de la généralisation des APL dans les années 1980 et 1990. Depuis, il n’y a plus aucun lien entre l’évolution des prestations et celle des loyers [[1]]
De plus, il n’existe aucune certitude qu’une baisse des allocations puisse résulter en une baisse du prix des loyers, spécialement dans un marché aussi tendu que le marché du logement !
Aussi, l’appel d’Emmanuel Macron aux propriétaires et bailleurs à baisser les loyers de cinq euros laisse pantois.

Vouloir que les classes populaires aient accès à des logements dignes et abordables est une excellente chose. Toutefois, si l’Etat, incarné par le Président de la République, n’a comme solution que de mendier aux propriétaires et aux bailleurs une baisse des loyers pour faire oublier sa faute sur l’APL, nous courons au désastre !

Si le président de la République souhaite, comme nous, fournir aux français un logement moins cher, réduire le nombre de sans-logis et de mal logés, nous avons des propositions à lui faire !
Il peut tout de suite mettre en place l’encadrement des loyers afin d’en baisser le prix, la disposition est votée.
Il devra bien sûr agir sur l’offre de logements, ce qui inclue les 3 000 000 de logements vacants (en augmentation continue depuis dix ans), mais aussi en rénovant le parc de logements existants. Pourquoi alors a-t-il réduit les crédits de construction de logements sociaux et de la rénovation urbaine (annonce du 20 juillet dernier) ?

Il lui faudra également agir sur la demande de logements. Nous devons en finir avec le culte de la concentration de l’emploi et de l’activité. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les infrastructures de transports françaises nous permettent aujourd’hui de refonder notre politique d’aménagement du territoire. Les emplois et les logements doivent être mieux répartis sur le territoire national ! L’Etat devrait non seulement montrer l’exemple, mais également accompagner, par des politiques publiques ciblées, la déconcentration de l’emploi parisien et des grandes métropoles.
 
[[1]] Voir le blog du Professeur émérite d’économie Didier Cornuel http://www.economieimmobiliere.com/baisse-des-apl-qui-est-le-plus-impacte/

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 30 juillet 2017


La nationalisation de STX est une bonne nouvelle qui mérite d'être saluée. Les chantiers navals de Saint Nazaire représentent une industrie et un savoir-faire qui doivent être défendus en raison de leur intérêt national. 

Décidé par un président de la République et un gouvernement qui sont les zélateurs du libéralisme économique et de la construction européenne libérale et austéritaire, il faut se féliciter du recours au décret Montebourg qui permet à l'État de défendre ses secteurs stratégiques. 

Une décision équivalente pour défendre les intérêts stratégiques de la France aurait dû intervenir pour protéger Alstom face à General Electric en 2015. Mais la volonté politique n'était pas au rendez-vous. Emmanuel Macron, ministre de l'économie avait autorisé la vente. On avait fait miroiter au parlement qu'il n'y avait pas d'autre choix possible et qu'il y aurait 1000 emplois créés en France. La réalité est apparue par la suite bien différente : sans parler des dividendes importants qui ont été perçus par les actionnaires et l'ancien président d'Alstom, les créations d'emplois se sont transformés en 765 emplois supprimés en France !

J'espère que cette décision concernant les chantiers navals ne relève pas d'un coup de com. Il faut que cette décision marque le retour de l'État stratège qui permettra la réussite industrielle de la France.  La cohérence voudrait que le gouvernement renonce aussi aux privatisations envisagées et prenne conscience de l'intérêt d'un secteur public. C'est ainsi qu'on pourra réussir le redressement économique de la France, son renouveau industriel et retrouver la prospérité et l'emploi.

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I Publié le Samedi 22 Juillet 2017 par


Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC, vendredi 22 juillet 2017.


Faux car en mettant en cause la démocratie parlementaire , il provoque la démission inédite du chef d'état major des armées (CEMA) et une crise entre l'armée et la nation. Persister dans l'erreur serait une faute lourde politique. 

Faux sur le coup de menton et le recadrage humiliant de son chef d'état major devant les armées rassemblées à la veille du défilé militaire pour la Fête nationale du 14 Juillet. L'autorité n'est pas l'autoritarisme. 

Faux sur la légitimité du CEMA à s'exprimer dans le huis clos de la commission de la défense de l'assemblée nationale. D'autant plus que le CEMA à la charge de définir les moyens opérationnels des armées selon la loi d'organisation des finances publiques. 

Faux sur la décision de gel de 2,5 milliards de crédits et la coupe de 850 millions d'euros pour cette année 2017 alors qu'il a été décidé à juste titre de porter le budget de La Défense de 1,8% du PIB actuellement à 2% en 2025 ce qui nécessite un effort important et de façon continue chaque année. 

Il faut le rappeler : nos armées n'ont pas les moyens suffisants pour remplir les missions que le chef de l'Etat, chef des armées leur confie.

La protection de la France et des français ne doit pas pâtir de la logique comptable de Bercy. Plutôt que de chercher à être le bon élève de Bruxelles, le gouvernement ferait mieux de chercher à obtenir de l'Union européenne de sortir de notre endettement nos dépenses militaires puisque nous contribuons avec nos efforts à la sécurité de l'Europe. Les députés MRC avaient fait adopter par l'assemblée nationale dans la précédente législature, une résolution pour agir dans cet objectif. 

Atteindre cet objectif permettrait d'engager une autre logique de la construction européenne.

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC et député du Val-de-Marne, lundi 15 mai 2017.


Après un dimanche de passation consensuelle et réussie, la politique reprend ses droits.

Un soutien (venu de la gauche) du Président de la République expliquait qu’il n’était « ni de gauche, ni de droite, ni du centre ».

Cette histoire à dormir debout ne doit tromper personne : en choisissant un Premier Ministre issu de l’ex-UMP, le Président de la République centriste donne la priorité à la droite.

Plus que jamais, les Français doivent envoyer à l’Assemblée nationale une majorité de députés de gauche avec les idées claires.


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Voiture rouge à un feu
Thierry Cotelle
Président du MRC
Conseiller régional d'Occitanie