Le point de vue de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 04 décembre 2017


Les indépendantistes ont obtenu en 2015 avec François Hollande et la loi NOTRe, la création de la collectivité unique qui avait été refusée par les corses lors d’un référendum organisé par Nicolas Sarkozy en 2003.
J’ai combattu en 2015 au nom du MRC à l’assemblée nationale cette remise en cause du référendum par un amendement du gouvernement présenté en catimini lors d’une séance de nuit et voté par quelques députés socialistes, radicaux, écologistes et de droite qui étaient dans la confidence avec la présence de Guy Siméoni et Jean-Guy Talamoni dans La tribune du public ...
C’est ainsi que la démocratie a été bafouée ; comme l’a été le référendum de 2005 en France sur la constitution européenne dont le NON a été piétiné ensuite par le traité de Lisbonne qui a été approuvé par la voie parlementaire. Quand le résultat d’un référendum ne convient pas, on refait le vote en évitant la voie référendaire jusqu’à ce que oui s’en suive !
Le caractère unitaire de la France et l’indivisibilité de la République sont maintenant mis en cause par cette élection territoriale. Derrière ce que les nationalistes nous présentent comme un projet d’émancipation et d’autonomie fiscale, législative et réglementaire, l’indépendance est en embuscade.
Après le scrutin du premier tour, M Jean-Guy Talamoni vient de vendre la mèche en déclarant que « puisque les corses ont voté pour des nationalistes, cela veut dire que pour les corses, la Corse est une nation ». Et il demande à nouveau la reconnaissance du peuple corse qui a été censurée par le conseil constitutionnel en 1991.
À cette logique d’indépendance qui n’est pas la solution, opposons une autre perspective, celle de la modernité de la citoyenneté. L’Egalité républicaine mérite d’être enfin mise en œuvre. Faire France, c’est le chemin du progrès pour la Corse dans la République.

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I Publié le Vendredi 1 Décembre 2017 par Mouvement Républicain et Citoyen

Mots-clés : travail

Les ordonnances de la loi Travail sont ratifiées aujourd’hui. Un mauvais coup porté contre les salariés et les petites entreprises. La question au gouvernement, portant sur les conséquences concrètes de ces ordonnances, de Christian Hutin à laquelle la ministre ne répond pas.

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I Publié le Jeudi 23 Novembre 2017 par

Mots-clés : république

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 23 novembre 2017


 
À l'occasion de leur congrès annuel, les maires ont de bonnes raisons d'être en colère et d'alerter les citoyens.
 
Les maires de France qui font vivre la République au coin de la rue voient leur capacité d'action gravement mise en cause par les décisions qui pèsent sur les recettes des communes et par les demandes de réduction de la dépense publique locale. La pérennité des communes et l'autonomie communale sont menacées. Après les efforts importants qui ont été réalisés ces dernières années, les maires vont être contraints de remettre en causes des services publics et de procéder à des augmentations de la fiscalité locale.
 
Le Président de la République et le gouvernement ont décidé de mettre en place une limitation de la capacité d'emprunt et de l'endettement des communes, et une diminution de 13 milliards des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales durant le quinquennat d'Emmanuel Macron. Cette décision lourde de conséquences pour les services publics locaux et pour la vie quotidienne des citoyens, intervient après la réduction des emplois aidés ce qui augmente les charges des communes et une ponction de 10 milliards d'euros sur les recettes des collectivités locales durant le quinquennat précédent à laquelle le MRC s'est opposé.
 
Tout cela pour satisfaire Bruxelles et sa règle absurde des 3% de déficit public. Le gouvernement veut être le bon élève de l'Europe libérale au plus vite, a marché forcée et sur le dos des autres : d'ors et déjà en 2018, plus de la moitié de la diminution de la dépense publique décidée par Emmanuel Macron sera réalisée par une perte de 3 milliards pour les collectivités territoriales et de 5 milliards pour le budget de la sécurité sociale.
 
Avec la suppression de la taxe d'habitation, une incertitude frappe les communes : la compensation intégrale n'est pas faite par une autre recette pérenne et dynamique que l'Etat devrait mettre en place. En fait, les maires ont la certitude d'avoir une compensation "peau de chagrin" de même nature que la compensation créée par Nicolas Sarkozy lors de la suppression de la taxe professionnelle pour les entreprises. Celle-ci a été rognée au fil des ans et est devenue une variable d'ajustement permettant à l'Etat de diminuer les concours financiers aux communes et intercommunalités.
 
Face à ces mauvais coups contre les communes qui sont les briques de base de la démocratie et qui font vivre la République en actes, le soutien actif est une exigence.
La France ainsi que le Royaume Uni et les Etats Unis d'Amérique doivent d'abord prendre leurs responsabilités. Nous avons contribué à détruire l'Etat libyen en nous éloignant du droit international et notamment des résolutions 1970 et 1973 de l'ONU et dirigée par l'OTAN qui prévoyaient la protection des populations, puis par "glissement" ou par effet mécanique nous en sommes arrivés à la chute du régime. Le Conseil national de transition (CNT) rassemblant les forces d'opposition à Kadhafi est reconnu comme représentant légitime du peuple libyen, d'abord par la France puis par de nombreux autres pays. Fin juin 2011, la Cour pénale internationale délivre un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité à l'encontre du colonel Mouammar Kadhafi. On sait ce qu'il en adviendra. Aujourd'hui, en Libye comme en Irak règne l'enfer d'où sont nés de véritables monstres comme DAESH. Viols de masse et systématiques sur les femmes, Trafic d'esclaves, trafic d'êtres humains, trafics d'armes, triomphe sans partage des milices et des mafias les plus violentes, prolifération de l'islamisme radical... Il ne faut se faire guère d'illusion, il faudra du temps pour stabiliser une telle situation. Rien ne se fera sans que puisse se rétablir, d'une façon ou d'une autre, un dialogue politique qui doit permettre à la Libye de se dessiner un nouvel avenir. Il y faudra également un engagement de l'ONU et de l'Organisation l'Union africaine car seul le pays ne s'en sortira pas. Dans ce cadre, la France doit prendre toutes ses responsabilités. Si en définitive, c'est aux Libyens et à eux seuls qu'il dépend de définir qu'elle sera la Libye de demain et surtout sa forme institutionnelle, nous nous devons, face à l'histoire, de contribuer à stabiliser cette région, avec laquelle nous partageons d'immenses intérêts.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires étrangères

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I Publié le Mercredi 15 Novembre 2017 par Mouvement Républicain et Citoyen


Après Saintes, Valence, Montpellier, Laon, Clermont-Ferrand, le tour de France du MRC pour rencontrer et écouter les adhérents s'est poursuivi le 8 novembre 2017 à Toulouse. Jean-Luc Laurent, président du MRC, ancien député-maire du Kremlin-Bicêtre était en Haute Garonne à l'invitation de Thierry Cotelle, conseiller régional et premier secrétaire fédéral et les membres du bureau départemental . Ce tour de France va se poursuivre dans d'autres villes jusqu'au printemps prochain.
 
Après l'échec retentissant de la gauche et la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle puis aux élections législatives, il est clair que le cycle ouvert par le congrès d'Epinay en 1971 et l'union de la gauche autour d'un programme commun de gouvernement, s'achève. Face au champ de ruines que nous constatons à gauche et à droite, il est urgent d'agir pour ouvrir un nouveau cycle, reconstruire la gauche et préparer une alternative. Le MRC est prêt à s'y investir.
 
La gauche ne peut pas continuer à se regarder le nombril et à désespérer les citoyens par ses querelles d'égos. Un sursaut est nécessaire. D'autant plus que personne, ni aucun parti ne pourra seul reconstruire la gauche. La gauche devra s'unir et définir la forme et le contenu de cette union.
 
Il faut également prendre la mesure que contrairement à la période antérieure où la gauche battue revenait par un effet essuie-glaces, la gauche n'aura pas en 2022 le bénéfice d'un retour de balancier.
 
Pour réaliser l'alternance en 2022 aux prochaines élections présidentielles, la gauche doit se redéfinir pour se reconstruire et reconquérir le soutien du peuple. Ce travail doit commencer maintenant en analysant les raisons pour lesquelles la gauche a échoué et en exerçant un devoir d'inventaire, en procédant à un travail de réflexion et d'analyse sur la mondialisation et la France. Nous pourrons ainsi proposer aux citoyens un projet qui sera une alternative à la politique libérale d'Emmanuel Macron et montrera notre volonté de transformation sociale de notre pays. C'est un chantier immense mais sans ce travail, la gauche restera dans l'opposition.


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Président du MRC
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