Par Jean-Luc Laurent, Président du MRC


En tant que Président du Mouvement Républicain et Citoyen j’ai signé l’Appel des 113 lancé par le Comité Laïcité et République appelant à ne pas modifier la loi de 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.

Par cette loi fondatrice, l’État se déclare aveugle à toute distinction entre les cultes, entre les citoyens en fonction de leur culte et fait de cet aveuglement volontaire l’un des piliers de l’universalisme républicain qui l’anime. Il se borne ainsi à donner un cadre légal général aux cultes.
Cet acte de séparation est un acte libéral en son sens premier, et il est surprenant de voir aujourd’hui Le Président de la République, pourtant libéral revendiqué, vouloir remettre en cause ce pilier de l’unité nationale et menacer ainsi l’édifice social.
 
Emmanuel Macron se trouve face à un choix insoluble : soit il modifie la loi dans un sens concordataire et ce faisant assène un coup de boutoir à l’un des fondements républicains de l’État, soit il modifie la loi pour donner à l’État plus de pouvoir face aux cultes et ainsi menace la frontière stricte érigée entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. 
 
La loi de 1905 dans sa forme actuelle, équilibrée et juste, est la meilleure gardienne de cette frontière. Les croyances religieuses doivent demeurer dans la sphère privée. Le Président doit se souvenir du célèbre passage du Nouveau testament que relatent Jean, Luc et Marc « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. ».

 
Nous nous opposons aux modifications de la loi de 1905. 


Retrouvez ci-dessous le texte de l’appel, ici le lien pour signer et faire signer vers la pétition, et ici le lien vers l'appel publié par le journal Marianne
 

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I Publié le Jeudi 13 Décembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen


Position commune de l’APRÉS et du MRC suite aux annonces d’Emmanuel Macron le lundi 10 décembre 2018


Emmanuel Macron ne répond pas à l’urgence sociale économique et démocratique !
Emmanuel Macron a dû pour la première fois lundi soir concéder aux Français une forme de reculade. On le doit à une mobilisation inédite.

Le Président a tenté de surfer sur certaines revendications des « gilets jaunes » pour en réalité faire des annonces trompeuses, qui témoignent d’une autre forme de mépris ; nos concitoyens ne doivent pas se laisser abuser. Le gouvernement ne change pas de cap. Il maintient ses choix libéraux se refusant à redistribuer les richesses, à augmenter les salaires et soutenir le pouvoir d’achat de l’ensemble des couches populaires et moyennes. Il n’y a en réalité aucun tournant social et, de surcroît, il met à mal la sécurité sociale et les services publics.
Regardons clairement les quatre « concessions » qui auraient été consenties :
  1. L’augmentation de « 100 € pour les salariés au SMIC » n’est pas une hausse du SMIC. Une hausse du SMIC constitue une vraie revalorisation des salaires, car elle s’applique non seulement aux salariés à taux plein mais aussi à temps partiel. L’augmentation du SMIC a en général un effet sur l’ensemble de la grille salariale – en tout cas pour les salaires bas et moyens – et compte pour le calcul des retraites. Les Français ont par ailleurs clairement exprimé qu’ils veulent être rémunérés dignement pour leur travail, pas que l’État leur fasse l’aumône, sans que les entreprises assument leur responsabilités économiques. Ces 100 € (sans négliger que cette somme, si elle est réellement perçue par certains foyers, ne sera jamais accessoire) se décomposent ainsi :
    1. l’augmentation légale du SMIC au 1er janvier 2019 de 1,8% au niveau de l’inflation. Elle aurait été de toute façon mise en œuvre à la même date (environ 21 €) ;
    2. l’anticipation des augmentations déjà programmées pour avril 2019, octobre 2020 et octobre 2021 de la prime d’activité (qui doit être demandée et n’est pas versée automatiquement). Ces augmentations ne mettent pas à contribution les entreprises seront financées par prélèvement sur le budget de la sécurité sociale. Or la prime d’activité est versée en fonction de la situation sociale du foyer et ne touchera donc pas tous les salariés au SMIC. Par ailleurs, la prime d’activité ne touche pas les salariés à temps partiels gagnants moins de 296 € ;
  2. La fin de la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2000 € ne concernera que l’année 2019. En réalité, ne seront concernés que les retraités célibataires dont l’ensemble des revenus (et non les seules pensions) est inférieur à 2000 € ainsi que les couples dont les revenus sont inférieurs à 2750 €. En revanche, les retraites ne seront toujours pas indexées sur l’inflation (1,8%), leur revalorisation restera bloquée à 0,3% ; en conséquence, tous les retraités continueront à perdre 1,5 points de pouvoir d’achat par an et cela sera cumulatif, engageant un vrai recul des retraites en France. Le Président a d’ailleurs pris soin d’annoncer qu’il poursuivra la réforme des retraites, ce qui n’augure rien de bon.
  3. La prime de fin d’année versée par « les employeurs qui le peuvent » : promesse de Gascon puisque le Président de République compte sur le volontariat ; il y a fort à parier que l’immense majorité des salariés en PME n’en bénéficiera pas. De plus, le versement aléatoire de ces primes sera défiscalisé et désocialisé, ce dont pâtiront les recettes de l’État et de la sécurité sociale. Ce sont tous les salariés, les PME qui devront payer ces cadeaux aux entreprises allant bien qui devraient assumer cette prime d’autant qu’elles touchent déjà le CICE !
  4. Les heures supplémentaires défiscalisées : ceux à qui on accordera des heures supplémentaires seront sans doute contents, mais rappelons un instant qui octroie les heures supplémentaires… a-t-on déjà vu un employé exiger et obtenir parce qu’il les avait exigées de son patron des heures supplémentaires ? Là aussi, défiscalisation et désocialisation veut dire que c’est la sécurité sociale et nos impôts qui paieront le prix alors même que la mesure aura en soi un effet négatif sur la création d’emploi.
 
Mais il y a aussi un grand silence et la poursuite de décisions injustes, très pénalisantes pour un très grand nombre de nos concitoyens :
 
  1. La non indexation des minima sociaux, du point d’indice de la fonction publique, des retraites. C’est un grave recul de leur pouvoir d’achat ;
  2. Rien pour combattre l’injustice fiscale et, en premier lieu, rien sur le rétablissement de l’ISF, la réduction et mise sous conditions du CICE, et encore moins pour créer de nouvelles tranches à l’impôt sur le revenu. Ce ne seront pas les « riches » qui paieront. Tout juste Emmanuel Macron évoque l’idée de faire payer les multinationales et demander un effort à ses amis les plus fortunés qui seront bientôt consultés. On attend de voir mais chacun comprend bien que cela ne sera pas à la hauteur des dépenses annoncées.
  3. Rien pour réduire la fracture territoriale mais, au contraire, en insistant sur le maintien du déficit budgétaire dans le cadre européen, le gouvernement veut poursuivre et amplifier la baisse des dépenses publiques, qui pénaliseront lourdement les services publics, notamment de proximité.
  4. Aucun message à la jeunesse et en particulier aux lycéens qui a leur tour se mobilisent…
  5. Silence radio sur la transition énergétique et une nouvelle méthode pour la réussir.
 
En réalité, Emmanuel Macron est un président dépassé et débordé qui tente en catastrophe de colmater la brèche tout en maintenant un cap qui va contre l’intérêt de la grande majorité des Français et l’avenir de la France. Cependant il vient de montrer qu’il n’était pas invincible. Il est clair qu’on ne peut en rester là, que les préoccupations des Français méritent d’autres réponses ; c’est la raison pour laquelle il est fort probable que la mobilisation ne va pas cesser… C’est en tout cas aux Français mobilisés qu’il appartient de dire quelles suites et quelles formes ils entendent donner au mouvement : nous soutiendrons les décisions qu’ils prendront dans le respect du cadre républicain.

Lundi soir, le Président de la République a tenté une nouvelle fuite en avant en annonçant des consultations locales pour un prétendu « nouveau pacte avec la Nation ». S’il a vraiment conscience qu’il en faut un, alors seul le peuple peut le ratifier ! Il faut un vote des citoyens.
 

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I Publié le Mercredi 12 Décembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen


Communiqué de Jean-Luc Laurent, Président du MRC


Déclaration du Président de la République : Les mots ne suffisent pas !
Les annonces du Président de la République ne sont pas à la hauteur. Il faut plus que des mesures à minimum et sans changement de cap pour répondre à la colère sociale. Les mots ne suffisent pas.

Aucune remise en cause de la politique économique et sociale n'a été annoncée alors que la crise rend nécessaire de passer d'une politique de l'offre à une politique de la demande pour relancer l'activité économique et l'emploi. Aucun mot sur la politique européenne qui est fondée sur l'austérité budgétaire et la dévaluation salariale pour satisfaire les règles absurdes des traités européens et des 3% de déficit public, et l'ordo-libéralisme au service de la mondialisation. Refus de revenir à un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui aurait permis de remettre de la justice sociale ni de mettre en chantier une réforme fiscale pourtant 'nécessaire à l'établissement du consentement à l'impôt qui n'existe plus.

Une question se pose après ces annonces : comment sont-elles financées ? Une nouvelle diminution de la dépense publique a été d'ors et déjà annoncée par le ministre de l'économie.  Si tel devait être le cas, il faut craindre une réduction supplémentaire des moyens d'action de l'Etat et des services publics qui vont être réduits et encore regroupés toujours plus loin des usagers. C'est la France périphérique qui va en pâtir alors que le mouvement est parti de ces territoires qui subissent la disparition des commerces et des services publics, et vivent la relégation et l'abandon.

L'annonce de l'augmentation du SMIC est un leurre. Il s'agit en fait de la revalorisation automatique liée à l'inflation à laquelle s'ajoute la baisse des cotisations sociales déjà annoncée et la mise en œuvre plus rapide de l'augmentation de la prime d'activité qui interviendra en une fois au lieu d'être étalée sur trois ans. Il est déplorable que cette mesure de pouvoir d'achat ne concerne pas les travailleurs pauvres qui gagnent jusqu'à un demi SMIC et les temps partiels. De plus, cette mesure est modulée selon la composition familiale. Aucune mesure de pouvoir d'achat n'est prise pour les fonctionnaires.


L'annulation de la hausse de la CSG jusqu'à 2000€ de retraites est une bonne nouvelle mais l'indexation des retraites sur l'inflation aurait été une mesure juste. Les retraites ne progresseront en 2019 que de 0,3% au lieu des 1,6% d'inflation.

Au total ces annonces sont pour beaucoup des mesures recyclées.

Les citoyens n'attendent pas l'aumône mais d'avoir les moyens de vivre dignement.

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I Publié le Lundi 10 Décembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen


Billet de Jean-Luc Laurent, Président du MRC


Lundi 10 décembre, j’ai été reçu dans le cadre de la consultation des organisations politiques sur le mouvement des Gilets Jaunes par le Premier ministre à Matignon. J’étais avec Bastien Faudot pour le MRC, et Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann pour APRÈS. Nous avons voulu présenter ensemble nos positions et les propositions de la Gauche Républicaine : hausse du smic, augmentation du pouvoir d’achat, de la fiche de paie et des retraites, diminution de la TVA sur les carburants, plan d’investissement pour la transition énergétique et les territoires de la France périphérique, retour à une politique d’aménagement du territoire, passage d’une politique de l’offre à une politique de la demande pour soutenir l’activité économique. Je souhaite qu’Emmanuel Macron comprenne enfin ce mouvement et apporte des réponses à la hauteur de la crise sociale et de la colère juste et légitime qui s’exprime depuis trois semaines.

Retrouvez également la réaction de Bastien Faudot, porte parole du MRC

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I Publié le Jeudi 6 Décembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen


Communiqué du MRC


Le MRC est signataire de l'appel aux partis politiques sur la laïcité lancé par le Comité Laïcité République le 1er décembre 2018. À la veille de l'anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'Etat, le MRC réaffirme son attachement à la laïcité. Il appelle à la vigilance face aux menaces qui pourraient conduire à son affaiblissement après l'annonce par le Président de la République de son intention de vouloir modifier cette loi qui est au cœur du pacte républicain entre les citoyens de notre Nation. 

Jean-Luc LAURENT
Président du MRC


2018 12 01-CLR-Appel aux Pa... by on Scribd



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