Mercredi 22 Mai 2013

La concentration de CO2 vient d’atteindre la concentration de 400 parties par million.



Gérard Pierre vice président de « Sauvons Le Climat ».


Pour la première fois la concentration de CO2 a atteint le seuil symbolique de 400 parties par million.


Alors que la concentration de CO2 était de 280 parties par million avant le début de l’ère industrielle, elle atteint maintenant le seuil symbolique de 400. Cette mesure a été faite le 7 mai à l’observatoire de Mauna Loa à Hawaï, loin de toute source de pollution. Même si cette valeur ne représente pas une moyenne annuelle, elle représente un pic saisonnier et diminuera durant la pousse de la végétation dans l’hémisphère nord avant d’augmenter de plus belle dans les 6 mois suivants. Mais c’est une valeur que l’homme n’a jamais connue, une valeur que la terre n’a pas connue depuis plusieurs millions d’années.

La conséquence de cette accumulation de CO2 est bien connue, un réchauffement global avec tous les dérèglements climatiques et leurs conséquences : fonte massive de la banquise arctique, météorologie plus contrastée avec des évènements météorologiques violents plus fréquents , montée du niveau de la mer, dérèglements de la végétation, migration de la faune …

Les émissions de CO2 ne cessent de croître à un rythme inquiétant. La vitesse d'accroissement de la concentration correspond aux scénarios les plus pessimistes étudiés et pris en compte par les rapports du GIEC. Si on n'infléchit pas cette tendance, la température en 2100 aura augmenté de plus de 10°C en moyenne sur les continents, et davantage dans les régions septentrionales, bien au-delà du réchauffement global de 2°C évoqué dans les grandes messes politiques mondiales, dont les engagements ne sont suivis d'aucun effet. Au niveau global, le charbon est de plus en plus utilisé et les exploitations des pétroles et des gaz non conventionnels sont en pleine expansion.

En France, les gouvernements successifs agissent peu, sauf en parole (dans un débat verrouillé sur la transition énergétique par exemple). Il y a plus désolant encore, pour un pays qui pouvait s’enorgueillir d’avoir un taux d’émission de CO2 par habitant parmi les plus bas des pays développés : pour complaire à l’écologie politique, nos gouvernements n’hésitent pas à favoriser le développement d’énergies émettrices de CO2. Ils le font soit directement par le chauffage au gaz qu’impose dans la pratique la RT2012 pour les logements neufs, soit par la perspective d'une réduction brutale de la production d’une électricité non carbonée bien maîtrisée, pour favoriser le développement coûteux de sources d’électricité intermittentes (solaire et éolien) qui nécessitent l’appoint de centrales au gaz pour pallier leur irrégularité intrinsèque.

« Sauvons Le Climat » associe sa voix à celle de tous les climatologues qui réclament désespérément des actions pour laisser à nos enfants une planète sur laquelle il fera encore bon vivre.

1 Selon le réassureur Munich Re le nombre de catastrophes d’origine climatique a été multiplié par 3 en 30 ans


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