Jeudi 4 Juillet 2013

Batho sacrifiée sur l'autel de la com'




S'il est une chose qui a pour le moins bien résisté au changement de mai dernier, c'est bien cet indéfectible totem qu'est devenu la communication. Suite à sa dernière conférence de presse, le président de la république avait affirmé l'exigence de cohérence gouvernementale et avait prévenu : la fermeté et l'intransigeance se dresseraient devant tel ou tel importun indiscipliné qui viendrait trouber l'image d'autorité voulue par les communicants présidentiels. Un mois plus tard, ni trop près, ni trop loin de l'oubli, c'est Delphine Batho récemment venue rendre visite à la Saône et Loire d'Arnaud Montebourg, qui fait l'expérience de la volonté spin-doctorienne.

Regrettons plus sérieusement que cette dernière ne se soit pas mis dans l'idée d'abroger un accord PS/EELV aussi désastreux qu'intenable dont les conséquences ne seraient autres que l'augmentation des émissions de CO2 sur le modèle allemand et avec toutes les conséquences que l'on sait, notamment en ce moment.

Il reste qu'en choisissant une ministre d'ordinaire fort loin de toute velléité rebelle et qui plus est une ministre femme, François Hollande a pris le risque de retourner la sanction contre lui avec une décision qui apparaîtrait au final, céder plus à la facilité qu'au courage. L'histoire du communicant communiqué en quelque sorte.


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