Cette semaine a été votée, malgré l’opposition des groupes parlementaires de gauche et d’une partie non négligeable du groupe La République en Marche, la modification de l’article 18-2 de la loi dite « Sapin II » relative à la transparence et à la lutte contre la corruption. Cet article considère a juste titre les associations à objet cultuel comme des représentants d’intérêts à l’exception de leurs relations avec le ministre de l'Intérieur et les services de l'Etat chargés des cultes.
En élargissant, comme vient de l'accepter le gouvernement, cette exception à toutes leurs activités, nous aboutissons à la situation extravagante où des associations à but humanitaire comme Handicap international ou des associations laïques devront s’inscrire au titre de représentants d'intérêt sur le registre de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique mais pas celles à but cultuel, malgré leurs tentatives répétées d’
Force est de constater que cette décision s’inscrit dans la continuité du rapport ambigu qu’entretient Emmanuel Macron avec la laïcité. Depuis le discours prononcé au Collège des Bernardins dans lequel il considérait que le dialogue entre l’Eglise et l’Etat était indispensable jusqu’à son discours prononcé devant le Pape dans lequel il avançait que « les français avaient anthropologiquement, ontologiquement et métaphysiqu
La laïcité n’est pas contre les religions et « en même temps » elle n’est pas non plus un laisser-faire ! C’est dans cet esprit que les députés MRC avaient soutenu les dispositions de la loi Sapin II relatives aux associations à objet cultuel. L’Etat ne peut pas s’accommoder de tels arrangements, il en va du respect des principes républicains les plus élémentaires.