Le MRC a décidé de ne pas participer aux débats sur l’« identité nationale » organisés dans les préfectures à l’initiative du Président de la République avant l’échéance des élections régionales.


Nul plus que nous n’est convaincu de l’importance d’affirmer, dans un monde en perte de repères, l’identité républicaine de la France, fondée sur un message universel. C’était le projet de la Révolution française. Aujourd’hui, même si la France n’a évidemment pas commencé en 1789, et se définit surtout à travers sa langue, le français, c’est bien le message de la République qui mérite d’être entendu haut et fort. L’identité de la France c’est celle de ce message universel qui se décline dans les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.

Mais nous n’acceptons pas l’instrumentalisation de l’identité républicaine de la France, qui, dans les mains du ministre à la fois chargé de l’immigration et de l’identité nationale, se charge d’un sens défensif. L’heure est à la compréhension du monde qui vient, celui du XXIè siècle, avec les repères solides fournis par l’héritage des Lumières. Elle n’est pas au repli identitaire sur un idéal national frileux qui tournerait le dos à la tradition dont nous nous réclamons, celle d’une patrie civique, généreuse et intégratrice. Tenus peu avant les élections régionales, ces débats en préfecture sentent de loin l’opération politicienne visant à ramener les brebis perdues de l’extrême-droite dans le bercail de l’UMP.

Quant au débat ouvert dès aujourd’hui sur Internet, il peut être l’occasion de quelques rappels salutaires mais plutôt à l’adresse de nos gouvernants. La force de notre pacte républicain vient de ce que les Français s’y reconnaissent massivement.. Ce dont ils doutent, ce serait plutôt de la volonté du président de la République de continuer à leur assurer une assise solide. Liberté ? Voyez du côté de la réforme de la justice, faite pour remettre celle-ci dans la main du pouvoir. Regardez les transferts massifs de pouvoir opérés au profit d’institutions européennes déconnectées du suffrage universel, au détriment du parlement. Egalité ? Voyez du côté de la panne de l’ascenseur social - sauf à Neuilly. Fraternité ? Voyez du côté du copinage des banquiers, des grands medias et des partis politiques assoiffés de « rupture » avec la protection sociale. Laïcité ? Voyez les appels du Président de la République aux autorités religieuses pour leur demander d’investir l’espace public et les accords passés avec le Vatican pour la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement confessionnel.

Nous ferons quant à nous valoir notre point de vue, comme nous l’avons toujours fait, chaque fois que cela nous semblera utile et notamment quand le gouvernement s’attaquera aux valeurs républicaines. Mais de grâce, n’inversons pas les vrais défis. Ce n’est pas aux autorités nationales de demander aux Français confirmation de leur livret de naissance. C’est à nous, Français, d’interpeller les autorités nationales en leur demandant compte de ce qu’elles font de l’héritage républicain de la France.

Dépêche AFP, mercredi 4 novembre 2009, 17h54.


Régionales: listes communes PS-MRC dès le premier tour
La première secrétaire du PS, Martine Aubry, et le président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, ont décidé mercredi de la constitution de listes communes dès le premier tour des élections régionales de mars.

Les deux leaders se sont rencontrés mercredi au siège du Parti socialiste et ont décidé de "la construction de listes communes dès le premier tour des élections régionales", indiquent les deux partis dans un communiqué commun.

"Ces listes devront permettre l’expression et la représentation de nos deux formations dans l’ensemble des régions" et "ont vocation à être, avec les forces de gauche et républicaines qui voudront s’y associer, le socle d’une union de toute la gauche", précise le communiqué.

Les deux partis ont également décidé de réunir "un groupe de travail sur la préparation du projet de la gauche" et un autre groupe "sur l’organisation des primaires" en vue de la présidentielle de 2012.

Les instances régionales des deux partis "en lien avec les présidents de régions" doivent se rencontrer rapidement pour aboutir à la constitution de listes d’union "au premier et au deuxième tour".

Mardi, le président du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet, avait également rencontré Mme Aubry et décidé de listes communes avec le PS dès le premier tour dans toutes les régions.

Mais, souligne le communiqué PS-MRC, "un certain nombre de formations à gauche sont tentées par l’isolationnisme dans l’espoir de gagner quelques sièges de plus". "Le PS et le MRC appellent les uns et les autres à dépasser cette recherche illusoire. Les enjeux sont au-delà".

L'appel s'adresse notamment aux Verts qui ont décidé de partir en autonome dès le premier tour des régionales. Le PCF a également décidé de son autonomie vis-à-vis du PS au premier tour, mais des alliances à la carte avec les socialistes ne sont pas exclues.

Suite à leur réunion du mercredi 4 novembre 2009.


Communiqué du Mouvement Républicain et Citoyen et du Parti Socialiste
Les délégations du Parti Socialiste et du Mouvement Républicain et Citoyen conduites respectivement par Martine Aubry et Jean-Pierre Chevènement se sont rencontrées le 4 novembre 2009 au siège du Parti Socialiste.

Nos deux partis partagent des analyses communes sur la situation que connaît aujourd’hui notre pays.

La France est profondément affectée par la crise de la globalisation financière et par la récession économique. Le chômage et les inégalités vont croissant. Pendant ce temps, les banquiers ont repris leur course folle aux bonus et autres avantages extravagants. Les facteurs de la crise demeurent.

L’Union européenne, qui aurait pu profiter de la coordination opérée entre les principaux gouvernements au plus fort de la crise pour se réformer et instaurer un véritable gouvernement économique, n’a pas apporté de réponse à la mesure de la situation. Au contraire, la Commission européenne n’a de cesse que d’appeler au rétablissement des règles de concurrence et d’orthodoxie budgétaire comme si l’orage passé, tout pouvait recommencer comme avant. Entre la concurrence déloyale des pays à très bas coût salarial et celle du dollar, la France et l’Europe sont prises en tenaille.

Le gouvernement Sarkozy-Fillon, au-delà des mesures d’urgence, se révèle incapable d’inscrire son action dans une stratégie du long terme visant à mettre sur pied un nouveau modèle de développement et une société plus juste.

Il continue sa sape méthodique du modèle français de l’action publique et collective. La prochaine étape est la reprise en main politique et la rigueur financière administrée aux institutions locales.

Dans les faits, les collectivités locales, majoritairement gérées par la gauche, sont aujourd’hui un vecteur essentiel d’une puissance publique qui répare, protège et prépare l’avenir. Les régions gérées par la gauche sont bien souvent les derniers outils efficaces d’aménagement du territoire, de soutien au développement économique à l’emploi ou à la formation.

C’est donc un devoir pour les forces de gauche de s’unir au-delà de leurs différences, pour continuer le travail mené dans les régions qu’elles dirigent.

Un certain nombre de formations à gauche sont tentées par l’isolationnisme dans l’espoir de gagner quelques sièges de plus. Le PS et le MRC appellent les uns et les autres à dépasser cette recherche illusoire. Les enjeux sont au-delà. La gauche n’arrivera à mobiliser les électeurs que sur une démarche claire d’alternative à la politique libérale du gouvernement. Cela se prépare dès aujourd’hui.

A cet égard le MRC et le PS affirment avec force la nécessité d’une politique favorisant une croissance durable. Il ne pourra y avoir de préparation de l’avenir, de réduction des inégalités ni même de développement durable sans création de richesse.


Sur ces bases, dans le respect de leurs différences, le PS et le MRC ont décidé :
1- La réunion d’un groupe de travail sur la préparation du projet de la gauche ;
2- La réunion d’un groupe de travail sur l’organisation des primaires ;
3- La construction de listes communes dès le premier tour des élections régionales de 2010.

Ces listes devront permettre l’expression et la représentation de nos deux formations dans l’ensemble des régions. Elles ont vocation à être, avec les forces de gauche et républicaines qui voudront s’y associer, le socle d’une union de toute la gauche capable de réunir les acteurs de la société qui veulent inscrire leur action dans la préparation des échéances nationales prochaines.

Le PS et le MRC invitent donc leurs instances régionales, en lien avec les présidents de régions, à se rencontrer rapidement afin d’aboutir à la constitution de telles listes d’union au premier et au deuxième tour.

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Voir le même communiqué sur le site du PS

Par Marie-Françoise Bechtel, Secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen.


L'arrêt du 30 juin 2009 de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe aurait dû connaître un véritable retentissement politique. Ses mérites, il est vrai, sont mis en valeur par la conspiration du silence dans les medias, les gouvernements et les partis. Quant à la doctrine, elle met pour l’essentiel, un grand empressement à tenter de recoller les morceaux.

Il est pourtant raisonnable de dire que cet arrêt inaugure une ère nouvelle dans les relations entre l’Union Européenne et les Etats.

Que dit cet arrêt ?

Actualités

I Publié le Mercredi 21 Octobre 2009 par MRC

Mots-clés : eric besson immigration

Dépêche AFP, mercredi 21 octobre 2009, 13h38.


MRC: Besson "ne peut pas revendiquer le parrainage" de Chevènement
Le ministre de l'Immigration Eric Besson "ne peut pas revendiquer le parrainage de Jean-Pierre Chevènement", ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement Jospin et président Mouvement républicain et citoyen (MRC), a affirmé mercredi ce parti.

"Jean-Pierre Chevènement a su montrer, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, que l'on pouvait allier fermeté et humanité. Quoi de commun avec la politique menée par ce gouvernement? Rien", affirme le MRC dans un communiqué.

Dans une interview à Libération mardi, M. Besson avait affirmé: "Je fais la même politique que faisait Jean-Pierre Chevènement en le revendiquant haut et fort, ou que celle de Daniel Vaillant", successeur de M. Chevènement à l'Intérieur.

"Jean-Pierre Chevènement ne se mettait pas en scène à l'aube dans des opérations de police. Il ne rendait pas impossible la vie professionnelle des policiers et des préfets par des objectifs de 'rendement' chiffrés. Il ne mettait pas en rétention administrative des nourrissons", affirme le MRC.

"La loi équilibrée qui portait son nom a été profondément modifiée par Nicolas Sarkozy d'abord ministre puis président", ajoute le communiqué.

Le MRC "n'est pas partisan de la régularisation de tous les étrangers en situation irrégulière", mais "considère que la loi doit fixer les conditions d'accueil des étrangers extra-européens en France".

"Dans ce domaine, comme dans les autres, il est urgent de revenir au principe républicain de recherche de l'intérêt général loin d'un activisme guidé par le seul souci de communication", estime le MRC.


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Président du MRC
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