L'Union Régionale

par Bruno Chevalier le Lundi 24 Février 2014 à 13:13


Le MRC 44 dénonce vigoureusement les exactions perpétrées par les manifestations contre les forces de l'ordre, le mobilier urbain et les commerces en marge de la manifestation du 22/02/2014 (voir communiqué)


cp_23022013.pdf CP-23022013.pdf  (130.25 Ko)

Élections Européennes 2014


Convention nationale du MRC «pour une autre Europe» aujourd'hui à Paris.
Nous venons de voter pour la présentation de listes citoyennes dans les
8 circonscriptions le 25 mai prochain lors des élections européennes.
Depuis 2010, l'Europe détruit le modèle social européen
Le message de Sami Naïr, ancien député au Parlement européen, est clair. Depuis 2010, l'Europe de Jean Monnet et de Jacques Delors est morte. L'Europe nouvelle, c'est une politique d'austérité qui est à l'offensive partout. Elle procède à la destruction du modèle social européen issu de la seconde guerre mondiale. L'Europe est le maillon essentiel de la mondialisation libérale.
Le projet de traité transatlantique, qui a été négocié depuis deux ans entre la Commission européenne et les USA, en présence des firmes multinationales, est un marché commun généralisé, porté par les multinationales et la Deutch Bank. C'est l'extension du modèle américain à l'Europe. Dans ce projat, l'Europe disparaît pour n'être qu'une région de la mondialisation libérale. Les multinationales négocient une clause de protection des investissements contre les Etats, avec jugement par un tribunal international. Le traité transatlantique complètera le traité transpacifique entre les USA et la Chine, toutes les autres puissances étant considées comme secondaires. L'objectif est la destruction du modèle social et de la souveraineté populaire. la situation est très grave. Dans un tel contexte, les élections européennes ne sont pas secondaires. Il faut vraiment une autre Europe.
Cette intervention de Sami Naïr s'inscrivait dans le débat qui suivait la présentation du texte amendé "Pour une autre Europe" par Marie-Françoise Bechtel, députée de l'Aisne, vice-présidente du Mouvement Républicain et Citoyen, ce matin, lors de la Convention du MRC à Paris. C'est Eléonore Perrier, conseillère municipale de Grenoble, qui présidait la séance. Les votes ont été acquis à la quasi unanimité, que ce soit le texte amendé de la Convention ou le volet électoral (présentation de listes citoyennes aux élections européennes du 25 mai 2014.
Cet après-midi, le président du MRC, Jean-Luc Laurent, a introduit la table ronde animée par Marie-Françoise Bechtel, avec les interventions des représentants des partis de gauche. Successivement, Estelle Grelier, députée PS de l'Eure, responsable des questions européennes au PS, Thierry Jeantet, délégué général du PRG à la programmatique, Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche et Dimitri Bandini, membre de la direction nationale du MUP, ont présenté les positions de leur parti su l'Europe.
Marie-Françoise Bechtel a relevé, à chaque fois, les points d'accord et de désaccord. Avec le PS, elle a constaté une différence de fond. Le PS mise sur une majorité de gauche aux élections européennes pour changer le contenu de la politique européenne. Le MRC pense que ce n'est pas possible sans changer l'architecture européenne.
Avec le PG, le désaccord se situe sur la désobéissance à l'Europe et les moyens à prendre par la France pour imposer une négociation au niveau des Etats. Eric Coquerel, qui fut membre fondateur du MRC en 2003, a souligné que l'Europe est en contradiction avec le principe démocratique du suffrage universel et que cela justifie de mettre en oeuvre le compromis de Luxembourg. Marie-Françoise Bechtel considère que la France ne pourrait se retirer seule de l'application des traités. Elle devrait solliciter une modification de ces traités.
Tous les acteurs du débat de l'après-midi ont salué le MRC qui a pris l'initiative de ces débats entre les partis de gauche sur la question européenne.
Compte rendu compilé par Michel Sorin - Secrétaire Départemental Mayenne

L'Union Régionale

par Bruno Chevalier le Samedi 26 Octobre 2013 à 19:27


Le MRC déjà dans la Campagne des Européennes - Ouest France - 26.10.2013
Invitation à la réunion de Nantes le 7 novembre 2013 à 19h30

Vous trouverez attachée l'Affiche signalant cette Réunion.

Venez nombreux ! La parole des citoyens a été si souvent confisquée ou méprisée au cours de ces dernières années. Il est temps de repartir sur des bases saines, réalistes, responsables sans céder aux sirènes des imprécateurs.


CONVENTION EUROPE - Réunion Débat Autour de l'Europe - Nantes le 7 novembre 2013

Syrie


Monsieur le Ministre,

Les circonstances nous donnent un peu de temps pour la réflexion. Sachons utiliser ce répit pour éviter des décisions précipitées qui pourraient s’avérer funestes. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de vous exprimer ainsi qu’au Président de la République ma préoccupation, et cela dès juin 2012, quant à la définition de notre politique vis-à-vis de la Syrie. Je n’exprime pas ma seule préoccupation. Elle est aussi celle de Robert Hue et de plusieurs sénateurs du groupe RDSE [1]. En fait nous avons hérité de cette orientation politique. Quand vous êtes arrivé au Quai d’Orsay, notre ambassade à Damas avait déjà été fermée.

De même l’exigence, avant toute transition, du départ d’Assad, déclaré assassin de son peuple, affaiblissait toute démarche de négociation visant à faire pression sur le régime de Damas.

En réalité, c’est la nature même de la guerre engagée en Syrie qui faisait et fait encore problème aujourd’hui. C’est une guerre civile et plus que cela une féroce guerre interconfessionnelle. Assad, dictateur brutal, défend les prérogatives d’une minorité, celle des Alaouites qu’il sait soutenus par d’autres minorités, chrétiennes par exemple mais aussi par une fraction de la majorité sunnite qui a longtemps bénéficié de la stabilité des courants d’affaires.

L’expression « Assad doit partir ! » sous-estimait à l’évidence les appuis dont il disposait. La seule issue de cette guerre civile barbare est une issue négociée entre les deux camps.

Les Sunnites ou du moins une majorité d’entre eux veulent l’effacement des Alaouites. Ils doutent d’y réussir par la force. Ils comptent sur l’intervention extérieure, à l’exemple de ce qui s’est passé en Libye. Mais comparaison n’est pas raison.

La résolution 1973 sur la Libye a été prise grâce à l’abstention de la Russie et de la Chine. Cette résolution a été évidemment interprétée dans le sens d’un changement de régime. Je me suis moi-même abstenu quand le gouvernement a demandé, le 12 juillet 2011, l’autorisation de prolonger l’intervention de nos forces. Le résultat est là : si l’opération militaire a été brillamment conduite, Kadhafi a été assassiné. Les milices tribales et le plus souvent islamistes se sont rendues maîtresses du terrain. Le port de Derna est aux mains d’Al Quaïda, le Mali a été déstabilisé. Sans l’intervention de la France dans le cadre des résolutions de l’ONU que j’ai soutenue fortement, le Mali serait devenu aujourd’hui un sanctuaire de l’islamisme radical, dominé par des groupes terroristes djihadistes. Enfin, par l’interprétation qui a été faite en Libye de la résolution 1973, la notion de responsabilité de protéger a été passablement discréditée aux yeux de la Russie, de la Chine, mais aussi de la plupart des pays émergents qui refusent la notion d’ingérence, elle-même proscrite par la Charte des Nations Unies. L’occidentalisme peut se camoufler en droit de l’hommisme. Celui-ci ignore ou, de manière plus perverse, veut occulter les réalités et les choix politiques.


Or, la France doit d’autant plus se placer sur le terrain du droit international qu’elle est elle-même l’un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. C’est son intérêt. Pour être une puissance repère, comme l’ont souhaité le Président de la République et vous-même, dans votre brillante intervention en conclusion de la Conférence des Ambassadeurs, la France ne doit pas s’affranchir du Droit. Or, le droit d’ingérence n’existe pas au regard de la Charte des Nations Unies. La mise en œuvre de la responsabilité de protéger, énoncée par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans son document final de 2005, souligne que cette responsabilité incombe d’abord à chaque Etat et à défaut à la communauté internationale, je cite : « par une action collective résolue, par l’entremise du Conseil de Sécurité, conformément à la Charte, notamment son chapitre VII. Voilà ce que dit le droit.

Des frappes aériennes sur la Syrie ne pourraient ainsi s’effectuer qu’en dehors du cadre de la légalité internationale. Vous invoquez la légitimité et même vous essayez d’invoquer une autre source de droit en vous référant à la convention ancienne et aujourd’hui dépassée de 1925 interdisant l’utilisation, en temps de guerre, des armes chimiques dont la Syrie et pour cause – elle était alors sous mandat français – n’était pas partie prenante. Quant à la Convention plus récente sur l’interdiction des armes chimiques signée à Paris le 13 janvier 1993, vous savez pertinemment que ni la Syrie ni l’Egypte ne l’ont signée, le négociateur égyptien de l’époque, M. Amr Moussa, ayant alors expliqué que son pays y adhérerait quand les armes de destruction massive, nucléaires, bactériologiques et chimiques auraient été éliminées du Proche-Orient, la détention d’une telle arme contribuant, selon lui, à un équilibre de dissuasion régional. La Conférence d’examen du TNP [2] de mai 2010 vise la création d’un Moyen-Orient dénucléarisé. C’est dans ce cadre général qu’il faut agir pour préserver dans cette région les équilibres de sécurité.

A l’heure actuelle, deux Etats ont signé mais n’ont pas ratifié la Convention d’interdiction des armes chimiques : la Birmanie et Israël, et six autres demeurent en dehors : Angola – Corée du Nord – Egypte – Somalie – Soudan du Sud – Syrie.

Vous évoquez la notion de crime contre l’humanité mais j’observe que le statut de Rome, portant création de la CPI [3], définit celui-ci très largement dans son article 7, mais ne mentionne pas spécifiquement l’utilisation d’armes chimiques. Dans la logique morale où vous vous placez, qui ne faut-il pas punir ? Les utilisateurs de bombes à fragmentation, de bombes au napalm, les pays qui refusent de signer les conventions d’interdiction des armes chimiques, bactériologiques, nucléaires, ceux qui n’ont pas ratifié le traité d’interdiction des essais nucléaires, ceux qui répriment par balles leur opposition ? La liste serait longue des Etats qu’il faudrait punir.

Aussi bien est-on sûr à 100 % de l’origine des frappes ? Or, n’ont été produits jusqu’à présent, au dire même de nos autorités, que des « faisceaux d’indices ». Exerçons le doute méthodique cher à Descartes. L’hypothèse qu’un groupe extrémiste comme le Front Al Nosra alimenté par des fournitures d’armes extérieures ou par des stocks qu’il aurait pu détourner, ait pu perpétrer ce crime abject pour entraîner une intervention occidentale n’a pas été sérieusement examinée. Or, chacun sait que les déclarations du Président Obama d’août 2012 faisant de l’utilisation d’armes chimiques la ligne rouge légitimant une intervention militaire, ont provoqué depuis lors une surenchère d’accusations parmi les groupes d’opposition et leurs relais. Nous savons depuis les guerres yougoslaves que des populations d’un des belligérants peuvent être choisies comme cibles pour justifier une intervention extérieure. Dans une guerre intercommunautaire féroce comme celle-là, nous ne pouvons pas avoir un degré absolu de certitude. Aussi bien on ne discerne pas clairement quel eût été l’intérêt du régime syrien qui avait pris le dessus par des moyens conventionnels, d’ailleurs tout aussi barbares.

Ainsi la morale remplace le droit. Ce n’est pas un progrès car seul le droit protège tandis que la morale d’où procède la sanction est à l’appréciation des plus forts. La France doit être le soldat du Droit. L’esprit de défense n’a rien à gagner à ce que la France confectionne un droit à sa mesure, en marge du droit international reconnu par l’ONU.


J’en viens maintenant au fond politique de cette affaire. Quels sont nos objectifs politiques ?

L’opposition syrienne démocratique est divisée. La guerre l’a marginalisée au profit de groupes extrémistes. Le cours des révolutions arabes en Tunisie et plus encore en Egypte doit nous rendre prudents. Le premier acte ne pouvait que recueillir notre sympathie. Le second acte a vu l’islamisme politique prendre le pas sur les revendications démocratiques initiales et tendre à la confiscation du pouvoir. Des minorités de plus en plus importantes se sont senties menacées. En Egypte, l’armée a interrompu le processus, avec d’ailleurs – je le note - le soutien de l’Arabie Saoudite. Est-ce là notre référence ? Quelle cohérence y a-t-il entre notre combat justifié au Mali contre les groupes djihadistes armés et la complaisance dont nous ferions preuve à l’égard de ces mêmes groupes dans la guerre civile qui déchire la Syrie ? La France doit soutenir partout non pas l’islamisme politique mais la démocratie, au Mali, au Niger, en Libye, en Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Arabie Saoudite, au Qatar, à Bahreïn, dans le respect du principe de non ingérence, bien sûr, et sous le contrôle du CSNU [4].

Quel effet des frappes américaines et françaises, même brèves et limitées, auront-elles ? D’ores et déjà la menace des frappes a fait se gonfler le flot des réfugiés aux frontières du Liban et de la Jordanie. On ne pourra pas éviter les dommages collatéraux, surtout si les stocks d’armes chimiques sont visés. Que se passera-t-il le jour d’après ?

D’autres frappes ? Sur la Syrie ? Il serait terriblement imprudent de cibler l’arsenal chimique syrien. Ou sur l’Iran ? Un engrenage incontrôlable risque de se mettre en marche. Encore une fois restons fidèles à Descartes et traitons séparément des dossiers dont la solution doit rester distincte : la Syrie, la Palestine, l’Iran. La « fabrication d’un ennemi » est chose facile. Elle sert rarement la cause de la paix.

Le rôle de la France doit être de faire pression pour que l’opposition syrienne désigne ses représentants à la Conférence de Genève II et que celle-ci puisse se réunir dans les prochaines semaines. Cette négociation peut se faire par des rencontres bilatérales dans les couloirs du G20, à Saint-Pétersbourg, mais le G20 n’a pas vocation à remplacer le CSNU. C’est dans le cadre de celui-ci que nous pouvons obtenir une trêve dans la guerre civile et un compromis qui préserve autant que possible l’unité de la Syrie. La balkanisation de la Syrie serait, comme nous le voyons aujourd’hui en Irak, la source de malheurs encore plus grands. Des frappes militaires risquent non de faciliter un compromis mais de reporter aux calendes la négociation nécessaire.

Il faut mettre un peu de cohérence dans notre politique :

C’est une facilité de crier « Munich ». C’est du même niveau que Guy Mollet assimilant Nasser à Hitler. Ce n’est pas digne des républicains que nous devrions être.

Le bilan des ingérences passées – Irak, Kosovo, Libye – n’est pas reluisant. Sachons tirer les leçons de l’expérience.

Pour définir notre attitude et le sens même de notre diplomatie, pensons à servir la France et à défendre la paix. Défions-nous de l’occidentalisme. La France ne se définit pas, comme le disait M. Sarkozy, par son appartenance à la famille des nations occidentales. Elle appartient avant tout à la grande famille des nations humaines. La Révolution de 1789 visait à l’universalité. La France doit servir de pont entre toutes les nations et ne pas se couper des pays dits émergents. Le Président de la République souligne à juste titre la nécessité de préserver notre souveraineté. La souveraineté va avec l’indépendance qui est la condition de la grandeur de la France. Celle-ci n’est pas une question de taille mais de hauteur de vues.

Mais qu’en est-il, dans la situation présente, je ne dis pas de l’indépendance mais de l’autonomie même de la France ? Où sont passés nos alliés européens ?

Je souhaite de tout cœur, Monsieur le Ministre, éviter l’enlisement de la France dans une guerre qui serait contraire à ses intérêts et j’ajoute à sa vocation. Je souhaite que vous usiez de votre influence qui est grande pour contribuer à la réunion aussi rapide que possible de la Conférence de Genève II. La France vous en serait reconnaissante. Il ne faut pas effacer la brillante réussite malienne, qui nous doit aussi beaucoup, par une erreur qui, elle, serait gravissime pour l’ensemble de notre politique étrangère et pour nos intérêts dans le monde.



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[1] RDSE : Rassemblement Démocratique et Social Européen
[2] TNP : Traité de Non Prolifération
[3] CPI : Cour Pénale Internationale
[4] CSNU : Conseil de Sécurité des Nations Unies.
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MRC - Union Régionale Pays de la Loire
18 rue Paul Gauguin, 44100 Nantes
Email : mrc.paysdeloire@gmail.com
Tel : 09 71 47 04 07



Les responsables
Premier secrétaire régional (dép. 53)
Secrétaire régional (dép.44)
Secrétaire régional (dép.49)
Membre de droit (conseillère de Nantes)



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