Un courrier, signé par Jean Luc Laurent, a été adressé, ces derniers jours, à plus de 600 Maires ayant déjà parrainé la candidature de Jean-Pierre Chevènement en 2002 et 2007.


Cette lettre ainsi que le formulaire d'engagement de parrainage sont disponibles ci-dessous par le service Scribd, qui permet de télécharger ou de partager facilement ces documents.
Les fédérations du MRC et les militants munis d'un blog peuvent en particulier insérer ces documents sur leur blog en utilisant le bouton "share" (second bouton en partant de la gauche) et en copiant-collant le code HTML indiqué.
Les deux documents peuvent être téléchargés en utilisant le bouton "download" (3ème bouton) ou en pied de page au format PDF.

Comme l'indique le communiqué de l'intersyndicale, il est plus que temps de donner la priorité à l’emploi par des politiques économiques et sociales prenant appui sur une réelle politique industrielle qui réponde aux impératifs écologiques et des services publics de qualité, favorisant la réduction des inégalités.


Fête du Travail 2011: le MRC soutient les manifestations syndicales pour demander la revalorisation du travail
Il faut, du même coup, dénoncer avec force les politiques d’austérité imposées par les Etats membres de l’Union et les Institutions européennes pour « assainir » les dépenses
publiques.

A Paris, le point de ralliement est fixé à l'angle des boulevards Voltaire et Richard Lenoir (métro Saint-Ambroise)
à 14h30.

Le tract distribué est disponible ici.

Dépêche AFP, mercredi 27 avril 2011,12h25.


2012: Chevènement (MRC) juge sa candidature "de plus en plus" "inéluctable"
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a déclaré mercredi dans une interview à Public Sénat que sa candidature à l'élection présidentielle de 2012 apparaissait "de plus en plus comme une nécessité inéluctable".

Interrogé sur une éventuelle candidature, l'ex-ministre de l'Intérieur a déclaré : "J'y réfléchis de plus en plus, et je trouve qu'en l'absence d'offre alternative, la nécessité d'une candidature apparaît de plus en plus comme une nécessité inéluctable". Jean-Pierre Chevènement a déclaré à plusieurs reprises qu'il prendrait sa décision à l'automne.

Le président du MRC Jean-Luc Laurent a par ailleurs, selon Le Parisien, envoyé le 14 avril une lettre à 600 élus locaux pour solliciter un "engagement de parrainage" envers M. Chevènement si celui-ci venait à être candidat, tandis que le conseil national du mouvement avait annoncé début février avoir mis sur pied "un comité de campagne 2012", au cas où.

"Je sais que beaucoup de gens rêvent de la présidence de la République en se rasant le matin, ça n'a jamais été mon cas, je considère que c'est d'abord un impérieux devoir à l'égard du pays (...), ça ne peut être une satisfaction narcissique", a affirmé le sénateur du Territoire de Belfort.

Invité à affiner ses déclarations, M. Chevènement a précisé : "Ecoutez, vous m'avez très bien compris, je parle français. (...) Si l'un des candidats socialistes bouge et fait entendre une différence sur le problème de l'euro, sur la perspective de l'Europe, qui aille dans le sens que nous prônons, à ce moment-là la porte sera ouverte pour une discussion".

Mais, a t-il ajouté, "il est évident que s'ils (ndlr: les candidats socialistes) sont tous sur la même ligne, il n'y aura pas de discussion valable".

Interrogé sur le risque d'un nouveau "21-avril", M. Chevènement a estimé que "les Français ont le droit au débat, je pense que s'il y avait encore plus de candidats, ça aurait été mieux. Il y en avait 16, c'était beaucoup, mais s'il y en avait eu 40, ç'aurait encore été mieux."

Tribune de Julien Landfried, secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen, Slate.fr, mardi 26 avril 2011.


Concurrence des pays émergents: l’innovation ne suffira pas à nous protéger
Pour de nombreux économistes, journalistes économiques mais aussi responsables politiques, une antienne voudrait qu’une innovation plus soutenue permette à l’économie française de faire face à la concurrence des pays émergents. Ce raisonnement, pourtant, ne résiste pas à l’analyse.

Les partisans du libre-échange tel qu’il est pensent en effet qu’un effort supplémentaire d’innovation par la recherche et développement serait de nature non seulement de nous protéger de la concurrence étrangère mais aussi de redévelopper l’emploi industriel dans les prochaines années. On reconnaît là un argument issu de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo: pour bénéficier du libre-échange, il est nécessaire de se spécialiser, et de préférence sur les secteurs à plus forte valeur ajoutée.

A ce stade du raisonnement, il faut d’abord signaler que les partisans du libre-échange font de la sorte aveu de leur excessif optimisme passé. Si le rétablissement d’un avantage concurrentiel de l’économie française et européenne passe en effet par un surcroît d’innovation, c’est bien qu’il y a eu rattrapage des pays émergents sur l’ensemble de la chaîne de valeur, c’est-à-dire y compris sur des secteurs à forte valeur ajoutée.

La position habituelle des libre-échangistes schématisant une répartition des activités économiques entre le high tech pour les pays anciennement industrialisés et l’industrie manufacturière pour les pays émergents s’est donc bien révélée erronée. Les pays émergents, loin de se spécialiser sur une fonction d’atelier du monde, ont pris les occidentaux à leur propre piège : ils seront l’atelier du monde et le laboratoire du monde.

Les historiens nous diront peut-être ultérieurement ce que cet aveuglement devait au complexe de supériorité des anciens colonisateurs et au cynisme du management de certaines multinationales…

Mais prenons au mot les libre-échangistes. Imaginons que la France et l’Europe redressent significativement leur effort de recherche et développement (par exemple à plus de 3% de son PIB) et se donnent pour impératif catégorique l’innovation. Le rétablissement d’un avantage concurrentiel sur les pays émergents par ce seul levier supposerait que l’effort de recherche de ces derniers demeure inférieur à terme. Or, que font les pays émergents, si ce n’est de se doter patiemment d’un appareil éducatif, scientifique et technologique de haut niveau, le tout sur des bases le plus souvent strictement nationales (la souveraineté n’étant pas encore un gros mot sur la majeure partie du globe…) ?

La Chine abrite d’ores et déjà la plus grande concentration d’ingénieurs de haut niveau de l’histoire, et la poursuite de son rattrapage éducatif ne peut qu’amplifier à terme cette réalité prosaïque. De plus, les pays émergents ont un très relatif respect de la propriété intellectuelle et pas seulement dans les ateliers clandestins de contrefaçon (voir la plainte d’Apple conte Samsung). On le voit, l’hypothèse d’une recherche plus efficace ici que là-bas nécessiterait des acrobaties théoriques dont nous aimerions être instruits.

Mais supposons encore, pour les besoins de la démonstration, que notre futur effort de recherche soit plus puissant et efficace que dans les pays émergents. La France solidement appuyée sur une recherche dynamique flirtant avec les 3% du PIB pourrait alors se réindustraliser à toute allure, à l’abri d’une protection invisible et désormais seule à être tolérée, celle de l’intelligence. Nous pourrions nous doter des futurs « Apple » et héberger les futures marques plébiscitées par les consommateurs du monde entier… Malheureusement, ce scénario ne tient pas. Aux Etats-Unis, les sociétés qui ont le plus innové (comme Apple) se sont spécialisées à l’excès sur la recherche et développement et le marketing, et ont sous-traité massivement leur production (cf. le cas emblématique de Foxconn en Chine).

On se souvient que l’été dernier, l’ancien PDG d’Intel, Andy Grove, avait créé un véritable électrochoc dans la Silicon Valley, estimant dans une tribune qu’une industrie high tech solide devait également maîtriser la production manufacturière sous peine de ne plus être capable d’innover. Le point essentiel de la démonstration semble effectivement échapper aux esprits les plus brillants de l’économie « en chambre ». L’innovation repose en réalité pour une part essentielle sur la dialectique et la dynamique qui existe entre conception et production et établir une frontière étanche entre les deux n’est pas soutenable à terme.

On le voit, à mesure que la désindustrialisation de l’économie française atteint des proportions dramatiques, un sujet autrefois tabou chez les « croyants » du libre-échange généralisé devient délicat à contourner. L’impact de la concurrence des pays émergents, à bas coûts salariaux et désormais à forte maîtrise technologique, sur les pertes d’emplois industriels devient une évidence trop éclatante pour que subsiste encore le discours classique de la dénégation « savante ».

L’érection d’empires industriels en Asie et de solides compétiteurs en Europe de l’Est au moment même où l’Europe détruit à allure soutenue (Allemagne exceptée) son tissu industriel n’est pas une pure concomitance. La surévaluation structurelle de l’euro, la disparition des protections extérieures du marché commun européen et l’abandon de toute politique industrielle ont été et demeurent les facteurs explicatifs essentiels de cette chute. L’appétit et le rattrapage éducatif et technologique des pays émergents, en particulier d’Asie, font le reste.

L’industrie française ne représente désormais plus que 13% de son PIB. Depuis 2000, plus de 530.000 emplois industriels ont été détruits, et rien ne permet aujourd’hui de penser qu’il sera mis un terme à cette pente vertigineuse.

Si l’innovation seule ne permet pas de nous protéger des pays émergents, ni de faire repartir l’emploi industriel, c’est que dans un univers libre-échangiste, où les pays émergents cumulent armée industrielle de réserve de travailleurs à bas coûts et progression exponentielle de leurs capacités technologiques, les économies anciennement industrialisées n’ont tout simplement plus les moyens de riposter.

Cette réalité, paradoxalement comprise intuitivement par les salariés et les entrepreneurs soumis à la concurrence internationale, est refusée en bloc par ceux qui en demeurent (pour le moment) protégés. L’appel à l’innovation (sans régulation du libre-échange) ne serait-il que le discours que des « croyants » toujours moins nombreux opposeraient à des « pratiquants » du libre-échange toujours plus tentés par l’hérésie? Il permet du moins de justifier à bon compte la casse sociale que constitue la disparition des industries manufacturières, prétendument inutiles, et la société inégalitaire qui va avec.

Ce «sacrifice nécessaire» dessine une économie partagée entre des emplois bien payés pour les ingénieurs et les as du marketing, et des aides sociales et des emplois sous payés pour les autres: est-ce bien cela que l’on appelle l’économie de l’innovation? Il est permis d’en douter.

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source : Slate.fr

Actualités

I Publié le Jeudi 21 Avril 2011 par

Mots-clés : intercommunalité nice

Tribune de Ladislas Polski, secrétaire national du MRC, conseiller régional PACA, parue dans les pages Rebonds du quotidien Libération, jeudi 21 avril 2011.


A Nice, le retour de la tentation féodale
Cent cinquante ans après le rattachement du comté de Nice à la France, et moins de quatre mois après le vote de la loi de réforme des collectivités territoriales, Christian Estrosi n’aura pas tardé. Le maire de Nice, président de la Communauté urbaine Nice-Côte d’Azur, convoquait il y a quelques jours son assemblée communautaire afin qu’elle valide le principe de la création d’une Métropole Nice-Côte d’Azur. Vont fusionner la Communauté urbaine Nice-Côte d’Azur et trois communautés de communes, qui s’étendent essentiellement sur les vallées et sommets du massif alpin du Mercantour.

Les métropoles prévues par la loi phagocyteront les compétences des communes, du département, de la région, et même certaines attributions de l’Etat, débarrassant de presque toute tutelle les nouveaux grands féodaux à leur tête, et faisant planer une menace réelle sur l’unité et l’indivisibilité de la République.

Ce n’est donc pas tout-à-fait un hasard si Nice est la première communauté urbaine à prétendre au titre de métropole : dans le département des Alpes-Maritimes, la culture de la féodalité qui imprègne particulièrement la droite locale est indissociable de la vieille tentation du séparatisme nissart, à laquelle Christian Estrosi semble céder chaque jour davantage, comme le montrent, par exemple, ses récentes déclarations au sujet de la ligne de train à grande vitesse, tant attendue par les « Azuréens », et que le maire de Nice souhaite désormais voir développée prioritairement vers Gênes, plutôt que vers Paris via Marseille.

Cette ambition métropolitaine, à la fois puérile et mégalomaniaque, débouche actuellement sur des contours incohérents pour le territoire de la future « métropole » niçoise. Car si une cohérence existe sur la Côte d’Azur, c’est celle de la bande littorale, et de ses contreforts immédiats : de Cannes à Menton, l’urbanisation est presque continue et crée un destin commun.

Mais le maire de Nice sait qu’il aura du mal à convaincre les communautés d’agglomération de l’ouest du département de se rallier à son panache blanc ; alors, il crée une métropole dont les contours englobent des stations de ski et des villages de montagne, mais pas la première technopôle d’Europe, Sophia Antipolis, pas plus que Cannes, Grasse ou Antibes…

Cette métropole loufoque risque de desservir considérablement la plupart des communes concernées. Car, alors que la loi Chevènement sur la coopération intercommunale était une loi de solidarité entre les territoires, destinée à faire bénéficier les citoyens d’une même intercommunalité, des mêmes équipements et services, l’extension du « Grand Nice » n’est envisagée que comme un outil de développement de la ville aux dépens de ses voisines : la plupart des communes périphériques, dont les maires se trouvent relégués au rang de vassaux, sont condamnées à accueillir sur leur sol les équipements dont la voisine niçoise ne veut pas sur le sien.

Ainsi se creusent bien entendu les inégalités socio-territoriales, entre des centres-villes favorisés et des périphéries délaissées.

Féodale et inégalitaire, telle est la métropole Nice Côte d’Azur qui se profile.


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