MRC - Mouvement Républicain et Citoyenhttps://www.mrc-france.org/2024-03-29T10:45:52+01:00Webzine Maker48.84567792.3813936https://www.mrc-france.org/favicon.icohttps://www.mrc-france.org/var/style/logo.jpg?v=1358493893Le Programme de Salut Public du Mouvement Républicain et Citoyen2013-06-30T11:03:00+02:00https://www.mrc-france.org/Le-Programme-de-Salut-Public-du-Mouvement-Republicain-et-Citoyen_a218.html2011-01-26T12:43:00+01:00MRC
La première vice-présidente du Mouvement républicain et citoyen (MRC) animera un débat, vendredi 7 octobre, au foyer Monmousseau.
L'Est Eclair : Le Mouvement républicain et citoyen vient d'adopter un programme de salut public. Pourquoi avoir choisi ce terme de « salut public » qui date de la Révolution française ? Marie-Françoise Bechtel : Parce qu'il faut un terme fort, qui montre bien que nous sommes dans une circonstance historique exceptionnelle avec une crise d'une extrême gravité. Il faut des réponses à la hauteur de cette situation et, pour sortir les Français de la crise économique et sociale dont ils ne font que commencer à payer le prix, il faut se mettre d'abord dans la perspective de l'intérêt public, celui de tous et non de quelques-uns. Ce rappel des fondamentaux de la République manifeste que notre programme n'est pas partisan ; il ne recherche que l'intérêt du pays tout entier.
Jean-Pierre Chevènement a évoqué lors des universités d'été du MRC la nécessité d'une reconquête de son destin en parlant de la France. Vous pouvez nous en dire plus ?
La France est aujourd'hui le 5e pays du monde par son PIB et en même temps, elle fait partie d'un continent qui non seulement se laisse distancer par les autres puissances mondiales, États-Unis, Chine, pays émergents, mais organise sa propre impuissance. Là, où les Américains et les Chinois protègent leur production et leur monnaie, l'Union européenne ne trouve rien de mieux que d'imposer aux États membres des politiques d'austérité, des restrictions de la dépense publique et de l'investissement privé et d'ouverture totale et sans contrepartie de leurs frontières. En nous obligeant à stériliser nos économies, à brider nos énergies et nos capacités, cette Europe hypothèque gravement notre destin d'Européens et de Français. Elle aurait pu tirer les leçons de la crise et de l'échec du libéralisme financier. Elle ne l'a pas fait.
À l'approche de la présidentielle, quelle place entend occuper le MRC à gauche face à la volonté hégémonique du PS ?
Le PS est la force dominante à gauche mais ne peut gagner, seul, la bataille présidentielle. Il est défié dans son propre électorat par les Verts qui engrangent d'autant plus de succès que les enjeux sont faibles et l'abstention forte.
La question qui se pose au parti dominant de gauche, est de savoir si, à l'occasion de l'élection présidentielle, celle qui compte vraiment pour notre avenir, il sait parler aux Français qui ont déserté les urnes, c'est-à-dire avant tout les couches populaires frappées par la crise.
Pour cela, il lui faudra s'appuyer sur des partis et mouvements qui veulent rendre à notre pays un destin économique et par là, la justice sociale.
L'autre voie, c'est jouer de la pseudo-modernité autour de la « croissance verte » et des questions de société. S'il mésestime la gravité de la crise et l'ampleur des solutions à lui apporter, alors il n'aura pas besoin du modèle républicain qui veut qu'il soit fait appel à la mobilisation des énergies pour un combat d'avenir.
Dans le cas inverse, nous ferons partie de ceux qui veulent aider à reconstruire un avenir pour la France.
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Pour devenir Président de la République française, il faut s’identifier pleinement à la France2013-02-24T15:12:00+01:00https://www.mrc-france.org/Pour-devenir-President-de-la-Republique-francaise-il-faut-s-identifier-pleinement-a-la-France_a184.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/2326787-3253455.jpg2010-09-05T17:45:00+02:00Jean-Pierre Chevènement
https://www.mrc-france.org/video/
Je suis heureux, en conclusion de notre Université d’été, de pouvoir ouvrir le débat avec François Hollande avec lequel j’ai toujours entretenu des relations amicales et sympathiques, et qui n’est pas seulement un homme politique expérimenté et avisé, étant donné les responsabilités qu’il a exercées durant dix ans à la tête du parti socialiste, mais un homme qui réfléchit et qui, sans céder sur ses fondamentaux réformistes, peut procéder à des inventaires qui conditionnent l’avenir, parce qu’il permettent de bouger et d’évoluer.
Or, la gauche pour gagner vraiment, c’est-à-dire pour réussir, doit bouger impérativement. Il faut faire « bouger les lignes » ; telle a été la conclusion de notre dernier Congrès, les 26 et 27 juin derniers.
Nous avons, François Hollande et moi, des points d’accord, par exemple la nécessité d’une réforme de la fiscalité des revenus fusionnant l’IRPP et la CSG de façon à associer justement tous les Français à l’effort nécessaire, si nous voulons non seulement réduire les déficits, mais marquer nos priorités dans le domaine de l’éducation notamment et de la jeunesse. Nous avons - ou en tout cas nous avons eu – des points de désaccord, notamment sur l’Europe et par conséquent sur la nation, et par conséquent sur l’indépendance nationale sans laquelle on ne peut exercer les effets de levier nécessaires.
François Hollande a affirmé une haute ambition parfaitement légitime : celle de devenir Président de la République en 2012. Il m’est arrivé de dire qu’on ne naissait pas homme d’Etat mais qu’on pouvait le devenir. Simplement, pour devenir Président de la République française, il faut aussi s’identifier pleinement à la France. Le moment d’un débat de fond est venu. J’aurais souhaité qu’il puisse être abordé dans une autre configuration, avec la constitution, au lendemain de la présidentielle de 2007, d’un grand parti de toute la gauche. Cette ambition que nous avions faite nôtre à notre Congrès du Kremlin-Bicêtre de 2008 s’est heurtée au conservatisme des structures politiques de la gauche. Je l’ai regretté. Nous abordons donc l’échéance de 2012 en ordre dispersé. Ce peut être un avantage si le débat permet de faire bouger les lignes.
Et ce qui n’a pas été possible au lendemain de 2007 le sera peut-être en 2012 avec les socialistes, les communistes, les radicaux, les citoyens, et peut-être avec ceux des Verts qui n’ont pas renié l’héritage des Lumières, les Verts lumineux, qu’on pourrait aussi appeler les Verts luisants. C’est le fond qui est déterminant. Nous devons incarner le grand parti de progrès, en lutte contre l’obscurantisme, avec le projet que nous avons développé hier de refaire de la France une grande puissance industrielle et technologique.
I – Tout d’abord, je voudrais dire amicalement à François Hollande que la rigueur, sans doute nécessaire, ne peut être une perspective politique.
1. il ne suffit pas non plus d’y ajouter quelques réformes comme l’avait fait la gauche plurielle.
2. La France vit une profonde crise morale qui est aussi une crise politique de longue durée, une crise nationale entamée dès la fin de la première guerre mondiale. Il faut remédier à cette crise de sens, dire à la France à quoi elle sert et aux Français ce qu’ils sont, c’est-à-dire des citoyens qui doivent témoigner, dans un monde qui paraît voué aux communautarismes et aux intégrismes, de l’universalité des valeurs républicaines.
3. Parallèlement, nous vivons la crise du capitalisme financier mondialisé. Cette crise n’est pas derrière nous : la conjonction des plans de rigueur dans la zone euro ne peut déboucher que sur une nouvelle récession ou, au mieux sur une stagnation de longue durée.
a) Les marchés ne se sont pas révélés plus forts que les Etats. C’est justement aux Etats de faire prévaloir leur légitimité qui est celle des peuples et de la démocratie. Les marchés financiers ne sont pas l’horizon de l’Humanité. Ce sont les nations et les peuples qui font la substance et la permanence de l’Histoire. Cela il faut le dire : c’est un choix politique essentiel. Il faudra reréglementer et recompartimenter les marchés.
b) La crise aussi bien reste devant nous parce que les déséquilibres macroéconomiques et politiques qui l’ont engendrée n’ont pas été résorbés, bien au contraire, par les plans de refinancement ou de relance, qui ont simplement déplacé la dette du privé vers le public.
c) Cette crise est une crise mondiale, née de la déflation salariale, elle-même conséquence de la pression exercée par les pays à très bas coût, déflation salariale qui a conduit à l’endettement généralisé, et d’abord aux Etats-Unis, des ménages, des entreprises et des Etats.
d) Cette crise n’a été rendue possible que par la création d’un monde décompartimenté et notamment en Europe, en vertu de l’Acte Unique et des trois cents directives d’application qui ont libéré les mouvements de capitaux et déréglementé l’économie. C’est cela qui a permis la dictature de l’actionnariat, l’extension démesurée de la sphère financière, et le creusement d’inégalités abyssales entre les rentiers de la finance et le monde du travail laissé sans défense devant les délocalisations industrielles.
e) On ne peut pas faire face à cela par une simple réforme fiscale. Il faut re-réglementer, mais de façon cohérente, entre l’Europe et les Etats-Unis d’Obama. Les mesures de régulation Volcker doivent être reprises et durcies au niveau européen.
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f) La crise est aussi géopolitique : les Etats-Unis, depuis trop longtemps, ont vécu au-dessus de leurs moyens. Nous devons aider Obama à remettre les pendules à l’heure. La ré-industrialisation nécessaire des Etats-Unis et de l’Europe peut-elle faire l’économie de protections sectorielles dans les industries que nous voulons préserver ou développer ? Cela dépendra beaucoup de la Chine, de sa capacité à relancer sa demande intérieure, et bien sûr de la fixation de normes sociales, environnementales et commerciales plus justes, sans parler de la réorganisation du système monétaire international, instaurant des parités ordonnées entre les quatre grandes monnaies mondiales. Nous ne pouvons en aucun cas accepter un euro surévalué qui asphyxierait ce qui reste de l’industrie française.
II – Il nous faut organiser l’Europe comme une zone de croissance à l’échelle mondiale et ne pas nous résigner à la stagnation et au déclin.
C’est possible sur la base d’un nouveau modèle de croissance mettant l’accent sur la transition énergétique, l’éducation, la science et la technologie appliquées notamment aux domaines de l’énergie, des transports et de la mobilité, de la santé, et bien sûr la volonté de promouvoir un modèle social fondé sur la solidarité.
Cette Europe implique d’autres règles du jeu que celles élaborées par l’Acte Unique et les traités de Maastricht et de Lisbonne. Ces traités sont complètement dépassés.
Il faut ouvrir le débat :
- Sur une initiative de croissance européenne mettant fin notamment à la déflation salariale et finançant par un grand emprunt européen un plan d’infrastructures.
- Sur un gouvernement économique de la zone euro, incluant l’ensemble des paramètres économiques et pas seulement budgétaires. L’objectif doit être de résorber les déséquilibres internes à la zone euro, autrement que par la conjugaison de plans de rigueur insoutenables et dont l’effet ne peut être qu’une récession généralisée et l’éclatement de la zone euro.
- Il faudra modifier les statuts de la Banque Centrale européenne pour introduire la croissance et l’emploi parmi ses missions.
Je ne m’étendrai pas sur les quarante propositions de notre programme de salut public. Dix d’entre elles concernent le redressement de la construction européenne : développement des coopérations renforcées à géométrie variable entre les Etats – plan d’indépendance énergétique et d’équilibre écologique – agriculture orientée vers la sécurité alimentaire – régime propre des services publics – protection commerciale de notre modèle de développement – alliance sans subordination avec les Etats-Unis – partenariat resserré avec la Russie – refondation de nos relations avec la Turquie.
L’évolution de l’Europe nous conduit vers plus de coopération intergouvernementale. C’est inévitable et c’est une bonne chose pour la démocratie et pour l’efficacité. Il faut abandonner « l’Irrealpolitik européenne », comme dit Hubert Védrine, délaisser les chimères fédéralistes, alibi de l’impuissance, aller vers des coopérations à géométrie variable et vers une ouverture de ces politiques à la Russie et à la Turquie.
J’ai cru noter une évolution de François Hollande de l’Europe à vingt-sept vers la zone euro à seize. Je partage ce point de vue mais il pose le problème de ce que veut l’Allemagne.
III – La politique allemande doit être analysée.
Il serait trop facile d’imputer les difficultés actuelles au tempérament de Nicolas Sarkozy. L’Allemagne est aujourd’hui la puissance qui impose ses choix et sa philosophie ordo-libérale à l’Europe (Mme Merkel parle de « culture de la stabilité »). En fait, la déflation salariale pratiquée depuis 2000 a creusé l’écart avec les autres pays de la zone euro, notamment les pays de l’Europe du Sud.
La politique de rigueur que l’Allemagne impose à la zone euro est excessive. Elle risque d’ailleurs de se retourner contre l’Allemagne. Il faut trouver un compromis avec l’Allemagne, entre la nécessaire responsabilité des Etats et la solidarité financière entre les pays membres de l’euro. On ne peut espérer une solidarité telle que celle qui existe au sein de chaque pays. L’Europe reste faite de nations. Mais on peut imaginer des émissions de bons européens et surtout un rôle actif donné à la BCE pour lutter contre la spéculation. Nous ne devons à aucun prix nous enfermer dans un tête à tête mortifère avec l’Allemagne au sein d’une zone euro réduite à un noyau dur.
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Mieux vaut préparer un « plan B » qui serait le retour à une monnaie commune qui pourrait continuer à s’appeler l’euro avec des parités ajustables pour des monnaies nationales recréées au sein d’un système monétaire européen bis.
Pas de fuite en avant dans l’irreal politik européenne comme celle consistant à offrir à l’Allemagne de partager notre siège de membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. D’abord parce que les autres n’en seraient pas d’accord. Ensuite parce que nous n’avons pas les mêmes conceptions en matière de politique étrangère sur le Moyen-Orient et l’Afrique notamment, et sur la défense, et en particulier sur le domaine nucléaire. Enfin, parce que la priorité n’est pas là : elle est sur le terrain économique et monétaire d’abord.
Un peu de sens de l’Etat, à la veille d’une élection présidentielle, ne peut pas nuire.
IV – La géographie et l’Histoire confèrent à la France une responsabilité particulière.
La France est nécessaire à l’équilibre de l’Europe dans l’intérêt de l’Europe et de l’Allemagne elle-même.
La France n’est pas n’importe quel pays.
Elle doit préserver des marges de manœuvre :
- vis-à-vis de l’Allemagne – sur la relance et le cours de l’euro ;
- vis-à-vis des Etats-Unis – sur la régulation et la réforme du SMI ;
- vis-à-vis de la Russie – sur l’énergie, le développement et la paix ;
- vis-à-vis de la Chine – sur la concertation économique et monétaire et sur un partenariat responsable.
L’Europe peut et doit prolonger l’action propre de la France. Mais celle-ci ne doit pas être démobilisée. Elle reste notre avenir. Il faut changer le mode d’emploi des institutions européennes et savoir d’abord ce que la France veut.
V – La France doit faire vivre le modèle républicain qu’elle a si fortement incarné depuis deux siècles en Europe et dans le monde.
Elle doit contribuer à organiser la résilience de l’Europe à l’échelle mondiale, en préservant notre modèle républicain, à la fois civique et social. Et bien sûr, la première urgence consiste à le faire vivre en France même où la droite contribue à le fragiliser par des initiatives provocatrices qui visent à nous entrainer sur le terrain qu’elle a choisi pour 2012 : la sécurité.
Pour mettre la France à la hauteur des défis qui sont devant nous, la gauche doit faire bouger les lignes à l’intérieur d’elle-même. Elle doit incarner le pôle républicain de la vie politique française, face à une droite post-républicaine ou peut-être tout simplement réactionnaire, revenue à des conceptions d’avant 1789.
La gauche doit offrir un avenir à la France et à sa jeunesse et pas simplement un futur !
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Université d'été du MRC de Valence les 4 et 5 septembre : Pour un programme de salut public2011-07-02T12:22:00+02:00https://www.mrc-france.org/Universite-d-ete-du-MRC-de-Valence-les-4-et-5-septembre-Pour-un-programme-de-salut-public_a176.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/2241226-3129074.jpg2010-09-02T23:35:00+02:00MRC
Le programme de l'Université d'été :
Journée du samedi
10H – 10H15 : ACCUEIL
- Accueil par Catherine COUTARD (première secrétaire fédérale de la Drôme, secrétaire nationale aux élus)
- Accueil par Alain MAURICE (maire de Valence)
10H15-10H30 : Ouverture de l’université d’été par Bastien FAUDOT (secrétaire national à la formation et aux universités d’été)
10H30-12H 30: TABLE RONDE N° 1 / Comment sortir de la logique des marchés financiers ?
Crise des crédits hypothécaires de juillet 2007, crise financière de l’été 2008, crise de l’euro au printemps 2010 : cette série de crises en cascades a révélé l’assujettissement des acteurs économiques traditionnels aux injonctions des marchés financiers. Hier imaginés pour mobiliser des capitaux, financer les investissements et soutenir la production, les marchés financiers ont aujourd’hui renversé l’équation. Etats, entreprises et salariés sont pris dans l’étau de la contrainte actionnariale qui exige des rendements toujours croissants. Cette logique de financiarisation se développe au détriment de l’économie de production, de la croissance et de l’emploi. Faut-il réguler ou réglementer les activités financières ? Jusqu’où ? Comment rétablir une logique économique au service du plus grand nombre, affranchie des œillères et du « court-termisme » du capitalisme financier ? Comment remettre les Etats, dépositaires de l’intérêt général, au centre du jeu ? La porosité du système économique libéral impose-t-elle exclusivement des réponses globales ou autorise-t-elle encore d’envisager des stratégies nationales ?
Animateur : Etienne BUTZBACH (maire de Belfort, secrétaire national aux relations internationales)
Intervenants :
Bruno MOSCHETTO (ancien banquier, universitaire)
Yves LE HENAFF (secrétaire national aux questions économiques)
14H15-16H15 : TABLE RONDE N°2 / Quel avenir pour la zone euro ?
La zone euro est entrée dans une phase de turbulences particulièrement aigüe. Cet espace monétaire unique composé de 16 pays était viable en période de croissance, mais est devenu difficilement soutenable depuis le début de la crise. Après de longues hésitations, les pays membres de la zone euro ont apporté un soutien conditionné à la Grèce pour éviter qu’elle fasse défaut à ses créditeurs. D’autres pays fortement endettés (Espagne, Portugal, Irlande) sont aujourd’hui les proies du marché du crédit et des agences de notation privées. Dans ce contexte, l’éclatement de la zone euro, hypothèse jugée hier fantaisiste, est devenu une menace plausible. Structurellement hétérogène, cet espace monétaire pourrait ne pas survivre aux forces centrifuges qui l’animent. L’Allemagne, qui réalise son excédent commercial au détriment des autres pays de la zone euro, jugera-t-elle opportun de revenir sur sa politique de déflation compétitive ? L’euro peut-il être sauvé, et à quelles conditions ? Faut-il anticiper un plan B ? Quelles seraient les conséquences économiques et politiques d’un éclatement de la zone euro ? Le retour à une monnaie commune peut-il être une solution ?
Animateur : Julien LANDFRIED (secrétaire national à la communication)
Intervenants :
Yves LE HENAFF (secrétaire national aux questions économiques)
Alain COTTA (professeur d’économie à HEC)
Laurent PINSOLLE (porte-parole de Debout la République)
16H30-18H30 : TABLE RONDE N° 3/ Refaire de la France un grand pays industriel
Depuis 1970, le nombre d’employés dans le secteur tertiaire a doublé en France, tandis que l’on dénombre 2 millions d’emplois perdus dans l’industrie. Cette lente désindustrialisation du pays a accompagné la lente progression d’un chômage de masse devenu chronique. Longtemps sous-estimé, parfois considéré comme une inexorable fatalité, le démantèlement de l’industrie française a été le premier symptôme de la mondialisation. L’ouverture des frontières et la libéralisation des échanges a livré le secteur productif à la concurrence déloyale des pays à très bas coûts, entraînant la surenchère du moins-disant, donc les délocalisations. La crise a cependant rendu manifeste l’extrême volatilité des valeurs financières qui s’étaient progressivement substituées à l’économie de production dans les pays développés. Par contraste, les pays émergents qui tirent précisément leur épingle du jeu sont d’abord de grandes nations industrielles. Comment relever le défi de la réindustrialisation aujourd’hui ? Quel est le rôle de la puissance publique en la matière ? Quelles règles de concurrence doivent être mises en place pour permettre à la France de restaurer durablement son secteur productif ?
Animateur : Patrick QUINQUETON (secrétaire national aux prises de positions du parti, chargé du programme de Salut public)
Intervenants :
Jean-Michel QUATREPOINT (journaliste économique)
Pierre-Alain WEILL (Secrétaire national adjoint à l’industrie du Parti Socialiste, chargé des PME)
Jean-Pierre GERARD (Chef d’entreprise, président du club des n°1 mondiaux à l’export, vice-président de Debout la République, ancien membre du Conseil de la politique monétaire)
Matinée du dimanche
8H30-10H : petits-déjeuners thématiques
- Santé et hôpital public
- Education
10H15 – 10H45 : Intervention de Jean-Luc LAURENT (Président du MRC, maire du Kremlin-Bicêtre)
10H45 – 12H15 : DEBAT /Quel projet pour 2012 ?
Animatrice : Marie-Françoise BECHTEL (vice-présidente du MRC)
Intervenants :
François HOLLANDE (député, ancien premier secrétaire du PS)
Jean-Pierre CHEVENEMENT (sénateur du territoire de Belfort, président d’honneur du MRC)
Ce programme est disponible ci-dessous au format PDF, ainsi que le bulletin d'inscription et les modalités pratiques (transport et hébergement).
Le plan d'accès est disponible ci-dessous :
Lieu : parc des expositions de Valence (Drôme), 16 avenue Georges Clémenceau.
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Le MRC pour un "candidat républicain" en 2012, Chevènement en première ligne2010-06-27T14:06:00+02:00https://www.mrc-france.org/Le-MRC-pour-un-candidat-republicain-en-2012-Chevenement-en-premiere-ligne_a172.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/2191569-3055238.jpg2010-06-27T14:05:00+02:00MRC
Le Mouvement républicain et citoyen (MRC), regrettant la tournure qu'ont prise les primaires, a décidé de soutenir un "candidat républicain" pour la présidentielle de 2012 qui pourrait bien être Jean-Pierre Chevènement, désormais président d'honneur du parti.
Lors du 5e congrès du MRC ce week-end à Paris, à l'Auditorium George V (VIIIe arr.), les quelque 200 délégués ont voté à la quasi-unanimité pour "se préparer à présenter un candidat républicain" à cette "élection primordiale, la mère des batailles", selon les mots de l'ancien ministre de la Défense et de l'Intérieur.
"Nous avions répondu oui aux primaires de toute la gauche dès lors qu'un contenu politique précédait les primaires proprement dites", a expliqué à la tribune Jean-Luc Laurent élu, à 53 ans, nouveau président du MRC à 91,7%.
Un "score pas tout à fait biélorusse", s'est amusé son prédécesseur, M. Chevènement, élu, lui, à 71 ans et à l'unanimité, président d'honneur.
Mais il n'est pas question de "participer aux primaires dans les conditions définies par le PS, entraînant inéluctablement notre ralliement automatique au candidat socialiste sans connaissance ni discussion du projet", a ajouté M. Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).
Dénonçant un PS qui "nous écrase" et "reste prisonnier d'une vision libérale et européiste dépassée", M. Chevènement a estimé, devant le secrétaire national PS aux élections Christophe Borgel, que ces primaires risquaient de "se résumer à une campagne médiatique arbitrée par les sondages" après le "pacte" Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal.
Face à la crise du capitalisme financier et "la crise de la monnaie unique que nous avions prévue depuis sa création", le MRC propose donc un "programme de salut public" en 40 propositions.
"Nous voulons faire la révolution", c'est-à-dire "remettre les choses à l'endroit" et "faire passer le souci de l'Homme avant celui de la finance", a lancé "le Che" comme l'appellent certains délégués, se prononçant notamment pour "une monnaie qui n'écrase pas notre compétitivité" et une "mise en oeuvre d'un contrôle public du crédit".
Dans un parti qui reproche au PS d'avoir renié les accords électoraux aux régionales (19 élus obtenus au lieu de 26 prévus), la candidature de M. Chevènement qui doit rencontrer Martine Aubry en juillet, semble donc se profiler.
"Son expérience, sa stature d'homme d'Etat, sa probité lui permettent de se mettre en situation et de préparer cet objectif, non pas pour le MRC mais pour la France", a affirmé M. Laurent, très applaudi.
En devenant président d'honneur, M. Chevènement qui avait obtenu 5,3% des voix en 2002 et soutenu Ségolène Royal en 2007, se rend "disponible le cas échéant" pour 2012, selon Julien Landfried, secrétaire national MRC à la communication qui a déjà réservé les noms de domaine "www.chevenement2012.fr" et "www.chevenement2012.com".
Avant d'entonner la Marseillaise à la fin de son discours, l'intéressé, lui, a assuré ne "rien exclure", n'étant "animé que par le souci de servir (s)on pays". "Certes je ne suis plus jeune, mais l'expérience est irremplaçable", a dit l'ex-ministre de Lionel Jospin, récusant "le procès ridicule qui (lui) a été fait d'avoir fait perdre le candidat socialiste" en 2002.
Mais une autre ambition pourrait changer la donne. Selon un proche du sénateur de Belfort, "M. Chevènement pourrait être un bon candidat à la présidence du Sénat" en cas de basculement à gauche aux sénatoriales de 2011, car il est "respecté à droite et apparaîtrait comme une candidature d'équilibre".
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La motion d'orientation et le programme de salut public2010-06-03T19:17:00+02:00https://www.mrc-france.org/La-motion-d-orientation-et-le-programme-de-salut-public_a167.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/2142805-2985028.jpg2010-06-03T19:17:00+02:00MRC
Les deux documents sont disponibles ci-dessous au format PDF.
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Téléchargez et distribuez le tract : "Pour un programme de salut public !"2010-06-03T19:07:00+02:00https://www.mrc-france.org/Telechargez-et-distribuez-le-tract-Pour-un-programme-de-salut-public-_a135.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/1701868-2300125.jpg2009-11-12T14:51:00+01:00MRC
POUR UN PROGRAMME DE SALUT PUBLIC !
Souvenez-vous, c'était il y a 10 ans ! Les attentats du 11 septembre n'avaient pas eu lieu. La Chine ne semblait pas à ce point conquérante sur le plan économique. L'euro valait seulement un dollar. Le modèle néo-libéral américain et anglais était montré en exemple au monde entier. La bourse et la “ création de valeur pour l'actionnaire ” étaient les alpha et omega de la pensée unique médiatique. Les Etats-Unis n'étaient pas encore enlisés sur deux fronts, en Irak et en Afghanistan. La Russie ne se relevait pas de la chute du communisme. Le Brésil ne s'imaginait pas encore organiser les jeux olympiques. La liste pourrait s'allonger, qui prouverait à quel point le monde a changé en dix ans, et comment le prêt à penser conformiste n'est plus en mesure de faire face au monde tel qu'il est.
Le Mouvement Républicain et Citoyen, présidé par Jean-Pierre Chevènement (sénateur du Territoire de Belfort), conscient des immenses mutations à l'oeuvre sous le double mouvement de la globalisation financière et de la constitution d'un monde multipolaire fait de grandes puissances nationales, propose aux citoyens français un programme de salut public en dix points pour la France, à la hauteur des enjeux de la crise.
1 - Lutter contre la concurrence déloyale du dollar et des pays à très bas salaires
Entre la concurrence déloyale du dollar et celle des bas salaires de la Chine, la France doit affirmer son indépendance stratégique en oeuvrant de manière déterminée pour un euro moins cher contre le dollar et pour la mise en oeuvre de protections commerciales à l'échelle de l'Europe (à 27 ou à défaut à 6), réponses les plus sérieuses aux délocalisations et à la pression à la baisse sur les salaires. La France doit rechercher la coopération de l'Allemagne à cette stratégie, ainsi que la mise en place d'un gouvernement économique de la zone euro. A défaut, la sortie de la zone euro de plusieurs pays dont la France s'imposera comme le seul moyen d'échapper à l'asphyxie.
2 - Programmer le retour au plein emploi
La priorité absolue doit être accordée à la protection des emplois industriels, agricoles et dans les services existants par une protection commerciale européenne, la taxation plus forte des suppressions d’emplois par les grands groupes, le soutien à l’emploi non délocalisable, un statut du travail dans les activités de service à la personne, etc.
3 - Nouer des partenariats avec les puissances émergentes
La France doit mener une politique étrangère de construction de grands partenariats avec les puissances émergentes (Russie, Inde, Brésil, etc.), seule politique réaliste pour échapper à l'étau sino-américain qui structurera le début du XXIème siècle. Il ne saurait par ailleurs être question pour la France de renoncer à son siège au Conseil de sécurité des Nations Unies ou de le partager, ni de demeurer dans le commandement intégré de l'OTAN.
4 - Lutter à l'échelle planétaire contre la dégradation de l'environnement
La politique environnementale doit prendre acte des grands déséquilibres écologiques et orienter une très grande partie de l'effort de recherche vers les projets de captation du Co2 et d'énergies propres (incluant le nucléaire de 4ème génération). Ces grands projets doivent aider les pays émergents à se développer sans dégrader l'environnement.
5 - Desserrer l’étau de la dette en acceptant une inflation modérée
L'explosion des dettes privées et publiques dans les grands pays industrialisés rend d'ores et déjà très difficile leur remboursement. L'acceptation d'un taux d'inflation modéré de l'ordre de 5 % par an peut aider à soulager de manière décisive le poids que font peser sur les économies ces dettes. Le pouvoir d'achat des ouvriers et des employés sera garanti par une échelle mobile des salaires.
6 - Nationaliser les banques subventionnées par des fonds publics
Le système bancaire doit être profondément assaini par la nationalisation des banques ayant reçu des aides publiques et la séparation légale des banques de dépôt et des banques d'affaires. Il doit être mis un terme au système des bonus extravagants dans les activités prédatrices pour l'économie. De nouvelles réglementations nationales, européennes et internationales doivent encadrer drastiquement les activités financières.
7 - Lancer une politique industrielle ambitieuse
Une politique industrielle ambitieuse doit être lancée urgemment à partir d'un emprunt national dans les domaines d'intérêt stratégique pour la France : réseaux haut-débit et fibre optique, réseaux de ferroutage, isolation des logements, énergies propres et renouvelables, automobile propre, nanotechnologies, biotechnologies, matériaux du futur, etc. Ces grands investissements prépareront les 50 prochaines années.
8 - Rendre le logement plus abordable pour les familles
Le logement devient une charge de plus en plus lourde dans le budget des familles et des personnes seules, qu'il faut réduire. Le parc locatif public doit être soutenu par la création de logements à loyer abordables et de qualité. Un programme national pour les logements sociaux et privés de rénovation et d'économies d'énergie doit être engagé afin de réduire la facture énergétique des locataires. Les avantages fiscaux qui encouragent la spéculation immobilière seront supprimés.
9 - Revenir à des impôts progressifs en fonction de la richesse des ménages
Prenant acte de l'envolée des plus hauts salaires et de la concentration du capital, immobilier en particulier, une réforme de la fiscalité nationale et locale sera engagée pour donner la priorité absolue à la réduction des inégalités, par la suppression du bouclier fiscal, le retour à la progressivité de l'impôt selon les ressources et le rétablissement de l'impôt sur les successions pour les patrimoines supérieurs à 500 000 euros.
10 - Développer l'égalité républicaine
Les services publics, éléments essentiels de l'identité républicaine de la France, doivent être adaptés aux nouveaux besoins des citoyens (éducation, santé, eau, réseaux Internet, transports). Leurs moyens doivent être développés par une contribution de l'ensemble des revenus, en particulier financiers, à l'effort de cohésion nationale. Des services publics forts et modernisés, en particulier dans les zones rurales, périurbaines ou les banlieues populaires, seront un levier puissant de l'égalité entre tous les citoyens.