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I Publié le Mercredi 5 Décembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen


Communiqué de presse commun du MRC et d'APRÉS


Justice sociale, pouvoir d'achat, transition écologique : une politique radicalement différente s'impose !
Les annonces du Premier ministre Édouard Philippe ne sont absolument pas à la hauteur des attentes légitimes des Français qui veulent pouvoir vivre dignement et ne supportent plus des inégalités sociales et territoriales insupportables.
 
La justice sociale c'est maintenant !
 
Une simple suspension des taxes sur les carburants, le gel des prix de l’électricité et du gaz pendant 6 mois ne sauraient suffire : il faut annuler la hausse des taxes sur les carburants. Le pays a besoin d’une fiscalité juste et d'une stratégie alternative pour la transition énergétique.
La France peut dégager les moyens nécessaires, en particulier en restaurant l’ISF, en luttant contre l’évasion fiscale, en remettant en cause le CICE (ou son remplacement définitif par des baisses de cotisations patronales), en faisant payer les multinationales et les géants du numérique.
 
Or justement hier, le gouvernement a cédé devant Mme Merkel en acceptant de renoncer à taxer les GAFAM au niveau européen.
Il est essentiel que l’Assemblée nationale vote immédiatement cette taxation des GAFAM en reprenant l’amendement voté par le sénat dans le projet de loi de finances pour 2019.
 
La hausse du pouvoir d’achat, maintenant !
 
Les Français attendent une hausse durable de leur pouvoir d’achat, du SMIC et des salaires. La revalorisation des salaires des fonctionnaires et des petites retraites s'imposent. Nos concitoyens ne peuvent plus attendre. Nos concitoyens doivent pouvoir vivre dignement. C’est une nécessité sociale et économique. Le pouvoir d’achat n’est l’ennemi ni de l’emploi, ni de la reprise économique. Bien au contraire !
 
Le pays a besoin d’un plan de relance par le soutien à la consommation populaire, et une programmation d’investissement pour des services publics qui doivent être d’égal accès, d’égale qualité pour tous et partout, pour la réindustrialisation du pays et la transition écologique.
 
C’est une politique radicalement différente, alternative qui s’impose.
Au fond, c’est la logique libérale et autoritaire d'Emmanuel Macron qui est rejetée par notre peuple. C’est aussi la volonté de voir changer notre pratique démocratique pour restaurer la souveraineté populaire.

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I Publié le Mardi 4 Décembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen


Communiqué de Jean-Luc Laurent, Président du MRC


"Gilets jaunes" Le compte n’y est pas !
Le compte n’y est pas pour répondre à la colère sociale exprimée par le mouvement des Gilets Jaunes qui a remis au cœur du débat public l’exigence de la revalorisation du travail et une fiscalité juste.

L’annonce par le premier ministre d’un moratoire de six mois sur l’augmentation des taxes sur les carburants, sur le gaz et l’électricité, est un tout petit pas en arrière qui semble destiné à gagner du temps.

Ces annonces ne sont pas à la hauteur de la désespérance et de la méfiance qui s’expriment et qu’il faut rappeler d’un chiffre : depuis 10 ans, les ménages ont perdu en moyenne selon une étude récente de l’OFCE, 440€ de pouvoir d’achat.
C’est le résultat des politiques suivies qui s’inscrivaient dans la désinflation compétitive et le respect des « recommandations » de Bruxelles. Depuis l’adoption de la monnaie unique, l’ajustement ne se fait plus par la monnaie mais par les salaires. Il est grand temps de revoir les traités européens pour sortir de l’austérité, de renoncer à la politique de l’offre pour mettre en œuvre une politique de la demande en augmentant les salaires et le pouvoir d’achat des ménages. L’activité économique et l’emploi en bénéficieront.

Le MRC demande la suppression de la hausse des taxes sur les carburants, une réforme fiscale et le retour à un impôt de solidarité sur la fortune, la taxation sur les transactions financières et les GAFAS, et l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat. Un plan d’investissement massif pour l’aménagement du territoire et la transition énergétique est aussi nécessaire. C’est ainsi qu’on mettra fin à la relégation sociale et territoriale dans ce qu’on appelle maintenant la France périphérique et qu’on arrêtera d’opposer la lutte contre le réchauffement climatique aux fins de mois difficiles.

Ces mesures à prendre d’urgence permettront de redonner confiance dans la parole publique. Il est impératif que le Président de la République et le premier ministre entendent vraiment le peuple.


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I Publié le Mardi 4 Décembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen

Mots-clés : congrès 2018

A l'issue du 8e Congrès du MRC qui s'est déroulé à Paris les 1er et 2 décembre 2018, Jean-Luc Laurent a été réélu Président du Mouvement Républicain et Citoyen. Le nouveau Secrétariat national a été élu et le bureau national désigné. En voici la composition.


Jean-Luc Laurent, Président

Catherine Coutard, vice-présidente

Bastien Faudot, porte-parole,

Christophe Bénavidès, trésorier

Thierry Cotelle (31)
Monique Bonnet (63)
Jean-Christophe Bonté (75)
Béatrice Desmartin (31)
Raphaël Ferretti (34)
Marie-Pierre Gleizes (31)
Christophe Mouton (92)
Bruno Moschetto (19)
Estéban Piard (94)
Christian Proust (90)
Patrick Quinqueton (57)
Michel Sorin (53)
Martine Souvignet (69)
Ladislas Polski (06)

 

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I Publié le Vendredi 30 Novembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen

Mots-clés : gauche PCF

Billet de Jean-Luc Laurent, Président du MRC


Après le congrès historique du PCF, il faut poursuivre le travail de reconstruction de la gauche !
Le PCF vient de connaître un congrès historique. Jusqu'à présent, jamais le chef du PCF n'a été désavoué sur l'orientation qu'il propose et contraint de se retirer. Décidément la crise et la décomposition politiques touchent toutes les forces politiques. Aucun parti n'est épargné, même le PCF.     

Étant présent pour le MRC au 38ème congrès du PCF, je félicite à nouveau Fabien Roussel son nouveau secrétaire national qui a su rappeler dans son intervention la nécessité de «l’union et du rassemblement car aucune force à gauche ne peut gagner seule ». Je salue Pierre Laurent avec lequel j’ai noué des relations de respect et de convergences depuis des années, et j’espère qu’elles se poursuivrons sous des formes nouvelles. 

Une réalité s’impose : une nouvelle page est à écrire pour toute la gauche qui doit engager impérativement sa reconstruction si elle veut retrouver la confiance des citoyens.
 

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I Publié le Lundi 26 Novembre 2018 par Mouvement Républicain et Citoyen

Mots-clés : austérité euro

Tribune de Bruno Moschetto, secrétaire national du MRC aux affaires économiques


Austérité économique et crise financière
L'austérité économique est une dure réalité alors qu'une nouvelle crise financière est plus qu'une probabilité. D’ailleurs celle-là risque d’appeler celle-ci. D’où la nécessité de réduire l’une pour évacuer l’autre.
 
L'austérité économique ne date pas d'hier. Elle est apparue progressivement après l'épuisement du long fleuve tranquille des trente glorieuses et l’aboutissement de la longue marche vers la monnaie unique. Depuis trente ans, la France comme nombreuses de ses pareilles vit dans un contexte de désinflation compétitive. Certes celle-ci a réussi puisque les taux d'inflation et par là d'intérêt, sont devenus quasi nuls, voire négatifs.
 
Mais chacun sait que la prospérité économique s'extériorise par la population en quasi plein emploi et les prix à la consommation légèrement orientés à la hausse. Nous sommes bien loin et même très loin de ce contexte. D'où une érosion régulière des revenus des ménages dont la contraction a déclenché le mouvement des gilets jaunes, nos sans culottes d'aujourd'hui. La hausse des taxes sur les carburants n’est qu’un épiphénomène et un révélateur de la profondeur du malaise social.  Il est grand temps d'adopter une politique économique réaliste de nature à tempérer la colère des manifestants et d’améliorer leur pouvoir économique de vivre.
 
D’ailleurs l’irruption soudaine et brutale des revendications des gilets jaunes, cette crise de nature tout à fait nouvelle -atomisée et disséminée par les réseaux sociaux et véhiculée par les téléphones mobiles- a tétanisé le gouvernement ainsi que l’avait fait en Mai 68 la conjugaison des mouvements étudiants et ouvriers. Mais à l’époque la réponse du gouvernement fut immédiate et déboucha sur les Accords de Grenelle, à concertation tripartite sous l’animation de Georges Pompidou lesquels se traduisirent par une augmentation de tous les revenus et en particulier du SMIC de 30%. Une telle relance ouvrait une période de prospérité d'une quinzaine d'années jusqu’à l'ouverture de tous les facteurs de production, capital et travail, à la mondialisation lors du tournant libéral de 1983.
 
A l’heure actuelle il se révèle important d’avoir un œil critique sur la notion de pouvoir d’achat qui relève de la seule économie de marché. Pour acheter il faut disposer d’avoirs monétaires -en poche ou en compte- utilisables sur les marchés des biens et des services. Pour les plus modestes d’entre nous, ce n’est malheureusement pas le cas.  Les ressources non monétaires nécessaires pour vivre ne peuvent provenir que des prestations sociales : chômage, santé et retraites, opportunément financées par les prélèvements obligatoires alors que leur contraction est régulièrement réclamée. Une telle réduction des services publics -par définition non marchands- ne fait qu’ajouter la crise à la crise.
 
L’augmentation des revenus directs ou de transferts entrainerait un retournement de ce cycle déflationniste et permettrait ainsi le financement de l'économie réelle, vocation première des banques commerciales.  Cela nécessite le retour à une inflation maîtrisée après laquelle court désespérément Mario Draghi, en dépit des conseils que lui avait prodigués il y a une demi-douzaine d’années, l'économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), Olivier Blanchard, pour lequel le taux d'inflation cible devait être porté de 2% à 4 ½ %. La pratique d’une politique de bas taux d’intérêt n’a pas entraîné une relance de la demande de consommation et par là d’investissement. Notre corps économique se situe dans un état d’encéphalogramme plat. 
 
Une inflation significative appelant des hauts taux d’intérêt tirerait l'économie vers le haut et notamment la masse salariale et impliquerait naturellement d'abandonner, ne fut-ce que pour deux ou trois semestres, une politique trentenaire de l'offre et de la remplacer temporairement par une politique de la demande à fondement keynésien. L’adoption d’une telle « autre » politique nécessite le rejet absolu des contraintes européennes issues de Maastricht, c’est-à-dire le triple fixisme cambiaire, monétaire et budgétaire et de jeter celles-ci momentanément à la rivière. Une telle politique répondrait à un premier impératif : sacrifier la monnaie pour sauver l'économie.
 
Une crise financière, pour l'instant seulement potentielle, pourrait apparaitre rapidement au coin de la rue et ce dans des contextes nationaux différents. D’abord un foyer de crise pourrait survenir en Italie où les banques commerciales – en particulier la plus ancienne d’entre-elles la Monte di Paschi di Sienna - ont financé l'austérité économique par des crédits qui se sont transformés en créances compromises et dont le montant se situerait à plus de 350 milliards d'euros. Un tel chiffre donne le vertige compte tenu de la modestie des fonds de sauvetage des banques, qu’ils soient italiens ou européens. Après la Grèce, l'Italie aurait à connaître des plans significatifs de financement des pertes bancaires par l’État c’est-à-dire par le contribuable, avant qu'un tel schéma ne touche la France par contagion due à l'interconnexion des banques européennes et mondiales entre elles. Cela serait la réalisation de l’hypothèse du fameux risque systémique.
 
Le second foyer de crise financière se situerait au sein des banques allemandes notamment régionales à vocation mutualiste et surtout la Deutsche Bank, la première des banques commerciales à rayonnement international, lesquelles ne pourraient faire face à un risque de liquidité et de solvabilité dû au fait que les activités de marché n'ont pas été séparées des activités bancaires. En effet, la directive Barnier dont c'était la finalité, a été bloquée par les lobbies bancaires - allemands et français - défenseurs inconscients du modèle des soi-disant banques universelles qui sont aussi des banques d’investissement et surtout des banques de marché. En effet, l’on sait que ce sont les pertes nées des opérations de marché qui ont conduit il y a dix ans les plus grandes banques mondiales, notamment aux États-Unis, au Royaume Uni, à la faillite ou à leur nationalisation.
 
En filigrane, après la série d’ajustements austéritaires, apparait la nécessité d’adopter   un deuxième impératif : transformer la monnaie unique en monnaie commune ainsi que le préconise depuis plus d’un septennat le MRC dont la martingale gagnante a été reprise par le prix Nobel d’économie, Josef Stiglitz dans son dernier ouvrage de 2016 : « L’euro menace l’Europe »
 
Il appartient à nos dirigeants de prendre la mesure de la réalité de l'austérité générale imposée aux populations, et d'adopter une politique de relance de la croissance qui s'impose afin d'inverser cette tendance mortifère, avant que l'éclatement des crises financières en Italie et en Allemagne n’entraîne tout vers le chaos. Pour l’instant en guise de réponse, nos dirigeants, sourds à la colère des manifestants, affirment qu’ils maintiendront le cap, qu’ils ne changeront pas de politique à court terme et choisissant de pérenniser la disette, menace la sauvegarde de la planète à long terme. Ce sont les conséquences d’un tel arbitrage qui sont difficilement admissibles par un grand nombre de citoyens.
 
Face à un tel « non » à tout changement de politique, il appartiendra au pays réel (le peuple) de changer le pays légal (ses représentants).
 


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Président du MRC
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