07/02/2019
ActualitésI Publié le Mardi 13 Janvier 2009 par MRC
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Adoptée par le bureau national du mercredi 7 janvier 2009.
Depuis plus d’un an, l’économie internationale traverse une crise d’une gravité exceptionnelle. Jamais, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le capitalisme ne s’était trouvé dans une telle situation. Crise du libéralisme sans règles, crise de la globalisation impériale impulsée par les Etats-Unis et qui se répand, telle la métastase d’un cancer, sur la totalité de la planète, précisément parce que l’hypercapitalisme spéculateur qui la caractérise est devenu le modèle dominant.
Face à cette crise, l’Europe a failli. Et ce sont les nations qui ont réagi, ce qui prouve, s’il en était besoin, leur caractère historiquement incontournable. C’était inévitable, car depuis le Traité de Maastricht, sous la pression des conservateurs et, souvent, avec le consentement des socio-libéraux, elle avait choisi non seulement de se soumettre au libéralisme triomphant mais encore d’en devenir un vecteur d’expansion dans tous les pays européens. En 2005, Français et Hollandais ont dit non à cette évolution. Les Irlandais n’ont pas tardé à suivre, en rejetant le Traité institutionnel. C’est que partout les citoyens sont conscients que l’Europe est devenue un rouage essentiel de la globalisation financière, qu’elle se pose en garante de l’orthodoxie libérale, et que leur avenir national se joue désormais autant sinon plus que chez eux à la Commission européenne, à la BCE, à Washington et sur les grandes places boursières du monde. Pour retrouver la confiance des Français, la Gauche, rassemblée, unitaire, doit proposer dés les élections européennes de Juin 2009, un projet alternatif à la politique néolibérale actuelle, depuis peu mâtinée d’interventionnisme repentant. 1) L’Europe dans la crise La crise actuelle de la globalisation libérale est profonde. Elle ne sera pas résolue par des demi-mesures. Nous devons lutter pour qu’elle ne soit pas payée par le monde du travail mais débouche sur un ordre social plus juste. Cela ne peut se faire sans un retour de la puissance publique, que ce soit pour la maîtrise des instruments du développement économique ou pour la négociation d’un nouvel ordre international. Or l’Union européenne est impuissante face aux effets dévastateurs de cette crise. Ce n’est pas parce qu’elle n’est pas potentiellement assez forte. C’est parce qu’elle n’a pas d’autre conception de l’avenir que la politique de concurrence qu’elle a transformée en religion dans le Pacte de stabilité. Cette politique a coûté des millions de chômeurs, la montée partout de la précarité, la généralisation des bas salaires, l’instauration de la concurrence entre les territoires et les peuples européens, la remise en cause systématique des services publics (poste, transports ferroviaires, santé, éducation) et leur privatisation. L’idéologie « européiste », jouant sur une conception soit naïve soit manipulatrice de la solidarité européenne, a contribué à anesthésier tout débat sur l’avenir réel de l’Europe. Résultat : le sentiment pessimiste à l’égard de l’Europe s’est accru, car les peuples, dans la réalité, ne veulent pas échanger des acquis sociaux conquis de haute lutte contre un libéralisme européen porteur de précarité et de misère. Il faut refonder l’Europe. D’abord en la rapprochant des peuples européens, des Etats nations qui la structurent, des citoyens qui l’animent. Il ne peut y avoir de bonne politique européenne au mépris des peuples, des Etats nations, des citoyens. La nation n’est pas le nationalisme. Au contraire, le nationalisme est une maladie de la nation. Communauté de citoyens, la nation est le cadre naturel de la démocratie. Si nous voulons éviter les funestes dérives nationalistes et xénophobes, nous devons concevoir l’Europe non comme un super Etat technocratique, non démocratique, entièrement dévoué à la seule expansion du libéralisme économique, mais comme un espace citoyen de solidarité, de respect de la diversité des nations, des langues, des cultures, des traditions et du patriotisme des peuples. Car le patriotisme républicain est le contraire du nationalisme. C’est l’expression généreuse du civisme, non le repli identitaire. Ainsi conçue, la nation civique est le principal lieu d’expression de la volonté démocratique. Elle est, pour nous, synonyme de République. L’Europe ne doit donc pas constituer un espace de souveraineté opposé à celui des nations. L’idée d’une puissance publique européenne ne peut être que le résultat des délégations que lui confèrent les nations qui la constituent. Pour nous, ces délégations de compétences au niveau européen, lorsqu’elles s’avèrent indispensables, ne signifient pas une victoire contre les nations, et encore moins « l’abandon » de la souveraineté nationale. Elles incarnent plutôt la conciliation harmonieuse de la nation et de l’Europe. Et elles ne sont acceptables que si elles sont ratifiées ou vérifiées par référendum. Car les peuples souverains doivent toujours avoir le dernier mot. Cette conception débouche naturellement sur une Europe à géométrie variable, en fonction de ce que veulent ou ne veulent pas les nations. Elle n’exclut donc nullement les délégations de compétences à condition que celles-ci soient gérées ensemble de manière démocratique. Nous considérons en ce sens que l’adoption du Traité institutionnel par voie non référendaire est une atteinte grave aux droits des citoyens, et que la question institutionnelle se reposera inévitablement en raison des menaces et des contradictions dont le Traité de Lisbonne est porteur. C’est pourquoi nous devons ouvrir le débat, en dehors de tout dogmatisme, sur ce que doit être l’avenir de l’Europe. Celui-ci ne saurait se concevoir en dehors d’une prise de conscience de la nature de la globalisation économique et financière et de sa crise actuelle. Aujourd’hui, nous vivons la fin d’un cycle historique, celui de la globalisation néolibérale impulsée, depuis bientôt trente ans, par les forces conjuguées des multinationales, du « thatchérisme » et du « reaganisme ». L’Europe libérale s’y est insérée aux prix de sacrifices énormes infligés aux couches populaires. La crise actuelle doit être pour nous l’occasion de sortir de ce piège et de refonder une Europe Nouvelle. Pour cela, nous avons besoin d’une mondialisation régulée, d’une Europe sociale qui protège, d’une Europe acteur stratégique et solidaire dans un monde multipolaire. 2)Pour une régulation mondiale La crise actuelle n’est pas seulement la conséquence de l’énorme bulle financière provoquée aux Etats Unis par le capitalisme spéculatif dans les subprimes. Elle touche aujourd’hui toute l’économie et, de récession en récession, débouche sur une dépression mondiale aux conséquences catastrophiques. Cette crise résulte du fait que depuis des décennies, les Etats-Unis vivent au-dessus de leurs moyens en captant l’épargne mondiale pour financer leur économie à hauteur de 80%. C’est cette dépendance qui a poussé les Etats-Unis à une fuite en avant pour contrôler les ressources pétrolières et gazières mondiales. C’est cela aussi qui explique l’importance de leur budget militaire, entièrement financé par les emprunts étrangers et qui recouvre à lui seul plus de la moitié des budgets de la défense dans le monde. D’où aussi leurs dérives expéditionnaires en Irak et en Afghanistan, où ils sont aujourd’hui enlisés. Cette période semble toucher à sa fin. Mais le destin du monde reste lié à l’Amérique. Les Etats-Unis ne peuvent rétablir seuls leurs équilibres. L’aide du reste du monde est indispensable, si l’on veut éviter une récession planétaire et une déflation salariale mondiale. Cette aide doit se traduire par une relance coordonnée des principales économies mondiales, surtout celles des pays excédentaires dans leur épargne comme dans leur commerce (Chine, Allemagne, Japon, Pétromonarchies du Golfe). D’où la nécessité d’organiser un véritable « New Deal » mondial. Pour être durable, cette relance implique aussi des Institutions mondiales qui fonctionnent au service d’un développement économique, financier et social humain soucieux de l’environnement. Sur les Institutions internationales, nous devons lutter pour:
ActualitésI Publié le Samedi 3 Janvier 2009 par MRCCommuniqué de presse du MRC, samedi 3 janvier 2009.
Les bombardements israéliens sur Gaza, comme l’embargo mis en place contre la population civile palestinienne, sont une réponse disproportionnée violant le droit international, aux tirs de roquettes du Hamas, eux-mêmes défiant ce même droit. Ils font le jeu des franges les plus dures dans les deux camps. Ce conflit est le principal foyer de déstabilisation de toute la région. Il doit être résolu prioritairement pour éviter l’émergence d’une guerre de civilisations. La France doit clairement condamner la violation de la loi internationale. Elle doit apporter son soutien aux populations civiles victimes de ces bombardements. C’est la seule manière de préserver les chances d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens
par Michel Vignal, secrétaire national à l’Education.
Suite à la mobilisation des lycéens et des professeurs, l’application de la réforme du lycée a été reportée d'un an par le couple Darcos-Sarkozy. C’est un recul. Il faut obtenir le retrait de cette réforme d’inspiration libérale.
Le MRC constate en effet que cette réforme vise à réduire fortement le nombre d’heures de cours donnés aux élèves, afin de réduire encore le nombre de postes d’enseignants. Ce sont pourtant près de 60 000 postes de personnels de l’éducation nationale qui ont été supprimés depuis cinq ans, et 13 500 sont déjà prévus au budget 2009. Cette réforme mettrait en cause la diversité et la qualité des connaissances transmises car elle organise une baisse de 15 à 20%, selon les options ou modules à dominantes choisis, du temps consacré à l’enseignement des savoirs des différentes disciplines. Véritable « usine à gaz »du fait de sa complexité, elle ne faciliterait pas l’orientation des lycéens, en particulier ceux issus des milieux sociaux les plus démunis culturellement. En outre, en développant l’autonomie de chaque lycée pour la mise en œuvre de la réforme, elle va renforcer l’application du principe de concurrence à tous les niveaux, à l’intérieur de chacun d’eux dans le choix des nouveaux modules d’enseignement et des disciplines, et à l’extérieur entre les établissements eux-mêmes dont l’inégalité, déjà présente, va s’accroitre avec cette nouvelle logique libérale. L’individu consommateur sera visé, bien loin de l’idéal de l’élève apprenti citoyen tel que l’a conçu l’école républicaine. Xavier Darcos veut faire le « lycée light » : allègement des horaires, allègement des connaissances acquises, allègement de l’encadrement professoral, seraient le résultat de cette réforme si elle aboutit. Le MRC est partisan d’un lycée structuré assurant une solide maitrise des différents savoirs. Un lycée déjà diversifié par l’existence des voies d’enseignement général, technologique et professionnelle entre lesquelles il faut développer les passerelles permettant aux élèves d’évoluer et de se réorienter. Surtout, le lycée doit retrouver partout qualité et exigence afin de préparer un baccalauréat qui doit rester un examen national anonyme d’un niveau suffisamment exigeant. Toutes les disciplines scolaires actuellement enseignées doivent y garder leur place car elles sont constitutives de cette culture générale qui doit être commune à tous les élèves afin de leur offrir les meilleures chances de réussite à l’université ou dans la vie professionnelle. ActualitésI Publié le Jeudi 11 Décembre 2008 par MRCVoici une liste non exhaustive de ressources bibliographiques pour mieux saisir les différentes dimensions de la crise et les moyens d'y faire face.
Comprendre le monde :
ActualitésI Publié le Samedi 6 Décembre 2008 par MRC300 personnes ont assisté à la réunion publique organisée par le MRC jeudi 4 décembre avec Jacques Sapir, Jean-Luc Gréau, Marie-Noëlle Lienemann, Ernst Hillebrand, Benoît Hamon et Jean-Pierre Chevènement. |
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