Lundi 20 Mai 2013

La défaite politique et culturelle de la pensée française




Soyons clairs. Malgré tous les combats et bien que nous assumons n'être plus au Grand siècle, les prétendues élites, vrais muscadins et trous du cul inconséquents, dirigent les destinées de la France depuis bientôt quarante ans. La mondialisation, l'européisme, dont François Hollande lors de sa conférence de presse du 17 mai 2013 vient de donner un signal dans la fuite en avant, accélèrent le processus de défaite du combat politique permanent qu'est la France depuis son existence. Notre pays qui est une construction politique, sans sa langue, vecteur de la pensée, sans sa culture, n'existerait pas.

Depuis la Révolution française, nous entretenons avec les peuples du monde un lien particulier, celui du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ceux-ci ont jusqu'à une période récente, marqué leur reconnaissance par un amour de la France, que seuls les élites mondialisées, les collabos de tous temps, des ci-devant aux pétainistes, vomissent quotidiennement.
Le drame est qu'en ce mois de mai 2013, l'exemple vient des plus hautes sphères du pouvoir politique. Cela se traduit présentement par la loi Fioraso qui consacre la capitulation de la pensée française en rase campagne.

Que dit l'article 2 de la loi?
« L'article 2 de ce texte prévoit de nouvelles exceptions au principe, fixé par la loi Toubon de 1994, selon lequel "la langue de l'enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements publics et privés d'enseignement est le français". En clair, il s'agit d'élargir la possibilité donnée aux universités françaises d'assurer des enseignements dans une langue étrangère, en anglais notamment" (Le Monde).
Il est clair que l'enseignement en langue étrangère ne vise pas à instaurer la langue serbe, la langue swahilie, l'arabe moderne, l'allemand, comme langue de référence. Madame Fioraso, dont on peut se demander si elle n'a pas son bureau ministériel à Washington, a décidé non pas l'ouverture de la langue de Shakespeare, comme le Monde le pense, ce serait un moindre mal, mais bien le « globish », ce jargon yaourt destiné non pas non plus à l'ouverture au monde et aux autres mais bien à l'étrécissement de la pensée; de la pensée unique ; bref, destiné au commerce et au fric.
Cette mise en musique de l'acculturation consacre définitivement l'allégeance à l'empire mondial.

Il va aussi avoir des conséquences dramatiques pour le rayonnement de la francophonie.
Les étudiants étrangers francophones se verront lourdement pénalisés dans leur cursus scolaire. Qu'ils soient de Bamako, d'Ho Chi Minh ville, ou de Lafayette (!), s'ils veulent étudier en France, nonobstant la limitation des visas imposée par Nicolas Sarkozy, ils seront astreints à l'apprentissage de la langue anglaise. Sinon, ils devraient se résoudre à partir pour … le Québec! Mission impossible, si l'on prend en compte les difficultés économiques de beaucoup de pays concernés et le faible niveau de vie des familles d'étudiants concernés.

Et que dire de cette insulte à l'intelligence des étudiants non francophones qui nous font l'honneur d'apprendre notre langue avant de venir étudier en France ? En Chine, par exemple, des cours de français sont ouverts aux étudiants dans les mois qui précèdent leur installation au pays de Molière. Et, concomitamment à leurs études, ils ont la possibilité de suivre des cours de langue française dans les grandes écoles qui les accueillent.
 
Faudrait-il aussi que nos enseignants français apprennent la langue anglaise, ce qui reste une réelle gageure ?
Et puis, si l'on veut rester logique jusqu'au bout, ce n'est pas aujourd'hui en langue globish que les cours devraient être dispensés mais en mandarin! Nous appelons nos lecteurs à regarder du côté des instituts Confucius, les efforts de ceux-ci pour diffuser la langue de Mao!

Que reste-t-il des modes de pensée d'une langue lorsque son pays d'origine ne la défend plus? Rien! Il y a peu, Denis Kessler, du MEDEF, souhaitait détruire tous les acquis du CNR. La ministre Fioraso, si cette loi scélérate est adoptée, détruit la pensée française.

Simon ARCHIPENKO



 


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