La fédération du Nord du MRC tient à faire part de son opposition déterminée quant au projet de transfert des compétences du Conseil départemental du Nord à la Communauté urbaine de Lille. De fait, nous assisterions à une scission du département en trois avec une partie Flandre-Littoral, une seconde regroupant le bassin minier, Douaisis, Valenciennois et le bassin de la Sambre Avesnois et une troisième partie avec la métropole lilloise.
Le MRC s'était abstenu sur la loi « métropoles » en 2013, nous avions voté contre la fusion des régions et la nouvelle carte en décembre 2014 estimant que cela n'apporterait aucune clarification, aucune économie et surtout aucun avantage pour nos territoires et nos concitoyens.
Le département du Nord est l'un des plus peuplés de France (2 600 000 habitants), il est le plus long avec quasiment 200 km de Dunkerque à Fourmies. Son unité administrative et politique est indispensable. Confier à la CUDL des missions qui ne sont pas les siennes, serait une erreur majeure. Par ailleurs, n'oublions pas que les conseillers départementaux sont élus au suffrage universel alors que les élus communautaires le sont au second degrés. Alors que nous sommes dans l'hyper-proximité notamment pour les questions sociale, le lien avec les élus est également indispensable.
Autre conséquence, le renforcement de la métropolisation au détriment de la périphérie, ce qui ne va pas sans poser de nombreux problèmes politiques et d'aménagement du territoire. Ce projet, néfaste à nos yeux doit impérativement être abandonné.
Claude NICOLET
Premier secrétaire du MRC Nord
Le Tribunal administratif a annulé l'arrêté sur l'encadrement des loyers à Lille, au motif qu'il devrait concerner toute l'agglomération lilloise. C'est un coup porté à la mesure adoptée durant le quinquennat précédent.
Le motif posé par le tribunal administratif est compréhensible: ce n'est pas seulement la ville qui doit être concernée, mais toute l'agglomération urbaine. Ce qui est incompréhensible pour les citoyens, c'est: pourquoi, alors, l'agglomération n'a pas été mobilisée ?
Une volonté politique qui se heurte à la ségrégation sociale
L'intention de Martine Aubry, maire de Lille, était louable. Nous l'avons soutenu et continuerons de la soutenir. Mais elle s'est heurtée à l'absence de consensus dans l'agglomération. Les égoïsmes locaux jouent encore. Certaines communes de l'agglomération ne respectent toujours pas la loi SRU de 2000 en matière de logement social ! Or, la mixité sociale est primordiale dans notre République. Dans les communes, dans les quartiers et à l’École publique nous gagnons toujours à favoriser la mixité sociale. C'est ça l'égalité des citoyens. Nous ne pouvons pas supporter la "ghetto-isation" de notre société, qui fait le lit des communautarismes anti-républicains !
Au sommet de l’État, une rupture avec l'universalisme et l'égalité républicaine
La politique d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe favorise cette ségrégation sociale. En affaiblissant financièrement les bailleurs sociaux, en annulant cet été des crédits pour la politique urbaine, l’État empêche la mixité sociale. En effet, saignés à blanc, les bailleurs sociaux ne pourront plus acheter des terrains ou du bâtis dans les villes les plus riches pour construire ou transformer les logement existant en logement social. Les riches pourront rester entre riches. Les nouveaux logements sociaux ne verront le jour que là où la volonté politique locale existe encore.
L'aménagement du territoire, une politique nationale !
Cette décision du tribunal administratif met à jour l'existence de "verrous locaux" à la mixité sociale. Il ne doit pas y avoir de compétition et d'affrontements entre les communes ! La politique ne doit pas être le lieu d'affrontement des intérêts individuels, mais avant tout le lieu de recherche de l'intérêt général. Si les communautés urbaines et les "métropoles" ne réussissent pas à le trouver, c'est l’État, représenté dans le département par le préfet, qui doit être moteur de la politique d'aménagement du territoire. Cela suppose une volonté politique forte, au sommet de l’État, et une vision globale empreinte des valeurs républicaines: liberté, égalité et fraternité. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas avec Emmanuel Macron.
En juillet dernier, le gouvernement annonçait baisser, à compter du 1er octobre, les Aides Personnalisées au Logement (APL) de cinq euros par mois. La mesure, qui touchera exclusivement les classes populaires, a logiquement été critiquée.
Pour la justifier, le gouvernement s’appuie sur les études des économistes qui ont montré de manière convaincante que l’augmentation des aides individuelles au logement ont largement bénéficié aux bailleurs. Ce fut effectivement le cas lors de la généralisation des APL dans les années 1980 et 1990. Depuis, il n’y a plus aucun lien entre l’évolution des prestations et celle des loyers [[1]].
De plus, il n’existe aucune certitude qu’une baisse des allocations puisse résulter en une baisse du prix des loyers, spécialement dans un marché aussi tendu que le marché du logement !
Aussi, l’appel d’Emmanuel Macron aux propriétaires et bailleurs à baisser les loyers de cinq euros laisse pantois.
Vouloir que les classes populaires aient accès à des logements dignes et abordables est une excellente chose. Toutefois, si l’Etat, incarné par le Président de la République, n’a comme solution que de mendier aux propriétaires et aux bailleurs une baisse des loyers pour faire oublier sa faute sur l’APL, nous courons au désastre !
Si le président de la République souhaite, comme nous, fournir aux français un logement moins cher, réduire le nombre de sans-logis et de mal logés, nous avons des propositions à lui faire !
Il peut tout de suite mettre en place l’encadrement des loyers afin d’en baisser le prix, la disposition est votée.
Il devra bien sûr agir sur l’offre de logements, ce qui inclue les 3 000 000 de logements vacants (en augmentation continue depuis dix ans), mais aussi en rénovant le parc de logements existants. Pourquoi alors a-t-il réduit les crédits de construction de logements sociaux et de la rénovation urbaine (annonce du 20 juillet dernier) ?
Il lui faudra également agir sur la demande de logements. Nous devons en finir avec le culte de la concentration de l’emploi et de l’activité. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les infrastructures de transports françaises nous permettent aujourd’hui de refonder notre politique d’aménagement du territoire. Les emplois et les logements doivent être mieux répartis sur le territoire national ! L’État devrait non seulement montrer l’exemple, mais également accompagner, par des politiques publiques ciblées, la déconcentration de l’emploi parisien et des grandes métropoles.
[[1]] Voir le blog du Professeur émérite d’économie Didier Cornuel http://www.economieimmobiliere.com/baisse-des-apl-qui-est-le-plus-impacte/
Jeudi 28 septembre à 20 h 30, Scène nationale de la Rose des Vents, Bd Van Gogh à Villeneuve d’Ascq, (métro Hôtel de ville, Villeneuve d’Ascq) sur le thème
« La Grèce, l’Euro, l’Europe et nous »
En lien avec le spectacle EUROPIUM présenté le même soir à 19 heures
avec Eric Toussaint, porte parole du réseau international du Comité pour l’Abolition des Dettes Illégitimes, membre du Conseil scientifique d’ATTAC France, a coordonné les travaux de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce.
Depuis 2010, le peuple grec subit au nom du remboursement de la dette une politique d’austérité brutale accompagnée de démantèlement des services publics et du bradage du patrimoine. En juillet 2015 le gouvernement grec, bien qu’élu pour changer de politique doit à son tour se plier aux décisions des institutions de l’UE. Depuis nous assistons à un divorce croissant entre les européens et leurs institutions (Brexit,...)
C’est l’occasion de réfléchir sur ce qui a été aussi au cœur de l’élection présidentielle française : la question de l’euro et plus généralement de l’Union Européenne. On a vu que de nombreux citoyen-ne-s ne sont pas satisfaits de la politique économique européenne, mais inversement d’autres mettent au-dessus de tout le fait de « rester dans l’Europe », de « ne pas abandonner l’euro ».
Comment aller au-delà des certitudes immédiates et des pétitions de principes, des slogans et des tabous, et essayer de penser de manière précise, argumentée et non-passionnelle ce problème crucial de la sortie de l’engrenage de la dette et de l’austérité en Europe ?
Cette conférence fait suite au spectacle EUROPIUM présenté scène nationale de la Rose des Vent, par la compagnie Rootlessroot (Grèce) avec Linda Kapetanea & Jozef Frucek. Durée : 1 h 20
« Une chorégraphie explosive et envoûtante, pleine d’images symboliques de notre Europe fragile et menacée. »
Jeudi 28 septembre à 19 heures et vendredi 29 septembre à 20 heures.
(+d’infos www.larose.fr)
Le Mouvement Républicain et Citoyen (M.R.C) regrette la très forte abstention du premier tour et appelle les électeurs de la deuxième circonscription à se mobiliser pour assurer la victoire du candidat de la gauche qui concourt au second tour.
Face à lui,la candidate du Rassemblement en Marche est disqualifiée pour incarner la volonté de moralisation de la vie politique voulue par le Président de la République.
Il est important d'envoyer au Parlement un candidat de gauche représentant les classes populaires avec lequel nous avons des valeurs partagées et qui portera les attentes de ceux qui souffrent du déclassement et du chômage.
Nous invitons les électeurs à surmonter les déceptions légitimes du premier tour et à contribuer très nombreux à faire élire dimanche prochain un jeune député de gauche, Ugo Bernalicis.
Même si on ne partage pas toutes ses idées,c'est la possibilité demain,avec lui et avec beaucoup d'autres forces militantes de se rassembler et de construire une alternative crédible pour organiser la résistance à toute mesure antisociale et élaborer des propositions communes de vrai changement.
Hugo Prod'homme (Mons en Baroeul),
Jean Louis Fremaux (Lille)
Yves Perlein(Villeneuve d'Ascq)