Pour la sixième fois depuis mai dernier, les forces de police ont procédé à l'évacuation du camp de réfugiés à Grande-Synthe. Il est dommage que le Gouvernement n'ait pas jugé utile d'informer en temps et en heure le député de la circonscription dont chacun sait qu'il est au coeur du débat et de la réflexion sur le sujet (invitation reçue par courriel ce matin à 10h38) , de cette visite ministérielle.Cette fois-ci ce sont 1800 personnes qui seront mises à l'abri. Beaucoup de femmes et d'enfants essayant désespéremment de passer en Grande-Bretagne. Cette répétition, illustre jusqu'à la caricature les difficultés sans cesse croissantes auquel le littoral dunkerquois est maintenant confronté et les handicaps que cela représente et auxquels nous devons répondre.
Nous sommes désormais plus impacté par la crise migratoire que Calais et il nous faut faire la liste de ces difficultés. Elles vont des accords du Touquet en passant par le BREXIT sans oublier les risques liés à la déambulation des migrants le long de l'A16 qui n'est plus éclairée et des dangers que cela représente...à cela s'ajoutent, il faut le dire les tensions qui existent bel et bien avec une partie de nos concitoyens directement confrontés à cette situation. Les derniers incidents de la piscine Georges Guynemer à Saint-Pol-sur-Mer en sont l'illustration. Bon nombre de Dunkerquois nacceptent plus cette "politique de l'autruche" car ils ont le sentiment d'être abandonnés face aux dérèglements du monde alors qu'is ont déjà bien du mal à s'en sortir. Il faut sortir du déni et nous adresser directement à nos concitoyens qui s'interrogent et parfois ont peur face à une situation dont il ont le sentiment que la maîtrise nous échappe alors que dans le même temps, les actes de générosité, de solidarité ne cessent de se multiplier.
On ne luttera pas contre l’avancée de l’extrême droite chez nous, dans le pays et dans toute l’Europe en mettant en œuvre les recettes qu’elle préconise. Ce n’est pas par la fermeture des frontières, l’immigration zéro, l’exaltation des racines chrétiennes de l’Europe qu’on pourra la contenir. Mais c’est en répondant aux attentes populaires par une politique républicaine des flux migratoires : accueil sans condition et sans limite des bénéficiaires de l’asile politique ; mais accueil des migrants économiques dans la stricte limite de nos capacités d’emploi, de logement, d’équipements publics. Et respect de nos lois, de nos us et coutumes, et surtout du principe de laïcité. Chacun comprend que les défis des populations d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient, ne seront pas relevés par l’exil avec toutes les souffrances qu'il occasione, mais par le développement : il serait temps de ne plus s’en tenir aux invocations mais de mettre le co-développement à l’ordre du jour d’une Eurafrique solidaire.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires Étrangères
Les 1er Signataires: Pierre Alexandre BONNET, Antonin BONNEFOI, Geoffrey BONNIN, Anthony BROCVIELLE, André CASSOU, Dominique DEGUISNE conseiller national, Franck DUHAMEL conseiller national, François DUHAMEL membre du bureau national, Denis DURAND conseiller national, Jean-Louis FREMAUX, Christophe GACHE membre du bureau national, Jean-Marc GAYRAUD, Alain GELY conseiller national, Christian HUTIN député du Nord vice-président du MRC, Jonas MAITRE, Jean-Pierre LETTRON membre du bureau national, Serge LEZEMENT, membre du bureau national, Hubert LICOWSKI, Claude MAITROT membre du bureau national, Olivier MARLIERE, Francis MASANES, Jean-Paul METZ, Christine MEYER membre du bureau national, Christian MOCHET, François MAULIN, Claude NICOLET, Patrick NIVET conseiller national, Brigitte ORZECHOWSKI, Yves PERLEIN conseiller national, Gérard PIERRE membre du bureau national, Paul-Henri PILLET secrétaire national-Président des jeunes du MRC, Olivier POINSIGNON, Hugo PROD’HOMME secrétaire national, Sébastien SAGUER conseiller national, Joël SANSEN, Éric TOLLENAERE conseiller national
Signataires (au 18/10/2018): Sébastien TRAUTH, TABIBOU Salmata, TABIBOU Saada, LAMOUR Marie-Thérèse, CYS Gilberty, HENNEBEL Mickaël, GRENIER Simon, LOISEL Francine, LOISEL Mathieu, DUCROCQ Dominique, IMBERT Monique, HUTIN René, BECQUAERT Michel, WILLEMS Christophe , WILLEM Sylvie, BLOC Emilie , ARDHUIN Sébastien, HOCQUETTE Danièle, JANOT Jean-Luc, DECONINCK Serge, CABARET Martine , NICOLET Nicole , FIORINE Christophe, LINDIMER Philippe, PAGNERE Annie, CHARLEMEIGNE Bruno, LIBER Françoise, LIBER Philippe, Barbara BAILLEUL, David BAILLEUL conseiller national, Jean CASIER, Monique MEESEMAECKER, Jean-Paul LAFLUTE, Chantal LANDRON, Clément HUTIN, Jean-Maurice HOSSAERT, Christophe HEQUETTE, Didier NOWE, Françoise GORIUS, Sylvie MALLET, Michel NICOLET, Jean luc PIROVANO, Bernard FAUCON, Christine BELLINGER
Notre motion est l’expression des adhérents du MRC qui souhaitent le voir se maintenir et se développer afin de porter les valeurs et l’héritage des républicains de gauche venant de divers horizons, en se nourrissant du meilleur de la vie politique française, de la tradition communiste jusqu’au gaullisme. Cette richesse est irremplaçable, et surtout indispensable.
Fruit d’un intense travail collectif et de nombreuses réunions, cette motion prouve à quel point le dévouement de nos militants n'est pas un vain mot au sein de notre mouvement, dès lors que l'on fait appel à l’immense richesse intellectuelle de nos camarades, toujours avides de donner de leur temps. Ce texte permet d'orienter notre stratégie vers le rassemblement des républicains de gauche au sein duquel le MRC a une place déterminante. Mais au-delà, à l’ensemble de nos concitoyens, républicains sincères souhaitant le redressement et la refondation républicaine du pays.
Le MRC doit donc retrouver sa place naturelle, au cœur de la République. Il a vocation à être central dans le paysage politique français. Par conséquent, il doit se renforcer et médiatiser davantage ses propositions, par tous les moyens. Ces dernières années furent difficiles et il nous faut en faire le bilan. Le MRC doit permettre le rassemblement de tous les républicains qui souhaitent la réussite de la France, sa prospérité, par conséquent il doit être ouvert à la discussion avec toute force politique dès lors que cela irait dans l'intérêt du pays et de la République, sociale, laïque, une et indivisible.
Si vous souhaitez signer notre motion, dites-le nous en envoyant un courriel à clnicolet@wanadoo.fr
Afin que nous venions présenter notre motion dans votre fédération, contactez-nous et donnez-nous vos dates de congrès locaux
L'intégralité de la motion en format imprimable est à télécharger à la suite
Je suis intervenu ce mardi 09 octobre lors de l'examen par la commission des Affaires étrangères de l'avis budgétaire sur la Défense, l'écologie, le développement et la mobilité durable, le commerce extérieur, l'Immigration, l'Asile et l'intégration.
J'ai en effet demandé à nouveau que les territoires confrontés directement à la crise migratoire soient aidés de façon spécifique par l’État afin qu'ils puissent faire face dans les meilleures conditions aux difficultés que cela représente. J'ai notamment insisté sur la situation de l'A16, plongée dans l'obscurité dès que le soleil se couche alors que toutes les infrastructures d'éclairage public sont en place.
Nous savons que cet axe autoroutier qui longe la Mer du Nord et la Manche en desservant Dunkerque-Calais-Boulogne-sur-Mer est particulièrement emprunté par les migrants, à pied, cherchant à rejoindre les infrastructures portuaires pour passer en Grande-Bretagne.
Cette situation est particulièrement accidentogène et représente un véritable danger pour les personnes à pied comme pour les automobilistes. Cette situation ne peut durer et l'Etat doit aider notre littoral en finançant l'éclairage de l'A16 afin d'éviter de nouveaux drames.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires Étrangères
Bruno Le Maire, en faisant voter la loi PACTE à l'Assemblée nationale a donc enclenché la privatisation de la Française des jeux et d'Aéroport de Paris dont Roissy-Charles de Gaulle est le fleuron. C'est une cruelle ironie d'assister à ce moment où un ministre se revendiquant de la famille politique du général, le jour de la célébration de l'anniversaire de la cinquième république, vend Charles de Gaulle.
"La politique de la France ne se fait pas à la corbeille" se plaisait à dire le grand homme, parce qu'il se faisait une certaine idée de la France et de sa grandeur. Aujourd'hui, ce qui relève d'un véritable atout stratégique dans le monde d'aujourd'hui et à venir, cette puissante plateforme logistique et aéroportuaire qu'est Roissy Charles de Gaulle, sera vendue à des intérêts privés qui nous rendront encore plus dépendants de l'extérieur. Nous voyons bien les grands groupes mondiaux se précipiter sur ces grands "hubs" qui sont à notre époque, ce que furent les caravansérails des grandes routes commerciales d'autrefois et qui firent la richesse et la puissance de ceux qui en avaient le contrôle. Ils deviendront les nouveaux "comptoirs" des grands groupes mondialisés dont la puissance sera décuplée et peut-être nous faudra t-il mener de difficiles guerres de "décolonisation économiques" pour reprendre la main et celui de notre destin. Pour le moment on a hélas plutôt le sentiment qu'on pourrait reprendre avec Michel Sardou, "Ne m'appelez plus jamais France."
Cette privatisation, n'est que le triste résultat d'une politique à courte vue, sans ambition et sans envergure. Nous abandonnons nos propres atouts sous la pression d'une idéologie (l'ordo libéralisme) déjà condamnée par l'histoire et qui participe également d'un abandon de ce que la Nation a construit depuis des décennies. C'est une très mauvaise décision et nom de Dieu, qu'ils seront tristes les dimanches à Roissy, avec ou sans Bécaud.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires Étrangères
Vice-président du MRC
Les 01 et 02 décembre prochains, le Mouvement Républicain et Citoyen tiendra son congrès. C'est un moment important de la vie de notre parti puisqu'il définira les grandes orientations des années à venir concernant le MRC. Nous avons la claire conscience de vivre un moment particulier dont il nous faut faire l'analyse et surtout avoir la capacité de tracer les perspectives politiques indispensables à notre parti. Nous avons donc pris la décision de déposer une motion à ce congrès afin d'ouvrir le débat qui nous semble indispensable à la refondation du MRC.
Notre histoire, nos analyses nous ont toujours mis dans une situation particulière. Loin d'être un handicap, c'est au contraire une force. Notre attachement à la citoyenneté, à la nation républicaine, à l'indépendance nationale et à l'indispensable souveraineté qui l'accompagne sont notre "marque de fabrique." Sans oublier la laïcité, l'articulation de la question sociale à la question nationale sans laquelle il n'y a pas de projection vers l'universel possible. Cette réalité est une trace profonde dans la vie politique française dont nous sommes collectivement comptables. Le "chevènementisme" pour faire court irrigue de nombreux aspect de la vie politique française et il est facile d'imaginer que nombreux sont ceux qui souhaiteraient pouvoir s'en approprier l'usufruit. Si nous n'en sommes évidemment pas propriétaires, il n'en demeure pas moins que le MRC doit poursuivre et développer ce travail de fond dans cette période de recomposition. Nous sommes opposés à sa disparition dans un ensemble indéfini, trop hâtivement réalisé signe de précipitation et d'inefficacité politique. Ce n'est qu'aujourd'hui que doivent commencer les grands débats dont dépendra l'avenir du peuple français. Il faut débattre, nous n'avons d'ailleurs que trop tardé. Avec Jean-Luc Mélenchon, avec celles et ceux qui, faisant une analyse critique des politique menées depuis 40 ans en Europe, considèrent que nous avions raison (ils sont les bienvenus au MRC), mais aussi et surtout avec l'immense masse des citoyens, républicains sincères qui désespèrent de la situation politique, voire du pays.
Citoyens français, militants internationalistes, nous savons que les chemins de la liberté ne sont pas compatibles avec le néo-libéralisme et la financiarisation de l'économie et la globalisation qui broie les peuples et les civilisations.
Nous sommes de ceux qui pensent que c'est à partir de la compréhension du tout que l'on comprend le particulier. Mais aujourd'hui il faut sortir du discours convenu dans lequel de trop nombreux républicains sincères se sont laissés enfermer. Il faut sortir d'un forme de culture du déni. Nos concitoyens attendent que nous parlions de leur vie quotidienne et des nombreuses difficultés qu'ils rencontrent.
Ils veulent qu'on parle de leur sécurité, de leur avenir, qu'on ouvre les yeux sur les offensives de l'Islam politique dans nos quartiers, qu'on affronte les angoisses identitaires qui ne cessent de monter, qu'on parle de leur travail et de sa rémunération, qu'on affirme l'indispensable nécessité des services publics...un langage de vérité. Sans outrance mais avec fermeté. Nos concitoyens veulent le retour de la République et surtout de la promesse d'égalité et de promotion sociale sans laquelle elle n'est rien contribuant à accentuer la morosité et le désespoir ambiant décrit par Marcel Gauchet.
Nous devons donc mener un travail de fond, sans faiblesse, en particulier sur la situation qui est la nôtre aujourd'hui. Analyser le monde, l'Europe et notre pays. Analyser également ce que nous sommes et faire le point de ces deux ans et demi écoulés. Notamment après l'élection présidentielle, notre relation aux militants, notre fonctionnement, notre présence, la vie du parti. Nous voulons ce débat, nous voulons nous développer et accroître notre influence, sur des bases claires, sur une stratégie précise, collectivement et démocratiquement définie, sur des objectifs ambitieux. Nous voulons que la voix du MRC continue à se faire entendre.
Christian HUTIN
Député du Nord
Claude NICOLET
1er fédéral du MRC Nord