Nous n'étions que 80 députés pour voter "contre" la réforme du statut de la SNCF. Je m'honore d'être de ceux là. Je ne me fais aucune illusion, le bout du chemin c'est la privatisation pure et simple de ce fleuron national, qu'est la SNCF et qui fait intégralement partie de notre patrimoine.
Je n'ai aucune confiance dans les engagements pris. Je me souviens de GDF, dont les parts étaient également incessibles, puis qui s'est transformé en ENGIE.
Cette semaine, le Gouvernement vient d'annoncer sa volonté de privatiser l'entreprise avec les Aéroports de Paris...Jusqu'au bout je me suis opposé à ce qui va devenir le démentellement de ce formidable outil au service du pays depuis des decennies.
Tout comme je me suis battu contre la loi ELAN. Là aussi j'ai voté "contre".
Une loi qui ne fera qu'aggraver la situation du bâtiment et du logement social en particulier. Elle touchera d'abord nos concitoyens les plus fragiles, ceux qui ont le plus besoin de la puissance publique afin d'être protéger. Je pense notamment aux personnes en situation de handicap pour lesquelles se loger dans de bonnes conditions est déjà un parcours du combattant.
Les orientations de plus en plus libérales de la politique gouvernementale s'appuyant sur la fameuse théorie du "ruissellement" ne feront qu'accroitre les difficultés des plus fragiles d'entre-nous. La brutalité de leur mise en oeuvre n'aboutira sur rien de bon et le cynisme avec lequel s'affichent les puissances de l'argent, satisfaites des "réformes" laissent envisager des lendemains très dures pour nombre d'entre-nous.
Face aux combats à venir, je resterai fidèle à mes convictions et à la défense des intérêts du monde du travail.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires étrangères
Avec ses collègues des Groupes "Nouvelle gauche", "France Insoumise" et de la "Gauche Démocrate et Républicaine", Christian Hutin, député MRC du Nord participe à la saisine du Conseil constitutionnel concernant les "Ordonnances Travail" voulues par Emmanuel Macron.
Christian HUTIN, député du Nord, vient d'être à nouveau confirmé par le bureau de l'Assemblée nationale, à la tête du Groupe d'études "Amiante" qu'il présidait déjà le mandat précédent. Cette nouvelle et d'ores et déjà accueillie avec satisfaction par bon nombre d'associations de défense de victimes de l'amiante. Christian HUTIN en a fait l'un de ses chevaux de bataille et n'hésite pas à rappeler l'ampleur du scandale sanitaire (plus de 100 000 morts annoncés).
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires étrangères
J'ai résolument voté "contre" le projet de loi de Finances 2018 présenté par le Gouvernement.
Ce texte sacrifie délibérément les territoires, qu'ils soient urbains ou ruraux sur l'autel de Bruxelles et des 3% des critères de Maastricht. La disparition de la taxe d'habitation aura des conséquences redoutables sur nos finances locales et notre capacité d'investissement. Se sont donc nos services publics de proximité qui vont en pâtir. Les collectivités locales n'ont plus confiance dans la parole du gouvernement, elles s'interrogent sur leur avenir et l'intervention du Premier ministre cet après-midi devant les Maires de France, n'a fondamentalement pas changé ce sentiment maintenant profondément ancré d'incertitude.
Par ailleurs ce budget est outrageusement favorable aux plus favorisés d'entre nous. ISF, Flat-Tax, exonération de plus-values...en revanche les retraités et les classes moyennes et les plus précarisé sont frappés de plein fouet par la hausse de la CSG, la baisse des APL...la théorie du "ruissellement" n'est qu'un mot pour décrire la poursuite et l'accentuation des politiques néolibérale mise en œuvre depuis plus de trente ans en France et en Europe.
Or la situation internationale a profondément changé, notamment en Allemagne et les coupes budgétaires drastiques faites ces derniers mois dans tous les budgets de l'Etat (je pense particulièrement à nos armées et au budget logement) afin de donner "une crédibilité" budgétaire à la France, ne sont d'ores et déjà plus d'actualité. Quand donc comprendra-t-on que les Français n'ont pas vocation à devenir des Allemands et vice-Versa?
Nous sommes en réalité aujourd'hui confrontés à une vision marchande de la politique et de l'action publique qui se traduit par la poursuite de l'affaiblissement du Parlement, donc de la démocratie.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires étrangères