Mardi 16 Août 2016

Pouvoir d'Achat, Les salariés du public et du privé dans la même Galère



Pouvoir d'Achat des gardois, les salariés du public et du privé dans la même Galère. Rappelons que dans le département du Gard, le salaire moyen d'une personne célibataire est de 1310 euros/net par mois.


Pouvoir d'Achat, Les salariés du public et du privé dans la même Galère
Article par Sébastien SAGUER. Suite à l’annonce faite le 17 mars 2016 par Madame Annick GIRARDIN (PRG), ministre de la fonction publique, une première augmentation du point d’indice de 0, 6 % a été appliquée au 1er juillet. Une seconde augmentation de 0, 6 % est prévue pour le 1er février 2017. Au terme de ces deux étapes, l’augmentation totale sera en moyenne de 14 à 22 euros nets par mois. D’une part, cette mesure est manifestement insuffisante pour compenser les efforts déjà fournis par les agents du fait du gel du point d’indice depuis 2010, et d’autre part, cette augmentation est un trompe-l’œil.

La « Loi Travail » promulguée le 8 août dernier, entérine une réforme (ou plutôt dérèglementation) du Code du travail d’inspiration néo-libérale, et permet aujourd’hui aux entreprises de déroger aux dispositions légales devant à l’origine servir de protection minimale pour les salariés. Raisonner ainsi est aberrant en situation de sous-emploi. Une telle liberté revient à empêcher toute lutte sociale pour imposer aux salariés les pires conditions de travail. Cette logique d'accord est totalement biaisée, alors que dans le même temps sont vantés les mérites du dialogue social, puis touche également le service public où l’on impose une rigueur salariale sans véritable négociation. Le Gouvernement met en œuvre les mesures de l’accord « PPCR » (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations) qui avait pourtant été rejeté par la majorité des organisations syndicales. Il n’y a pas eu de véritables négociations, et la « Loi Travail » réserve le même sort aux salariés. Ne soyons pas si médisants ? Et l’augmentation du point d’indice ? Suite à l’annonce faite le 17 mars 2016 par Madame Annick GIRARDIN (PRG), ministre de la fonction publique, une première augmentation du point d’indice de 0, 6 % a été appliquée au 1er juillet. Une seconde augmentation de 0, 6 % est prévue pour le 1er février 2017. Au terme de ces deux étapes, l’augmentation totale sera en moyenne de 14 à 22 euros nets par mois. D’une part, cette mesure est manifestement insuffisante pour compenser les efforts déjà fournis par les agents du fait du gel du point d’indice depuis 2010, et d’autre part, cette augmentation est un trompe-l’œil. Les mesures d’économies sur la masse salariale ne permettent pas l’amélioration de la rémunération des agents publics : - le taux de cotisation CNRACL 2016 est passé de 9, 54 % à 9,94 % au premier janvier 2016 (soit un prélèvement de 5 euros en moyenne sur le montant nets de la rémunération d’un agent) ; - la suppression de la durée d’avancement à la durée minimale (avancement plus rapide) en raison de la façon de servir de l’agent (soit une perte de 10 à 15 ans d’avancement et un retard significatif dans la progression de la carrière). En plus de sacrifier les nouvelles générations de salariés et de fonctionnaires, s'il venait à le faire, il ne serait vraiment pas honnête pour le Gouvernement d’annoncer que le pouvoir d’achat est en hausse. L’augmentation du point d’indice prévue sur deux ans est une pure injustice. Le rattrapage du pouvoir d’achat nécessite en réalité une augmentation de 8 % du point d’indice, et de réévaluer les grilles indiciaires pour y intégrer 50 points d’indice supplémentaires. Le Gouvernement VALLS ne peut continuer de sacrifier 20 % de la population active, dans un pays dont la richesse augmente de 40 milliards d’euros chaque année, et quand en parallèle, il y a de l’argent, pour accorder des exonérations de cotisations sociales (CICE), pour subventionner la précarité et le million d’emplois promis par le MEDEF (avec ses pin’s à l’appui). Comme les fonctionnaires, les salariés aussi ont droit à des augmentations de salaire ! Ni les uns ni les autres n’ont à subir les abus d’un système dont ils ne sont pas responsables. Il convient enfin de rappeler que les services publics ont une mission sociale indispensable sur l'ensemble du territoire national, et que les fonctionnaires sont donc les garants de l’égalité républicaine. Dès lors, comment peut-on penser que le travail des agents publics ait vraiment si peu de valeur ?


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