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I Publié le Mardi 5 Mai 2009 par MRC

Mots-clés : henin beaumont

Communiqué de presse, mardi 5 mai 2009.


M. Dalongeville n’a fait qu’un bref séjour au Mouvement des Citoyens qu’il a quitté rapidement après avoir été élu maire d’Hénin-Beaumont en 2001.

Aujourd’hui, le Mouvement Républicain et Citoyen présidé par Jean-Pierre Chevènement n’est engagé d’aucune manière par le vote d’élus qui l’ont quitté. Le MRC rappelle qu’il a publiquement appelé à soutenir Marie-Noëlle Lienemann comme première adjointe au maire.

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I Publié le Dimanche 19 Avril 2009

Mots-clés : pêche

par Christian Hutin, Député du Nord et Maire de Saint Pol sur Mer.


Que veulent-ils ? Vivre de leur travail. Il n’y a là rien de scandaleux mais au contraire quelque chose de normal et d’honorable.

On peut contester le mode d’action à savoir le blocage des ports qui dans cette période de crise représente pour de nombreux salariés portuaires ou transporteurs, une activité vitale. Mais comme ils le disent eux-mêmes : "nous ne voulons pas empêcher nos copains de travailler".

Les marins pêcheurs qui sont des artisans, ne sont pas les pilleurs de la mer qu’on veut nous faire croire. Ils ont au contraire un grand sens des responsabilités et leur décision de lever le blocus en est la preuve. C’est dans ce sens que je suis intervenu à de nombreuses reprises ces derniers jours auprès du ministre de la pêche et de l’agriculture.

Comment ne pas comprendre leur amertume, voire leur colère quand ils ne peuvent plus aller en mer, tandis que d’autres flottilles étrangères viennent travailler sous leurs yeux au large de Dunkerque, prélever la même ressource ?

Les artisans pêcheurs de Dunkerque on un quota de 132 tonnes, nos voisins des Pays Bas de 10 500 tonnes !

Nous sommes tous d’accords pour préserver la ressource et le stock de poissons, mais il faut comprendre que les marins pêcheurs sont, pour nombre d’entre eux, au bord du gouffre et que de la colère au désespoir il n’y a parfois qu’un petit pas.

Le gouvernement doit bien sûr prendre ses responsabilités et l’Union Européenne les siennes. A moins qu’on ne veuille la disparition de la pêche artisanale française.

Notre position de départ pour les négociations avec toutes les forces de gauche y compris le Parti Socialiste était centrée autour de trois grands axes :


1) une mondialisation régulée,
2) une Europe sociale qui protège,
3) une Europe acteur stratégique et solidaire dans un monde multipolaire.

Nous n’avons pas eu de discussions de fond avec le Parti Socialiste. En revanche, nous avons eu plusieurs rencontres avec le Front de Gauche, d’abord en présence du Parti Communiste et du Parti de Gauche, puis de ces deux forces et la Gauche Unie de Christian Picquet, en fin de négociations.
Ces trois mouvements se sont mis d’accord entre eux et, dans les discussions, nous ont opposé un front commun.

1) Sur la mondialisation régulée : nous avons plaidé pour une analyse sérieuse de la crise mondiale dont les Etats-Unis constituent l’épicentre et la principale cause. Nos interlocuteurs ont d’abord refusé de mentionner les Etats-Unis puis ils ne l’ont accepté qu’au détour d’une formule vague.

Ils n’ont pas non plus accepté d’intégrer la notion de régulation, arguant que leur objectif n’était pas de réguler le capitalisme.

Nous avons fait des propositions très précises (qui se trouvent dans notre texte originel) sur la réforme du FMI, les activités de la Banque Mondiale et l’O.M.C. Aucune de nos propositions n’a été retenue. Les déclarations relatives à la situation internationale comme aux institutions internationales se contentent de dénonciations et ne proposent en réalité strictement rien de précis.

2) Sur une Europe sociale qui protège : nous avons été très vivement contesté au nom de l’«identité européenne » conçue comme espace de libre échange ouvert. La critique du « protectionnisme » a été faite au nom du refus du « repli national ». Nous avons essayé de porter le débat sur le fond, mais cela fût impossible : le Parti de Gauche excipant de son fédéralisme européen (« nous sommes pour une Assemblée Constituante Européenne »), le Parti communiste au nom du refus d’un espace européen qui serait fermé au « reste du monde ». Il nous a été impossible d’ouvrir une discussion théorique sur la question.

Sur la Banque centrale : nous voulions une réforme de ses statuts et de ses missions afin de mettre l’Euro au service des européens et non comme c’est le cas actuellement au service du capitalisme financier. Refus de nos partenaires de prendre en considération cette proposition.

Nous voulions la création d’un Gouvernement Economique de la zone euro. Nos partenaires ont refusé cette proposition, sous prétexte qu’elle créerait une Europe à plusieurs cercles. Même refus, pour la même raison, de la création de « coopérations renforcées » au niveau européen.
Même refus, pour la même raison, d’un « Europe à géométrie variable ».

Nous avons proposé que le Pacte de stabilité soit transformé en Pacte pour l’emploi et la croissance. Sur la notion de « pacte », nos partenaires ont refusé au prétexte qu’il n’y aurait pas un accord européen sur cette question ; sur la notion de « croissance et emploi », ils ont également refusé au prétexte que ce serait « favoriser le productivisme ». Et ils ont introduit dans le texte final la critique du « productivisme », n’acceptant de faire référence à la croissance qu’implicitement et à travers le terme vague de « développement ».

Nous avons proposé un Traité social pour lutter contre le dumping social à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union et fixant des critères de convergence fiscaux. Nos partenaires ont refusé et préféré la notion plus vague de « bouclier social ».

Nous avons fait des propositions en matière d’Europe de l’énergie et notamment concernant l’avenir du nucléaire de quatrième génération. Refus de nos partenaires, sous prétexte du « désaccord » entre les diverses sensibilités politiques qui constituent le Front de gauche.

3) Sur une Europe acteur stratégique et solidaire dans un monde multipolaire : nous avons proposé l’idée d’une Europe indépendante, comme acteur stratégique dans la formation d’un monde multipolaire. L’idée a été rejetée au nom du refus de l’Europe « puissance ».

Nous avons proposé un partenariat stratégique avec la Russie, l’idée a été rejetée.
Vis-à-vis de l’Afrique, nous avons proposé la remise en question des accords de Cotonou : l’idée a été abandonnée.

Sur la question des migrations, nous avons proposé une gestion des flux migratoires conforme au droit et respectueuse de la dignité des personnes, ce qui signifie en France l’abrogation des lois Sarkozy sur l’immigration. Notre proposition a été rejetée au prétexte qu’il fallait se contenter de la notion de « régularisation des sans-papiers avec une stratégie de codéveloppement ».

Nous avons proposé une conception de la construction européenne fondée sur le refus du Traité de Lisbonne et l’articulation de la Nation, comme espace privilégié d’expression de la démocratie dans le processus de construction de l’Europe. Nous avons souligné que notre conception de la Nation était citoyenne, républicaine et universaliste ; qu’elle incarne une communauté civique radicalement opposée aux communautarismes ethniques et confessionnels. Nous souhaitions voir, au titre de l’expression de notre identité fondamentale, une référence dans le texte à cette conception de la Nation. Elle nous a été refusée.

Si l’on prend les trois textes sur lesquels nous avons travaillé et notamment le dernier en date du 19 mars, on s’apercevra qu’un certain nombre de nos idées ont été intégrées, notamment sur l’analyse de la crise, mais que sur tout le reste nous avons fait d’énormes concessions. Malgré cela, nous n’avons pu aboutir. Tout semble s’être passé comme si nos partenaires voulaient rendre impossible l’Accord sur le fond. C’est dommage pour la gauche, pour l’Europe que nous voulons, pour la France républicaine.

En réalité, nos interlocuteurs ne voulaient pas d’un accord, comme en témoigne la parution dans L’Humanité du 19 mars (date de notre dernier sommet) de la liste quasi complète des candidats (voir les documents joints ci-dessous).
ccf24032009_00001.pdf Humanité 19 mars (1/2)  (430.97 Ko)
ccf24032009_00002.pdf Humanité 19 mars (2/2)  (286.02 Ko)

par Patrick Quinqueton, secrétaire national du MRC à l'Université d’été, au Projet et aux prises de position du parti.


flickr, Erminig Gwenn, licence cc
La crise financière, économique et sociale grave que nous traversons doit être l’occasion de mettre de la politique dans un débat qui, parce que beaucoup ne le comprennent pas, reste un débat de connaisseurs.


1 – Une réalité économique

La crise financière demeure. Certains établissements financiers, notamment aux Etats-Unis, sont encore en difficultés. Les banques ont augmenté les garanties qu’elles demandaient et le crédit est donc plus rare.

C’est de récession qu’il faut parler et non pas d’une croissance en baisse ou d’une croissance négative. Il est curieux que le mot ne soit que rarement employé. En 6 mois, la production a baissé de l’ordre de 2,5 % en France. Cela entraine (en positif) une baisse de l’inflation, qui était déjà faible et approche le niveau zéro.

La production automobile, traditionnellement élément important de la croissance dans les pays industrialisés qui ont une telle industrie, est toujours en baisse, malgré la « prime à la caisse », qui n’a fait qu’amortir la récession dans ce secteur.

La crise immobilière dont le lien, via le crédit hypothécaire, avec le déclenchement de la crise est évident, est importante : baisse des ventes, baisse des prix (ce qui n’a pas que des inconvénients, dans la mesure où ils avaient monté de façon spéculative). Pourtant, la difficulté de trouver un logement est plus que jamais une réalité. Les pays qui avaient développé sans retenue l’accession à la propriété (Etats-Unis, Espagne) sont à cet égard en grande difficulté.

Le nombre d’emplois supprimés est important. Il est de l’ordre de 300 000 emplois en France, et de près de 3 millions aux Etats-Unis.

Les pays traditionnellement exportateurs de biens d’équipement (Allemagne, Japon) voient leurs commandes s’effondrer. Les exportations allemandes connaissent une baisse supérieure à 30 %.


2 – Des conséquences sociales

Le chômage est en hausse. La poursuite de la tendance actuelle conduit à un chômage de 8,8 % en juin, soit une augmentation de plus de 20% du nombre des chômeurs depuis le début de l’an dernier. Le chômage partiel (heures ou jours non travaillés sans qu’il y ait rupture du contrat de travail), qui se comptait en centaines de milliers d’heures l’an dernier, est désormais supérieur à 10 millions d’heures par mois.

Le pouvoir d’achat diminue, malgré une inflation proche de zéro, du fait de l’augmentation du chômage et de la sous-activité, ainsi que de la tendance à l’épargne de précaution. Mais, comme le montre le débat actuel, les inégalités sont fortes.

Les sinistres industriels ne sont pas toujours directement liés à la récession, ils conservent une dimension de délocalisation d’activités. Si Heuliez (autocars et équipements automobile) a des difficultés directement liées à la crise, la décision de délocalisation est davantage présente pour Continental à Clairoix.

Les grandes journées d’action manifestent une unité syndicale nouvelle incluant l’UNSA et SUD en plus du cercle des cinq grandes organisations. Mais le contenu de cette unité est pour l’instant assez flou.


3 – L’intervention politique

Le discours dominant est celui de la parenthèse : une fois la parenthèse de la crise passée, tout redeviendrait comme avant. Or, c’est bien entendu une profonde transformation qu’il nous faut exiger, à la hauteur de la gravité de la crise.

Le retour de l’Etat est une donnée qu’il nous faut théoriser. En effet, l’intervention de l’Etat dans l’économie n’est pas indispensable seulement en temps de crise, c’est au contraire la crise qui met en évidence une insuffisante intervention de l’Etat, au nom de l’intérêt général, dans la régulation des activités économiques. L’Etat ne doit pas s’excuser d’intervenir dans le capital des banques, il doit en exiger la contrepartie : son mot à dire dans les conseils d’administration.

L’Union européenne est inexistante face à la crise. Pourtant, elle ne change rien à sa doctrine de fond : la concurrence plutôt que la politique industrielle, le libre échange plutôt que la protection, la marché plutôt que le service d’intérêt général. Elle met juste un (petit)bémol à certaines positions qui apparaitraient décalées (par exemple sur les aides d’Etat), mais son mandat ultra libéral n’a pas été changé.

Il existe des débats intéressants, mais mal posés et qui exigent donc une clarification politique de la part de la gauche. C’est la question de la maitrise du système économique, au nom de l’intérêt général, qui est au centre de la crise que nous traversons. Or, une telle maitrise est contestée dans sa légitimité depuis que la victoire de l’ultralibéralisme dans les pays anglo-saxons au début des années 80, puis dans le monde entier par la suite.

Il nous faut nous emparer des débats réels qui existent aujourd’hui pour transformer les débats conjoncturels en débats de fond :
- le débat sur la régulation financière : ce n’est pas seulement quelques règles de transparence qu’il faut imposer aux marchés, c’est une vraie régulation nationale et internationale de la place de la finance qui est nécessaire ;
- le débat sur la protection et les limites du libre échange : ce n’est pas seulement quelques correctifs qu’il faut apporter en s’excusant, c’est la protection contre la mise en concurrence des systèmes sociaux qui est légitime ;
- le débat sur les revenus des patrons et les « boni » des financiers : ce n’est pas seulement une question morale dont il faut se scandaliser quand la crise atteint les petites gens, c’est une nouvelle inversion de la part respective des revenus du travail et de ceux du capital qui est nécessaire ;
- le débat sur la relance montre que les Etats-Unis et l’Europe montre que nous n’en avons pas fini avec les déficits américains qui vont s’accroître : les parts respectives du soutien aux banques, aux entreprise et aux ménages doivent bouger en Europe, malgré les réticences allemandes et communautaires ;
- le débat sur les paradis fiscaux est ambigu, dans la mesure où il peut se substituer à la nécessité d’une régulation financière : or, il faut à la fois remettre en cause les paradis fiscaux et réglementer l’activité financière.

Sur toutes ces questions, la gauche est tout sauf claire. C’est pour nous l’occasion d’une intervention publique claire, au nom de l’intérêt général. La période nécessite plus que jamais de l’audace pour combattre les idées qui permettent au capitalisme financier mondialisé de s’imposer sur le ton de l’évidence.

Dépêche AFP, dimanche 22 mars 2009, 20h12.


Européennes: le MRC refuse l'alliance à gauche et sera absent du scrutin
Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) a refusé l'alliance à gauche et sera absent des élection européennes de juin, selon la résolution adoptée dimanche lors de son Conseil national.

"Le Conseil national réuni le 22 mars au Kremlin-Bicêtre a constaté que les négociations engagées avec ces organisations (les partis de gauche, ndlr) achoppent sur une divergence de fond quant à la manière de redresser la construction européenne", indique la résolution, transmise à l'AFP.

"Dans ces conditions, le MRC développera sa propre ligne républicaine. Il publiera son propre texte d’orientation dans les prochains jours. Il préparera les échéances qui viennent et plus particulièrement celles de 2012 qui seules permettront de relever la France et la République et de réorienter vraiment la construction européenne", poursuit le texte.

Le MRC avait reporté du 15 au 22 mars son Conseil national pour trouver un "compromis satisfaisant" avec les autres partis de gauche en vue des élections européennes.


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Président du MRC
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