MRC - Mouvement Républicain et Citoyenhttps://www.mrc-france.org/2024-03-28T18:59:45+01:00Webzine Maker48.84567792.3813936https://www.mrc-france.org/favicon.icohttps://www.mrc-france.org/var/style/logo.jpg?v=1358493893 Faudot (MRC) ne participera pas à la primaire de la gauche de gouvernement2016-06-21T15:32:00+02:00https://www.mrc-france.org/Faudot-MRC-ne-participera-pas-a-la-primaire-de-la-gauche-de-gouvernement_a985.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/9713290-15657306.jpg2016-06-20T20:01:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
Le candidat du MRC à la présidentielle Bastien Faudot a indiqué lundi qu'il ne participerait pas à la primaire ouverte de la gauche de gouvernement annoncée par le PS, qu'il juge "bricolée" et "tactique".
"J'entends porter au nom du MRC la candidature d'une gauche souverainiste, patriote et sociale, indépendamment de tout processus de primaire dont chacun mesure la nature exclusivement tactique", a déclaré dans un communiqué le jeune candidat du Mouvement républicain et citoyen créé par Jean-Pierre Chevènement qui l'a quitté depuis.
Le conseil national du PS a adopté samedi une résolution qui prévoit l'organisation, en janvier, d'une primaire ouverte aux acteurs de la Belle Alliance, c'est-à-dire au PS, au PRG et aux écologistes pro-gouvernement.
"Cette primaire prétend apporter une réponse au défi du rassemblement de la gauche. Or, la gauche a aujourd'hui moins besoin d'être rassemblée que de savoir où elle va", estime M. Faudot, jugeant qu'"aucune primaire bricolée ne répondra mieux à cette question que le 1er tour de la présidentielle".
"Après 4 années de faillite, notre responsabilité est de proposer une alternative solide. La crise politique exige le renouvellement du personnel politique et des idées. La crise économique et sociale impose de tirer les conséquences de l'échec de l'Europe intégrée. La crise de la société doit nous conduire à faire retour à la République", plaide ce conseiller départemental du Territoire de Belfort, qui a annoncé sa candidature début février.
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Loi travail : sortir de la crise par un référendum législatif2016-05-31T10:10:00+02:00https://www.mrc-france.org/Loi-travail -sortir-de-la-crise-par-un-referendum-legislatif_a979.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/9582722-15402493.jpg2016-05-31T10:11:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
François Hollande n’aime pas beaucoup les référendums. Celui de 2005 a fracturé le Parti Socialiste dont il était premier secrétaire. Il ne l’a envisagé ni pour le traité européen TSCG ni pour le mariage pour tous. Pour le moment, seul le projet Notre-Dame-des-Landes aura droit à un référendum… local.
Et pourtant au moment où l’exécutif tente de légiférer sans majorité et face à une contestation sociale puissante, la question doit se poser. En 2010, Nicolas Sarkozy a fait la réforme des retraites contre la rue mais avec le soutien de sa majorité. Sans 49.3. En 1995, Alain Juppé a conduit son plan de réforme de la sécurité sociale malgré le plus grand mouvement social depuis mai 1968. Sans 49.3. Le seul à avoir tenté l’impossible combinaison est Dominique de Villepin qui a fait adopter le CPE avec le 49.3 tout en faisant face à la contestation massive de la jeunesse. On connait le résultat : le Président de la République a procédé à une promulgation-enterrement de la loi.
Impasse politique et crise de légitimité
Pour gouverner et légiférer, il faut avoir un soutien, une légitimité. La légalité ne suffit pas. Nous sommes face à une impasse politique et à une crise de légitimité.
Dès le début de l’année, les éléments de la crise était là : le succès phénoménal de la pétition « On vaut mieux que ça » provoquant un festival de mépris du gouvernement. Comme souvent, la légitimité sociale et la légitimité politique se sont mesuré l’une à l’autre. En bonne démocratie, le gouvernement gouverne et le législateur légifère. Mais le 10 mai, le recours au 49.3 a été un sabordage politique qui a bouleversé la donne : le gouvernement n’avait pas, et renonçait à avoir, une majorité sur ce texte. D’un grand débat sur le droit du travail et notre politique économique et social, la crise est devenue une bataille de principe.
Remettre la République à l’endroit
La suite de la procédure parlementaire est maintenant vidée de son sens. La droite sénatoriale va jeter du sel sur les plaies du gouvernement et le retour à l’Assemblée sera un théâtre d’ombres. Quel avenir prépare-t-on à notre démocratie en misant sur l’épuisement, la lassitude et la stérilité des affrontements. Passage en force ou retrait, il y aura un vainqueur mais dans quel état serons-nous collectivement ?
Pour sortir de la crise, nous proposons de remettons la République à l’endroit en demandant aux Français de trancher.
L’organisation d’un référendum, pas à chaud dans dix jours mais au calme en septembre, est la solution de sortie de crise par le haut. Le référendum ne sera la défaite de personne et il nous grandira collectivement. Donner la parole au peuple, c’est trouver une solution au problème du moment mais aussi commencer à renouer le lien indispensable entre gouvernants et gouvernés.
Le Président de la République n’est désormais plus le seul à pouvoir prendre l’initiative d’un référendum législatif. Depuis la révision constitutionnelle de 2008, les parlementaires rejoints par des citoyens peuvent également le faire. Nous pouvons attendre la réponse du Président de la République mais nous pouvons aussi utiliser pleinement l’article 11 alinéa 3 qui permet le référendum parlementaire et populaire. Notre Constitution est pleine de ressources !
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Loi Travail : "C’est le peuple qui est le plus à même de décider"2016-05-27T18:20:00+02:00https://www.mrc-france.org/Loi-Travail-C-est-le-peuple-qui-est-le-plus-a-meme-de-decider_a978.html2016-05-27T17:48:00+02:00Jean-Luc Laurent
Il y a chez les casseurs la volonté de rupture, d’en découdre, de s’en prendre aux policiers. Ce n’est pas la solution. Il faut sortir de ce cycle de violence et la condamner.
Je suis inquiet car il y a un fossé qui est en train de se creuser dans le pays, il faut en sortir.
Il faudrait que François Hollande sorte du rôle de « Super Pépère », qu’il se hisse à hauteur de sa responsabilité et qu’il trouve une solution qui ne soit pas du bricolage.
On ne peut pas aller vers une tentative de nouvelle modification qui n’apportera satisfaction ni aux syndicalistes, ni aux citoyens.
L’enclenchement du 49.3 est un acte autoritaire qui met sur la touche le Parlement
Je suis opposant depuis le début à ce projet de loi Travail car il inverse la hiérarchie des normes : les accords d’entreprise vont primer sur les accords de branche et mettre sur la touche les conventions collectives. Ce n’est pas la façon dont on doit organiser les choses
Il y a un conflit de légitimité : le Premier Ministre considère que la rue n’est pas légitime pour faire la loi et l’opinion considère que ce projet ne faisait pas partie des engagements de François Hollande.
La loi Travail a été écrite par Bercy pour donner satisfaction à Bruxelles pour obtenir un peu de répit sur les déficits. C’est le principal reproche que je lui fais.
Mon initiative prolonge les expressions visant à proposer au Président de la République de recourir au référendum dans le conflit de légitimité qui existe entre le Gouvernement et la rue. C’est considérer que les citoyens sont des adultes. Cette solution peut rassembler les partisans et les opposants pour rendre la parole au peuple. Au bout du bout, c’est lui qui est le plus à même de décider.
Un référendum d’initiative présidentielle permettrait de pacifier. Si François Hollande ne veut pas entendre ce message, nous sommes déjà 10 parlementaires, avec mon collègue Christian Hutin, prêts à déposer une proposition de loi référendaire puisque depuis 2008, il y a la possibilité de faire des référendums d’initiative partagée entre parlement et peuple.
Le Gouvernement a surement pensé qu’avec le 49.3, les choses s’arrangeraient, comme par miracle. Mais il n’y a pas de miracle. La situation est préoccupante, il y a de la violence. Il faut que nous prenions soin de la République, de la France. Nous devons protéger les policiers car ils nous protègent.
Nous sommes à la veille de l’euro, cela pose une vraie difficulté. On ne peut pas rester dans cette situation. Il faut en sortir par le haut.
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Le MRC veut un référendum sur la loi travail, décidé par Hollande ou d'initiative partagée2016-05-27T12:25:00+02:00https://www.mrc-france.org/Le-MRC-veut-un-referendum-sur-la-loi-travail-decide-par-Hollande-ou-d-initiative-partagee_a977.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/9561647-15363749.jpg2016-05-27T12:20:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
Le Mouvement républicain et citoyen (MRC) souhaite l'organisation d'un référendum "en septembre" sur le projet de loi travail, et a écrit en ce sens à François Hollande mais aussi à l'ensemble des parlementaires pour un référendum d'initiative partagée.
"Sans majorité à l'Assemblée nationale, soulevant une opposition sociale déterminée, le projet de loi travail divise profondément le pays. La bataille de légitimité fait rage et aucune sortie de crise ne se dessine", écrivent dans un communiqué les députés MRC Jean-Luc Laurent, président du parti, et Christian Hutin.
Ces derniers "ont écrit au Président de la République pour lui demander d'organiser un référendum législatif au mois de septembre. Les Français sont adultes et le référendum constituerait une sortie de crise par le haut. Pour tout le monde, opposants comme partisans du projet de loi".
Ils ont également "adressé un courrier à l'ensemble des parlementaires demandant de soutenir un référendum" d'initiative populaire. Cette procédure, ouverte par la réforme constitutionnelle de 2008 et possible depuis 2015, requiert le soutien d'un cinquième des parlementaires et d'un dixième du corps électoral, soit environ 4,5 millions de personnes.
"En utilisant cette procédure, les parlementaires ont l'occasion de reprendre la main sans attendre la décision du Président de la République", estiment les deux députés MRC.
Si le nombre de parlementaire nécessaire était atteint, la demande de référendum prendrait la forme d'une proposition de loi. Un référendum ne serait pas organisé si le Parlement se saisissait de la proposition de loi dans un délai de six mois pour la voter, la rejeter ou même tout simplement l'examiner sans y donner de suite.
La période de recueil des soutiens des électeurs - par voie électronique - durerait neuf mois à compter de la validation de la procédure par le Conseil constitutionnel.
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Les députés du MRC s’engagent pour une motion de censure de gauche2016-05-11T12:17:00+02:00https://www.mrc-france.org/Les-deputes-du-MRC-s-engagent-pour-une-motion-de-censure-de-gauche_a968.html2016-05-11T11:53:00+02:00Jean-Luc Laurent
On réduit souvent le débat autour de la loi travail à une affaire entre socialistes. C'est un peu court...l'opposition de gauche à la loi travail est très vaste et profonde. A-t-on déjà oublié le succès de la pétition "Loi Travail: non merci !" qui a largement dépassé le million de signataires ? A-t-on oublié que l’opposition à la loi Travail est le déclencheur de la Nuit Debout ? L’opposition à la loi travail est tout sauf une étroite querelle de socialistes.
Il faut réunir 58 députés de gauche pour déposer une motion de censure après le recours au 49.3. La marche est haute ! Avec Christian Hutin (député MRC du Nord), nous signerons cette motion afin de sanctionner le recours au 49.3 avant toute discussion collective.
La semaine dernière, nous avions voté le rejet préalable et le renvoi en commission du texte. En septembre 2014, nous n'avions pas voté la confiance au second gouvernement Valls qui présentait une base politique très réduite après l'expulsion d'Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon.
L'utilisation du 49.3 pour une loi de de recul social et de concurrence économique, qui ne répond qu'à la seule logique européenne impulsée par Bercy, Bruxelles et Berlin, ne fait que conforter notre opposition. En s’appuyant sur la majorité élue en 2012, l’exécutif doit maintenant changer de cap.
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Révision constitutionnelle au Sénat : renoncez à l’article 2, Monsieur le Président2016-03-10T09:16:00+01:00https://www.mrc-france.org/Revision-constitutionnelle-au-Senat-renoncez-a-l-article-2-Monsieur-le-President_a954.html2016-03-10T09:15:00+01:00Jean-Luc Laurent
La commission des lois du Sénat vient de réécrire l’article 2 du projet de loi constitutionnelle. La déchéance de nationalité ne s’appliquerait plus qu’aux Français binationaux écartant, très raisonnablement, la création d’apatrides. Cette rédaction est très éloignée des compromis peu glorieux intervenus à l’Assemblée nationale et rend donc improbable la réunion d’une majorité des 3/5 au Congrès.
Le Président de la République récolte ce qu’il a semé en lançant cette révision à chaud. Sa première erreur a été de céder aux sirènes de la Constitution-Sarkozy en s’exprimant à Versailles devant le Parlement réuni en Congrès. La solennité l’obligeait à une grande annonce…très mauvais choix. La solennité du discours interdisait la délibération collective alors que très vite des critiques légitimes ont été formulées. Le « Serment de Versailles » a rendu impossible une discussion rationnelle et a ouvert aux marchandages et aux manœuvres.
La France meurtrie en 2015 mérite mieux qu’un débat sans fin sur une mesure symbolique et nuisible. A l’issue du vote du Sénat la semaine prochaine, j’invite le Président à retirer l’article 2 de ce projet de révision constitutionnelle.
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Déchéance de nationalité et constitutionnalisation de l’état d’urgence: mon point de vue, mes critiques et mes propositions2016-01-22T12:53:00+01:00https://www.mrc-france.org/Decheance-de-nationalite-et-constitutionnalisation-de-l-etat-d-urgence-mon-point-de-vue-mes-critiques-et-mes_a935.html2016-01-22T12:49:00+01:00Jean-Luc Laurent
J’ai écrit au Président de la République pour lui faire part de ma position sur le projet de révision constitutionnelle qui sera examiné en février.
Sur l’article 2 et la déchéance de nationalité des binationaux nés français, je lui ai fait part de mon opposition à cette mesure d’affichage qui affaiblit les principes fondamentaux de notre droit et de notre conception républicaine de la citoyenneté. Il faut construire une peine symbolique conforme à la conception républicaine de la citoyenneté. Je déposerai une proposition de loi visant à créer une peine de déchéance civique qui frappe les auteurs et les complices de crimes terroristes.
Sur l’article 1, j’ai exprimé mon accord de principe à la constitutionnalisation de l’état d’urgence. Mais la rédaction actuelle de l’article appelle de ma part deux critiques.
Je suis hostile à une prolongation systématique de l’état d’urgence. La loi de 1955 prévoit que la loi de prorogation fixe un terme définitif. C’est une disposition raisonnable. La prolongation de l’état d’urgence ne doit pas être une mesure de confort mais bien répondre à un « péril imminent ». Le risque terroriste avec lequel nous devons vivre n’est pas un péril imminent. L’état d’urgence est bien un état de crise, il ne saurait être permanent.
Le comité Balladur avait proposé d’introduire l’état d’urgence dans la Constitution. Sa proposition précisait que les modalités de l’état d’urgence devraient figurer dans une loi organique. Le gouvernement a fait le choix contraire en renvoyant à la loi ordinaire. Il me semble important que les modalités de l’état d’urgence héritées d’une loi de 1955, datée sur certains aspects, fassent l’objet d’une refonte et d’une sécurisation dans la législation organique. Ce choix doit nous mettre à l’abri de modification à chaud des mesures dérogatoires autorisées par l’état d’urgence.
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"Le MRC aura son candidat en 2017"2016-01-19T13:18:00+01:00https://www.mrc-france.org/Le-MRC-aura-son-candidat-en-2017_a934.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/8813896-13947737.jpg2016-01-19T13:08:00+01:00Jean-Luc Laurent
Que pensez-vous de cette idée de primaire à gauche ?
L’appel à une primaire de la gauche montre d’abord qu'il y a une crise de la gauche et que la candidature de François Hollande ne va pas de soi. De notre côté, nous ne voyons pas pourquoi nous devrions nous soumettre à une telle primaire, alors que le président de la République en serait le grand absent. Ses adversaires n’ont pas envie qu’il y figure et lui-même ne souhaite pas s’y plier.
Quelle sera donc la stratégie du MRC pour la présidentielle ?
Il y a une crise de la gauche de gouvernement, mais aussi de la gauche critique. Au MRC, nous considérons qu’il faut aller à la rencontre des Français directement, parler aux citoyens, leur présenter des options et des projets. Et nous avons donc décidé de présenter un candidat à l’élection présidentielle.
Ce candidat, ce sera vous ?
Non. Je ne serai pas candidat, parce que j’estime que le MRC doit s’inscrire dans l’exigence de renouvellement de la vie publique. Nous avons effectué un appel interne à candidatures, notre propre primaire. Il n’y a pas de mystère, un seul candidat s’est déclaré, Bastien Faudot, 37 ans, qui est conseiller départemental du Territoire de Belfort. Les militants sont à présent appelés à se prononcer sur cette candidature, qui doit être entérinée le 7 février.
Voterez-vous la réforme constitutionnelle ?
Non. Le projet de réforme ne me pose pas de problème de principe dans la constitutionnalisation de l’état d’urgence, même si je souhaite qu’une durée limite soit précisée. En revanche, je ne peux pas voter ce projet au regard de la déchéance de nationalité. D’abord parce que cette idée est puisée à droite et à l’extrême droite. Ensuite, parce que c’est une mesure qui ne concerne pas tous les citoyens. Dans un moment où on a besoin de cohésion, d’unité nationale, est proposée une initiative qui divise les Français et met en cause la citoyenneté qui repose sur la nationalité. De plus, c’est une mesure fantôme qui ne produira aucun d’effet sur les terroristes. Il convient d’agir non le jour d’après mais le jour d’avant. Il faut des dispositions pour prévenir. C’est le cas de la loi sur le renseignement que j’approuve et des mesures prévues afin de renforcer les pouvoirs de police et du parquet. L’Assemblée nationale devrait réfléchir à la mise à jour d'une peine de déchéance de citoyenneté, applicable à tous et pas seulement aux binationaux.
Les mesures du gouvernement en faveur de l’emploi et la formation ?
Tout ce qui peut permettre de réduire le chômage et de remettre le pied à l’étrier aux salariés dans la difficulté est le bienvenu : réduction des cotisations des entreprises, crédit d’impôt, formation professionnelle, emplois aidés. Mais l’essentiel, c’est le retour de la croissance. Et celui-ci suppose qu’on s’affranchisse des règles d’inspiration libérale et autoritaire de l’Union européenne. L’activité est bridée, la croissance est molle, parce que la confiance des acteurs économiques n’est pas au rendez-vous. Il faut s’évertuer à recréer cette confiance en poursuivant ce qui se fait dans le pacte de responsabilité. Mais il faut aussi appeler un chat un chat : la politique européenne, avec sa logique d’austérité et son objectif de déréglementation, plombe la France. C’est cela qu'il faut changer, il en va de la reconquête de notre souveraineté, du pouvoir du citoyen de décider de l’avenir de son pays.
Propos recueillis par Thierry Prudhon
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Budget 2016 : la course aux 3% est finie2015-11-17T18:51:00+01:00https://www.mrc-france.org/Budget-2016-la-course-aux-3-est-finie_a901.html2015-11-17T18:50:00+01:00Jean-Luc Laurent
Les députés du Mouvement Républicain et Citoyen ont voté en première lecture le projet de budget pour l’année 2016.
Le vote du budget est un acte politique d’appartenance à la majorité qui ne préjuge pas de l’appréciation portée sur le contenu de ce budget ni sur la trajectoire arrêtée dans le cadre disciplinaire européen.
Ce dernier budget plein marque l’abandon de la course aux 3% de déficit public. Le pire a été évité, mais le quinquennat a été plombé lorsqu’à l'été 2012, François Hollande a renoncé à un engagement central : la réorientation de la construction européenne. Avec une stratégie plus volontariste de renégociation du traité européen TSCG, la France aurait pu prendre la tête d’une révolte contre l’Europe de la récession et des disciplines budgétaires idéologiques.
Le Président de la République a annoncé hier qu’il soustrairait son Pacte de Sécurité aux disciplines budgétaires du Pacte de Stabilité. Nous saluons ce tournant. Comme nous le disions dès janvier, la France ne pourra pas faire face aux défis du terrorisme et de la cohésion nationale avec un Etat affaibli tant dans ses fonctions régaliennes que sociales. Une résolution européenne adoptée à l’initiative des députés MRC avait d’ailleurs proposé d’exclure les dépenses de défense du calcul du déficit. Le Président de la République veut aller plus loin, nous le soutiendrons.
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Le MRC soutient le Pacte de sécurité proposé par le Président de la République2015-11-16T19:06:00+01:00https://www.mrc-france.org/Le-MRC-soutient-le-Pacte-de-securite-propose-par-le-President-de-la-Republique_a900.html2015-11-16T19:04:00+01:00Jean-Luc Laurent
Depuis janvier 2015, la France vit au rythme d’un attentat par trimestre. Cette offensive contre notre pays a culminé lors des massacres du 13 novembre dont le bilan est terrifiant.
Devant les députés et les sénateurs réunis en Congrès, et devant le pays tout entier, le Président de la République a annoncé des mesures fortes et attendues pour rendre plus efficaces la lutte contre Daech ainsi que la protection de notre territoire et de nos concitoyens. Pour sortir de la spirale de l’échec, le Pacte de sécurité annoncé par le Président de la République s’affranchit des contraintes comptables de la gouvernance budgétaire européenne. Enfin !
Moyens humains et matériels, cadres législatif et constitutionnel nouveaux : les propositions du Président de la République doivent être saluées. Malgré la contrainte de temps, la vigilance s’imposera tout de même sur la conformité des mesures avec le respect des libertés publiques. Comme l’a déclaré François Hollande, la France doit rester elle-même dans ce combat qui ne fait que commencer.
La mobilisation des réserves militaires pour parvenir à une véritable « garde nationale » est une proposition très intéressante qui mériterait d’être prolongée avec le rétablissement d’un véritable service national. Nous regrettons qu’une réflexion sur la viabilité de l’opération Sentinelle et son inévitable évolution au regard du nouveau contexte des attentats du 13 novembre n’ait pas été évoquée par le Président de la République.
Dans le dossier syrien, le Président de la République semble amorcer un virage dont il faudra vérifier la réalité. Le régime syrien est un allié indispensable si nous voulons venir à bout de la menace Daech.
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Syrie : mettre un terme à une politique absurde2015-09-15T14:43:00+02:00https://www.mrc-france.org/Syrie-mettre-un-terme-a-une-politique-absurde_a865.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/8266294-12929496.jpg2015-09-15T12:38:00+02:00
Lors de sa récente conférence de presse, le président de la République a déclaré que les forces françaises seraient impliquées en Syrie à travers des premières opérations de reconnaissance aérienne pour combattre Daech. Attendue depuis plusieurs semaines, cette annonce a été accélérée par le cours des événements: l'attentat avorté du Thalys, la destruction du site de Palmyre et l'afflux de réfugiés en Europe, fuyant le désastre au Proche-Orient.
Volte-face
Cette annonce constitue une spectaculaire volte-face. La doctrine du quai d'Orsay, jusqu'ici largement soutenue par l'Elysée, consistait à favoriser le changement de régime à Damas. L'actuel ministre des Affaires étrangères, comme son prédécesseur Alain Juppé, ont été les artisans d'une ligne implacable à l'égard de Bachar El Assad, convaincus que ses jours étaient comptés. La réalité démontre que le quai d'Orsay eût été mieux inspiré de lire attentivement les télégrammes de l'ambassadeur de France à Damas, Eric Chevallier, qui estimait dès 2011 le régime d'El Assad suffisamment solide pour ne pas tomber.
La politique étrangère de la France s'est enfermée dans une logique aveugle que François Hollande est aujourd'hui contraint de désavouer. Cette absence de discernement a conduit Laurent Fabius à affirmer le 12 décembre 2013 que "sur le terrain, [le Front Al-Nosra] fait un bon boulot", au moment même où les Etats-Unis inscrivaient cette filiale d'Al-Qaida sur la liste des organisations terroristes ! Au moment même aussi où la France déployait ses troupes au Mali pour combattre Al-Qaida au Magreb islamique... Une autre asymétrie témoigne de l'absurdité de la position française: alors que notre armée bombarde Daesh côté irakien depuis un an, nous restons spectateurs impuissants des décapitions côté syrien. Où est notre ligne ? Où sont nos principes et nos intérêts?
L'histoire repasse les plats
Au fond, la position du gouvernement français ne se démarque pas vraiment du positionnement cynique des faucons américains. La situation syrienne procède de la déstabilisation de l'ensemble de la région qui a débuté en 1991 avec la première guerre du Golfe, puis s'est poursuivie par la guerre en Afghanistan en 2001, l'intervention en Irak en 2003, les bombardements en Libye en 2011. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que vingt cinq années d'ingérence occidentale dans le monde arabo-musulman ont conduit à échanger des dictatures militaires contre des théocraties moyenâgeuses aux mains de seigneurs de guerre sans foi ni loi.
On pouvait espérer que les expériences passées serviraient de leçon, mais il n'en a rien été. En invoquant l'équivalence entre le régime de Damas et l'Etat islamique[2] pour justifier notre indolence, le patron du Quai d'Orsay a fait preuve d'une méconnaissance inouïe des réalités de la région. Dictature militaire souvent impitoyable, la Syrie du parti Baas maintenait l'unité d'un Etat mosaïque où cohabitaient quelques 17 groupes religieux. Hier encore, vivaient au nord de Damas les derniers chrétiens qui parlaient araméen. Hier encore, le temple de Bel était debout et offrait au monde une vision unique du métissage culturel gréco-romain. Hier encore, l'une des plus vieilles cités du monde, Alep, abritait des communautés arméniennes, maronites, chaldéennes, alaouites, sunnites à l'ombre de ses souks séculaires. Hier encore, 5 millions d'enfants étaient scolarisés à travers le pays. Tout cela est aujourd'hui anéanti.
Que faire?
Que faire aujourd'hui face à ce chaos? Premièrement il faut mettre un terme à nos tergiversations et se fixer un objectif central: neutraliser l'expansion de Daech dont l'intention ne consiste pas seulement à installer un califat en Mésopotamie, mais aussi à exporter le conflit au cœur des démocraties occidentales et en Afrique. Même tardivement, François Hollande a raison de souligner que notre sécurité est en jeu.
Revenons ensuite à une saine realpolitik. En considérant l'urgence, il convient de rassembler une coalition capable d'agir efficacement en trouvant préalablement un accord sur les objectifs et les moyens. Ne nous payons pas de mots: chacun sait que les frappes aériennes ne suffiront pas et que l'intervention au sol sera inévitable. Elle devra être coordonnée avec Damas et ce qu'il reste de l'Etat irakien qui sont les seuls interlocuteurs sinon légitimes, du moins légaux. Ce sont prioritairement les armées et les populations de ces territoires qui seront en mesure de délivrer leur pays, avec l'aide des grandes puissances de la région (au premier rang desquelles l'Iran), de la Russie, mais aussi des pays membres de l'OTAN. Ce soutien devra inclure la formation, la logistique, l'armement et la transmission d'informations.
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Syrie : la stratégie du ni-ni est intenable2015-09-07T17:10:00+02:00https://www.mrc-france.org/Syrie-la-strategie-du-ni-ni-est-intenable_a863.html2015-09-07T16:51:00+02:00Jean-Luc Laurent
A l’occasion de sa conférence de presse, le Président de la République a annoncé ce lundi 7 septembre que notre pays procéderait dès demain à des vols de reconnaissance en Syrie, préalables à des frappes ciblées contre Daech. François Hollande met ainsi fin à une distinction absurde entre d’un côté l’Irak, où la France prend part aux frappes aériennes en tant que membre de la coalition, et de l’autre la Syrie où le mutisme a été préféré jusqu’ici, par peur de « renforcer » le régime de Bachar El Assad, également aux prises avec l’Etat Islamique. L’action de la France en Syrie ne peut plus être guidée par le slogan « Bachar tombera ».
Pour le moment, le Président de la République ne conduit pas la révision jusqu’à son terme : au rang des puissances régionales qu’il cite comme interlocutrices dans la lutte contre l’Etat Islamique, le régime syrien est absent, contrairement aux pays du Golfe, à la Russie et à l’Iran. Pour lutter efficacement contre l’Etat Islamique, il est nécessaire de s’appuyer sur tous les alliés potentiels. L’accord nucléaire iranien voulu par les Etats-Unis et accepté par la France, permet une discussion avec l’Iran sur de nouvelles bases. Ignorer Damas, et refuser la coordination, réduira inéluctablement l’efficacité des frappes. Sans laver le régime syrien de sa responsabilité dans la guerre et les exactions, une approche réaliste doit prévaloir.
L’enjeu n’est pas seulement la lutte contre le terrorisme mis en avant par le Président dans sa conférence, l’objectif poursuivi doit être aussi et surtout la stabilisation d’une région dont les troubles ont des répercutions jusqu’à nos frontières par l’afflux de milliers de réfugiés fuyant la guerre. A défaut d’une action cohérente et coordonnée dans la région, la solidarité dont font preuve les peuples européens à l’égard des réfugiés sera largement insuffisante et les frappes en Syrie ne seront qu’une forme militarisée d’agitation.
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Grèce : Ceux qui pensent que l'Europe s'est sauvée cette nuit se trompent2015-07-13T17:15:00+02:00https://www.mrc-france.org/Grece-Ceux-qui-pensent-que-l-Europe-s-est-sauvee-cette-nuit-se-trompent_a850.html2015-07-13T17:14:00+02:00Jean-Luc Laurent
Au terme d’un week-end d’intenses négociations, un accord a été trouvé, ce lundi 13 juillet, pour un troisième plan d’aide à la Grèce. S’il permet à court terme d’entrevoir une sortie de crise au niveau européen, il n’épargne pas au peuple grec une nouvelle cure d’austérité sous contrôle renforcé de la Troika. Il prouve également que l'Europe n'a rien appris de la crise qui la traverse depuis des années.
Le pire est, bien sûr, évité : l’expulsion punitive de la Grèce de la zone euro voulue par l’Allemagne n’aura pas lieu. Une sortie de l’euro ne peut être ni amicale, ni temporaire. L’économie grecque, asphyxiée par la crise et la pression financière de la BCE, n’avait pas les moyens d’une telle aventure.
Pour autant, les conditions des créanciers, imposées par la force, sont dangereuses sur le plan économique comme politique.
Aux mesures qui devront être adoptées par le Parlement grec d’ici mercredi concernant la TVA, les retraites et l'application de dispositions du TSCG s’ajoutent de lourdes réformes de moyen terme : privatisations, réforme du marché du travail, déréglementations multiples, réduction forcenée des dépenses publiques. Le gouvernement grec devra également consulter les institutions avant de soumettre toute réforme à consultation publique ou vote au parlement, au mépris du principe de souveraineté.
En contrepartie, la possibilité de restructuration de la dette est évoquée, sans garantie. Le plan d’aide pourrait, lui, s’élever à 82 milliards d’euros, les besoins de financement de l’économie grecque ayant été aggravés par le blocage de ces dernières semaines.
Le peuple grec, par la voix de son parlement, doit à présent se prononcer sur les conditions dures qui lui sont proposées. Il est à espérer qu’elles ne mettent pas à mal le courage et l’esprit unité dont il a fait preuve, derrière le gouvernement Tsipras.
Je veux féliciter le Président François Hollande pour avoir tenu tête à l’Allemagne. L’intransigeance et l’égoïsme de cette dernière lors des négociations doivent être vus comme ce qu’ils sont: un message adressé par Angela Merkel et son Ministre des Finances à l’Europe pour signifier qu’aucune autre politique que l’ordo-libéralisme n’est possible. La Grèce aura montré pendant six mois une volonté de desserrer l’étau des règles disciplinaires et d’austérité de cette Europe libérale.
Ceux qui pensent que l'Europe s'est sauvée cette nuit se trompent. Rien n'est réglé sur le fond. La crise grecque est d'abord une crise de l'euro. Sans remise à plat de ses règles de fonctionnement l'Europe est, tôt ou tard, condamnée.
Le MRC réaffirme la nécessité de transformer de façon négociée l'euro de monnaie unique en monnaie commune pour tenir compte de la diversité des situations économiques et sociales entre les pays.
A court terme, nous souhaitons que François Hollande fasse tout pour que cet accord s'accompagne a minima d'une levée du blocus de la BCE, d'un plan d'investissement européen à destination de la Grèce, et d'une renégociation de la dette grecque.
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"Les Grecs ont le sentiment que François Hollande est aux abonnés absents"2015-07-08T16:12:00+02:00https://www.mrc-france.org/Les-Grecs-ont-le-sentiment-que-Francois-Hollande-est-aux-abonnes-absents_a843.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/7998959-12447467.jpg2015-07-08T15:45:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
Une délégation du MRC s'est rendue à Athènes pendant plusieurs jours. Pourquoi était-ce important pour le MRC d'être présent, sur place, à l'occasion de ce référendum ?
Notre présence était importante à plus d'un titre. D'abord, il est clair que la crise grecque dépasse de loin le cadre de la nation grecque : elle concerne l'Europe entière et fait écho à des thèmes qui nous sont chers, au MRC : souveraineté nationale et populaire, Europe et monnaie unique, redistribution des richesses, justice fiscale.
Ensuite, le choix d'Alexis Tsipras d'organiser un référendum sur le projet d'accord avec les créanciers promettait d'être un grand rendez-vous. Ce référendum signifiait le retour de la politique en Europe, c'est à dire le retour sur le terrain d'un arbitre incontestable : la volonté populaire. Souvent malmenée, parfois piétinée par le passé par ceux-là même qui ont reçu mandat des peuples, cette fois un gouvernement décidait de s'en remettre aux citoyens – remettant d'une façon toute gaullienne son mandat en jeu.
Par ailleurs, ce déplacement était aussi l'occasion pour le MRC de nouer des liens avec Syriza et avec d'autres organisations politiques européennes avec lesquelles nous avons des convergences politiques.
Enfin, nous souhaitions être en prise directe avec les événements pour ne pas nous contenter du récit qui nous est imposé ici. Cela a permis de prendre la mesure précise de l'intoxication grossière dont nous sommes victimes dans la plupart des canaux officiels.
Quelles observations avez-vous vu pu faire à partir du terrain, concernant notamment l'état du pays et également de l'opinion publique grecque ?
Ce qui apparaît d'emblée, c'est le contraste saisissant entre la sérénité de la population grecque, son sang-froid, son haut niveau de conscience politique des enjeux, et la situation objectivement désastreuse du pays. Nous n'avons observé aucune scène de panique malgré des circonstances très préoccupantes : banques fermées, restriction des retraits d'espèces, services publics réduits, infrastructures manquant d'entretien, activité commerciale effondrée. A l'omniprésence de la crise et de ses effets, le peuple grec lui oppose une remarquable dignité.
Ce constat rend d'autant plus abominables les pressions de la BCE visant à mettre à genoux un pays déjà exsangue. Au reste, on ne peut que constater l'inefficacité de cette stratégie du pire. La position des institutions européennes a été vécue comme une tentative d'humiliation qui a renforcé le soutien populaire dont a bénéficié Tsipras.
Quelles ont été vos différentes activités lors de vos passages successifs au siège national de Syriza ?
Le premier contact avec les dirigeants de Syriza a été instantanément chaleureux. Il s'est avéré d'autant meilleur que le soutien du MRC venait du pays dont ils attendent le plus, la France. Dans les faits, et à notre grande surprise, nous étions la seule organisation politique française officiellement représentée.
Le jour de notre arrivée, nous avons eu un premier entretien d'environ 1h15 avec Yiannis Burnous, responsable des relations internationales de Syriza. Cette discussion nous a permis de connaître les enjeux réels de la négociation avec l'Eurogroupe, au-delà des versions officielles retranscrites dans les médias. Nous avons aussi pu prendre la mesure d'un rapport de force qui s'avère profondément politique. Il nous a fait part de la motivation qui anime leur équipe de négociation et des événements qui ont jalonnés le processus : les tentatives de déstabilisation de Tsipras, les enjeux inavouables et les intérêts parfois très prosaïques des allemands. Mais ce qui leur a permis de tenir le cap malgré les pressions multiples, c'est l'obsédante fidélité au peuple grec dont procède le gouvernement. Il y a manifestement chez Syriza une conscience aiguë que le pouvoir n'est effectif que s'il est affermi par le soutien populaire.
Le matin du scrutin nous avons eu un second entretien, mais cette fois avec Tasos Koronakis, Secrétaire général de Syriza, et membre de l'équipe de négociation, en présence de l'ensemble des délégations européennes (italiens, danois, irlandais, espagnols, portugais).
Nous sommes revenus ensuite en fin d'après-midi pour vivre la soirée électorale au quartier général de Syriza. Les premiers indicateurs ont été rendus publics vers 19h : sondages de la veille auxquels on ne pouvait tout à fait croire. Des indiscrétions nous sont communiquées un peu plus tard et confirment une victoire plus large. Au fur et à mesure du dépouillement, une victoire de plus en plus nette se dessine, suscitant une réelle euphorie.
Pensez-vous que les relations entre les deux organisations peuvent s'établir de façon durable, et si oui, sur quelle base ?
Les relations se sont engagées spontanément, naturellement, encouragées par des convergences politiques de fond qui se sont vérifiées rapidement.
Cette rencontre a été très instructive car elle nous a permis de démythifier Syriza. Ce mouvement se positionne indubitablement comme une formation gauche radicale au sens où elle engage une rupture claire avec la sociale-démocratie, tant dans les orientations que dans la pratique politique. Mais cela ne fait pas pour autant de Syriza un mouvement gauchiste ou crypto-communiste.
Les dirigeants que nous avons rencontrés sont des acteurs politiques raisonnables, qui font preuve d’un réalisme politique certain. Syriza joue son rôle de parti au pouvoir : c’est une courroie de transmission entre le gouvernement dont il est le carburant et le peuple dont il est l’émanation.
Syriza a réussi à organiser le mouvement d’en bas, issu de la société. Sans doute, il peut constituer une source d'inspiration, mais il faut prendre garde à la tentation du mimétisme. Syriza reste une réalité singulière, comme l'est Podemos en Espagne. C'est le fruit d'une histoire nationale qui n’est probablement pas reproductible comme tel.
Les premières relations s'avèrent très encourageantes pour l’avenir. Ils semblent désireux de poursuivre le dialogue. On peut imaginer que cela se concrétisera sous d'autres formes dans les mois qui viennent.
La délégation du MRC était en tête de cortège à Athènes au soir de la victoire du « non », comment les Grecs vous ont-ils accueillis?
Une fois les résultats connus, la décision a été prise au siège de Syriza de rejoindre la place Syntagma et la population qui avait déjà commencé à s’y masser. Nous nous sommes donc mis en route avec les cadres du parti et les délégations étrangères, derrière une banderole « gauche européenne ». Très vite nous avons été rejoints par plusieurs ministres : Intérieur, éducation notamment.
Plus nous nous approchions de la place, plus l’accueil se faisait chaleureux : les applaudissements et les accolades se multipliaient, exprimant une reconnaissance de la population à la fois envers Syriza, et donc le gouvernement, et les délégations étrangères, vues comme un soutien international à son combat.
Une fois arrivée sur place, nous avons été frappés par l’euphorie qui régnait et par la grande fierté collective d’avoir résisté aux pressions extérieures pour affirmer leur volonté.
Racontez-nous ce moment d'émotion sur la place Syntagma, partagé avec le peuple grec qui s'y était rassemblé.
On a ressenti qu’une page d’histoire était en train de s’écrire pour la Grèce, mais aussi plus largement, pour l’Europe. La fierté des Grecs et leur instinct de résistance étaient en un sens inversement proportionnels aux tentatives d’humiliation et d’ingérence qu’ils ont subi ces dernières années. Il y avait probablement une chose plus simple encore que la reconquête de la souveraineté : la reconquête d’une dignité commune. Un peuple affirmait son existence et formulait ses espoirs.
Cette ferveur était d’autant plus émouvante qu’une telle victoire du non était inattendue : c'était un plaisir de partager ce beau moment politique avec des milliers de jeunes grecs heureux de ce dénouement.
Il faut insister aussi sur la dimension générationnelle du phénomène. La population rassemblée sur la place Syntagma était extrêmement jeune. La plupart d’entre eux avaient moins de 30 ans. Au lendemain du scrutin d’ailleurs, une étude a confirmé que 80% des moins de 25 ans ont voté en faveur du Non. La jeunesse a donné la tonalité de la soirée avec une énergie et un enthousiasme particulièrement communicatifs. C’était une manifestation de libération mais tout autant une cérémonie libératoire.
D'après vous, qu'est-ce qui explique ce « non » massif, et que personne n'attendait, au référendum grec ?
L’ampleur du score peut s’expliquer par quatre phénomènes. C’était en premier lieu le rejet de nouvelles mesures d’austérité dont les Grecs ont appris concrètement ce qu’elles impliquaient : des sacrifices supplémentaires. Or, ils étaient d’autant plus enclins à les refuser que ceux consentis ces dernières années n’ont eu aucun résultat qui aurait pu en compenser les souffrances. Les lendemains ont sans cesse été plus difficiles. Le vote Oui n’offrait en ce sens aucune perspective nouvelle.
Le vote Non a bénéficié ensuite d’une campagne de « publicité » involontaire orchestrée par les institutions européennes (BCE, Allemagne, FMI, Commission européenne, etc…). Plus les acteurs étrangers intervenaient dans le débat grec, plus les Grecs radicalisaient leur expression à travers un réflexe d’insoumission. Juncker, Schauble ou Merkel ont probablement été les promoteurs les plus efficaces du vote Non.
Le refus de l’accord proposé par les créanciers était tout entier tourné vers l’Europe. C’est-à-dire l’exact contraire de ce que prétendaient les partisans du Oui. Le Non n’était pas un vote de défiance à l’égard de la solidarité européenne, c’était un vote de demande de solidarité.
Enfin, l’engagement total de Tsipras dans ce référendum a pesé lourd. Au-delà des considérations économiques et sociales, il inspire confiance aux Grecs. Sa droiture et son intégrité sont reconnus, y compris par ses opposants. Sa pratique du pouvoir met un terme à des décennies de corruption incarnées par les dynasties qui se sont succédées depuis la chute de la dictature des colonels.
En somme, le vote des Grecs était un vote de dignité : dignité démocratique contre la volonté des créanciers de faire tomber le gouvernement élu, dignité de vivre de son travail et d'être maître de ses choix économiques, dignité d'un peuple contre les humiliations répétées des institutions.
Les Grecs attendent-ils quelque chose de la France ? Si oui, quoi ?
La France a un rôle pivot dans l’esprit des dirigeants de Syriza. Ils attendent d’elle qu’elle s’engage dans les négociations face à une Allemagne inflexible et une Italie jugée peu fiable. Mais jusqu’ici la déception est forte : les Grecs ont le sentiment que François Hollande est aux abonnés absents et ne cherche qu’à modérer les ardeurs allemandes sans prendre de position claire.
La Grèce est menacée de prendre la porte, contre sa volonté et se sent isolée. Après le refus de renégocier le TSCG, le mandat de François Hollande risque de passer à côté de l’histoire.
Quelle est la position de Syriza sur l’euro ? Comment envisagent la question de la monnaie unique ?
Nous les avons interrogés clairement sur la question. Ils nous ont répondu sans ambiguïté qu’ils ne souhaitaient pas remettre en cause leur appartenance à l’euro. Leur plan A est de confirmer la présence de la Grèce dans la zone et de sortir de l’ornière par la restructuration de la dette. La sortie est un plan B difficilement avouable. S’ils n’ont pas d’autre possibilité, ils ne reculeront pas. « Ce ne sera pas leur choix » mais « Ils ne mourront pas pour l'euro ».
Quant à leur vision de l’Europe, elle est marquée par une formule : « change the balance of power », c’est-à-dire changer l’équilibre des puissances plutôt que de mener une course effrénée et sans fin à la compétitivité via la dévaluation interne comme monétaire. C’est ce message qu’ils portent en priorité.
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Référendum en Grèce : "Le peuple grec a fait preuve d’une capacité de résistance invraisemblable"2015-07-06T18:03:00+02:00https://www.mrc-france.org/Referendum-en-Grece-Le-peuple-grec-a-fait-preuve-d-une-capacite-de-resistance-invraisemblable_a842.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/7991329-12434153.jpg2015-07-06T15:47:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
Le Belfortain Bastien Faudot, porte-parole national du MRC, était ce week-end en Grèce. Sa formation était le seul parti politique français officiellement représenté auprès de Tsipras. Bastien Faudot a vécu le référendum au sein du quartier général de Syriza à Athènes.
L'Est Républicain : Vous avez eu plusieurs conversations ce week-end avec Tassos Karonakis, secrétaire général de Syriza et négociateur grec à l’Eurogroupe. Que dit-il ?
Bastien Faudot : Il nous a expliqué les enjeux politiques et la stratégie qui est celle de Syriza pour obtenir une renégociation de la dette, car c’est l’enjeu véritable ici.
Une des critiques contre ce référendum est qu’il a été organisé rapidement, qu’il ressemble à un plébisicite et que les conséquences n’ont pas été assez expliqués.
Oui, cela c’est le nouveau dogme de la technocratie européenne qui est assez largement relayée dans toutes les élites en France. Quand on redonne la parole au peuple, on démonétise par avance le cadre de son expression. Si le oui l’avait emporté, je parie que tout ceux qui critiquent ce référendum y auraient trouvé une légitimité à poursuivre les politiques d’austérité.
Comment avez-vous trouvé la population athénienne ?
Elle a beaucoup de sang-froid. Ce qui revient souvent, y compris chez des gens qui ne soutenaient pas Tsipras en janvier dernier, c’est qu’ils ont décidé de lui faire confiance. Ce qui revenait systématiquement, même chez les opposants, c’est que Tsipras a ouvert une ère nouvelle. Tous soulignent son hônneteté et celle de son équipe. Ils n’occupent pas le pouvoir, ils l’exercent, et cela fait une grosse différence. D’ailleurs le choix du référendum témoigne qu’il n’était pas dans la logique de s’accrocher au pouvoir, car le risque était très important. Il n’a été élu en janvier qu’avec 37 % des voix. Il n’avait pas une majorité assurée, surtout après les choix qui ont été faits par les institutions européennes la semaine dernière. En rabotant les liquidités qui ont causé la fermeture des banques, les institutions européennes ont mis en oeuvre une pression significative sur l’électorat grec. pour l’encourager à voter oui. Le peuple grec a fait preuve d’une capacité de résistance invraisemblable à cette pression. L’autre chose remarquable, c’est qu’ils ont retrouvé le peuple...
Ils ? Les responsables politiques ?
Oui, je parle de Syriza en particulier. Athènes a considérablement changé. La crise est très présente. Une boutique sur deux est fermée. La patrimoine privé, comme public, n’est plus entretenu du tout. Les routes sont défoncées. Cela me rappelle davantage Beyrouth que l’Athènes que j’ai connue en 2005. Et pourtant, c’est le paradoxe, on a rencontré une jeunesse soudée, concernée, avec un dynamisme politique assez incroyable. Pour moi, c’est la grande instruction de ce séjour ici.
J’en reviens aux commentaires français de ce matin, qui avancent que Tsipras fait basculer son peuple dans l’inconnu et l’expose à de grands dangers.
Son pays a basculé dans la crise avec l’ensemble des générations politiques qui ont suivi la chute des colonels, qui ont fonctionné comme de véritables dynasties entre la droite et les socio-démocrates. Tsipras n’a aucune responsabilité dans le fait que la Grèce soit aujourd’hui endettée à plus de 180% de son PIB. Il n’a pas joué la crise. Aujourd’hui, les Grecs ne peuvent plus supporter les potions d’austérité qui leur ont été infligées. Les retraités qui vivent avec 400 € par mois n’ont plus les moyens de se loger...
Mais les Bulgares, les Bulgares voisins, gagnent encore moins, et ne sont pas dans cette démarche.
Il n’y a pas que le revenu, il y a aussi le pouvoir d’achat. Les prix en Grèce sont plus proches des nôtres que ceux de la Bulgarie.
Et la perception de la France ? Y-a-t-il une attente ou une déception ?
Les deux. Les Grecs déplorent de ne pas avoir trouvé les relais qu’ils espéraient auprès du gouvernement français. Cela nous a été dit officiellement à plusieurs reprises. Pour autant, ils ne considérent pas que la France joue historiquement le même rôle que l’Allemagne. Ils ont bien compris que le gouvernement français était pris entre deux feux, mais ils attendent de François Hollande qu’il devienne un allié. Ils desespérent un peu de ne rien voir venir.
Que répondez vous à la présentation du vote grec comme un vote nationaliste, qui met en danger l’Europe ?
Le nationalisme, c’est la maladie de la nation, mais ce n’est pas de cela dont il s’agit. On a affaire à un peuple, grec, qui vit avec une grande difficulté son quotidien et qui a conscience que le seul moyen pour lui d’avoir la capacité d’agir et de reprendre en mains son destin, c’est de s’’exprimer comme peuple grec. Les autres peuples, les autres gouvernements européens, ne leur sont d’aucun secours. Ce qu’ils veulent, ce n’est en aucun cas sortir de l’Europe, ni même sortir de l’euro. Par le vote de dimanche, il demande une solidarité, en restructurant leur dette.
A votre sens, des phénomènes de même nature peuvent-ils se produire dans d’autres pays européens ?
On sent monter, notamment en Espagne avec le mouvement Podemos, des mouvements cousins. Il y a dans d’autres pays europénes des formes d’expression politiques similaires...
Mais très divisée en France. A gauche, entre le MRC, le PCF et le Parti de Gauche, il n’y a pas d’union politique.
Il n’y a pas d’union, mais il y a un certain nombre de convergences. Et aussi avec les frondeurs au Parti socialiste, une bonne trentaine de députés, peut-etre cinquante. Ce qui se passe au PS, c’est qu’il y a une majorité qui a décidé d’assumer un virage libéral. On entend parler de droite decomplexée. On peut considérer que l’aile droite du PS, c’est la droite complexée., mais aujourd’hui ils sont de plus en plus décomplexés et assument une réorientation économique qui n’a plus grand chose à voir avec l’idéal de transformation sociale et de lutte contre les inégalités. A côté, il s’agit de constituer une alternative politique qui soit crédible. Ceux que j’ai rencontrés chez Syriza, ce ne sont pas des crypto-communistes avec le poignard en travers de la gueule. Ceux que j’ai rencontrés ont le sens des responsabilités et sont raisonnables, issus du mouvement populaire. Ce ne sont évidemment pas des énarques. ce sont d’abord des militants politiques, des gens issus de la société dans toute sa diversité. C’est un mouvement d’en bas, Syriza.
Vous avez quand même la difficulté du Front national, qui est pour la sortie de l’euro, a une position souverainiste, et bénéficie de résultats électoraux sur des thématiques parfois proches des vôtres...
Le Front national est une immense arnaque. C’est un parti nationaliste au sens ethniciste du terme dans les années 80, allié avec la position économique d’Alain Madelin, l’ultra-libéralisme. Aujourd’hui, il tente de faire croire à un virage social-républicain mais c’est un mirage social-républicain. Il ne prospère que par l’effondrement du reste du système. Le jour où l’alternative républicaine à gauche sera en capacité de se constituer, le FN va se dégonfler comme un ballon de baudruche. Le fond du problème c’est que pour le moment il n’y a que Marine Le Pen qui occupe ce terrain-là. La question n’est pas la sortie de l’euro, mais le passage d’une monnaie unique à une monnaie commune qui redonnerait un outil de puissance politique aux gouvernements. Le FN pense par slogans, il ne pense pas. Cela ne fonctionne qu’en raison du délitement du paysage politique en France.
En Grèce, les socialistes défendaient le « oui »...
Oui, ils étaient avec la droite et le centre. : l’alliance des libéraux. Les socialistes grecs ne représentent plus grand chose, 3 % aux dernières élections. Si le PS français maintient ce cap là, je pense qu’il va, lui aussi, au devant de graves désillusions.
Source : L'Est Républicain
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"La France doit refuser le coup de force de l'Eurogroupe et soutenir la Grèce"2015-07-03T21:57:00+02:00https://www.mrc-france.org/La-France-doit-refuser-le-coup-de-force-de-l-Eurogroupe-et-soutenir-la-Grece_a837.html2015-07-02T21:53:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
Monsieur le Président de la République,
Suite à notre premier appel « La place de la France est aux côtés du peuple grec », vous avez reçu une délégation représentant les signataires.
Vous nous avez alors affirmé la détermination de la France à trouver un accord respectant les « lignes rouges » du gouvernement grec et permettant la stabilité financière du pays pour ouvrir la voie à une relance de son développement économique. Vous nous avez confirmé votre rejet de l'hypothèse du « grexit » en soulignant les incertitudes politiques et la vulnérabilité économique qu'elle entraînerait.Dans le même esprit, vous avez estimé après les dernières propositions de compromis avancées par le Premier Ministre grec que "les bases d'un accord sont maintenant réunies".
Or, ce sont ces mesures que l'Eurogroupe vient de juger insuffisantes, laissant de fait à Alexis Tsipras le choix entre la capitulation et la sortie de l'euro : un chantage inouï auquel le Ministre des finances français s'est rallié ! Ce ne peut être la position finale de la France, une position en contradiction absolue avec vos récentes déclarations. Nous jugeons impensable que la France participe aux pressions sur le referendum, sur le droit du peuple grec à choisir son avenir. Ce qui se joue aujourd'hui n'est pas seulement la crise de la Grèce, c'est directement la crise de l'Union Européenne.
Nous attendons du Président de la République qu'il refuse catégoriquement le coup de force de l'Eurogroupe du 27 juin ! Nous vous demandons de faire cesser la règle déplorable du "18 contre 1" dans la zone euro. La France doit mettre son influence au service de la démocratie et aider la Grèce à sortir de la crise. Nous partageons le souhait d'Alexis Tsipras : " L'Europe doit être la maison commune de tous ses peuples".
Dominique Adenot, PCF, président de l'ANECR, maire de Champigny,
François Asensi, député de Seine St Denis GDR, maire de Tremblay en France
Eliane Assassi, Présidente du groupe CRC au Sénat
Isabelle Attard, Nouvelle Donne
Clémentine Autain, porte parole d'Ensemble
Marinette Bache, Conseillère de Paris, RetS,
Julien Bayou, porte parole EELV
Martine Billard, Bureau national PG
Michel Billout, Sénateur CRC
Frédéric Boccara, économiste
Alain Bocquet , député CRC
Eric Bocquet, Sénateur CRC
Jean-François Bolzinger, syndicaliste
Marie George Buffet, députée GDR
Jean Claude Candelier, député CRC
Patrice Carvalho, député CRC
André Chassaigne, Président du groupe GDR,
Laurence Cohen, Sénatrice CRC
Eric Coquerel, coordinateur général du PG
Catherine Coutard, Vice présidente du MRC
Thomas Coutrot, militant associatif
Karima Delli, députée europénne EELV
Bernard Devert, syndicaliste
Jean Pierre Dubois, militant associatif
Marc Dolez, député GDR
Hervé Falciani, lanceur d'alerte
Bastien Faudot, Secrétaire national et porte parole MRC
Jean Pierre Fourré, Vice président honoraire Assemblée nationale, Ret S
Jacqueline Fraysse, Députée GDR
Elisabeth Gauthier, réseau Transform ! Europe
Liem Hoang Ngoc, socialiste affligé
Frédéric Hocquart, conseiller PS de Paris
Christian Hutin, député du Nord, Vice Président du MRC
Nordine Idir, secrétaire général Jeunes communistes
Lucien Jallamion, Secrétaire Général République et Socialisme
Michel Jallamion, Convergences des Services Publics
Pierre Khalfa, co-Président fondation Copernic
Jean Luc Laurent, député, maire de Kremlin Bicètre, Président du MRC,
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, président du PGE
Patrick Le Hyaric, député européen GUE-NGL, directeur de l'Humanité
Marie Lieneman, Sénatrice PS
Gus Massiah, mouvement social
Alain Obadia, PCF, Président Fondation Gabriel Péri
Younous Omarjee, député européen GUE-NGL
Christian Picquet, Gauche Unitaire
Sandrine Rousseau, porte parole EELV
Anne Sabourin, PCF - Coordinatrice Forum européen des Alternatives
Lydia Samarbakhsh, PCF, responsable International
Nicolas Sansu, député GDR, maire de Vierzon
Aurélie Trouvé, militante associative
Marie-Christine Vergiat, députée européenne GUE-NGL
Francis Wurtz, PCF, député européen honoraire
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Ecoutes de la NSA en France : se protéger et rendre les coups plutôt que s’indigner2015-06-24T15:27:00+02:00https://www.mrc-france.org/Ecoutes-de-la-NSA-en-France-se-proteger-et-rendre-les-coups-plutot-que-s-indigner_a828.html2015-06-24T15:26:00+02:00Jean-Luc Laurent
Les documents WikiLeaks publiés aujourd’hui par la presse révèlent la mise sur écoute de trois Présidents de la République et de nombreux hauts responsables français par les services de renseignement américains entre 2006 et 2012.
Des informations de même nature avaient déjà été dévoilées en 2013 sans que de réelles suites ne soient données. La diplomatie américaine doit aujourd’hui s’expliquer de manière autrement plus convaincante. Ces révélations sont également l’occasion pour la France de rendre les coups en affaiblissant le dispositif américain. A défaut d’une expulsion de « diplomates » comme lors de l’affaire Farewell, le déménagement de l’Ambassade des Etats-Unis vers un site plus éloigné du palais de l’Elysée devrait être demandé par la France aux Américains.
Il est dans la nature des Etats de se renseigner, c’est même une fonction régalienne vitale. L’opération idéologique conduite par Mediapart, Libération et Wikileaks ne doit pas conduire au désarmement de l’Etat mais plutôt au renforcement des services de renseignement et de contre-espionnage. La loi renseignement, qui sera adoptée définitivement dans quelques heures, y contribue et marque un tournant dans la construction d’une politique du renseignement assumée, encadrée et contrôlée.
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"La République a de l'avenir !"2015-06-16T12:59:00+02:00https://www.mrc-france.org/La-Republique-a-de-l-avenir-_a822.html2015-06-16T12:45:00+02:00Jean-Luc Laurent
Seul le prononcé fait foi
Je disais hier combien je considérais ce congrès important, combien il constituait une étape dans notre histoire et dans celle de la gauche républicaine. L’annonce de Jean-Pierre Chevènement, par son message hier, m’aura donné raison sur ce point plus que je n’imaginais.
La décision de Jean-Pierre Chevènement de quitter le Mouvement Républicain et Citoyen, dont il était président d’honneur, afin de « reprendre sa liberté », ne réjouit personne. Je déplore cette décision au regard de tout ce que nous avons fait à ses côtés : je considère que Jean-Pierre a toujours été un homme libre, que le MRC n’a jamais entravé cette liberté. Bien au contraire le MRC a été le moyen pour Jean-Pierre Chevènement comme pour nous tous, d’être libres. Jean-Pierre nous a élevé, par sa hauteur de vue et sa stature d’homme d’Etat. Il est celui pour qui je me suis engagé en politique il y a maintenant 40 ans et je suis sûr qu’il en est ainsi pour beaucoup d’entre vous.
Je tiens donc à le remercier pour son combat, pour ce qu’il nous a apporté mais également pour ce qu’il a apporté et continuera d’apporter à la gauche et à la France. Les fils tissés tout au long de ces années de militantisme ne vont pas se couper. Car j’ai une trop haute idée de la pertinence de nos analyses, et pour qu’elles soient incarnées et portées par de nouvelles générations.
Le MRC est un parti politique et comme tout parti politique, il a le devoir d’être toujours en marche, tourné vers l’avenir : 2017 bien sûr, mais au-delà car il faut voir loin. Un parti politique a le devoir de rester toujours fidèle aux idées qui l’ont fondé et, je vous l’assure, nous le serons. Car avec Jean-Pierre Chevènement, nous sommes d’accord sur l’essentiel et cela a toujours été. Cela n’a pas de raison de cesser, quand bien même les chemins semblent se séparer. Nous nous ne renonçons pas au chevenementisme, magnifique doctrine politique qui a tant à offrir au pays.
Seulement, oui, nous sommes en désaccord sur la stratégie. En désaccord sur la préparation de l’élection de 2017, à laquelle je considère que nous ne pouvons pas renoncer. En désaccord sur les alliances et le dialogue privilégié avec les « Républicains de l’autre rive » qui, à notre sens, est une voie sans issue. Et quand il y a désaccord, il faut débattre puis décider. Lorsque les désaccords subsistent encore et ne sont pas dépassés, il n’y a pas de drame à les constater et à le dire. Et qui sait ce que la vie nous réserve ? Car la meilleure attitude à avoir avec un ami, c’est de savoir lui dire non quand une erreur ou une bêtise risque d’intervenir.
Nous devons donc continuer, chers camarades, notre chemin et le rassemblement intervenu avec notre motion d’orientation issue de la commission des résolutions nous offre une base solide pour préparer la suite. Avec cette direction que vous venez d’élire, j’ai confiance dans notre capacité à affronter l’avenir car nous sommes lucides sur nos erreurs d’hier, toujours fidèles à nos valeurs et à notre projet, et plus déterminés que jamais à agir demain.
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Je ne brosserai pas le tableau de la situation internationale ni de celle de l’Europe. D’abord parce que j’en ai parlé lors de mon intervention d’ouverture du Congrès. Ensuite, parce que je crois que les motions ont très bien traité ces questions et qu’elles font consensus sur ces points. C’est aussi l’avantage du débat interne : nous rassurer sur les analyses qui nous rassemblent. Cependant, il faut regarder avec lucidité la situation et rappeler une évidence : celle-ci n’est pas bonne pour la France. Chômage, défiance verticale et horizontale, absence totale de perspective. Rien n’incite à l’optimisme si ce n’est notre foi inébranlable dans les atouts de notre pays. Et de ce point de vue, quel gâchis que ces 3 premières années de pouvoir pour le PS.
Quelle est la vérité des trois années écoulées depuis l’élection en mai 2012 avec notre soutien lucide ?
François Hollande porte d’abord la responsabilité d’un renoncement initial avec la ratification sans renégociation du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG). Ce renoncement est central puisqu’il commande l’essentiel des choix économiques et sociaux du gouvernement. Faire une politique de compétitivité, dans un contexte budgétaire correct et en travaillant sur les véritables facteurs de croissance n’a rien à voir avec une politique qui porte le même nom mais qui est faite avec une politique budgétaire récessive, qui veut faire reculer le coût du travail et déréguler le marché du travail. En s’appuyant sur les préconisations du rapport de Louis Gallois à l’automne 2012, la majorité aurait pu mener une tout autre politique de compétitivité. Le TSCG c’est le choix capital qui transforme l’or en plomb. C’est cela que nous n'acceptons pas.
Il y a certes une différence entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Nicolas Sarkozy pratiquait une forme de suivisme européen, dans lequel les concessions allemandes portaient essentiellement sur la mise en scène du directoire franco-allemand en Europe. L’illusion était loin de tromper tout le monde. François Hollande a choisi la stratégie d’effacement aux premiers signes de l’échec –prévisible—de la politique budgétaire récessive. La France a commencé à rechercher le passage entre les gouttes. Le point d’aboutissement étant le silence glacial sur la situation de la Grèce après la victoire de Syriza en janvier dernier. Là où il fallait y trouver l’argument d’une nouvelle donne en Europe, un allié…le gouvernement a alterné le silence et quelques appels à la mise au pas du gouvernement grec. Avec d’autres arguments et avec un autre projet, Thomas Piketty le rappelait il y a quelques jours, l’Europe est une affaire de rapport de forces. Mais voilà, le François Hollande est assez étranger au rapport de forces. La figure de proue est la figure de Pierre Moscovici qui passe insensiblement de Bercy à Bruxelles, qui passe de contrôlé à contrôleur, de sermonné à sermonneur. Placer la France dans le continuum européen, dans l’orthodoxie de Bruxelles, c’est la conduire la France à s’effacer.
Nous ne pouvons pas suivre François Hollande dans cette exploration du Jardin des Délices du social-libéralisme sous la baguette experte d’Emmanuel Macron.
Nous ne pouvons pas non plus suivre le Président de la République dans ses velléités de réformes institutionnelles, pour le moment en grande partie platonique. A six mois des régionales, le retour à l’ordre du jour du parlement de la charte des langues régionales conduira le MRC à voter contre ce projet. Il ne s’agit pas d’un petit sujet, la co-officialité n’est pas un petit sujet. La voir portée par l’alliance de quelques régionalistes convaincus, de barons opportunistes et maitres-tacticiens auto-proclamés est un spectacle inquiétant. D’autant plus qu’en trois ans, la décentralisation aura vécu au rythme de la réforme permanente, des ordres et des contre-ordres, des régions élargies et affaiblies par la sécession des métropoles, des départements condamnés, sauvés, en sursis. Là où l’organisation territoriale de la République appellerait une vision claire, des principes u-n-i-f-or-m-e-s, nous avons eu droit à des initiatives sans colonne vertébrale, ballottée au gré des rapports de forces locaux et des résultats électoraux. Non, la France ne peut pas s’offrir le luxe de la ratification des langues régionales pour raisons électorales.
Voilà pour le bilan actuel bien terne d’un Président auquel nous avions apporté notre soutien. Certains pariaient en 2011 sur le hollandisme révolutionnaire, nous sommes aujourd’hui face au hollandisme conformiste sur le plan européen, ce qui est l’essentiel. Les résultats sont là et nous devons en tenir compte pour la suite de notre chemin, car il s’agit aussi de notre échec, celui d’une stratégie d’influence qui n’a pas porté ses fruits.
Dire que nous avons été inaudibles ces 3 dernières années serait faux : nous nous sommes fait entendre quand il le fallait. Dire que nous avons été captifs de nos accords aussi : nous avons fait valoir des désaccords avec la majorité. Nous sommes au clair avec nous même, fidèle à notre charpente idéologique. Mais soyons raisonnables : comment pourrions-nous soutenir François Hollande flanqué d’un tel bilan en 2017 ?
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La question de notre présence à l’élection présidentielle de 2017 a suscité beaucoup de débats. N’est-il pas trop tôt ? Est-ce le bon moment pour en discuter ? Je répondrai à cela deux choses :
- Tout d’abord, la décision de nous présenter ou non à l’élection cardinale appartient aux militants et non à quelques-uns d’entre nous. Et je ne connais pas de meilleur moment pour donner la parole aux adhérents et trancher ensemble qu’un Congrès, dont le rôle est précisément de décider de nos orientations pour les années à venir. Que la question de 2017 soit centrale dans ce 7e congrès du MRC n’est pas simplement normal, c’est une exigence démocratique et de clarté que nous devons à tous nos militants !
- Ensuite, je ferai un rappel simple : nous sommes en juin 2015, soit 2 ans à peine avant la prochaine élection. Le temps passe vite, surtout en politique et je ne crois pas aux campagnes échafaudées sur un coin de table, ni à celles où l’on attend désespérément un signe pour se lancer dans la course. Nous savons tous comment ces campagnes finissent. Nous savons tous combien elles ébranlent notre crédibilité et meurtrissent tous ceux qui avaient placé des espoirs en nous. Si nous voulons en être digne et véritablement aller au bout de nos capacités à nous présenter à l’élection de 2017, la campagne commence maintenant.
Alors, non il n’est pas trop tôt pour trancher ces questions et oui, nous avons eu raison d’en débattre. Le texte issu de la commission de résolution des conflits est clair : notre volonté collective est d’y aller, de nous préparer dès aujourd’hui à cette échéance avec nos propres moyens et notre programme.
Préparons-nous donc à partir en campagne mais préparons-nous également à prendre des coups et préparons-nous à y répondre, droits dans nos bottes, comme toujours.
Certains vous diront que la montée du Front national menace et que c’est faire son jeu que de contribuer à la division de la gauche : nous connaissons bien cela, jurisprudence 2002 oblige. Mais que ceux qui nous font ce reproche s’interrogent d’abord sur leurs erreurs. Pourquoi la gauche est-elle si faible et divisée aujourd’hui ? Pourquoi le marchandage et la pression sont-ils les seuls arguments pour ramener autour d’une table ceux qui, il y a 30 ans, avaient en commun les valeurs et la volonté de changer le réel ? Que ceux qui nous font le reproche de la division travaille le programme avant les alliances, les fondamentaux plutôt que les questions d’appareils.
Car le Front national se nourrit des renoncements de la gauche, de ses échecs. Il n’est fort que parce que nous sommes faibles et que nous ne parvenons plus à parler au peuple. Est-ce rendre service à la gauche que de nier cette réalité, que de la masquer par un rassemblement factice qui ne nous épargnera même pas la défaite ? Le MRC répond non ! C’est en allant à la rencontre du peuple français, en lui proposant une véritable alternative, que la gauche sera fidèle à elle-même et qu’elle pourra espérer renouer avec le succès. Si les autres partis politiques n’en sont pas capables : Dont acte, nous y allons. La France a besoin d’une gauche républicaine, sociale et attachée à la souveraineté. Qui mieux que nous pour porter ce discours ? Poser la question, c’est y répondre : personne.
D’autres vous diront qu’une candidature alternative à gauche peut se dégager et qu’il faut s’y tenir prêts, voire l’encourager, plutôt que de se lancer sous nos propres couleurs. Je l’ai déjà dit tout à l’heure : je ne crois pas qu’attendre, bras croisés, la candidature providentielle, comme certains scrutent le ciel en attendant la pluie ou le soleil, soit très efficace. Rien ne nous dit qu’une telle candidature arrivera un jour. Le nom d’Arnaud Montebourg est revenu quelques fois ce week-end, presque aussi souvent que chez nos amis socialistes dimanche dernier après sa tribune dans le Journal du Dimanche. Sa présence dans le débat est utile, elle est même salutaire. Sera-t-il candidat ? Le souhaite-t-il ?
Mes camarades, il nous faut, comme souvent, compter avant tout sur nos propres forces. Et elles ne sont pas si modestes qu’on veut bien le dire. Ne faisons pas de complexes. Nous avons les idées claires et des analyses solides, nous avons des moyens financiers, humains avec une jeunesse dynamique et des responsables de talent. Alors pourquoi y aller ? Mais tout simplement parce que nous avons toutes les raisons d’y aller !
Je propose donc de lancer, dès l’installation du nouveau secrétariat national, la conception de notre programme pour 2017 ainsi que la collecte des parrainages avec un responsable désigné au sein de la direction. Ce processus de préparation sera accompagné par la création de comité locaux citoyens pour travailler notre ancrage sur le terrain et renouer, de manière concrète, avec la population.
Bien sûr, pas de présidentielle sans candidat derrière qui tout le parti sera uni : c’est pourquoi je propose également que ce soit vous, militants, qui puissiez designer au premier trimestre 2016 celui qui portera nos couleurs.
2017 est le cap : nous aurons besoin de tout le monde pour être au rendez-vous et porter cette parole unique au sein de la gauche. L’enjeu de cette campagne dépasse donc de loin nos questions internes : c’est de la reconstruction de la gauche qu’il est question. Nous aurons un rôle à jouer.
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Catherine Coutard citait hier cette belle image de Didier Motchane lors d’une soirée d’échanges, l’an dernier à Caen : « la petite lumière », et celle de Jean-Yves Autexier : « la bougie qui peut éclairer de grands espaces sombres ». C’est notre rôle d’être les conservateurs des principes républicains et de l’exigence républicaine. Pas des conservateurs de musée, mais des gardiens actifs, de combat, qui luttent, qui convainquent, qui résistent à l’air du temps, aux facilités, aux modes, aux intérêts, aux idéologues du tout marché, des gardiens de la République en vrai qui rénovent, qui réparent…et non des réformateurs qui normalisent aux standard de l’Europe et de la mondialisation.
Je n’ai pas lancé la procédure judiciaire contre l’UMP de gaité de coeur. Nous avons trop conscience que la judiciarisation de la vie sociale, de la vie publique est une plaie pour ne pas avoir quelques réticences à se lancer dans une telle procédure. Mais il fallait bien rappeler des limites, contre-carrer cette opération de captation. Tout le monde est républicain et personne ne l’est, c’est le propre d’une utopie politique. La République est toujours à venir, la République est exigence vis-à-vis de soi-même, émancipation et lutte contre des forces adverses. La République c’est d’abord bien la simple forme républicaine, mais aussi l’ensemble de notre patrimoine républicain : une histoire, des principes, des grandes lois, des institutions. La République, c’est aussi ce programme politique néo-républicain façonné à partir du milieu des années 80 par Jean-Pierre Chevènement pour répondre à la crise de la France et à la crise de la gauche. Une histoire, des idées, un programme, des principes… la République n’est à pas un passé, la République a de l’avenir.
Voilà pourquoi l’OPA de Nicolas Sarkozy est odieuse, parce qu’elle brouille parce qu’elle corrompt. On l’a vu à l’oeuvre face à la demande d’autorité ou d’énergie. Il a eu le flair de bien identifier ces aspirations, de les chevaucher avant de totalement les dévoyer en conflictualité permanente et en agitation insécurisante. Nous n’avons pas le droit de lui laisser faire la même chose avec la République. Et les enjeux sont encore plus importants et cette procédure difficile et risquée n’est que la petite partie d’un tout qui doit être notre grand combat pour faire vivre la République, pour éviter qu’insensiblement la France, notre pays, notre nation, se mue en une simple démocratie, ordinaire, normalisée, une région démocratique dans la grande gouvernance européenne. Voilà le sens de notre combat, de notre mobilisation, de notre parti. C’est un combat qu'il nous faut mener pour montrer et affirmer que la République a de l’avenir !
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Le président du MRC propose de désigner un candidat pour la présidentielle2015-06-14T18:28:00+02:00https://www.mrc-france.org/Le-president-du-MRC-propose-de-designer-un-candidat-pour-la-presidentielle_a819.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/7906470-12282736.jpg2015-06-14T18:21:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
Le président du MRC, Jean-Luc Laurent, a proposé dimanche que les militants de son mouvement désignent un candidat pour la présidentielle au premier trimestre de 2016, déplorant le bilan "bien terne" de François Hollande.
"Nous ne pouvons pas suivre François Hollande dans cette exploration du Jardin des Délices du social-libéralisme sous la baguette experte d'Emmanuel Macron", a lancé M. Laurent dans un discours devant le congrès du Mouvement Républicain et Citoyen à Paris, dont l'AFP a obtenu une copie.
"Certains pariaient en 2011 sur le hollandisme révolutionnaire, nous sommes aujourd'hui face au hollandisme conformiste sur le plan européen, c'est-à-dire l'essentiel. Les résultats sont là et nous devons en tenir compte pour la suite de notre chemin, car il s'agit aussi de notre échec, celui d'une stratégie d'influence qui n'a pas porté ses fruits", a ajouté le président du MRC.
C'est la raison pour laquelle M. Laurent propose "que ce soient vous, militants, qui puissiez désigner au premier trimestre de 2016 celui qui portera nos couleurs".
"Certains vous diront que la montée du Front national menace et que c'est faire son jeu que de contribuer à la division de la gauche: nous connaissons bien cela, jurisprudence 2002 oblige (...) Que ceux qui nous font le reproche de la division travaillent le programme avant les alliances, les fondamentaux plutôt que les questions d'appareils", a lancé le dirigeant du MRC.
"Car le Front national se nourrit des renoncements de la gauche, de ses échecs (...) Est-ce rendre service à la gauche que de nier cette réalité, que de la masquer par un rassemblement factice qui ne nous épargnera même pas la défaite ? Le MRC répond non!" dit-il encore.
Jean-Luc Laurent avait "décliné" au début du mois l'invitation du premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, de coorganiser l'université d'été du PS à La Rochelle, préférant "un dialogue amical et franc". Le responsable socialiste prône une "alliance populaire" avec les partis de gauche dans la perspective de 2017.
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Départementales: "une défaite majeure" de la gauche (MRC)2015-03-30T14:14:00+02:00https://www.mrc-france.org/Departementales-une-defaite-majeure-de-la-gauche-MRC_a768.htmlhttps://www.mrc-france.org/photo/art/imagette/7626144-11782674.jpg2015-03-30T14:14:00+02:00Mouvement Républicain et Citoyen
Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement a dénoncé lundi "une défaite majeure" de la gauche, "orpheline des promesses de 2012", "en péril à moins de deux ans de la fin du mandat de François Hollande".
"Le second tour des élections départementales livre la vérité de ce scrutin: une défaite majeure pour la gauche qui connaît un recul historique et un affaiblissement plus fort que le simple effet essuie-glace qui annulerait simplement les victoires des années 2000", écrit dans un communiqué Jean-Luc Laurent, président du MRC, partenaire de la majorité.
Citant Jacques Lacan qui disait que "le réel, c'est quand on se cogne", Jean-Luc Laurent estime qu'"orpheline des promesses de 2012, la gauche dans son ensemble (qu'elle soit gouvernementale, critique, frondeuse, libre ou d'opposition) est en péril, à moins de deux ans de la fin du mandat de François Hollande".
"Pour redresser la situation et reconquérir la confiance des citoyens, trois options sont interdites au Président de la République: le replâtrage gouvernemental factice de la gauche, l'immobilisme providentiel qui escompte tout du retour miraculeux de la croissance et de l'emploi et l'accélération des +réformes+ libérales", ajoute-t-il.
"Un plan de compétitivité est indispensable mais il ne réussira pas dans le carcan budgétaire de Bercy, de Bruxelles et de Berlin. Le Président de la République a le choix entre l'insoumission ou la disparition", écrit-il.