Lundi 21 Septembre 2015

Qu’attendons-nous pour mobiliser la communauté internationale ?




Une analyse sur le contexte géopolitique au Proche-Orient et un appel à la communauté internationale pour une intervention de poids afin de neutraliser enfin Daesh.

La situation au Proche et au Moyen-Orient est largement au-delà du seuil critique. Et une telle situation ne date pas seulement de ces quelques mois. Le chaos qui y règne couvait depuis plusieurs années déjà. Il en incombe essentiellement aux puissances internationales, Etats-Unis, pays européens, Chine, Russie et autres, qui pouvaient avoir largement les moyens d’anticiper cette crise. Le monde entier se dit choqué par les images qui nous parviennent depuis quelques temps. Moi, je suis choqué de savoir que cette situation pourrait être réglée dans un court ou moyen terme et que les détenteurs du pouvoir au sein des grandes puissances mondiales préfèrent jouer la politique de l’autruche. L’ONU n’est pas en mesure de réagir.
Cela me rappelle un vague souvenir lorsque dans les années 1930, face à la montée du fascisme, la communauté internationale regroupée au sein de la Société des Nations préférait serrer les mains des dictateurs fascistes, auteurs, jusqu’ici, du plus effroyable projet de destruction de l’Humanité.
Si nous ne faisons rien, ce ne sont pas des centaines de milliers de migrants qui viendront à nos portes, mais c’est Daesh lui-même qui nous menacera directement à l’intérieur de notre territoire.
 
Cette crise, ce problème doit être pris à sa source. La France doit être à l’initiative, comme membre du conseil de sécurité de l’ONU, d’une conférence sur la situation géopolitique de la Syrie réunissant les USA, la Russie, l’Iran et le gouvernement syrien. Il s’agit bien de traiter politiquement, à la source, les causes politiques de la crise qui secoue actuellement le monde entier. La Russie a toute sa place, de par ses liens géopolitiques avec la Syrie, dans la résolution de ce conflit.
Ne réitérons pas l’erreur faite en Libye qui n’a amené que le fractionnement tribal d’un Etat ; ce pays faisant désormais office de dépôt d’armes et de camp d’entrainement pour djihadistes du monde entier.
 
Qu’attendons-nous pour mobiliser la communauté internationale ? La France, 5e puissance mondiale, doit tenir son rang dans la communauté internationale et au sein de l’OTAN. Les frappes aériennes contre les positions terroristes sont bien entendu utiles, mais ce n’est pas la seule solution.
Il est devenu nécessaire, et depuis le début de cette menace, d’intervenir directement, sur le terrain  et avec force contre ces arriérés qui osent vouloir imposer leur vision bien particulière d’un monde qu’ils croient devoir à leurs bottes. Cependant, il ne peut y avoir d’intervention sur le terrain que sous l’égide d’un mandat de l’ONU permettant de coordonner une offensive directe sur le terrain, susceptible d’ouvrir une négociation politique : la Russie et l’Iran ont la clef d’une sortie de crise qui ne reproduise pas le chaos laissé en Irak après le départ de l’armée américaine.
L’Union Européenne n’a pas de politique de défense et seules la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont les capacités et les moyens d’avoir une force militaire d’intervention. La France reprendrait, par son implication politique dans la résolution du conflit syrien, une partie du leadership européen.
 
La France combat seule depuis des années déjà face à cette menace postée à l’extérieur et qui ne demande qu’une seule petite brèche pour pouvoir s’introduire en territoire ennemi. Notre armée est à bout de souffle. Nous ne devons plus supporter seuls le poids d’une intervention militaire certes coûteuse mais vitale. Nous n’en aurons tout simplement pas les moyens, humains, matériels et financiers. Si l’argent est le nerf de la guerre, et bien que les grandes puissances se mobilisent ne serait-ce que pour un petit coup de pouce. Il serait le bienvenu…
 
C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à opérer une vraie réaction, déterminante, et pas seulement d’indignation, pour que nous puissions voir l’avenir d’une manière plus sereine qu’il ne l’est possible aujourd’hui.
 
Thomas Pascual


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