Vendredi 10 Janvier 2014

Municipales : Eléonore Perrier, l'heure des choix



Les élections municipales approchent. J'ai décidé de quitter Grenoble et de me présenter à Pont de Claix. C'est l'occasion de vous faire part des convictions qui soutiennent mon engagement et de faire le bilan de mon mandat à Grenoble et à La Métro.


Dauphiné Libéré du 10 janvier 2014
Dauphiné Libéré du 10 janvier 2014
COMPRENDRE, VOULOIR, AGIR EN CONSCIENCE


COMMENT JE ME SUIS ENGAGEE EN POLITIQUE ?

En 2001, étudiante en Histoire - je rédige alors un mémoire sur Le spectacle vivant en Méditerranée occidentale 1920-2000 -, je m'engage auprès de Jean-Pierre Chevènement. Je partage ses analyses et propositions politiques dont j'apprécie la pertinence et la cohérence.
 
 
 


Quatre actes majeurs ont déterminé mon choix :
* en 1983, son refus du tournant libéral décidé par François Mitterrand et sa démission du Gouvernement.
* en 1991, le courage d'affirmer sa conviction que la démocratie ne s'impose pas par les bombes en démissionnant de son poste de Ministre de la Défense.
* en 1992, quand Jean-Pierre Chevènement est l'une des rares voix à s'élever contre une Europe libérale imposant "la concurrence libre et non faussée" qui s'édifierait au détriment des peuples et de l'emploi, sur les pas de Pierre Mendès France, qui avait refusé de voter en 1957, en tant que député, le Traité de Rome, instituant la Communauté Economique Européenne.
Pierre Mendès France mettait en garde clairement ses collègues députés des risques à venir :
« L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement ‘une politique’, au sens le plus large du mot, nationale et internationale. ».
Sur la base du refus du Traité de Maastricht, Jean-Pierre Chevènement crée le Mouvement des Citoyens.
* enfin, en juillet 2000, sa défense d'une conception de la République une et indivisible en portant haut les valeurs républicaines. Rappelons-nous sa position sur le statut de la Corse face au référendum organisé par Lionel Jospin qui l'a conduit à sa troisième démission.

Je m'engage auprès de Jean-Pierre Chevènement, suite à son discours de Vincennes le 9
septembre 2001 qui inaugurait sa campagne présidentielle de 2002, portée par le Pôle Républicain
qui deviendra en 2003 le Mouvement Républicain et Citoyen.
 
Je partage les valeurs incarnées dans les dix orientations qu'il expose au peuple français. 
Ces orientations avaient pour objectif le redressement de la République :
- l'affirmation des principes républicains, notamment l'autorité de la loi, la souveraineté populaire, la citoyenneté et le sens de l'égalité, 
- fixer ses missions à l'École,
- bâtir le socle d’une politique cohérente de sécurité, sur la base d’une citoyenneté également partagée, politique qui demande du courage,
- la revalorisation du travail et la mobilisation de nos atouts,
- la reconstruction de l’État républicain et des services public : les moderniser, non les démanteler,
- la pleine égalité des femmes, qui doivent pouvoir concilier leur vie professionnelle et leur épanouissement familial et personnel,
- la garantie de la retraite et de la protection sociale,
- l'aménagement du territoire en plaçant l’homme au coeur de l’environnement,
- la création, la science et la culture: faire lever les forces de la création,
- la volonté que la France reste une grande puissance politique, la proposition de projets ambitieux pour une Europe complémentaire des nations, tournée vers le Sud, capable de proposer des règles dans la mondialisation. 

MON ENGAGEMENT AU SEIN DU MOUVEMENT REPUBLICAIN ET CITOYEN

Lors des élections législatives de juin 2002, je porte les couleurs de Jean-Pierre Chevènement sur la première circonscription de l'Isère. Jean-Paul Roux, Adjoint MRC à la Ville de Grenoble, est mon suppléant.
 
Puis mes études universitaires me conduisent à Grenade et à Damas. A mon retour, en 2007, je porte à nouveau les couleurs du MRC à la demande de Jean-Pierre Chevènement sur la première circonscription de l'Isère et soutiens la candidature de Ségolène Royal à la présidence de la République, sur la base d'un programme politique partagé.
 
En 2008, lors des élections municipales à Grenoble, suite au départ de Jean-Paul Roux, je suis investie, par le MRC, ainsi que Jamal Zaïmia, sur la liste de Michel Destot. Je suis élue tandis que Jamal Zaïmia n'est pas maintenu lors de la fusion de l'entre-deux tours. Je deviens conseillère municipale déléguée à la sécurité civile et à la lutte contre les nuisances et conseillère communautaire à La Métro.
 
Élue Secrétaire nationale du Mouvement Républicain et Citoyen au Congrès de 2008, j'ai été réélue aux congrès de 2010 puis de 2012, sous la présidence de Jean-Luc Laurent.
 
En 2011, je me présente comme suppléante de Jamal Zaïmia aux élections cantonales sur le canton 6 de l'Isère. En 2012, je participe à la campagne de soutien de François Hollande, un soutien apporté les "yeux ouverts la bouche non cousue" selon l'expression de Jean-Pierre Chevènement. Lors des élections législatives de juin 2012, je me présente sur la troisième circonscription, avec Jamal Zaïmia comme suppléant.
 
En 2013, je participe activement aux discussions politiques pour préparer les échéances municipales de 2014, avec le président du MRC 38, Frédéric Vergez. L'objectif est de construire des listes de rassemblement de toute la gauche, dans le respect des identités de chaque formation, avec un projet social affirmé. Je contribue à développer la gauche républicaine dans plusieurs villes de l'Isère. Le socle républicain, largement dévoyé, doit être ancré sans faille dans l'esprit des élus en charge des politiques publiques et dans l'intérêt général.
 
 

MON ENGAGEMENT AU SERVICE DE LA VILLE DE GRENOBLE

Conseillère municipale déléguée, à la sécurité civile et à la lutte contre les nuisances, j'oeuvre au développement d'une culture de la sécurité civile, je participe à différents groupes de travail et représente parfois le Maire lors de réunions officielles.
 
A l'échelle communale
Un travail approfondi avec les écoles primaires et l'Education Nationale permet de mettre en place le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS), publié au Bulletin Officiel en 2002, et qui vise à assurer la protection des personnes et des biens en cas d'incidents naturels ou technologiques.
Les classes grenobloises participent au concours national Mémo-risk avec l'aide de l'IRMa, l'Institut des Risques Majeurs et remportent le premier prix en 2013.
 
La sécurité des Établissements recevant du public constitue un axe prioritaire de la commune afin d'assurer la sécurité des personnes comme des biens. Le renforcement des visites de sécurité, l'instauration d'un comité de sécurité, la réalisation de travaux dans les équipements publics, l'organisation de journée d'information, le partenariat avec le SDIS (Service départemental Incendie Sécurité) et la Préfecture, le suivi des arrêtés de péril, constituent les principales orientations mises en oeuvre par les services, dans un soucis d’effectivité en vue de la protection des biens et des personnes.
 
Je représente le Maire dans plusieurs organismes, notamment au conseil d'école de l'école primaire Menon, aux conseils d'administration du collège et lycée Stendhal, au CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire) de l'université Stendhal, ou encore à la SEM SAGES (Société d'Economie Mixte en charge de l'aménagement de la ville de Grenoble). Autant d'occasions de créer des liens entre des services publics ou organismes ayant mission de service public.
 
Membre de la majorité mais non-membre de la municipalité en tant que déléguée, cette situation ne me permet pas de contribuer pleinement à l'élaboration des politiques publiques municipales. Cependant, je participe à deux groupes de travail, de 2008 à 2010 : "Solidarité" & "Culture Sport Éducation Jeunesse", et de 2010 à 2014, aux groupes de travail"Solidarité" & "Vie Urbaine et Développement Durable". 
 
Cette position singulière en tant que seule élue MRC induit des expressions publiques, notamment en conseil municipal, où je peux exprimer une autre approche politique sur un certain nombre de sujets :
 
* dès le printemps 2008, je défends le respect de la législation concernant les subventions publiques aux écoles privées sous contrat d'association et refuse de soutenir la majorité concernant les subventions publiques aux écoles privées en contrat simple qui sont facultatives et non obligatoires, subventions mises en place par Bernard Betto sous le mandat d'Alain Carignon.
 
* lors du conseil municipal de mai 2010, à l'occasion de l'installation du collège d'éthique sur  la vidéosurveillance à Grenoble, j'exprime la nécessité d'une évaluation, de compte-rendus des réunions du collège d'éthique devant le conseil municipal et d'une discussion politique argumentée sur l'opportunité opérationnelle et financière de cet outil par ailleurs contesté et contestable.
Je regrette l'absence de débat politique en conseil municipal sur la vidéosurveillance. Les choix financiers effectués ont fait passer la vidéosurveillance du stade d'expérimentation à celui d'installation, sans autre forme de procès, avec l'installation d'un poste de commandement, le recrutement de policiers municipaux pour tenir le PC 24h/24h, l'achat de caméras, la
maintenance... A ce jour, je déplore l'absence du rapport final d'évaluation sur la vidéosurveillance.
 
* dès 2011, la réfection du stade Lesdiguières pose question au regard de la gestion du stade des Alpes. Un audit commandé par La Métro indique clairement l'impossibilité d'assurer la gestion économique de deux stades d'envergure, sans risque de pertes financières importantes.
Je m'abstiens sur ce projet qui ne tient guère compte des contraintes financières et qui traduit l'absence de cohérence avec La Métro.
 
* en 2013, je ne soutiens pas le choix de la majorité de reporter encore la clarification de la gestion du Palais des Sports. 
 
A l'échelle départementale
Je deviens présidente en 2010 de la commission Risques Majeurs du S3PY, Secrétariat Permanent de Prévention des Pollutions dans l'Y Grenoblois, dans le cadre de la prévention des risques majeurs, naturels et technologiques. Le S3PY regroupe les responsables de l'Etat, des collectivités, des industriels, des salariés et des associations environnementales.
Travailler en transversalité, sortir des cercles d'initiés, allier prévention des risques et
développement économique, éduquer les plus jeunes, sont les grandes lignes de la politique
de prévention des risques. 
 
A l'échelle régionale et nationale
En 2012-2013, je copilote avec Mireille Domenech-Diana, Maire de Pierre-Bénite, la campagne d'information du public aux risques industriels en Rhône-Alpes – campagne quinquennale sous l'égide de la DREAL, Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement.
Je réponds, à la demande du Ministère du Développement Durable, à l'invitation d'exposer l'organisation de journées de sensibilisation des professionnels aux risques liés aux canalisations à l'occasion de travaux.

MON ENGAGEMENT AU SERVICE DE LA METRO - GRENOBLE ALES METROPOLE

Conseillère communautaire à La Métro sous la présidence de Didier Migaud jusqu'en 2011 (également Député et Maire de Seyssins), puis de Marc Baïetto (Conseiller Général et Maire d'Eybens), j'intègre le groupe politique majoritaire Pasc (Pour une agglomération solidaire et citoyenne) composé de 6 femmes et 33 hommes.
 
Je suis membre de la commission "Déplacements" et siège au Club des villes et territoires cyclables, association d'élus en charge du développement des modes doux. Je suis désignée dès 2008 membre du bureau du Club des villes et territoires cyclables, sous la présidence de Jean-Marie Darmian, Maire de Créon et Conseiller Général de Gironde.
Membre de la commission "Politique de la ville et rénovation urbaine" et plus récemment de la commission « Solidarité intercommunale, aménagement et projets urbains », je siège à la SEM PFI - Société d'Economie Mixte des Pompes Funèbres Intercommunales de la région urbaine grenobloise - sous la présidence de Marcel Repellin, Maire de Seyssinet-Pariset.
Je siège à chaque conseil d'agglomération, instance significative de la vie publique locale.
 

2014 : L'HEURE DES CHOIX

Je ne suis pas candidate à ma propre succession aux élections municipales grenobloises. Ce choix politique et personnel a amené le MRC, après des discussions avec l'ensemble des partenaires politiques de gauche, à investir Frédéric Vergez sur la ville de Grenoble. 
 
Pour ma part, j'ai choisi de poursuivre mon engagement politique dans l'équipe de Christophe Ferrari, l'actuel Maire de Pont de Claix, également Vice-président à La Métro.
Mes mandats, à Grenoble en charge de la sécurité civile - et notamment ma présidence de la commission « risques majeurs » du S3PY –, ainsi qu’à La Métro, m’ont amenée à apprécier les enjeux économiques, industriels et environnementaux de Pont de Claix, ville a laquelle je suis particulièrement attachée, et à travailler en intelligence avec Christophe Ferrari et Sam Toscano.
 
Les enjeux pour l'avenir appellent des politiques à la fois de cohésion sociale et de développement au service de tous les citoyens, tant pour les communes que pour leurs intercommunalités.
La nouvelle législation sur l'intercommunalité, votée en décembre 2013, exigera une refonte des compétences, dans le respect de l'identité des communes et à la recherche de l'intérêt communautaire.
 
Je souhaite que la liste conduite par Christophe Ferrari l'emporte de façon à mener à bien ces politiques. Je continuerai à porter les valeurs humanistes et républicaines qui sont les miennes, avec enthousiasme et dans le respect de l'intérêt général.
 
De janvier à mars 2014, nous nous retrouverons tant sur Grenoble où je continue d'exercer
mon mandat que sur Pont de Claix pendant la campagne électorale. 

 
Salut et fraternité,

Eléonore Perrier
Elue à Grenoble et à La Métro
Secrétaire nationale du Mouvement Républicain et Citoyen 

MRC - Fédération de l'Isère
12 bis route de Grenoble 38120 Saint-Egrève
Email : mrc.isere@gmail.com



Les responsables
Président du MRC 38
Adjointe à Pont de Claix, vice-présidente du CCAS
Maire de Bellegarde Poussieu, Vice-Président de la communauté de communes de Beaurepaire
Adjoint au maire de Gières en charge de l'aménagement et des travaux

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