Médias

par Mouvement républicain et citoyen le Dimanche 7 Juillet 2013 à 09:00


Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal Le Monde, vendredi 5 juillet 2013.


 

Au Sahel, "le risque terroriste est sous-estimé"
La situation au Sahel est le sujet d'un rapport d'information très fouillé publié jeudi 4 juillet par les sénateurs Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher, membres de la commission des affaires étrangères et des forces armées. Face à la menace terroriste, la France ne doit pas réduire son dispositif militaire en Afrique de l'Ouest, plaident les parlementaires. 

Le Monde : Après l'intervention militaire française au Mali, rien n'est réglé au Sahel, dites-vous dans le rapport que vous avez coécrit avec votre collègue du Sénat Gérard Larcher. Quels sont les enjeux ? 
Jean-Pierre Chevènement : Autant nous pouvons dire que, jusqu'à présent, l'affaire du Mali a été menée de manière brillante, sur le plan militaire et diplomatique, autant les difficultés ne doivent pas êtres sous-estimées pour la suite. Le Sahel va réclamer des moyens très importants de la part de la communauté internationale. Il faut rester très attentif à cette région, car elle reste en marge de l'Afrique qui décolle, avec, en ligne de mire, une explosion démographique à venir – 50 millions d'habitants au Mali et autant au Niger à l'horizon 2020. Les questions de développement sont essentielles, pour répondre à terme à la menace terroriste. La question de la coordination de l'action internationale se pose. Il faut une approche large.
 

Le risque islamiste est sous-estimé. Il s'ouvre une madrasa supplémentaire chaque semaine au Mali. Des milliers d'écoles coraniques se sont déjà ouvertes en Mauritanie. Le Niger est aussi concerné. 
Au Mali, on a découvert que le Mujao était bien enraciné dans les villages wahhabites de la boucle du Niger, qu'il n'était pas seulement un groupe de narcotrafiquants. On a sous-estimé ses adhérences locales avec les populations. Boko Haram au Nigeria a des connexions avec AQMI. L'implantation d'Al Qaida en Libye n'est qu'une question de temps. Il faut saisir les interconnexions entre l'Afrique de l'Ouest et le Maghreb. 

Vous indiquez, comme le souligne le ministère de la défense français, que le sud libyen est "un trou noir sécuritaire", notamment le Fezzan, région à la frontière avec l'Algérie, le Niger et le Tchad. Sera-t-elle le prochain sanctuaire d'Al Qaida ? 
Dans le sud de la Libye, vous avez des sanctuaires potentiels, le Tassili, le massif de l'Aïr, qui ressemble à l'adrar des Ifoghas du nord Mali, des passes, comme celle de Salvador vers le Niger et celle d'Anaï vers l'Algérie, et des villes où passent Mokhtar Belmokhtar comme beaucoup d'autres individus inscrits au fichier du terrorisme international. L'est et le sud libyen possèdent des caractéristiques "idéales" à l'instar du nord Mali il y a quelques années. 

Vous insistez sur le rôle crucial de l'Algérie pour contenir le problème du terrorisme au Sahel, Alger ayant déployé quelque 6 000 hommes pour tenter de sécuriser ses frontières, notamment la passe d'Anaï. L'intervention au Mali a-t-elle fait progresser la coopération avec la France ? 
Nos relations se sont beaucoup améliorées. Mais autant le gouvernement algérien est déterminé – il est évident qu'Al-Qaida est notre adversaire commun – autant l'opinion publique algérienne n'a pas intégré toutes les données du problème. Des soldats français qui quadrillent l'adrar des Ifoghas, ça rappelle des souvenirs. Mais l'ennemi est commun, et on a affaire à des durs prêts à tout. Les Algériens ont fermé leurs frontières, ils ont autorisé en grand nombre les survols de leur territoire pendant l'opération Serval, et ils nous ont fourni un appui logistique très important. Le pays a aussi proposé de former les armées des pays voisins, y compris au Mali où il l'a déjà fait, à Tessalit. 

L'Algérie a une armée puissante. Dans cette région, il faut des unités opérationnelles, ayant l'habitude de travailler ensemble avec un état-major permanent et nous encourageons tout cela. Il ne faut pas faire de procès d'intention aux Algériens. Il y a certes le jeu traditionnel d'infiltration et de manipulation. Mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt. 

Vous craignez de voir les bases françaises réduites avec les contraintes budgétaires... 
Nous craignons les baisses budgétaires. Avec l'opération au Mali, les forces pré-positionnées se sont révélées extrêmement importantes. Le centre de gravité de nos implantations militaires doit être déplacé de l'est de l'Afrique (sachant qu'au Moyen-Orient, ce sont plutôt les Etats-Unis qui sont chefs de file) vers l'ouest et le nord-ouest du continent. Les problèmes logistiques de l'opération Serval ont par ailleurs démontré que l'accès aux ports – Abidjan, Dakar – était décisif. Dans ce dispositif, il faut continuer de s'appuyer en outre sur des "nénuphars", des échelons plus légers, dans la bande sahélienne. 

Propos recueillis par Nathalie Guibert


Actualités

par Mouvement Républicain et Citoyen le Vendredi 5 Juillet 2013 à 17:06


Lundi 24 juin 2013, une plateforme politique grenobloise rassemblant des partis politiques de gauche sur les questions de sécurité a organisé une conférence de presse.

Pour le Mouvement Républicain et Citoyen, il s'agit d'affirmer que la sécurité est avant tout une compétence régalienne et relève de l'Etat qui garde une compétence pleine et entière. Nous déplorons les désengagements successifs de l'Etat depuis 2002 et l'abandon de la police de proximité mise en place par Jean-Pierre Chevènement.  Une politique municipale est cependant nécessaire et doit s'appuyer sur les pouvoirs spécifiques du Maire représentant l'Etat afin d'articuler les divers acteurs de la politique de prévention et de sécurité sur le territoire communal.

Localement, les questions autour de la vidéosurveillance et de l'armement de la police municipale doivent faire l'objet de débats citoyens & politiques, notamment au conseil municipal, et une transparence de l'évaluation de la politique sécurité mise en place.

Au-delà des différences d'appréciation que peuvent avoir chaque organisation participant à cette conférence de presse, l'objectif commun est d'abord de demander un débat politique à un très proche conseil municipal.
 
Ci-dessous le communiqué commun : MRC Isère - Parti Communiste - Parti de Gauche - ADES - EELV Grenoble – Alternatifs

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La question d’un armement de la police municipale la nuit et d’un nouveau développement de la vidéosurveillance a été posée à Grenoble. Au regard de la recrudescence des faits de violence, la sécurité urbaine est une question majeure. Même s’il s’agit principalement d’une compétence de l’Etat, la mairie a donc raison de vouloir agir. Il faut apporter non seulement des réponses urgentes mais également des solutions de long terme.

A ce titre, nous sommes nombreux à nous interroger sur l'efficacité des mesures récemment proposées, ainsi que sur la rapidité de leur annonce. Les Grenoblois et le conseil municipal doivent pouvoir se saisir de ce débat essentiel qui n’a pas eu lieu.

Concernant la vidéosurveillance : une évaluation du dispositif déjà en place depuis 2010 est en cours, mais aucun résultat n’a été rendu public. Ainsi, il nous paraît prématuré de décider de son développement. Évaluons sérieusement l’efficacité des caméras déjà installées : statistiques sur l’évolution du nombre de faits de délinquance dans les quartiers concernés et du nombre d’affaires résolues, évaluation de l’effet de « report » de la délinquance, coût complet du dispositif (caméras, maintenance, moyens humains), perception des habitants, …

Concernant l’armement de la police municipale : il ne s’agit pas d’une simple évolution « technique ». Cela conduirait à un changement de la nature même de la mission des policiers municipaux, et poserait différentes questions concernant le désengagement de la police nationale, la sécurité des agents eux-mêmes, leur formation … Il s’agit là d’un débat national non abouti et dans lequel notre ville doit inscrire sa réflexion.
Ainsi, sur ces deux sujets, il nous paraît indispensable de ne pas céder aux solutions en apparence simples à mettre en œuvre mais qui ne seraient pas réellement efficaces. Par ailleurs, la politique de sécurité ne se borne pas à ces deux sujets, il nous paraît également nécessaire :
- d’améliorer le fonctionnement du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) ;
- de mieux définir le partage des missions entre police nationale et police municipale ;
- d’interroger la gestion privée de la sécurité dans nos équipements publics ;
- de développer des moyens humains, et pas seulement de sécurité (éducateurs spécialisés, agents de médiations, …) dans tous les secteurs de la ville.
 
Nous pouvons avoir des nuances entre nous sur les solutions à apporter à ces problématiques. Néanmoins, nous demandons tous un véritable débat politique sur les objectifs, les moyens mis en œuvre aujourd’hui et les évolutions nécessaires. Ce débat en conseil municipal devrait être précédé d’échanges avec les Grenoblois ainsi qu’avec tous les acteurs de la chaîne de la sécurité (police, syndicats, justice, associations, …) afin d’éclairer au mieux la position des élus.

Agenda

par Mouvement républicain et citoyen le Lundi 1 Juillet 2013 à 09:00


 Sam. 14 et Dim. 15 Sept : Université d'été 2013 du MRC
L'université d'été 2013 du MRC  se tiendra à Coudekerque-Branche (Nord).
Elle sera consacrée au  "Redresser la France en réorientant la construction européenne" 





Agenda

par Mouvement républicain et citoyen le Vendredi 28 Juin 2013 à 19:00


Sam. 29 juin -18h30 Fête du Travailleur Alpin
Le MRC a répondu à l'invitation de la Fédération de l'Isère du PCF dans le cadre de la fête du Tranavailleur Alpin. Frédéric Vergez sera présent à l'apéritif-buffet de "bienvenue sur la fête".

Médias

par Mouvement républicain et citoyen le Mardi 25 Juin 2013 à 09:00


Article paru dans Gre City Local News le 24 juin 2013
Les uns sont dans la majorité municipale (MRC, PCF), les autres dans l'opposition écolo (Ecologie&Solidarité), mais ils se retrouvent pour demander que "les prochains mois servent à créer un véritable débat autour du développement de la vidéosurveillance et l'armement de la police municipale la nuit", prônés par la Ville. C'est même selon eux "une nécessité démocratique".


Grenoble: ensemble, ils réclament un débat sur la sécurité
Même s'il leur est arrivé de signer des communiqués communs (comme celui "pour un vrai service public de l'énergie" récemment), on n'a pas vraiment l'habitude de voir autour d'une même table les représentants ou élus du MRC, du PC, du Parti de gauche, de l'Ades, d'EELV Grenoble et des Alternatifs, porter d'une seule voix un même sujet. Pourtant, "parce que l'enjeu est important", des élus de la majorité et d'autres de l'opposition écologiste ont bien réclamé ensemble ce lundi "une politique de sécurité efficace à Grenoble".


Jean-Marc Cantèle, président de l’association écologiste Ades, Gilles Kuntz, élu d’opposition (Alternatifs), Hakim Sabri, élu d’opposition (EELV), Alan Confesson, du Parti de gauche, Marie-France Monery, adjointe (PCF), Éléonore Perrier, conseillère déléguée (MRC), Olivier Bertrand, élu d’opposition (EELV) et Frédéric Vergez, président du MRC 38. Photo GreNews

Jean-Marc Cantèle, président de l’association écologiste Ades, Gilles Kuntz, élu d’opposition (Alternatifs), Hakim Sabri, élu d’opposition (EELV), Alan Confesson, du Parti de gauche, Marie-France Monery, adjointe (PCF), Éléonore Perrier, conseillère déléguée (MRC), Olivier Bertrand, élu d’opposition (EELV) et Frédéric Vergez, président du MRC 38. Photo GreNews

 
Regrettant que la Ville "s'engage dans un engrenage tout sécuritaire" avec l'armement des policiers municipaux la nuit, la communiste Marie-France Monery rappelle que "la solidarité de gestion ne veut pas dire qu'on ne bouge pas quand on a quelque chose à dire. Le problème, c'est que dans cette majorité, on ne débat pas assez en interne des sujets de fond". Et en l'occurrence, c'est "un débat et des discussions avec les citoyens sur un sujet qui préoccupe tout le monde" que demande l'adjointe en charge du Patrimoine, qui se souvient très bien que "cette politique sécuritaire ne figurait pas dans le programme de 2008"... Comme d'ailleurs la conseillère déléguée Eléonore Perrier (MRC) qui souligne de son côté "l'absence d'évaluation de l'efficacité de la vidéosurveillance", alors que le premier adjoint en charge de la sécurité, Jérôme Safar, a récemment annoncé son développement. Et elle aussi s'interroge: "Quelle est la pertinence d'une politique menée sans débat?".
"Trois ans après avoir été agressée par Nicolas Sarkozy dans son célèbre discours de Grenoble, nous ne voulons pas que cette ville serve de laboratoire sur des effets d'annonce plutôt que des effets concrets, prévient quant à lui Olivier Bertrand (EELV). Ni que les questions de sécurité servent de faire-valoir à l'UMP et au FN". D'où l'idée de cette initiative commune (Olivier Bertrand a lui évoqué "une plateforme politique") qui, espèrent-ils, incitera la Ville à "organiser un vrai débat politique en conseil municipal sur les objectifs, les moyens et les évolutions nécessaires".  
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MRC - Fédération de l'Isère
12 bis route de Grenoble 38120 Saint-Egrève
Email : mrc.isere@gmail.com



Les responsables
Président du MRC 38
Adjointe à Pont de Claix, vice-présidente du CCAS
Maire de Bellegarde Poussieu, Vice-Président de la communauté de communes de Beaurepaire
Adjoint au maire de Gières en charge de l'aménagement et des travaux

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