Aujourd'hui, pour la première fois de ma vie j'ai dans mon portefeuille une carte d'adhérent à un parti politique. Citoyen engagé dans ma ville, auprès du comité de quartier, auprès d'une association citoyenne qui souhaite se mêler de ce qui la regarde. Me voilà à presque 50 ans encarté pour la première fois de ma vie. J'avais eu dans le passé une carte syndicale mais jamais politique.
Bien sûr j'ai participé activement aux campagnes électorales. Acteur de la primaire socialiste et confiant dans le parti majoritaire de la gauche, sympathisant fidèle pour les municipales, les régionales, les européennes les présidentielles et enfin les législatives. J'en ai partagé les joies: réélection des conseillers généraux socialistes, reconduction de la majorité régionale, éviction du député UMP réélu depuis 1993 dans une circonscription qui a voté pour Sarkozy a 52,%, élection de François Hollande.
Et pourtant le modèle républicain est plus que jamais menacé; partout et dans tous les domaines ce sont les intérêts particuliers qui priment. Les barons locaux du parti majoritaire défendent leur pré carré et se détournent des problématiques économiques et sociales. Seul compte leur élection et leur reconduction (cf le débat sur les élections européennes et la circonscription de référence); dix mois après l'élection présidentielle, qui ose évoquer les ravages de la mondialisation, de l'Europe libérale ?
Comme beaucoup, j'ai cru de bonne foi à l'élaboration de grandes réformes fiscales et bancaires; lors des porte-à-porte, j’ai soutenu un Président socialiste qui oserait enfin se dresser contre les puissances financières. Le parti majoritaire est pris dans ses propres contradictions et ses alliances, notamment avec les Verts. Je ne crois pas à la révolution mais à la réglementation, je crois à la primauté de l'Etat sur le marché; voilà pourquoi aujourd'hui je suis fier d'être porteur d'une carte d'adhésion MRC.
