Mercredi 20 Mars 2013

Saveurs du monde




Lasagnes et raviolis chevalins, bâtonnets d'antilope à la girafe et au kangourou ou l'inverse; poissons nourris au porc ( ou en réalité au rat musqué, à force on ne sait plus), viande avariée, chenilles au restaurant et demain poulets américains lavés plus blanc que blanc au chlore. Scandales alimentaires? Que nenni. Tout cela n'est que la manifestation pour le moins indigeste d'une joyeuse appellation d'origine incontrôlée nommée libéralisation. Car c'est à ce monde de la spéculation et de la finance, que d'aucuns avaient jadis élevé au rang d'ennemis, que l'on doit ces réjouissances gustatives.

Ingrédients improbables d'une recette économique mondialisée, ouvriers Chinois et spéculateurs boursiers Chypriotes s'allient parfaitement au nom de la rentabilité. Et c'est cette rentabilité qui n'appelle plus un chat un chat mais un boeuf un cheval, qui nous offre d'éveiller nos papilles à de nouvelles sensations. Dans un discours à Lausanne, le directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce s'est réjoui qu'un nombre toujours plus nombreux de produits soit désormais estampillé "Made in the World". Quand on voit la qualité du produit fini, on ne peut en effet que s'en réjouir. C.N.


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