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Publié le Mardi 13 Janvier 2015

"Les Français ont montré ce qu'est la République"



Marie-Françoise Bechtel, députée de l'Aisne et vice-présidente du MRC, était invitée de l'émission Parlement'air sur LCP mardi 13 janvier 2015. Elle débattait avec Guillaume Larrivé, député UMP de l'Yonne.


Verbatim express

  • Au sujet de l’hommage rendu par l’Assemblée nationale aux victimes des attaques : Il fallait rendre hommage et à double titre. Nous sommes la représentation nationale et sommes donc porteurs de l’unité nationale qui a été si visible lors de cette belle manifestation dimanche. C’est également à l’Assemblée qu’il appartient de voter les grandes lois, que ce soit de libertés publiques ou de répression. Nous sommes donc directement impliqués dans ce qui s’est passé, en tant que législateurs.
  • Il faut que nous soyons tous ensemble, tous associés, pour voter les mesures les plus utiles.
  • Sur l’arsenal législatif, il faut bien réfléchir. Nous venons de voter une loi qui n’est même pas encore en application. Cette loi a été saluée à l’étranger, notamment au Royaume-Uni où elle a été montrée comme modèle de ce qu’il fallait faire en matière de répression du terrorisme.
  • Je crois pour ma part que les moyens qui seront déployés pour la surveillance sont absolument fondamentaux.

  • Sur les délais de publication des décrets d’application : Dans les anciennes lois anti-terrorisme, certains décrets n’ont jamais été publiés. Il ne faut pas rentrer dans ces polémiques, l’important est que les textes soient mis en application.
  • Il faut rendre hommage aux forces de police. Pour ma part, j’ai été extrêmement émue dimanche quand j’ai vu applaudir non seulement les banderoles pour les policiers tués mais également les cars de CRS. C’est une réconciliation de la Nation avec ses forces de sécurité qui est extrêmement importante.
  • Des moyens supplémentaires seraient souhaitables pour les services de renseignement. J’avais, par exemple, plaidé lors de l’examen de la dernière loi terrorisme pour qu’il y ait une meilleure surveillance dans les prisons.
  • Je plaide pour que les directeurs de prisons aient une responsabilité mieux définie dans la surveillance des détenus car ce sont eux qui sont supposés connaitre le mieux la population carcérale et car ils ont les moyens d’investiguer.
  • Il faut distinguer le retour en France et la nationalité. Nous pouvons aujourd’hui retirer la nationalité à quelqu’un qui l’a obtenue dans un délai inférieur à 10 ans et qui a commis des actes terroristes. Le problème du retour est tout à fait différent. Que l’individu soit français ou non, le problème se pose en termes d’incrimination pénale puisque le seul fait d’avoir été dans des camps d’entrainement permet d’être incriminé. La question du retour est donc assez facile à régler.
  • Dans cette affaire, l’école est aux premiers postes de la République. La question qui se pose est : comment l’école forme-t-elle aujourd’hui des citoyens éclairés ? Comment transmet-elle des valeurs civiques mais également de savoir ?
  • A propos de la une de Charlie Hebdo : le pardon est ce qui permet de dépasser la haine. Il y a là un dépassement qui correspond à l’unité nationale que nous avons pu vivre avec beaucoup d’émotion dimanche.
  • Ce que je retiens de tout cela, c’est la formule attribuée à Voltaire et qui est la plus belle de notre République en matière de liberté : «Je ne suis pas forcément d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire»
  • Dimanche, les Français ont administré la démonstration de ce qu’est la République. C’est une recherche d’unité nationale, c’est le fait que tous les citoyens, quelle que soit leur croyance ou leur non-croyance, sont libres et égaux. Si l’école se bornait à rappeler ce discours, elle ferait pleinement son travail.

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