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Publié le Mardi 9 Octobre 2012

Le TSCG en reste à une logique comptable là où la crise appelle une réponse économique



Résumé de l'intervention de Marie-Françoise Bechtel, 1ère Vice-présidente du MRC, députée de l'Aisne, lors du débat sur le traité européen (TSCG) à l'Assemblée nationale le mercredi 3 octobre.


Le TSCG en reste à une logique comptable là où la crise appelle une réponse économique
Pourquoi les députés du MRC voteront contre le TSCG le 10 octobre prochain ?
  • Le traité repose sur un mauvais diagnostic : la crise de la zone Euro n’est pas due à la dette en elle-même ni aux déficits publics mais à un Euro trop cher par rapport au dollar ou au yuan chinois. Avant l’Euro, les Etats pouvaient dévaluer leur monnaie pour regagner en compétitivité et permettre aux entreprises nationales d’exporter, donc de produire et d’embaucher des salariés. Aujourd’hui, toute dévaluation est impossible, d’où la perte de compétitivité, de productivité et la baisse des salaires. En outre, l’Euro a été incapable d’empêcher la spéculation sur les monnaies nationales qui est en partie responsable des déficits publics. Ainsi vouloir régler le problème de la dette sans s’attaquer à ses causes revient à soigner la fièvre sans guérir la maladie.
  • Le traité est irréaliste : réduire le déficit budgétaire à 3% du PIB est impossible en période de crise, à moins d’entrer dans une période d’austérité sans fin qui casserait la reprise de l’activité économique et donc la croissance. De nombreux économistes le disent, quelle que soit leur école de pensée.
  • Le traité est nocif : il empêche les Etats – gouvernement et Parlement – de décider eux-mêmes des moyens d’atteindre un objectif de désendettement raisonnable. Il est déresponsabilisant pour ne pas dire infantilisant.
  • Le traité est insuffisant : nous soutenons la réorientation vers la croissance engagée par le chef de l’Etat, qui rompt là avec le précédent gouvernement – lequel avait capitulé sans conditions devant les exigences de l’Allemagne. Pour autant, le pacte de croissance n’est pas à la hauteur des besoins d'une reprise de l'activité économique.

    En disant non au traité budgétaire européen, un non pour préserver l’avenir, nous avons l’espoir que les doutes qui se font jour dans le camp du progrès montreront à nos partenaires que le Parlement français entend pousser son gouvernement pour réorienter l’Europe vers une véritable croissance. La France n’a pas dit son dernier mot !


    Vous pouvez retrouver le texte complet ainsi que la vidéo de l'intervention de Marie-Françoise Bechtel sur son site

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