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Publié le Lundi 18 Mars 2013

Langues régionales: le refus sage et réaliste de François Hollande



Par Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC en charge de la Citoyenneté et de la Laïcité, lundi 18 mars 2013.


Le MRC se félicite de la décision prise conjointement par le chef de l’État et le Gouvernement de ne pas modifier la Constitution pour permettre la mise en application de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Cette décision intervient après un avis du Conseil d’État qui montre une fois de plus les incompatibilités avec la Constitution. François Hollande agit avec sagesse et réalisme. Nous ne pensons pas qu'il s'agit là d'une priorité politique à l'heure où le pays traverse une crise économique et sociale majeure.

Par ailleurs il ne faut pas négliger le danger que recèle la ratification de cette charte portée à l'origine par le Conseil de l'Europe. Tout d'abord celui de donner une magnifique tribune à des groupuscules qui au travers de la promotion des langues régionales ont aussi pour but de mettre à mal le modèle républicain systématiquement caricaturé "d'uniformisateur" ou encore de "jacobin" (qu'il faut comprendre comme une insulte quasiment équivalente à terroriste).

Ce qui est recherché, c'est notamment de faire reconnaître constitutionnellement que chacun puisse se prévaloir au titre "d'un droit inaliénable" à s'exprimer dans tous les actes de la vie privée comme de la vie publique dans une langue régionale ou minoritaire.

Imagine-t-on l'impact d'une telle mesure à laquelle l'administration ne pourrait s'opposer? La justice, le droit des affaires, le droit de la famille, les impôts...C'est l'idée même d'égalité qui est remise en cause derrière les meilleures intentions du monde. Faudrait-il des traducteurs dans les tribunaux où les administrations en Bretagne, au Pays Basque, en Corse, en Flandre...Si l'un des usagers n'est pas locuteur de cette langue alors que l'autre le serait?

Bien sûr que les langues régionales font partie de notre patrimoine collectif, nul n'en disconvient. Mais est-ce vraiment de cela dont il s'agit?

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