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I Publié le Jeudi 9 Juillet 2009

Mots-clés : edf électricité énergie

Par Gérard Pierre, Secrétaire national du MRC chargé de l'environnement et de l'énergie.


En cette période du tout marché, le prix de l’électricité est intéressant à étudier. Actuellement le coût de production du kilowattheure (kWh), le plus bas, est celui produit par le nucléaire et l’hydraulique, ensuite vient le charbon, le fioul, le gaz, enfin l’éolien et le solaire photovoltaïque. Pour que les producteurs d’électricité éolienne et photovoltaïque puissent vendre leur production, il a été mis en place une obligation d’achat de la part d’EDF qui facture cette obligation aux consommateurs sous la forme d’une Charge de Service Public d’Electricité (CSPE que chacun peut voir sur sa facture, cette contribution, encore modeste actuellement, augmentera avec la montée en charge de l’éolien et du photovoltaïque prévue par le Grenelle de l’environnement).

A la suite de l’augmentation des prix du gaz et à la demande des producteurs d’électricité à base de gaz et de charbon, le TaRTAM (Tarif Réglementé Transitoire d’Ajustement du Marché) a été mis en place. Il consiste essentiellement à faire payer pour 98 % à EDF et 2 % à Suez, 1,2 Milliard d’euros. Au delà de la spoliation des clients et actionnaires publics et privés de ces producteurs, c’est une véritable taxation des principales sources d’électricité non carbonées. Rappelons nous que les centrales brûlant des combustibles fossiles sont actuellement exemptes de toutes taxes carbone. Ces palliatifs, mis en œuvre par le gouvernement ont été fortement contestés par la Commission Européenne au nom des règles de la concurrence…

Face à cette situation, Madame Lagarde a chargé une commission présidée par Paul Champsaur, de lui présenter des propositions d’organisation du marché de l’électricité. Il s’agit dans les faits d’ouvrir le marché de l’électricité au « petits producteurs » sans laisser les bénéfices de la « rente nucléaire » à l’opérateur historique. Monsieur Champsaur vient de remettre son rapport. La logique est la suivante : les activités de production, d’acheminement et de commercialisation sont séparées. Le prix du kWh sera fixé par décret. Les producteurs auront l’obligation de vendre leur production en proportion du marché actuellement détenu, donnant ainsi pour partie l’accès à la rente nucléaire et hydraulique à tous les opérateurs. Les producteurs se voient privés des ressources indispensables pour les investissements à venir et leurs clients des tarifs qu’ils sont en droit de recevoir. Notons également que certains des opérateurs percevront cette rente nucléaire alors qu’ils sont (ou disent être) opposés au nucléaire. Rien n’est dit sur le marché européen, l’avantage délégué aux marchands d’énergie électrique sera lié aux contrats passés en France par ceux-ci. Mais il faudra suivre cela année par année et client par client. On peut penser qu’ils seront désireux de rentabiliser leurs avantages en vendant sur le juteux marché européen.

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I Publié le Lundi 6 Juillet 2009 par MRC

Mots-clés : gauche

Jean-Luc Laurent, Maire du Kremlin-Bicêtre et Secrétaire National du MRC, en est signataire.


"La gauche doit se rassembler, au-delà des partis politiques", appel paru dans le Monde, édition datée du 7 juillet 2009.

Avec le communiste Robert Hue, plusieurs personnalités de gauche appellent à élaborer un "pacte unitaire de progrès".

Les résultats des européennes du 7 juin l'ont confirmé : la gauche est la première victime de l'abstention des Français les plus modestes, et des jeunes. Elle est ensuite victime de ses divisions, de clivages dépassés, prisonnière de discours et cultures hérités des siècles passés. De là viennent les sectarismes et les querelles intestines qui s'étalent dans les médias et font le désespoir du peuple de gauche.

Le paradoxe est saisissant : d'un côté la crise et ses conséquences dévastatrices; les mobilisations sociales et l'unité syndicale qui y répondent; de l'autre côté, une gauche morcelée, fatiguée, manquant d'imagination et peinant à élaborer un projet qui suscite l'espoir et l'enthousiasme. Pour des millions de femmes et d'hommes, de salariés du public et du privé, de chômeurs, de jeunes, d'universitaires et de chercheurs, d'intellectuels, de créateurs, d'artistes, ce déclin de la gauche est vécu comme un drame.

Dominant ce paysage sinistré, le pouvoir croit tenir sa victoire. Face au mécontentement, aux mobilisations sociales, il s'adapte, louvoie – mais il garde le cap. Au prix que l'on sait : une excroissance insidieuse d'un pouvoir personnel omniprésent, et une méthodique déconstruction, au quotidien, de la puissance publique et de l'Etat de droit. Nous savons bien ce qu'il y a au bout d'un tel chemin : la déchirure du corps social. Il faut l'éviter à tout prix.

Il est urgent que la gauche se sorte de l'impasse où elle s'est laissée enfermer. Elle le doit à tous ceux qui sont convaincus qu'un autre avenir, dans une autre société, est possible. Aucun parti ne peut prétendre, à lui tout seul, être la force propulsive du progressisme nouveau, et de la dynamique unitaire, dont le peuple de gauche a tellement besoin. On ne saurait non plus laisser les états-majors, comme à leur habitude, faire et défaire les coalitions et les alliances au gré des résultats électoraux et des rapports de force internes. La solution est ailleurs.

Dans tous les partis de gauche et au-delà demeure un capital militant, un potentiel de générosité et d'intelligence citoyenne qui représente une formidable chance de renouveau. Et à côté des partis, dans les associations, les collectifs, la société civile, des millions de femmes et d'hommes cherchent un espace politique solidaire, efficace et durable, où s'investir pour le changement.

Nous voulons agir pour rassembler les uns et les autres dans l'élaboration commune d'une alternative progressiste au néolibéralisme, d'un programme de profonde transformation sociale. Un projet qui puisse un jour prochain être porté au gouvernement, et qui s'inspire directement des aspirations, des revendications et des luttes de toutes les forces vives de notre pays.

Cinq axes de réflexion et d'action nous semblent prioritaires :
1. La définition d'une nouvelle éthique de la République et de la vie politique.
2. L'approfondissement de la démocratie sociale et citoyenne.
3. Le combat pour une mondialisation solidaire et pacifique.
4. La reconstruction de notre société autour des principes de justice sociale, d'égalité d'accès aux savoirs et à la culture.
5. La conception d'un nouveau modèle de développement économique qui soit à la fois social, écologique et progressiste.

Nous appelons au rassemblement sans délai de toutes celles et de tous ceux qui estiment urgent de se retrouver dans une démarche unitaire, en pleine autonomie, au-delà des appareils politiques, non pas contre eux mais en rejetant toute hégémonie. De toutes celles et de tous ceux qui désirent participer à l'écriture d'une nouvelle page fondatrice de l'histoire de la gauche.

Nous appelons à la création partout en France d'espaces de dialogue, d'organisation et d'action. Tous ensemble, nous nous donnerons comme premier objectif l'élaboration d'un pacte unitaire de progrès. Une charte reposant sur les principes que nous définirons collectivement, pour une société progressiste plus juste et plus humaine.

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Robert Hue, sénateur du Val-d'Oise et fondateur du Nouvel Espace progressiste; Dominique Bègles, journaliste; Jean-Pierre Bel, président du groupe socialiste au Sénat; Pascal Cherki, maire du 14earrondissement de Paris; Denis Cohen, syndicaliste; Julien Dray, député de l'Essonne; Aurélie Filippetti, députée de Moselle; Michela Frigiolini, militante associative; Michel Fize, sociologue; Bernard Frédérick, journaliste et coordinateur national du Nouvel Espace progressiste; Stéphane Gatignon, conseiller général de Seine-Saint-Denis et maire de Sevran; Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre et secrétaire national du MRC; Jean Lojkine, sociologue; Frédérique Matonti, politologue; Sylvia Pinel, députée PRG du Tarn et Garonne; Vincent Peillon, député européen; François Rebsamen, sénateur et maire de Dijon; Ivan Renar, sénateur du Nord; Bernard Vasseur, philosophe; Pierre Weill, ancien président-fondateur du groupe Sofres.

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I Publié le Mardi 30 Juin 2009 par MRC

Mots-clés : antilles dom outre-mer

Communiqué de presse du Mouvement Républicain et Citoyen, 30 juin 2009.


Les Etats Généraux de l'outre-mer risquent d'accoucher d'une souris : un referendum local sur l'évolution statutaire , dans un premier temps en Martinique , puis dans l'ensemble des DOM. Le projet d'évolution statutaire, relayé par le président Sarkozy, déjà repoussé par les populations des Antilles par referendum en 2003, ne répond en rien à l'urgence sociale et économique dans laquelle se trouvent nos concitoyens domiens. Travaillons plutôt au renforcement du double statut de RUP et de DOM, vecteur essentiel des conditions du développement de nos départements ultramarins.

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I Publié le Samedi 27 Juin 2009 par MRC

Mots-clés : gauche gauche avenir

Le Mouvement Républicain et Citoyen participera jeudi 2 juillet au forum organisé par Gauche Avenir à l'Assemblée Nationale de 17h à 22h.


Forum sur l'Etat de la gauche
Inscriptions : cliquez ici

Programme prévisionnel :

- 17H à 17H45: présentation du rapport sur l’état de la Gauche
Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, responsables de gauche Avenir

- 17H45 à 20H15 : 1ère table ronde
animée par Edwy Plenel (MEDIAPART)

-> Thèmes : valeurs et idéologie de la gauche aujourd’hui ; actualité du clivage gauche-droite.

-> Participants :
-Jean-Luc Laurent (Maire MRC du Kremlin-Bicêtre)
-Guillaume Bachelay (Secrétaire national du PS)
-Jean-Vincent Placé (Secrétaire national adjoint des Verts)
-Pouria Amirshahi (Secrétaire national du PS)
-Claude Cabanes (Ancien rédacteur en chef de l'Humanité)
-Eric Coquerel (Secrétaire national du PG)

- 20H15 à 20H30 : pause

- 20H30 à 22H : 2ème table ronde
animée par Edwy Plenel (MEDIAPART)

-> Thèmes : Quelle stratégie pour la gauche ? Quels objectifs (conquête du pouvoir et objectifs de transformation sociale) ?

-> Participants :
-Julien Landfried (Secrétaire national du MRC)
-Marianne Louis (Secrétaire nationale du PS)
-François De Rugy (Député Vert de la Loire-Atlantique) (sous réserve de confirmation)
-Jean-Claude Monod (Chargé de recherches au CNRS)
-Aurélie Trouvé (Responsable ATTAC)
-Marie-Pierre Vieu (Membre du collège national exécutif du PC, vice-présidente de la région Midi-Pyrénées)

Conclusion : Paul Quiles, responsable de Gauche Avenir

Mise à jour : les interventions de Jean-Luc Laurent et de Julien Landfried sont disponibles ici.

Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement Républicain et Citoyen, jeudi 14 mai 2009.


Le Mouvement Républicain et Citoyen ne prend pas part à la campagne des élections européennes. Il préconise, le 7 juin prochain, un vote blanc ou nul à ces élections européennes.

Pourquoi ?

Cette élection à un Parlement-fantôme est un trompe l’œil. Dans cette enceinte où 770 soi-disant députés inconnus de leurs électeurs peuvent s’exprimer trois minutes chacun, en usant de l’une des vingt-deux langues officielles reconnues, aucune volonté générale ne peut bien évidemment s’exprimer.

M. Sarkozy, à Nîmes, a parlé de politique de change volontariste, de protection communautaire et de politique industrielle commune, mais il sait très bien que le texte du traité de Lisbonne qu’il a fait adopter, l’en empêchera. La même schizophrénie – pour ne pas dire hypocrisie - frappe le Parti socialiste qui a approuvé lui aussi le traité de Lisbonne. D’ores et déjà MM. Brown et Zapatero ont fait savoir que les députés travaillistes anglais et ceux du PSOE espagnol soutiendraient le candidat libéral à la présidence de la Commission européenne, M. José Manuel Barroso. Cette élection est vide de contenu.

Ni le NPA de M. Besancenot ni le « Front de gauche » ne proposent de stratégie de redressement crédible. L’un ne veut pas venir au pouvoir. L’autre méconnaît le ressort que peut constituer l’exercice de la souveraineté nationale, c’est-à-dire de la démocratie, dans une Europe qui est faite d’une trentaine de nations.

C’est sur celles-ci qu’il faudra s’appuyer pour redresser une construction européenne que le dogme libéral et le mythe d’un peuple européen inexistant vouent à l’impuissance. Le Mouvement républicain et citoyen appelle au vote blanc ou nul de préférence à l’abstention : le peuple français, en effet, ne doit pas laisser bafouer la volonté qu’il a démocratiquement exprimée le 29 mai 2005.


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Président du MRC
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