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I Publié le Jeudi 23 Novembre 2017 par

Mots-clés : république

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 23 novembre 2017


 
À l'occasion de leur congrès annuel, les maires ont de bonnes raisons d'être en colère et d'alerter les citoyens.
 
Les maires de France qui font vivre la République au coin de la rue voient leur capacité d'action gravement mise en cause par les décisions qui pèsent sur les recettes des communes et par les demandes de réduction de la dépense publique locale. La pérennité des communes et l'autonomie communale sont menacées. Après les efforts importants qui ont été réalisés ces dernières années, les maires vont être contraints de remettre en causes des services publics et de procéder à des augmentations de la fiscalité locale.
 
Le Président de la République et le gouvernement ont décidé de mettre en place une limitation de la capacité d'emprunt et de l'endettement des communes, et une diminution de 13 milliards des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales durant le quinquennat d'Emmanuel Macron. Cette décision lourde de conséquences pour les services publics locaux et pour la vie quotidienne des citoyens, intervient après la réduction des emplois aidés ce qui augmente les charges des communes et une ponction de 10 milliards d'euros sur les recettes des collectivités locales durant le quinquennat précédent à laquelle le MRC s'est opposé.
 
Tout cela pour satisfaire Bruxelles et sa règle absurde des 3% de déficit public. Le gouvernement veut être le bon élève de l'Europe libérale au plus vite, a marché forcée et sur le dos des autres : d'ors et déjà en 2018, plus de la moitié de la diminution de la dépense publique décidée par Emmanuel Macron sera réalisée par une perte de 3 milliards pour les collectivités territoriales et de 5 milliards pour le budget de la sécurité sociale.
 
Avec la suppression de la taxe d'habitation, une incertitude frappe les communes : la compensation intégrale n'est pas faite par une autre recette pérenne et dynamique que l'Etat devrait mettre en place. En fait, les maires ont la certitude d'avoir une compensation "peau de chagrin" de même nature que la compensation créée par Nicolas Sarkozy lors de la suppression de la taxe professionnelle pour les entreprises. Celle-ci a été rognée au fil des ans et est devenue une variable d'ajustement permettant à l'Etat de diminuer les concours financiers aux communes et intercommunalités.
 
Face à ces mauvais coups contre les communes qui sont les briques de base de la démocratie et qui font vivre la République en actes, le soutien actif est une exigence.
La France ainsi que le Royaume Uni et les Etats Unis d'Amérique doivent d'abord prendre leurs responsabilités. Nous avons contribué à détruire l'Etat libyen en nous éloignant du droit international et notamment des résolutions 1970 et 1973 de l'ONU et dirigée par l'OTAN qui prévoyaient la protection des populations, puis par "glissement" ou par effet mécanique nous en sommes arrivés à la chute du régime. Le Conseil national de transition (CNT) rassemblant les forces d'opposition à Kadhafi est reconnu comme représentant légitime du peuple libyen, d'abord par la France puis par de nombreux autres pays. Fin juin 2011, la Cour pénale internationale délivre un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité à l'encontre du colonel Mouammar Kadhafi. On sait ce qu'il en adviendra. Aujourd'hui, en Libye comme en Irak règne l'enfer d'où sont nés de véritables monstres comme DAESH. Viols de masse et systématiques sur les femmes, Trafic d'esclaves, trafic d'êtres humains, trafics d'armes, triomphe sans partage des milices et des mafias les plus violentes, prolifération de l'islamisme radical... Il ne faut se faire guère d'illusion, il faudra du temps pour stabiliser une telle situation. Rien ne se fera sans que puisse se rétablir, d'une façon ou d'une autre, un dialogue politique qui doit permettre à la Libye de se dessiner un nouvel avenir. Il y faudra également un engagement de l'ONU et de l'Organisation l'Union africaine car seul le pays ne s'en sortira pas. Dans ce cadre, la France doit prendre toutes ses responsabilités. Si en définitive, c'est aux Libyens et à eux seuls qu'il dépend de définir qu'elle sera la Libye de demain et surtout sa forme institutionnelle, nous nous devons, face à l'histoire, de contribuer à stabiliser cette région, avec laquelle nous partageons d'immenses intérêts.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires étrangères

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I Publié le Mercredi 15 Novembre 2017 par Mouvement Républicain et Citoyen


Après Saintes, Valence, Montpellier, Laon, Clermont-Ferrand, le tour de France du MRC pour rencontrer et écouter les adhérents s'est poursuivi le 8 novembre 2017 à Toulouse. Jean-Luc Laurent, président du MRC, ancien député-maire du Kremlin-Bicêtre était en Haute Garonne à l'invitation de Thierry Cotelle, conseiller régional et premier secrétaire fédéral et les membres du bureau départemental . Ce tour de France va se poursuivre dans d'autres villes jusqu'au printemps prochain.
 
Après l'échec retentissant de la gauche et la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle puis aux élections législatives, il est clair que le cycle ouvert par le congrès d'Epinay en 1971 et l'union de la gauche autour d'un programme commun de gouvernement, s'achève. Face au champ de ruines que nous constatons à gauche et à droite, il est urgent d'agir pour ouvrir un nouveau cycle, reconstruire la gauche et préparer une alternative. Le MRC est prêt à s'y investir.
 
La gauche ne peut pas continuer à se regarder le nombril et à désespérer les citoyens par ses querelles d'égos. Un sursaut est nécessaire. D'autant plus que personne, ni aucun parti ne pourra seul reconstruire la gauche. La gauche devra s'unir et définir la forme et le contenu de cette union.
 
Il faut également prendre la mesure que contrairement à la période antérieure où la gauche battue revenait par un effet essuie-glaces, la gauche n'aura pas en 2022 le bénéfice d'un retour de balancier.
 
Pour réaliser l'alternance en 2022 aux prochaines élections présidentielles, la gauche doit se redéfinir pour se reconstruire et reconquérir le soutien du peuple. Ce travail doit commencer maintenant en analysant les raisons pour lesquelles la gauche a échoué et en exerçant un devoir d'inventaire, en procédant à un travail de réflexion et d'analyse sur la mondialisation et la France. Nous pourrons ainsi proposer aux citoyens un projet qui sera une alternative à la politique libérale d'Emmanuel Macron et montrera notre volonté de transformation sociale de notre pays. C'est un chantier immense mais sans ce travail, la gauche restera dans l'opposition.

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I Publié le Vendredi 10 Novembre 2017 par Christophe Mouton

Mots-clés : énergie

Communiqué de Christophe Mouton, Secrétaire national en charge de l'énergie et de l'environnement, le10 novembre 2017


Le MRC l'avait affiché pendant la COP 21, le gouvernement du Président Macron vient de le reconnaître : la production nucléaire d'électricité est un atout français zéro carbone contre le réchauffement climatique.

Nous attendions et saluons cette annonce de reporter sine die cet objectif irrationnel de réduire la part de la production nucléaire d'électricité de 75% à 50% d'ici 2025, quasiment demain. C’est pour cela qu’en octobre 2014, les députés du MRC avaient voté contre la loi de Transition énergétique et s’étaient opposés au plafond imposé au nucléaire de 63,2 gigawatts dès 2015.

L'urgence climatique nécessite la mise en œuvre de toutes les énergies décarbonées. Nos concitoyens, les plus jeunes comme les plus âgés, vivant en ville - et ils sont nombreux - étouffent littéralement dans les gaz d'échappements. Pour répondre à ce véritable problème de santé publique, La voiture électrique, le train et tous les transports électriques sont à concevoir et mettre en œuvre aujourd'hui à des coûts accessibles et non quand il sera déjà trop tard.
A l'heure où les initiatives privées butent sur la réalité en ne parvenant pas à livrer les solutions promises avec le risque d'explosion d'une bulle, c'est aux pouvoirs publics de jouer leur rôle. 

L'énergie nucléaire est maîtrisée par la France et ce, grâce au choix visionnaire du Général de Gaulle.
Si les énergies renouvelables d’origine hydraulique sont utilisées depuis la fin des années soixante-dix dans toute leur capacité, la recherche sur les énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire, hydrolien) doit être poursuivie pour qu’elles puissent trouver leur place dans le mix énergétique en améliorant leur viabilité technique et économique et en proposant d’autres solutions (autoconsommation, batteries, nouveaux modes de production instantanée nucléaire…) pour pallier leurs périodes de non-production (absence de vent, nuit, tempête…) en n’augmentant plus les émissions de gaz à effets de serre avec le démarrage de centrales à gaz et au charbon, comme nous le constatons outre-Rhin, pour les compenser.

Le MRC regrette que de trop nombreuses voix à gauche - beaucoup moins présentes aujourd'hui il est vrai - aient cessé de considérer positivement cette source d’énergie d’origine nucléaire, issue du savoir scientifique, symbole du progrès humain si cher à Jean Jaurès, au service de tous les Français.
Ils n'ont pas vu que les pourfendeurs - le plus souvent étrangers - de ce savoir-faire de notre pays ont des intérêts, ils les font écouter largement dans les médias et ont malheureusement marqué la loi de transition énergétique à laquelle nous nous sommes opposés mais cela reste néanmoins les leurs et non ceux de l'intérêt commun.

Il est indispensable et vital aujourd'hui de penser à nos concitoyens en cette veille d'hiver et tout particulièrement au regard des complications rencontrées les 16 au 20 janvier 2017 où la France a failli connaître une panne généralisée, un "black-out" tant redouté par toute l'Europe. En effet faute d'électricité d'origine nucléaire disponible, les énergies solaires et éoliennes ont tardé à apporter leur production avant 10h00 le matin laissant la France dans le noir et le froid dans une situation d'équilibre particulièrement critique.

Lors de ses universités de rentrée de Coudekerque-Branche, en 2013, le MRC avait invité Christian BATAILLE, député et membre de l'Office Parlementaire d'évaluation des Choix Scientifiques et Techniques (OPECST) et rédacteur entre autres de la loi portant son nom sur la gestion des déchets nucléaires. Christian Bataille avait alerté sur l'absolu nécessité d'entamer un programme au long cours de construction de nouvelles centrales nucléaires afin d'anticiper le remplacement du parc actuel.

Le MRC appelle le gouvernement du Président Macron à mobiliser les Français sur cet enjeu majeur qu'est la réussite d'un programme au long cours de construction de centrales nucléaires en France. Ce savoir-faire scientifique et technique français doit être valorisé - et non dénigré, enseigné et partagé, pour réaliser de la manière la plus sûre ces pyramides du XXIème siècle qui seront la clef angulaire de l'après-pétrole et de la lutte contre le réchauffement climatique et du succès de nos outils physiques ou numériques de notre quotidien.

Le MRC s’oppose à la fermeture de la centrale de Fessenheim tant qu’un programme de construction de centrales nucléaires n’est pas démarré et apporte son soutien aux organisations syndicales pour convaincre le gouvernement du Président Macron de s'opposer aux "recommandations" de plus en plus pressantes de la commission de Bruxelles qui demande la privatisation des concessions hydrauliques et réclame régulièrement le démantèlement d'EDF, l'énergéticien publique français, symbole d’un investissement d’exception sous maîtrise publique pour rendre l’énergie accessible à tous les Français.

Nous le savons : faire vivre l'héritage de l'Esprit des Lumières demande une attention constante et défendre cet atout du nucléaire de la France - acquis républicain s'il en est, puisqu’il s’agit de notre souveraineté énergétique - est indispensable pour accompagner l’intégration et la viabilité des énergies renouvelables intermittentes. Un savoir-faire, un atout, zéro carbone, que la France serait heureuse de partager avec les pays qui souhaitent réellement combattre le réchauffement climatique

Billet de Jean-Luc Laurent, Président du MRC, le 29 octobre 2017


Mort de Didier Motchane, une perte immense pour la gauche française.
La mort de Didier Motchane est une perte immense. Didier était un intellectuel qui incarnait une pensée puissante et exigeante, et une grande figure de la gauche qui a formé tant d’entre nous du CERES au MDC puis au MRC. Je garde le souvenir de ces années jusqu’à sa dernière intervention lors de l’université de rentrée du MRC à Caen en 2014 où il nous encourageait a continuer à militer. Aujourd’hui, je ressens une immense tristesse et je m’incline devant sa mémoire. J’adresse mes pensées peinées et amicales à ses proches.


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Président du MRC
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