Actualités

I Publié le Mercredi 13 Décembre 2017 par Mouvement Républicain et Citoyen


Article de Michel Sorin, secrétaire national du MRC, le 13 décembre 2017


Après les élections du 10 décembre 2017 à la nouvelle assemblée de Corse, les alliés autonomistes-indépendantistes ont emporté la majorité absolue des sièges, en fait près des deux tiers (41 sur 63).
 
Quelques observations :
- L’abstention est très forte (47,5%). Près d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé.
A comparer avec le référendum de 2003 (39,5 % d’abstention) qui avait vu une courte majorité (51%) en faveur du non à la réforme institutionnelle (collectivité territoriale unique, remplaçant les deux départements et la région). De nombreux électeurs ont voulu manifester leur mécontentement en refusant d’aller voter.
Comme l’a dit Jean-Pierre Chevènement à Alexandre Devecchio (Le Figaro, 9 décembre 2017, "La République n'a pas de concessions à faire à l'ethnicisme"), « l'Etat français s'est assis sur le référendum de 2003.
Les Corses avaient pourtant rejeté la fusion des deux départements. Ils voulaient garder un découpage territorial qui les rapprochait de la France continentale et n'acceptaient pas d'être transformés en territoire d'Outre-mer bis avec une collectivité unique. Le législateur, sous le précédent Président de la République, a fait fi des résultats de ce référendum ».
- Il y a eu du « dégagisme » qui s’explique par le rejet des clans.
Ce que dit Chevènement. « Il s'agit d'abord d'un rejet des clans qu'ils soient de gauche ou de droite. La gauche dominait le Nord avec la dynastie Giacobbi et Paul Giacobbi sur le destin duquel je ne vais pas épiloguer (ndlr: il a été condamné à trois ans de prison ferme pour détournement de fonds publics). Au Sud et à droite, c'est le clan Rocca Serra qui régnait depuis 1962. Ces clans ont fait l'objet d'un réflexe «dégagiste» qui s'est traduit aux présidentielles par un vote Marine Le Pen. Il faut observer que moins d'un quart des électeurs corses inscrits ont voté pour les listes nationalistes. Le taux d'abstention, qui s'élève à près de 50%, est massif.
Nous allons voir ce que nous verrons, mais moi qui connais les oiseaux, je conseille au gouvernement une grande vigilance. Je ne pense pas qu'on puisse satisfaire la revendication de la co-officialité de la langue corse. Cela voudrait dire une politique d'exclusion à l'égard de tous les continentaux. Je l'ai observé quand j'étais ministre de l'Education nationale lorsque tous les agrégés et certifiés d'origine continentale ont été renvoyés dans leur «douar» d'origine. Je pense qu'on a accordé aux nationalistes tout ce qu'ils demandaient en matière d'aménagement du territoire. Les Corses se plaignent de la spéculation, mais ce sont les élus locaux, soumis aux pressions que nous savons, qui octroient les permis de construire.
 
En Corse, on n'est pas libre de s'exprimer. Déroger à la doxa ou aux oukases nationalistes, c'est prendre le risque de passer un mauvais quart d'heure.
Il faut maintenant tenir compte du résultat de l'élection. Je suis un démocrate, mais je n'augure rien de bon de ce qui suivra. C'est pourquoi j'attends du gouvernement de la République française qu'il reste ferme sur ses principes: la République n'a pas de concessions à faire à l'«ethnicisme». D'autant que ce type de revendication peut se révéler contagieux ».
 
- Il faudrait estimer la part de l’électorat majoritaire qui est réellement indépendantiste.
En dehors du refuge dans l’abstention, une part de l’électorat du FN et de la gauche a pu se résoudre à voter pour la liste de Gilles Simeoni, car celui-ci  a démontré beaucoup d’efficacité à rassembler les indécis. Il faut se souvenir que les trois députés autonomistes élus en 2017 (sur les quatre élus corses) ont réussi à influer sur la perception de Jean-Luc Mélenchon à l’égard du mouvement autonomiste.
- Elu sur des valeurs culturelles, le groupe majoritaire va devoir gérer la collectivité.
On peut prévoir qu’il cherchera à compenser ses difficultés de gestion en pratiquant la fuite en avant dans la demande de compétences supplémentaires auprès de la République française. De plus, les élections européennes de 2019 seront l’occasion du retour des débats autour des questions politiques de fond. Bien sûr, ceux-ci ont été complètement dissimulés sous le tapis pendant la période électorale qui vient de s’achever. 
 
 

Réaction de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 11 décembre 2017




Le mode de scrutin aux élections européennes qui existe actuellement avec 8 circonscriptions sur des grandes régions, va changer.

C’est le retour à une circonscription unique pour toute la France. Tant mieux. Le MRC a toujours été hostile à ce scrutin régionalisé mis en place en 2003 pour morceler la France et favoriser les partis politiques dominants à droite et à gauche.

Il est vrai que depuis leurs mises en place, les circonscriptions par grandes régions sont restées des inconnues pour les citoyens. En outre, la proximité des députés européens avec les citoyens qui était un argument de promotion de ce nouveau mode de scrutin régionalisé, n’a jamais été au rendez-vous.

Le MRC est favorable  à l’élection des députés européens dans le cadre d’un scrutin national car une circonscription nationale est la mieux à même de faire émerger un débat sur la construction européenne.

Pour le MRC, la nation est le cadre de la démocratie. Attaché à la souveraineté nationale et populaire, le MRC s’oppose au projet fédéraliste et veut réorienter radicalement l’Europe dans une construction confédérale.

Retrouvez la proposition de loi pour revenir à un scrutin de liste nationale que j’avais proposée avec les députés MRC
 

Réaction de Bastien Faudot, porte parole du MRC et conseiller départemental de Belfort, le 08 décembre


Coupables d’avoir falsifié des tracts du FN et de la France Insoumise à l’avant-veille du scrutin, Ian Boucard et son suppléant Damien Meslot ont vu leur élection annulée. Ce jugement du Conseil Constitutionnel vient sanctionner les méthodes malhonnêtes employées par la droite départementale lors de la campagne de juin dernier. Le début de la jeune carrière de M. Boucard est déjà entachée par ce que le Conseil constitutionnel qualifie de « manœuvre ». Les sages viennent de rappeler une réalité : le Territoire de Belfort n’est pas la Calabre. Nous sommes dans une République où la fin ne justifie pas tous les moyens.

Plus largement, cela donne une idée des tricheries dont Damien Meslot est capable et dont son poulain s’inspire pour avoir la mainmise sur le pouvoir. J’en appelle à tous les citoyens de Belfort et du Territoire : instruits par l’expérience, nous sommes désormais dans l’obligation d’organiser une surveillance rigoureuse sur les conditions dans lesquelles vont s’effectuer les prochains scrutins.

Une nouvelle élection législative aura donc lieu. Ce sera l’occasion d’affirmer une résistance déterminée au projet de régression sociale et de révolution libérale portée par Emmanuel Macron et son gouvernement. Ni M. Boucard, aujourd’hui disqualifié par ses méthodes, ni M. Grudler, vieux routier de la droite libérale dans le département, ne pourront porter une voix utile à l’Assemblée. Il est temps de renouer le fil d’une histoire interrompue et de refermer la parenthèse. Le rassemblement des forces de gauche et des citoyens de progrès est dès à présent une obligation pour faire gagner la morale publique.

Le point de vue de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 08 décembre 2017


Le ministre de l’Education nationale vient de prendre plusieurs décisions utiles qu’il convient de saluer. Je pense au refus du ministre des formations d’enseignants en « non mixité » que le syndicat SUD 93 voulait réserver aux « non blancs ». 

Je pense aussi aux décisions prises par Jean Michel Blanquer après les très mauvais résultats de l’enquête internationale sur la compréhension de l’écrit par les élèves qui place la France à la dernière place des pays européens : le ministre a annoncé la mise en place d’une dictée quotidienne et une incitation à la pratique de la lecture publique. Je soutiens ces décisions nécessaires à la réussite des jeunes à l’école primaire qui mettent la priorité à l’acquisition des savoirs fondamentaux.

Mais je m’interroge sur la cohérence de ces deux décisions avec la diminution de près de 1500 postes ouverts au concours d’enseignants pour 2018 (7008 recrutements ouverts cette année contre 8500 l’an dernier). La cohérence est plutôt à rechercher dans les 120 000 postes de fonctionnaires qui seront supprimés dans le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron et qui commencent à devenir réalité avec l’Education nationale. Quel décalage entre les intentions et les actes.

Communiqué de Jean-Luc Laurent, président du MRC, le 06 décembre 2017


La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Donald Trump est une décision irresponsable qui viole les résolutions de l’ONU, va attiser le conflit et conduire à davantage de violences. 
La France a le devoir d’agir par elle-même et sans attendre contre cette décision inacceptable qui confirme que les faucons néoconservateurs ont repris le pouvoir à la Maison Blanche. 
Attaché à la création d’un État palestinien à côté de l’Etat d’Israël, le MRC demande à Emmanuel Macron que la France reconnaisse l’Etat palestinien et prenne les initiatives nécessaires notamment dans la poursuite de la conférence internationale de Paris le 3 juin 2016 pour faire prévaloir une solution à deux États pour la paix au Proche-Orient.


Abonnez-vous à la newsletter

Président du MRC
Président du MRC