07/02/2019
ActualitésI Publié le Dimanche 27 Novembre 2011 par MRCTribune de Clément Lacaille, premier secrétaire de l’union régionale de Bourgogne du Mouvement républicain et citoyen, parue dans Le Bien Public le 27 novembre 2011.
Trop âgé ? Diviseur de la gauche ? Un obstiné ? Lisez ceci avant de ricaner : « La France ne sait plus où elle va. Son destin lui échappe. Les marchés financiers mondiaux en disposent. Notre politique monétaire se décide à Francfort, notre politique économique à Wall Street… Que la conjoncture économique se retourne, comme aujourd’hui, et nous découvrons la dictature des marchés financiers, les plans sociaux, les dépôts de bilan, les délocalisations industrielles, le creusement des inégalités, bref, le retour à un archéocapitalisme du XIX e siècle… Ce destin n’est pas inexorable. Les marchés financiers ne sont pas l’horizon de l’Humanité. D’autres valeurs que l’argent meuvent le monde. Ce sont les Nations et les peuples qui sont la vraie permanence de l’Histoire… » « Il faut un Schengen de la finance, une taxation des mouvements de capitaux, une réglementation des paradis fiscaux, une réforme des institutions financières et commerciales… ». Ces citations de Jean-Pierre Chevènement datent de septembre 2001 (discours de Vincennes) et du printemps 2002. Au même moment, la « gauche de gouvernement » exalte le futur euro, la loi du marché, l’Europe sociale. En 2005, elle dit OUI au TCE, puis approuve majoritairement le Traité de Lisbonne. Tout rapprochement avec la situation présente ne doit rien au hasard, et prouve que certains hommes d’Etat sont lucides, ce qui leur attire des ennuis.
Aujourd’hui, de plans de sauvetage en plans de rigueur, l’Union européenne nous offre le spectacle de son inéluctable déconfiture. Qui se lève pour dénoncer le vice congénital de la monnaie unique surévaluée, l’absurdité du statut de la BCE et de sa politique monétaire ? Qui interpelle l’égoïsme de la politique allemande ? Qui démontre que seules la monétisation des dettes, la croissance concertée, la protection de nos marchés, peuvent nous sortir de l’impasse ? Qui exige de rendre aux peuples souverains le pouvoir dont la finance s’est emparée ? -------- Source : Le Bien Public Communiqué de presse de Catherine Coutard, secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen et secrétaire départemental du MRC 26.
Pour répondre aux besoins de la France et des Français, faire face à la violente crise économique et réussir à faire chuter la production de CO2 et de gaz à effets de serre, il ne suffit pas de crier au loup face à l'accord PS/EELV.
Non, sortir du nucléaire en urgence n'est pas une bonne idée. Les Allemands, qui se sont décidés sous le coup de l'émotion, se voient contraints de construire des centrales thermiques à charbon. Oui, l'énergie nucléaire est incontournable, probablement pour encore une longue période. Oui, sacrifier cette filière industrielle où notre savoir-faire s'appuie sur plusieurs dizaines d'années d'expérience et d'expertise serait suicidaire. Sans parler du gaspillage des investissements réalisés. Mais, contrairement aux choix faits par Nicolas Sarkozy,
ActualitésI Publié le Jeudi 24 Novembre 2011Par Gérard Pierre, secrétaire national à l’énergie du Mouvement Républicain et Citoyen.
Le volet énergétique de l’accord entre le parti socialiste et les écologistes est une véritable catastrophe pour la France. Outre qu’il fait partir en fumée 500 Milliards d’Euro d’investissement, cet accord pose de nombreux problèmes :
Entretien de Jean-Luc Laurent, président du Mouvement Républicain et Citoyen, au quotidien Midi Libre, dimanche 20 novembre 2011
Midi Libre : En quoi consiste votre venue ici à Montpellier ?
Jean-Luc Laurent : Je vais à la rencontre des responsables de notre mouvement et je leur explique les objectifs de la campagne présidentielle de Jean-Pierre Chevènement. Si cette élection est nationale, il y a des réalités territoriales. Quel est le message que vous faites passer ? Depuis que Jean-Pierre Chevènement a annoncé sa candidature, le 5 novembre, nous essayons de faire partager notre projet à l’ensemble de nos concitoyens. Un exemple ? Notre candidat est celui qui a annoncé, il y a quelques années, que la crise allait arriver. C’est lui qui était dans le vrai alors que les socialistes n’ont rien vu venir. Dans l’actualité, comment avez-vous ressenti l’accord législatif signé entre EELV et le Parti socialiste ? Je suis scandalisé par cet accord. C’est à croire qu’il n’y a pas eu de prise en compte de l’intérêt général. C’est vraiment du n’importe quoi. Vous vous rendez compte que nous allons brader l’un des fleurons de notre industrie pour quelques places à l’Assemblée ? Et puis, cette sortie du nucléaire va peser très fortement sur le prix de l’électricité. Il faut que les Français sachent que pour les particuliers et pour les entreprises, c’est un surcoût de 40 % sur les futures factures. Vous tapez sur les socialistes pour faire monter les enchères. Est-ce que Jean-Pierre Chevènement va vraiment aller jusqu’au bout ?Ne va-t-il pas se retirer comme en 2007 ? Il est candidat. Point. C’est un homme qui veut faire bouger les lignes. Nous pensons que la politique de l’austérité n’est pas le bon choix pour nos concitoyens. Les actions prises sur la crise vont encore augmenter la crise. Tous ces plans de rustine ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Il faut une réponse durable mais, pour l’instant, ni droite ni gauche ne propose le vrai changement. Que faudrait-il faire par exemple ? Il faut mettre fin à l’indépendance de la Banque centrale européenne. Ça doit être un outil de croissance, il faut que la BCE achète de la dette et émette de nouvelles liquidités. Comme aux Etats-Unis? Exactement. Et le projet du PS? Mais le Parti socialiste n’a pas de projet ! Il est inadapté à la crise de l’euro. Du reste, j’ai bien entendu François Hollande nous dire qu’il ferait des propositions, mais pas avant janvier. Nous, nous avons déjà dix propositions parfaitement encadrées. Comme je vous le disais, avec nous, les choses vont bouger. C’est pourquoi je suis venu délivrer une feuille de route : nous avons mis en place des comités départementaux de soutien dans tout le Languedoc-Roussillon. Nous sommes en place pour 2012. Propos recueillis par YANN MAREC ActualitésI Publié le Lundi 21 Novembre 2011Par Marie-Françoise Bechtel, vice-présidente du Mouvement Républicain et Citoyen
Certains partis ou mouvements notamment à gauche en appellent à une « VI° République ». Changer le régime, proclamer de multiples droits sont les axes principaux de la révision constitutionnelle que les uns ou les autres proposent.
On ne saurait toutefois perdre de vue que la Constitution est d’abord faite pour donner une traduction effective à la souveraineté populaire. Elle reflète, par sa pratique et par ses dérives l’état réel de cette souveraineté. Lorsque celle-ci est atteinte, il faut en priorité s’attaquer aux causes du mal. Le reste et même la question du régime vient après. Or, prônant le retour à un régime parlementaire, les projets de « VI° République » sont muets sur cette question fondamentale de l’exercice de la souveraineté. Ils cherchent à renforcer les pouvoirs du peuple par la proclamation de droits nombreux (participation, parité…) et un appel accru au referendum, en raisonnant comme si la souveraineté populaire était intacte. Ils ne voient pas que les pouvoirs qui en résulteraient ne seraient pas librement exercés, la plupart étant hypothéqués par la subordination de nos lois aux traités européens. 1/La priorité de toute réforme de la Constitution doit mettre l’accent sur le problème de l’abaissement du pouvoir souverain de faire la loi Cet abaissement a une double source : externe avec les transferts de souveraineté vers l’UE mais aussi interne, avec la bien mal venue exception d’inconstitutionnalité qui n’a de démocratique que l’apparence. Déjà soumis à la censure parfois imprévisible du juge constitutionnel, le législateur voit remettre en question tout le stock des lois existantes, avec une procédure de « question prioritaire de constitutionnalité » qui fait les délices des avocats et ralentit encore les procédures judiciaires. En bref le Parlement et par là le peuple voit grignoter sa souveraineté de tous côtés. La force de la loi en souffre : elle est abondante, bavarde (transposition de directives lourdes et complexes), mal connue et mal respectée. Un peuple dont les représentants ne maîtrisent plus la confection de la loi vit une démocratie affaiblie. 2/Quant à la question du régime, il est clair que la « VI° République » d’A. Montebourg ou celle du Front de Gauche se solderait principalement par un retour à la IV° c’est-à-dire au régime d’assemblée. Le rééquilibrage des pouvoirs entre un Président de la République qui continuerait à tirer sa légitimité de l’élection au suffrage universel et un Premier ministre désigné par lui mais désignant son gouvernement et soumis à investiture par l’Assemblée, serait soit un trompe-l’œil de mauvais aloi(2) soit, plus probablement, un basculement vers le retour au régime d’assemblée avec le risque d’instabilité qui en résulte dans un monde en crise où la capacité de négociation de l’Etat français doit être préservée. Attentif à l’intérêt que pourrait présenter une clarification de notre régime par l’instauration d’un régime présidentiel, avec double « menace » (dissolution du ¨Parlement par le Président de la République et démission automatique du Président), le MRC ne peut qu’en rester aujourd’hui à la question de savoir si les bénéfices attendus d’une telle réforme seraient réels. JP Chevènement s’était interrogé lors de son audition par le Comité Balladur (2008) sur la possibilité de reconstruire une cohérence en passant à un régime présidentiel c’est-à-dire, il convient de le rappeler, un régime qui se définit par la stricte séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. L’interrogation reste cependant ouverte car il est difficile de prévoir les inconvénients d’un système qui peut d’ailleurs se dégrader dans le temps, comme le montre le cas des Etats-Unis. S’agissant de l’élection du Président de la République au suffrage universel, il est en tout état de cause impossible de revenir sur la réforme de 1962, qui apparaîtrait comme une remise en cause du droit de suffrage direct pour le choix de la plus haute autorité de l’Etat. En outre cette réforme a en elle-même des vertus dès lors que, en dépit de l’entropie qui a affecté le système, elle est la seule traduction –aujourd’hui théorique, mais demain ?- de la nécessité de rassembler le peuple français autour d’objectifs d’intérêt général dépassant le cadre des partis. 3/S’agissant des moyens de fortifier la démocratie, il faut observer que la participation des citoyens n’a pas été accrue par la décentralisation et que le referendum d’initiative populaire proprement dit serait une voie glissante ouvrant la porte aux propositions démagogiques telle la remise en cause de la peine de mort. Quant à la dernière réforme constitutionnelle, elle n’a institué qu’un impossible referendum mixant initiative parlementaire et initiative populaire dans un dispositif illisible qui d’ailleurs n’a pu encore trouver sa traduction dans des textes d’application. Il convient de se prononcer plutôt pour un referendum élargi aux grands choix économiques et budgétaires mais ceci est en relation avec le renforcement des pouvoirs nationaux en matière de droit européen (v ci-après). Enfin le « lit de justice » permettant au Parlement de revenir par un vote à la majorité qualifiée sur une censure du Conseil constitutionnel serait de nature à mieux assurer l’équilibre normal des pouvoirs dans une démocratie qui ne peut être pilotée par des juges. Le risque d’une Constitution trop bavarde qui dévaloriserait les principes proclamés par le Préambule au profit d’un véritable flot de principes soit vagues soit marqués par le souci de coller à la société (charte de l’environnement, principe de précaution) doit être évité. Certains d’entre eux d’ailleurs sont très inopportuns, mettant en conflit une certaine conception de la démocratie avec les principes fondateurs de la République : ainsi le droit de vote des étrangers aux élections locales, que nous rejetons pour notre part au profit d’un droit élargi à la naturalisation qui ouvrirait à l’étranger l’ensemble des droits du citoyen.. 4/ La principale réforme à envisager est donc celle de l’articulation des pouvoirs souverains de la France avec l’Union européenne. A cet égard, deux questions sont pour nous une préoccupation majeure :
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