Marie-Françoise Bechtel, 1ere vice-présidente du MRC et députée de l'Aisne, était l'invitée d'RTL Midi pour débattre de la Charte européenne des langues régionales avec les auditeurs, mercredi 22 janvier 2014. Elle répondait également aux questions de Vincent Parizot et Christelle Rebière.


Langues régionales: la République contre les divisions
rtl_midi___mf_bechtel.mp3 RTL midi - Marie-Françoise Bechtel.mp3  (15.29 Mo)

  • On ne connait pas la réalité. Aujourd’hui nous appliquons de très nombreuses stipulations de la Charte européenne des langues régionales. Il reste juste quelques verrous à ce qui est contraire à notre Constitution.
  • Nous appliquons donc très largement la charte : sur le plan des documents administratifs, vous pouvez faire traduire en langue régionale toutes les décisions. Pas besoin de modifier la Constitution.
  • On joue aux apprentis sorciers. Un certain nombre de mes camarades de la majorité qui voteront cette proposition de loi croient sincèrement en la République mais ne voient pas le rapport entre être républicain et reconnaître des droits particuliers à des gens « de souche ».
  • Ce que nous ne voulons pas non plus, c’est qu’il y ait une obligation de financement massif des écoles privées. En Bretagne, 33% de l’enseignement de langue régionale est fait par l’enseignement catholique. Il est financé par l’Etat à 80%. Nous ne voulons pas aller au-delà.
  • Nous ne voulons pas non plus avoir l’obligation de traduire le code civil ou le code pénal en langues régionales à l’heure où les dépenses de l’État sont déjà extrêmement tendues.
  • L’idée d’unité du peuple par la langue française, qui permet la véritable communication, remonte à la royauté. On retrouve cela avec la République et l’idée que la cohésion territoriale est assurée par la langue.
  • Je pense, à ce sujet, à une très belle phrase de Nelson Mandela. Dans ses mémoires, il dit : " J'ai voulu unifier les combattants autour de l'idée de la reconquête et de libération. Au bout d'un moment, je me suis aperçu que je ne pouvais pas car ils ne parlaient pas la même langue. La première chose à unifier est celle là (...) On ne peut pas comprendre un peuple sans une même langue et on ne peut pas non plus lui parler."
  • Traduire des actes administratifs en langue régionale est possible aujourd’hui. Si on veut modifier la Constitution c’est qu’on souhaite aller plus loin et rendre cela obligatoire avec force juridique obligatoire.

Actualités

I Publié le Mercredi 22 Janvier 2014 par

Mots-clés : assemblée nationale


Communiqué de Jean-Luc Laurent, Président du MRC et député du Val-de-Marne, mercredi 22 janvier 2014.


Le projet de loi interdisant le cumul des mandats revient aujourd’hui en quatrième et dernière lecture à l’Assemblée Nationale.

La majorité fait fausse route avec cette réforme institutionnelle mal conçue et mal pensée.

Cette mesure va affaiblir les parlementaires et le Parlement. Elle conduira inévitablement à la disparation du mode de scrutin actuel et à son remplacement par la proportionnelle départementale.

Avec la création de députés jetables, l’Assemblée Nationale va ainsi voter le renforcement d’un exécutif déjà trop puissant et le bipartisme.

Les trois députés du Mouvement Républicain et Citoyen ont voté contre le projet de loi.

Communiqué de Jean-Luc Laurent, Président du MRC et député du Val-de-Marne, lundi 20 janvier 2014.


Alors que débute à l’Assemblée nationale l’examen du projet de loi « cadre » sur l’égalité femmes-hommes, le Mouvement Républicain et Citoyen tient à marquer son soutien à ce texte important du quinquennat.

En intégrant toutes les dimensions des droits de femmes, le Gouvernement a fait le choix judicieux de la transversalité : égalité professionnelle, lutte contre les violences, lutte contre la précarité et égal accès des femmes et hommes aux responsabilités sont les piliers d’une même politique.

Grâce aux mesures concrètes introduites par le projet de loi, celle-ci ne se limite pas au symbole, ni à l’incantation qui ont longtemps prévalu sur le sujet : renforcement de l’accompagnement professionnel après une longue interruption d’activité, interdiction de soumissionner aux marchés publics pour les entreprises condamnées pour non-respect des dispositions en matière d’égalité professionnelle, garanties contre les impayés de pensions alimentaires, accélération de la procédure des ordonnances de protection sont des avancées à saluer.

Les députés du MRC constatent cependant le chemin qui reste à parcourir en matière d’égalité professionnelle et regrettent ainsi que la question du temps partiel ne soit pas abordée. C’est pourtant cette inégalité face à la précarité de l’emploi qui touche le plus durement les femmes. S’il est compréhensible de donner à la loi de sécurisation de l’emploi, adoptée en 2013, le temps de produire des effets sur le travail à temps partiel, légiférer sur cette question est nécessaire.

Le MRC fait également part de son désaccord et de ses réserves sur la réforme du congé parental dont les premiers résultats devront être suivis avec attention. L’objectif d’un meilleur partage des responsabilités au sein des foyers est louable mais ne doit pas conduire in fine à faire perdre le bénéfice de 6 mois de « prestation partagée d’éducation de l’enfant » à un grand nombre de familles et particulièrement aux familles populaires et aux revenus modestes.

Enfin, les députés du MRC voteront bien évidemment les dispositions relatives à l’IVG. L’opposition qui s’est manifestée ce dimanche dans les rues de Paris est le fait d’une minorité ultraconservatrice aux revendications d’un autre temps.

Communiqué de Jean-Luc Laurent, Président du MRC et député du Val-de-Marne, mardi 14 janvier 2014.


Les propositions du Président de la République exposées lors de sa conférence de presse dessinent une politique de l’offre qui s’avère nécessaire alors que l’économie française rencontre effectivement un problème de compétitivité.

Si le MRC approuve la démarche, initiée avec le rapport Gallois, il est primordial de rappeler que la baisse du coût du travail ne doit pas être le seul levier de compétitivité. Par ailleurs, les économies de la zone euro ont collectivement un problème de demande qui nécessite une réorientation profonde des politiques européennes dont le Président ne semble pas avoir pris la mesure. Nous ne pourrons renouer avec la croissance et recréer de l’emploi qu’en posant la question du cadre : niveau de l’euro, stratégie solitaire de l’Allemagne, protection face à la concurrence déloyale. Le Premier Ministre devra nous convaincre de la cohérence de sa stratégie.

Concernant les objectifs fixés par François Hollande en termes de baisse de la dépense publique, la question de la soutenabilité d’un tel effort (50 milliards d’ici 2017) doit être posée. Nous attendons des précisions sur les « réformes structurelles » annoncées et qui suscitent un certain scepticisme : réformer l’Etat oui, l’affaiblir ou le défaire non !

Le MRC signale, enfin, qu’il est fermement opposé à tout nouvel approfondissement de la décentralisation tel que l’octroi d’un pouvoir réglementaire local d’adaptation annoncé par le Président. La fuite en avant régionaliste est une voie dangereuse.

Actualités

I Publié le Mardi 14 Janvier 2014 par


Tribune de Bruno Moschetto, Secrétaire national aux questions économiques, parue sur Marianne.net, mardi 14 janvier 2014.


Pourquoi un changement de politique s’impose à Hollande
François Hollande a été élu Président de la République en 2012 au suffrage universel pour un mandat de cinq ans avec toute la légitimité qui incombe à cette élection. Il restera, quoiqu'on en pense, le Président de tous les Français jusqu'en 2017.

Gouverner une république moderne devient de plus en plus difficile parce que l’intérieur s’est progressivement ouvert sur l’extérieur et ce, sur tous les fronts. D’où la nécessité, pour les gouvernants, de s’arrimer autant que faire se peut sur le territoire national afin de ne pas être emporté par les flux mondiaux, qu’ils soient monétaires, économiques ou sociaux.

C’est au plan monétaire que la gouvernance est la plus délicate puisque face à des ressources globalisées, libéralisées et fluctuantes, les nations européennes ayant adopté la monnaie unique opposent un triple fixisme, monétaire, cambiaire et budgétaire et, par là, ne disposent plus d’aucune marge de flexibilité face aux turbulences externes.

Le choix de cette unité monétaire né de la logique supposée du marché unique, qui appelait une monnaie unique qui à son tour appelle une politique unique, ajoute un autre traumatisme au précédent du fait que les ajustements nécessités par les développement inégaux des différentes nations ne peuvent se faire, compte tenu de l’inertie des transferts de populations attachées à leurs structures et superstructures naturelles.

D’où l’émergence, dans le cadre d’une économie libérale de marché, de pôles d’excellence insupportables pour l’ensemble des nations. Les Etats nations de l’Europe, en vertu d’un abus de parallélisme, ne sont en aucune manière assimilables aux Etats régions des Etats-Unis.


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Président du MRC
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